Histoire critique de la sociologie
315 pages
Français

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Histoire critique de la sociologie , livre ebook

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Description

Dans ce livre dont l'utilité se laisse apprécier par la variété des courants de pensée de différents sociologues qui ont marqué l'histoire, les lecteurs pourront découvrir les méthodes utilisées par les uns et les autres et les analyses qui fondent respectivement leurs théories. Il met aussi en évidence la pluralité méthodologique et structurelle en sociologie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 158
EAN13 9782296800120
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Histoire critique de la sociologie
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Pierre N’GAKA, Le Système de protection sociale au Congo-Brazzaville, 2010.
Bernard GOURMELEN et Jean-Michel Le Roux, Petits métiers pour grands services dans la ville africaine, avec la collaboration de Mamoutou Touré, 2011.
Issakha NDIAYE, Guide de la passation des marchés publics au Sénégal, 2010.
Xavier DIJON et Marcus NDONGMO, L’Éthique du bien commun en Afrique, Regards croisés, 2011.
Daniel KEUFFI, La régulation des marchés financiers dans l’espace OHADA, 2011.
Cedric ONDAYE-EBAUH, Vous avez dit développement ? , 2010.
Mahamadou ZONGO (sous dir.), Les enjeux autour de la diaspora burkinabé, 2010
Jean-Claude MBOLI, Origine des langues africaines Essai d’application de la méthode comparative aux langues africaines anciennes et modernes , 2010.
Lambert NICITIRETSE, Charge pastorale du curé et coresponsabilité dans l’église du Burundi , 2010.
Jean Maurice NOAH, Le makossa. Une musique africaine moderne , 2010.
Brice Armand DAVAKAN, Repenser les nations africaines , 2010.
René N’Guettia KOUASSI, Comment développer autrement la Côte d’Ivoire ? , Des suggestions concrètes pour soutenir la dynamique du développement de ce pays , 2010.
Jean-Pierre BODJOKO Lilembu, Développement de la radio catholique en RDC , 2010.
Auguste ILOKI, Le droit des parcelles de terrain au Congo. Tome 1 : Droits fonciers coutumiers. Acquisition des parcelles de terrain, 2010.
Essè Amouzou


Histoire critique de la sociologie


L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54093-4
EAN : 9782296540934

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
AVANT-PROPOS
La constellation actuelle de la sociologie dans le paysage des sciences relève de dynamiques d’évolutions et d’interférences complexes. Au fil de l’histoire et fidèle à la tradition de toutes les disciplines scientifiques, la sociologie est parvenue à se frayer un chemin au travers de la diversité des voies théoriques et disciplinaires. Parler aujourd’hui de sociologie est une entreprise qui trouve l’accord de toutes les intelligences idéologiques et scientifiques. Toutefois, au regard de l’objet autour duquel la trajectoire de la sociologie s’est constituée au fil des siècles, il importe de partir d’un certain nombre de préoccupations qui surgissent dans le processus de globalisation. La diversité des édifices sociétaux autorise-t-elle une lecture sociologique unitaire ou faut-il des sociologies réparties sur diverses particularités sociales ? Une telle interrogation trouve largement sa réponse grâce à la foisonnante fécondité doctrinaire et théorique qui caractérise la discipline sociologique. Au fil des siècles, la science du social a déployé ses énormes tentacules méthodologiques et épistémologiques pour saisir l’objet social dans toute sa profondeur, sa complexité et sa diversité. Et c’est par cette convergence réductrice des particularismes vers un foyer scientifique central que réside aujourd’hui l’intelligence de la sociologie contemporaine.
Une partie de cette convergence est située à la périphérie du foyer de la discipline. Bien entendu, on entend par périphérie ces nouveaux pôles de l’activité intellectuelle qui se sont constitués à la faveur de la rencontre des cultures. Moins qu’une allusion dépréciative, le terme de périphérie renvoie à des activités intellectuelles sociologiques du Tiers-Monde dans une sorte de réponse aux mythes colonialistes. Et cette dynamique est à l’origine de ce passage en revue des différentes écoles, méthodes, démarches et approches qui font de la sociologie une discipline plurielle.
INTRODUCTION
De toutes les disciplines, les sciences humaines sont celles qui se rapportent à des objets peu statiques, souvent emportés par les mutations inhérentes aux êtres. De ce fait, leur regard sur leur sujet exige une grande flexibilité ainsi qu’une large ouverture d’esprit afin d’accorder les instruments théoriques et méthodologiques existants avec les transformations. La sociologie semble être la discipline qui se prête le mieux à ce jeu.
Du point de vue historique, la sociologie qui est le fruit d’une longue maturation épistémologique à travers les siècles a fini par se dégager de la tutelle des disciplines apparentées pour suivre un itinéraire correspondant à l’instabilité de son objet. Au-delà de toutes les interférences idéologiques ou scientifiques, il convient de reconnaître l’existence d’une science du social reposant sur des démarches et des procédés d’une rigueur incontestable. Mais, l’uniformité de la science sociale se heurte aujourd’hui aux enjeux découlant de la polarisation croissante des civilisations. Lire actuellement le parcours de la sociologie conduit à une centralisation manifeste de ses fondements dans les pôles culturels et scientifiques occidentaux. La seule porte de sortie se trouve dès lors dans la légendaire flexibilité d’une discipline dont le ressort théorique réside dans son aptitude à cerner toutes les manifestations du social.
C’est pourquoi la sociologie a tôt fait de quitter le cadre purement européen pour s’intéresser à des édifices sociétaux nouveaux, notamment ceux du Nouveau Monde. Mais cette entreprise présentait peu de risque du point de vue doctrinal, entendu que ces nouveaux cadres sociétaux avaient une structure assez voisine du ressort culturel européen. En dépit de légères divergences structurelles des cadres sociétaux nord-américains, la sociologie a pu s’installer dans la tradition disciplinaire de l’autre côté de l’Atlantique.
Dans le sillage de l’uniformisation politique mondiale avec l’extension de la domination occidentale sur la plupart des continents, les constructions scientifiques européennes vont se trouver au contact de nouvelles réalités. A côté des sciences sociales comme l’anthropologie, l’ethnologie, la sociologie va offrir ses instruments méthodologiques pour l’explication de nouveaux faits sociaux situés hors des normes occidentales. En effet, les édifices sociétaux orientaux et africains exigeaient des approches sociologiques nouvelles, avec une réadaptation méthodologique des arsenaux existants. Et, le regard sociologique posé sur les nouveaux organes sociétaux colonisés était a priori empreint des préjugés colonialistes. Les expériences subjectives et éparses faites par des fonctionnaires coloniaux ont fini par acquérir une fausse autorité scientifique, menaçant de vicier la rigueur disciplinaire des sciences sociales. Mais fidèle à son approche objective des phénomènes sociaux, la sociologie va saisir ces nouveaux organes sociétaux en les dépouillant des préjugés. Aidée en cela par le mouvement postcolonial, la sociologie va aspirer à une universalisation de son approche. C’est ainsi qu’au lendemain des indépendances, la discipline sociologique va connaître un essor probant au sein des élites d’abord formées à l’école occidentale. Cet essor répondait à la nécessité des nouveaux Etats indépendants de trouver des cadres pouvant s’armer des instruments sociologiques pour analyser les sociétés et orienter leurs politiques sociales en conséquence. Dès lors, les nouvelles générations africaines formées dans les écoles de leurs nations vont trouver un grand intérêt à la sociologie. Ainsi s’est installée en Afrique et dans les pays anciennement colonisés une solide culture sociologique ancrée dans la tradition disciplinaire occidentale.
On assiste donc dans la deuxième moitié du XX è siècle à une fragmentation des pôles d’exercice de la sociologie. A côté des foyers traditionnels de la sociologie, vont germer dans les universités des pays sous développés des pôles d’exercice de la discipline. Cela a certainement concouru à la restauration de la discipline qui prit un nouvel essor. Plus qu’une exploration des nouveaux horizons de la discipline, la pratique sociologique dans les universités du Tiers-Monde va projeter ses vues critiques sur les anciens édifices théoriques. Au-delà d’une simple taxinomie des méthodes et des écoles, les sociologues des pays sous-développées vont projeter l’intelligence sociologique occidentale sur la réalité sociale de leur cadre culturel. Il s’agit là d’une rencontre féconde dont la richesse servira à renforcer l’essor de cette discipline sur le continent. Au-delà de cette confrontation entre deux mondes, va s’amorcer la nais

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