L approche thérapeutique des déficiences intellectuelles sévères et profondes
321 pages
Français

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L'approche thérapeutique des déficiences intellectuelles sévères et profondes , livre ebook

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Description

L'étude des espaces institutionnels, comme espaces à la fois thérapeutiques et de vie s'avère d'une importance capitale, dans toute approche du traitement des personnes handicapées mentales. L'auteur présente les méthodes de stimulation corporelle ou de stimulation basale, la méthode biographique ou de récit de vie, les méthodes basées sur les arts plastiques comme l'art-thérapie ou la musique avec la musicothérapie. Toutes ces méthodes tentent d'aider les professionnels à mieux accompagner la personne handicapée mentale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 84
EAN13 9782296935242
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’APPROCHE THÉRAPEUTIQUE
DES DÉFICIENCES INTELLECTUELLES
SÉVÈRES ET PROFONDES
Psycho - logiques
Collection fondée par Philippe Brenot
et dirigée par Alain Brun
Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques.
Déjà parus
Huguette CAGLAR, Les familles monoparentales, 2010.
Frédéric BRISSAUD, Pour un renouveau de la psychothérapie. Mutations, 2010.
Ahmed CHANNOUF, Les freins invisibles à l’égalité des chances, 2010.
Pascal COULON, Les groupes d’entraide. Une thérapie contemporaine, 2009.
Samuel GONZALES PUELL, Comprendre les déficiences intellectuelles sévères et profondes. Approche diagnostique et évolutive à l’âge adulte, 2009.
Claire METZ, Absence du père et séparations, 2009.
Charlotte MARCILHACY, Productions graphiques et clinique infantile, 2009.
Lucien TENENBAUM, La dépression, une épreuve moderne, 2009.
Luc VANDEN DRIESSCHE, L’enfant parallèle, 2009.
Serge BAUMGARTEN, L’enfant porte-symptôme, 2008.
Pierre MANNONI, Psychopathologie de la vie collective, 2008.
Alain BRUN, L’échelle d’intelligence de Wechsler. Interprétation clinique et psychopathologique, 2008.
François PEREA et Jean MORENON, Les jeux contradictoires de la parole et du corps, 2008.
Jacques MICHELET, Handicap mental et technique du psychodrame, 2008.
Alhoussein DIA, La psychiatrie au pays des marabouts (Mauritanie), 2008.
Bernadette MATTAEUR, Procréation, IVG et maltraitance, 2007.
Jean-Curt KELLER, La méthode thérapeutique de Palo Alto, 2007.
Colette LHOMME-RIGAUD, Exils et troubles de la pensée, 2007.
Giselle HIERSE, Le féminin et la langue étrangère, 2007.
Michel DEGRANGE, Petit livre noir des psychothérapies américaines en France, 2007.
Béatrice BOURDIN, Mylène HUBIN-GAYTE, Barbara LE DRIANT et Luc VANDROMME, Les troubles du dévelop-pement chez l’enfant. Prévention et prise en charge, 2007
Françoise GOSSELIN et Philippe VIARD, L’État et les psychothérapies, 2006
Michel LANDRY, Du déclin de la pensée critique au triomphe de la psychiatrie, 2006.
René SOULAYROL, La spiritualité de l’enfant, 2006.
Joseph C. ZINKER, Le thérapeute en tant qu’artiste, 2006.
Samuel Gonzales-Puell


L’APPROCHE THÉRAPEUTIQUE
DES DÉFICIENCES INTELLECTUELLES
SÉVÈRES ET PROFONDES

Perspectives institutionnelles


Préface de Francis Martens


L’Harmattan
Á Rodrigo
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12262-8
EAN : 9782296122628
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Préface
Dans le mythe grec, théâtralisé par Sophocle puis renouvelé par Freud, le jeune Œdipe est prié de répondre à l’énigme imposée par le sphinx à celui qui veut pénétrer dans la ville de Thèbes. Cette énigme est en réalité une devinette, comme on aimait en échanger jadis au coin du feu des hivers campagnards sauf qu’ici il s’agit de sauver sa peau. La mauvaise réponse, en effet, n’a qu’une sanction : la mort. « Qu’est-ce qui, au matin, marche à quatre pattes, sur deux à midi, et sur trois le soir ? » , demande donc le sphinx à Œdipe. Et celui-ci, sans se démonter, de répondre : « C’est bien sûr l’homme qui marche à quatre pattes au matin de sa vie, sur deux un peu plus tard, sur trois pieds à son déclin, le dernier n’étant autre que sa canne ». Œdipe aux pieds gonflés (c’est la signification littérale de son nom, qui procède du même radical grec qu’« œdème ») trouve ainsi la réponse et a la vie sauve. Les péripéties ultérieures de l’histoire laissent dans l’ombre le sens de cette réponse. Car sans doute appartient-il trop au répertoire piégé du supposé connu. En effet, la mortelle énigme débouche sur un constat d’une évidence lapidaire : l’être humain (« Moi », autrement dit, dans le cas d’Œdipe confronté au sphinx) n’est jamais qu’un animal handicapé, passant deux des trois périodes de sa vie dans l’impotence. Le philosophe catalan Miguel de Unamuno persiste et signe, lorsqu’il voit dans l’homme, par excellence, « l’animal malade », tandis que le penseur juif viennois Sigmund Freud laisse entendre que toute créativité humaine ne découle, en fin de compte, que de cette impuissance initiale et prolongée du petit d’homme ― de sa déréliction, de son incapacité à se secourir lui-même, de ce qu’il nomme son Hilflosigkeit. Suite à une malédiction qui a frappé son père, et au mauvais traitement consécutif infligé par celui-ci, Œdipe est de surcroît marqué transgénérationnellement aux chevilles. La mécanique du destin le conduira progressivement au meurtre de son géniteur, puis dans le lit de sa mère, le tout au fil du naufrage de la cité de Thèbes, et avant qu’il ne se crève volontairement les yeux.
Par-delà ses péripéties mélodramatiques, l’histoire répercutée par Sophocle nous enseigne que consentir à la mécanique du destin ou tenter de l’esquiver constituent deux solutions également désastreuses. Entre l’évitement ou la soumission, il importe de ne pas s’aveugler pour donner chance à une troisième voie. Car si la réponse erronée à une devinette d’apparence anodine débouche sur la mort- et que se joue là le sort de toute une cité – c’est forcément que chemine à cet endroit, sous quelque déguisement, une vérité essentielle. Confrontés à l’énigme du sphinx, nous débouchons donc sur l’image aussi universelle qu’immémoriale de l’homme en tant qu’animal impotent : fatalement « handicapé » pourrait-on dire, si on se permet de le comparer à d’autres mammifères proches comme le chimpanzé ou le gorille. Il n’est pas inutile dès lors d’interroger cette façon de dire contemporaine, riche de connotations imprévues. C’est le mot « handicap » en effet qui, depuis les années 60, prévaut dans notre langue sur des mots comme anormal, arriéré, retardé, inadapté, invalide ou infirme – tous termes procédant d’une classification descriptive des états concernés, avec l’accent mis sur l’écart par rapport à une moyenne indicatrice de normalité. Or, l’évocation d’un « handicap » procède d’une tout autre vision des choses. Plus encore, elle apparaît comme un passage sémantique fécond, témoin d’une évolution des mentalités toujours à l’œuvre de nos jours. Dans la notion de handicap viennent, en fait, confluer trois thèmes solidement articulés : celui du hasard, celui de la compétition et celui de l’équité. Étymologiquement, hand in cap signifie en anglais « la main dans le bonnet ». L’expression se réfère au jeu où l’on tire à l’aveuglette un numéro dans un chapeau, autrement dit, à une loterie − image concrète qui sert également de soubassement, notons-le, à la métaphore de « loterie génétique ». Historiquement, le mot handicap (en anglais) se réfère à l’organisation des courses de chevaux et plus tard à celle des compétitions de golf. Un « handicap » est ainsi une course ouverte à des chevaux dont les chances de l’emporter, a priori inégales, sont compensées par un effort supplémentaire imposé aux plus aptes. Dans ce cadre, l’idée- sportive au meilleur sens du mot – est que tous puissent participer à la course avec d’égales chances de succès, les inégalités physiques de départ se voyant compensées par des règles compensatoires d’organisation. Trois registres donc viennent ici s’articuler : la distribution inégale des aptitudes, le désir de faire participer tout un chacun etun ensemble de règles visant à compenser les moindres aptitudes de départ.
On voit d’emblée que le mot « handicapé » (défini ordinairement comme « personne présentant une déficience, congénitale ou acquise, des capacités physiques ou mentales ») est plus ouvert et plus riche sémantiquement que les autres termes évoqués : invalide, retardé, inadapt&#

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