Identités culturelles et sentiment d appartenance en Nouvelle-Calédonie
282 pages
Français

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Identités culturelles et sentiment d'appartenance en Nouvelle-Calédonie , livre ebook

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Description

Fractionnée en communautés bien distinctes, la Nouvelle-Calédonie demeure confrontée à l'incertitude d'une coexistence pacifique des groupes culturels. Croisant les points de vue, cette enquête par entretiens renvoie une image de la manière dont les habitants défendent leurs appartenances culturelles, perçoivent celles des autres, expriment leurs convergences et divergences. Explorant les effets de l'accord de Nouméa de 1998 dans les représentations du "vivre ensemble", qu'en est-il aujourd'hui de cette identité et cette citoyenneté néo-calédonienne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 270
EAN13 9782336283371
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« Portes océanes »
Collection dirigée par Frédéric Angleviel
C ette nouvelle collection est dédiée en premier lieu à une meilleure connaissance de l’Océanie à partir de l’édition cohérente des articles épars de chercheurs reconnus ou la mise en perspective d’une thématique à travers les contributions les plus notables. La collection « Portes océanes » a donc pour objectif de créer des ponts entre les différents acteurs de la recherche et de mettre â la disposition de tous des bouquets d’articles et de contributions, publications éparses méconnues et souvent épuisées. En effet, la recherche disposant désormais de très nombreuses possibilités d’édition, on constate souvent une fragmentation et une dissémination de la connaissance. Ces rééditions en cohérence se veulent donc un outil au service des sciences humaines et sociales appliquées aux milieux insulaires de l’aire Pacifique.
En second lieu, la collection « Portes océanes » a pour ambition de permettre la diffusion auprès du public francophone des principaux résultats de la recherche internationale, grâce à une politique concertée et progressive de traduction. Tout naturellement, elle permettra aussi la publication de colloques ou de séminaires sans s’interdire la publication d’ouvrages mettant à la disposition du public les derniers travaux universitaires ou des recherches originales.

Déjà parus
Frédéric Angleviel : Histoire de la Nouvelie-Calédanie. Nouvelles approches, nouveaux objets, 2005.
Sonia Faessel; Vision des îles: Tahiti et l’imaginaire européen. Du mythe à son exploitation littéraire ( XVIII e -XX e stècles ), 2006.
Alain Moyrand : Droit institutionnel de la Poiynésie frantaise, 2007.
Mounira Chaeti, Nicolas Clinchamps & Stéphanie Vigier : Pvuvoir(s) et politique(s) en Océallie- Actes du XIX e colloque CORAIL , 2007.
Sémir Al Wardi : Tabiti Nui ou les dérives de l’autonomie, 2008.
Frédéric Angleviel (dit.) ! Chants pour l’au-delà des mets. Mélanges en l’honneur du professeur jean Martin, 2008.
A paraître
Jean-Michel Lebigre et Frédéric Angleviel (die); Le Pacifique vu de Nouméa.
Sophie Bantos et Eivina Iughele (dir.) t Perspectives de développement des outre-mers français de l’hémisphère sud.
Michel Wauthion: Langues et identités à Vanuatu.
Collectif : Franconcsia. Études allglophones.
Collectif : Francontsia. Études italiennes .
Claire Laux, Céline Borello & Frédéric Angleviel : Histoires religieuses d’Océanie.
Identités culturelles et sentiment d'appartenance en Nouvelle-Calédonie
Sur le seuil de la maison commune

Benoît Carteron
Du même auteur
Châtelains et paysans de Saint-Hilaire-de-Loulay. Transmission des terres et organisation sociale dans le Bocage vendéen, 1840-1995. Maulévrier, Hérault, 2003.
L’engouement associatif pour l’histoire locale. Le cas du Maine-et-Loire (dir., Groupe de Recherches Ethnologiques de l’Anjou), Paris, L’Harmattan, coll. Anthropologie du Monde Occidental, 2005.
Illustration de couverture : poteau du Mwâ Kââ, Nouméa, 2006 Photographie de l’auteur
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296060166
EAN : 978229606U 166
Sommaire
« Portes océanes » - Collection dirigée par Frédéric Angleviel Page de titre Du même auteur Page de Copyright Remerciemtents Introduction Chapitre 1 - Calédoniens d’origine européenne, une identité incertaine Chapitre 2 - Vers la pleine reconnaissance kanak ? Chapitre 3 - Idéaux et Pratiques de rapprochement Chapitre 4 - Appartenir à un pays commun Conclusion Références bibliographiques Annexes
Remerciemtents
Cette recherche s’appuie sur des témoignages collectés auprès de Calédoniens, habitants de Nouméa et du Grand Nouméa. En espérant avoir été respectueux de la parole confiée, ce livre est dédié à toutes les personnes qui nous ont aimablement accueillis en consacrant de leur temps pour participer aux entretiens avec souvent beaucoup d’intérêt et de passion.
Les entretiens ont été réalisés au cours de plusieurs séjours : février-mai 2005, mars-avril 2006. Je ne pourrai pas oublier la précieuse contribution d’Ékaterina Koutoyants, réalisant seule une partie des entretiens de juillet à septembre 2005 à l’occasion d’un stage de master 1 de sociologie 1 .
Ce travail s’est enrichi grâce aux échanges avec des chercheurs. Leurs encouragements et leurs conseils m’ont été précieux, en particulier Frédéric Angleviel, Louis-José Barbançon, Dominik Bretteville, Paul de Deckker, Isabelle Leblic et Christiane Terrier.
Enfin, je tiens à remercier ceux qui m’ont accueilli en Nouvelle-Calédonie lors des trois séjours réalisés pour cette étude, en premier lieu Emiliana Poawi, Vincent et Louisette Drouard, mais aussi toutes les personnes qui m’ont fait découvrir le pays et offert leur amitié.
Localités citées
Introduction
L’existence et la force des groupes « ethniques » ne peuvent pas être minimisées en Nouvelle-Calédonie. En dépit des mélanges qui se sont produits dès l’arrivée des Européens et l’unification imposée par la colonisation, la plupart des habitants se rattachent à une communauté culturelle distincte et plus ou moins autonome dans l’ensemble calédonien. En cherchant à être reconnues et prises en compte dans leurs spécificités, les communautés en présence renouvellent et légitiment les lignes de séparation déjà existantes : occupation de l’espace, langues, ressources économiques, disparités sociales, autorités reconnues, façons de penser et de se comporter au quotidien...
La persistance du fait ethnique relève d’enchaînements historiques. Les drames coloniaux (révoltes des Kanak 2 , répressions, création de réserves, politique de l’indigénat, peuplement par le bagne, importation de populations étrangères pauvres pour l’agriculture et l’exploitation minière) ont conjointement donné naissance à une stratification sociale particulièrement poussée et renforcé les séparations spatiales et idéologiques entre populations allochtone et autochtone. Entre les deux guerres mondiales, le désintérêt de l’État (administration et infrastructures de communication insuffisantes) a accentué l’isolement de la Nouvelle-Calédonie. Dans ce contexte, et malgré les clivages sociaux, des proximités se sont instituées hors de Nouméa en raison de conditions de vie (voire de survie) difficiles, marquées par des interactions fréquentes entre Kanak et non-Kanak, des emprunts culturels réciproques et un métissage non avoués. Cette double réalité, idéologique d’un côté, liée à la vie pratique de l’autre, a eu pour conséquence une ambiguïté et une ambivalence profondes des rapports colons / Kanak autour desquels se sont structurés l’ensemble des rapports interethniques. Une disjonction s’est instaurée jusqu’à nos jours entre des liens interindividuels faits de connivences, une relative bonne entente et des rapports collectifs structurés par les clivages politiques. Disjonction expliquant partiellement qu’au lieu d’aboutir à une créolisation de la société calédonienne dans son ensemble, la décolonisation et l’émancipation politique des Kanak depuis la Seconde Guerre mondiale se sont soldées par les affrontements des années 1980, puis la nécessité d’inscrire une double légitimité culturelle, kanak et européenne, dans la fondation du pays en allant à l’encontre d’une tradition d’assimilation républicaine à la française.
À partir de la partition de la société calédonienne en multiples groupes : Mélanésiens de souche (Kanak), Calédoniens d’origine européenne (Caldoches 3 ), Wallisiens-Futuniens, Vietnamiens, Indonésiens, Métropolitains, Antillais, Tahitiens, Ni-Vanuatu..., cette recherche aborde le lien entre l’affiliation à un groupe culturel singulier et le sentiment d’appartenance au « pays » 4 . La question abordée est la suivante : dans la cohabitation et le regard que les groupes culturels portent sur eux-mêmes et sur les autres, quels sont les signes qui manifestent, ou au contraire contredisent, l’émergence d’une identité cult

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