Hébergement d urgence et insertion professionnelle
60 pages
Français

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Hébergement d'urgence et insertion professionnelle , livre ebook

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Description

Ce livre nous livre la vision que porte un étudiant étranger sur le fonctionnement des hébergements d’urgence à Nantes. Pour la plupart des personnes, les centres d’hébergements d’urgences n’ont qu’une seule mission. Celle d’accueillir pour une à deux nuits, des personnes sans abris qui sont souvent orientées par le 115. Or, derrière cette vocation, se cache d’autres missions notamment, l’accompagnement pour la sortie de l’urgence. L’auteur met ainsi en évidence la mise en oeuvre du principe de continuité selon lequel « Toute personne accueillie dans un centre d’hébergement d’urgence doit y demeurer jusqu’à ce qu’une solution fiable lui soit proposée».

Informations

Publié par
Date de parution 02 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312030302
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hébergement d’urgence et insertion professionnelle
Henri Niankoye Loua
Hébergement d’urgence et insertion professionnelle
Les centres d’hébergement d’urgence face à la mise en œuvre « du principe de continuité » dans l’accueil des sans-abris : L’exemple de trois structures d’hébergement d’urgence à Nantes.










LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03026-5
Remerciements
Mes sincères remerciements à tous les professionnels de l’hébergement à Nantes, sans oublier les usagers des centres d’hébergement d’urgence qui m’ont aidé dans la réalisation des entretiens, ce qui m’a permis de collecter les informations utiles à la réalisation de ce travail. Je remercie au passage toute ma famille et mes proches qui de près ou de loin m’ont soutenu moralement lors des difficultés rencontrées pendant la recherche. Je remercie ma femme Sarah pour son soutien. À toutes mes connaissances un grand merci.
Sommaire
Remerciements 7
Sommaire 9
Sigles et Abréviations 11
Introduction 13
Première Partie : Présentation d’ensemble et fonctionnement du réseau d’acteurs 21
Chapitre I : Une orientation coordonnée vers les structures d’hébergement 23
Chapitre II : L’accueil du public et le type d’hébergement proposé 35
Deuxième partie : l’accompagnement vers les structures d’insertion 45
Chapitre I : De L’accueil à l’orientation : Une autre mission pour les centres d’hébergement d’urgence. 47
Chapitre II : Vers la sortie de l’urgence : L’orientation vers les structures d’insertion 51
Conclusion 59
Bibliographies 63
Cadre Chronologique d’évaluation des lois relatives à la situation des sans abris 67
Documents Annexes 71
Table des matières 81
Sigles et Abréviations
ALT Allocation de logement temporaire
ASL Accompagnement social lié au logement
CAF Caisse d’allocation familiale
CCAS Centre communal d’action sociale
CHU Centre d’hébergement d’urgence
CHRS Centre d’hébergement et de réinsertion sociale
DALO Droit au logement opposable
DDCS Direction départementale de la cohésion sociale
DGCS Direction générale de la cohésion sociale
DIHAL Délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement
FNARS Fédération nationale des associations pour la réinsertion sociale
FSL Fond social logement
MIINDS Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire
PASS Permanences d’accès aux soins de santé
PDAHI Plan départemental d’accueil, d’hébergement et d’’insertion
PLH Plan local de l’habitat
SAO/SIAO Service « intégré » d’accueil et de l’orientation
Introduction
Selon le haut comité pour le logement des personnes défavorisées {1} : « Si l’expression hébergement d’urgence est très présente dans les discours comme dans les textes officiels, elle y voisine avec d’autres formules telles qu’hébergement d’insertion, logement d’urgence, logement d’insertion, logement temporaire, logement relais et d’autres encore ».
En fonction de l’époque, du contexte et des interlocuteurs, les mêmes mots ne désignent pas toujours les mêmes réalités : « Courant les années 80, le CHRS centre d’hébergement et de réinsertion sociale a été le cadre unique de l’hébergement sociale. À ce titre, il répondait à des situations d’urgence et assurait une mission d’insertion » {2} .
« Le mot « insertion » n’était pas davantage employé à propos des centres d’hébergement qu’il ne l’était de façon générale dans le langage de l’action sociale de cette époque et, l’appellation CHRS introduite en 1974 signifiera : « Centre d’hébergement et de réadaptation sociale » jusqu’à ce que la loi de lutte contre les exclusions en 1998 substitue réinsertion à réadaptation » {3} . On n’utilisait pas non plus le mot urgence.
Par définition, le mot « urgence », renvoi à une situation qui nécessite l’apport de solutions immédiates . Alors que « l’insertion désigne un processus permettant l’intégration d’une personne au sein d’un système soit social ou économique » {4} .
Ainsi, l’expression hébergement d’urgence est la mise à l’abri, pour une courte durée {5} des personnes sans domicile allant de quelques jours à quelques mois, avec un accompagnement social leur permettant d’envisager des solutions pour la sortie de l’urgence.
Selon Carine Hilaire : « Les objectifs des CHU sont de trois ordres : fournir un hébergement et un accueil en cas d’urgence pour les sans abris, permettre un ressourcement personnel, proposer un accompagnement social effectué en partenariat avec d’autres structures d’insertion » {6} .
L’hébergement d’urgence se distingue de l’hébergement d’insertion par la sélectivité et la durée. En ce sens que l’hébergement d’insertion se caractérise par la sélection du public accueilli, l’élaboration d’un projet d’insertion et un accueil de longue durée.
Pour ce qui est du public accueilli, on peut constater que toutes les catégories visées concernent des personnes majeures en situation d’urgence sociales : « Par exemple les personnes sortant de prison, en danger de prostitutions, sortant d’établissements hospitaliers en particulier psychiatrique sans ressources et sans logements, des femmes battues fuyant le domicile conjugal, les étrangers sans papiers » {7} etc.
Il n’était donc pas envisageable de laisser une personne en détresse faire elle même le tour des structures afin de trouver celle, qui compte tenu de son projet social et de ses disponibilités serait disposée à l’accueillir.
C’est ainsi que les années 90 ont été marquées par une structuration progressive de solutions publiques en faveur de l’urgence sociale notamment la mise en place des dispositifs spécifiques de prise en charge des sans abris.
La loi du 31 juillet 1998 a rendu à cet effet obligatoire : « la mise en place dans l’ensemble des départements d’un dispositif de veille sociale chargé, d’évaluer l’urgence de la situation de la personne ou de la famille en difficulté, de proposer une réponse immédiate en indiquant notamment l’établissement ou le service dans lequel la personne ou la famille intéressée peut être accueillie » {8}
Malgré ces initiatives, il y a eu néanmoins dans les années 2004-2006, un constat quant au manque de cohérence dans le suivi des sans-abris. Patrick Bruneteaux {9} parle du manque de présence de professionnels de l’écoute dans aucun centre d’hébergement d’urgence de nuit quel que soit l’association, ce qui suppose une absence de rapprochement entre les CHU et les CHRS dans le suivi des sans-abris.
Face à cette réalité, Patrick Bruneteaux explique que les dirigeants du HCLPD Haut comité pour le logement des personnes défavorisées ont manifesté leur désaccord en appelant les pouvoirs publics à ne pas séparer mécaniquement, l’hébergement d’urgence et l’hébergement d’insertion. Donc, on est dans un contexte favorable à l’élargissement du champ d’action des structures d’hébergement dans l’objectif d’établir un pont entre les centres d’hébergement d’urgence et les CHRS : « Afin d’assurer à toutes personnes en détresse, dans l’urgence, un hébergement et une aide à l’insertion. » {10} .
Ainsi, l’État a souhaité reformer le dispositif d’hébergement et en assurer une plus grande fluidité, en mettant en œuvre un plan d’action renforcé en faveur des sans – abris. (PARSA). Dans la même logique, l’article 4 de la loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale dispose que : « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de

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