Hypnose et contrôle des habitudes

Varma Djayabala

Description

Tendance bien ancrée à agir d'une certaine manière, l'habitude est acquise par la répétition fréquente d'une même action. Si elle est indésirable, une habitude peut être difficile à éliminer par un effort conscient. L'hypnose clinique permet d'accéder aux ressources de l'inconscient pour se libérer plus facilement des habitudes problématiques. L'hypnothérapie peut y contribuer efficacement.

Sujets

• Psychiatrie
• Psychologie
• Psychanalyse

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 décembre 2011
• Nombre de lectures: 57
• EAN13: 9782296474499
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 17 Mo

Extrait

HYPNOSE ET CONTRÔLE DES HABITUDES
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-56496-1
EAN : 9782296564961

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Actes du quatrième Congrès de
l’Association Européenne des Praticiens d’Hypnose


Sous la direction de
Djayabala Varma


HYPNOSE
ET CONTRÔLE DES HABITUDES


L’Harmattan
INTRODUCTION
Une habitude peut être considérée comme un comportement répété d’une manière inconsciente qui est donc maintenu à un niveau inconscient. C’est pourquoi l’hypnose constitue une manière efficace pour aider la personne à regagner le contrôle de soi.
La liste des habitudes considérées comme gênantes ou problématiques est longue. Quand on parle d’habitude indésirable, les gens pensent généralement aux choses suivantes : tabac, alcool, drogue, habitudes alimentaires inadéquates, jeux pathologiques, télévision, téléphone portable, Internet ou ordinateur. Or certaines personnes souffrent de comportement répétitif négatif sur le plan affectif par un attachement à des partenaires qui ne conviennent pas ou qui ont des difficultés à développer une vie sentimentale stable. On peut également repérer de mauvaises habitudes dans la relation à l’argent : certains dépensent trop, d’autres ont du mal à dépenser.
Les intervenants à ce congrès vont vous parler d’addiction à l’image pornographique, du bégaiement, de la trichotillomanie et des rituels de vérification, du bruxisme, de la boulimie et de la procrastination et même de certaines habitudes gênantes du corps. Tous ces problèmes ont été traités efficacement par des techniques hypnotiques. Pour ma part, je vais vous parler du déficit de l’attention/hyperactivité.
DÉFICIT DE L’ATTENTION/HYPERACTIVITÉ
Djayabala VARMA
Le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) constitue une pathologie de plus en plus fréquente de nos jours. Au cours des vingt dernières années, on a constaté une augmentation de 400 % de cas de TDAH dans les pays développés.
Auparavant, on croyait que les enfants avec TDAH en seraient libérés en grandissant. Or les recherches effectuées sur le long terme prouvent qu’environ 80 % des enfants avec TDAH souffrent de ce problème pendant l’adolescence et au début de la vie adulte. Ce problème concerne 8 à 10 % des enfants en âge scolaire, 2 à 6 % des adolescents et environ 2 % des adultes.
Je vous exposerai d’abord les symptômes de cette pathologie. Ensuite, j’aborderai les causes de ce problème. Et dans un troisième temps, je vous présenterai un modèle efficace de traitement pluridisciplinaire pour le TDAH. J’illustrerai cette approche à l’aide d’un exemple clinique.
I. SYMPTOMATOLOGIE
A présent, nous pouvons distinguer trois types de TDAH :
– TDAH, type mixte ;
– TDAH, type inattention prédominante ;
– TDAH, type hyperactivité/impulsivité prédominante.
Selon le DSM-IV (1), nous pouvons diagnostiquer un déficit de l’attention quand six des neuf symptômes suivants d’inattention ont persisté pendant plus de six mois :
– souvent, le sujet souffrant de TDAH ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, dans le travail ou dans d’autres activités ;
– il a souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux ;
– il semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement ;
– souvent, il ne se conforme pas aux consignes et il ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (cela n’est pas dû à un comportement d’opposition, ni à une incapacité à comprendre les consignes) ;
– il a du mal à organiser ses travaux ou ses activités ;
– souvent, il évite ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison) ;
– il perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (par exemple : cahiers de devoirs, crayons, livres ou outils) ;
– il se laisse facilement distraire par des stimuli externes ;
– il a des oublis fréquents dans la vie quotidienne.
L’hyperactivité/impulsivité se caractérise par la présence d’au moins six des symptômes suivants durant au moins six mois :
hyperactivité :
– le sujet remue souvent les mains et les pieds ou se tortille sur son siège ;
– il se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis ;
– fréquemment, il court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié (chez les adolescents ou chez les adultes, ce comportement peut se limiter à un sentiment subjectif d’impatience motrice) ;
– il a souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou dans les activités de loisir ;
– il est souvent "sur la brèche" ou agit souvent comme s’il était "monté sur des ressorts" ;
– il a tendance à trop parler.
impulsivité :
– il laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée ;
– il a souvent du mal à attendre son tour ;
– il interrompt souvent les autres ou impose sa présence (par exemple : il fait irruption dans les conversations ou dans les jeux).
Certains de ces symptômes provoquent chez le sujet une gêne fonctionnelle dans au moins deux types d’environnements différents, par exemple à l’école, à la maison ou dans des activités parascolaires. Ainsi, les enfants avec TDAH agissent souvent sans réfléchir et ont des difficultés pour se concentrer. Ils peuvent comprendre ce qu’on attend d’eux, mais ils ont du mal à faire ce qu’on leur demande, car ils ne peuvent pas rester assis, se concentrer et faire attention aux détails.
Les adultes avec TDAH luttent avec les mêmes problèmes, même s’ils arrivent à mieux les gérer. Ils ont du mal à se concentrer, à être organisés et, en conséquence, ils ont recours à la procrastination. A cause des difficultés à contrôler leur humeur, ils rencontrent des problèmes relationnels. En comparaison avec ce qui se passe chez les gens qui n’ont pas ce problème, le TDAH peut aboutir à des difficultés professionnelles, à la dépression, à des accidents de voiture, à un taux plus élevé de maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses pendant l’adolescence. On constate que le déficit d’attention concerne plus les filles et que l’hyperactivité est plus fréquente chez les garçons.
II. LES CAUSES
Le TDAH est causé par des facteurs d’origines diverses, en particulier par des facteurs d’origine biologique, neurologique et psychologique.
A. Causes biologiques :
– prédisposition génétique ;
– un taux élevé de toxicité dans le cerveau et dans le corps causé par des produits chimiques ou par des métaux lourds ;
– incapacité du foie à purifier l’organisme des toxines ;
– fonctionnement biologique du corps déficient ;
– système immunitaire affaibli ;
– manque d’enzymes digestifs ;
– allergie à certains produits chimiques et alimentaires ;
– carence fréquente en zinc et en magnésium.
B. Causes neurologiques :
– développement insuffisant du système nerveux central ;
– exposition aux toxines pendant la vie intra-utérine ;
– traumatismes à la naissance ;
– infection et/ou traumatisme au cerveau ;
– connexions inefficaces entre le cerveau postérieur et les lobes frontaux, ce qui contribue aux difficultés de concentration ;
– l’enfant TDAH a un système d’énergie plus sensible que celui des autres enfants. Ainsi, il réagit plus vivement aux toxines de l’environnement comme les fréquences électromagnétiques.
C. Facteurs psychologiques :
– difficultés à gérer les émotions causées par des retards de développement dus à des connexions nerveuses inefficaces ;
– l’enfant réagit souvent par la peur face aux différentes situations de la vie quotidienne ;
– sens de so