L art-thérapie pour (re)construire la vie
106 pages
Français

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L'art-thérapie pour (re)construire la vie , livre ebook

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Description

L'auteur, spécialisé en anesthésie, art-thérapie et psychologie, veut mettre en évidence les bénéfices de la créativité primaire dont nous devons en toutes occasions faire preuve. L'art-thérapie pour (re)construire la vie suppose de (re)trouver cette force au sortir d'épreuves. La vie, par ses cycles de mort et de germination, se reconstruit en permanence sur des sols éprouvés que l'art-thérapie propose d'amender.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 79
EAN13 9782296466883
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’art-thérapie pour (re)construire la vie
Marie-France ROTHÉ
L’art-thérapie pour (re)construire la vie
Préface de Courtney Holton
L’Harmattan
Du même auteur
Vivre avec le mal de mère ou Qu’est-ce qui fait courir Julie ?
Préface du Dr Régis Grosdidier,
collection Histoire de Vie et Formation,
Editions L’Harmattan, mai 2010


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55440-5
EAN : 9782296554405
À mes petites « Merveilles » qui construisent leur vie : Martin, Naïs, Paul, Simon, Eliot, Lukas et Léna…
PRÉFACE
Chacun, à sa mesure, peut créer, recréer et récréer sa vie, c’est ce que m’inspire la proposition d’art-thérapie de cet ouvrage.
L’art-thérapie pour (re)construire la vie sous-tend une épreuve physique ou émotionnelle qui l’a ébranlée et à partir de laquelle il faut apprendre à se relever dans les meilleures conditions possibles, sous peine de mourir à soi-même.
Toutefois, avant d’emprunter ce chemin, un temps nécessaire à la confrontation au désespoir me semble incontournable. C’est ce que l’auteur appelle première étape du deuil , période de petite mort à soi-même où la créativité est inhibée et où le seul dialogue possible s’ébauche avec soi-même, à partir d’interrogations. Une fois ce passage franchi, le désir de vivre peut renaître, un dialogue avec l’autre se rétablir. Cet autre dont le regard confiant est déterminant. En effet, quoi de plus porteur qu’une image de soi en miroir où les potentiels qu’on ne voyait plus réapparaissent, et où ceux qu’on sous-estimait se font jour ? A ce stade, une porte s’ouvre sur la créativité qui, à son tour, va mettre à l’épreuve la motivation, par une série de tests de confiance en soi qui vont susciter le découragement et le doute, vraisemblablement par crainte de faire fausse route. C’est alors que le projet se désengage, que l’envie d’abandonner émerge, que la créativité teste l’efficience du créateur. Une fois ces étapes dépassées, arrive le moment de libération du mouvement créateur vers le but qu’on s’est promis d’atteindre.
Je suis peintre ; combien de fois ai-je été pris dans ces tentations d’abandonner, ces virages périlleux, ces hésitations en confrontation avec ma motivation ?
Pourtant, quelles que soient les circonstances, l’important est de se mettre en route, de commencer le voyage que la vie impose - ou propose d’entreprendre - et que l’art-thérapie suggère d’accompagner.
D’où vient la créativité et à quoi sert-elle ? Personnellement, lorsque je suis en contact avec elle, une partie de mon cerveau - autrement inaccessible - s’ouvre, libère une énergie, m’éclaire d’une lumière éblouissante - profondément enfouies -, enrichit mon esprit et alimente ma vie qui devient alors précieuse comme de l’or puisé en moi. Mon regard change, je me métamorphose. Une idée me vient : la vie, la mienne, celle de chacun, ne pourrait-elle pas être regardée comme une mine d’or à exploiter, par un art de vivre à exercer dans l’infiniment petit du quotidien, en lien avec la dimension universelle du vivant ?
L’art-thérapie pour (re)construire la vie ; la création comme moyen, une qualité de vie personnelle et relationnelle comme fin, m’apparaissent comme la plus évidente des attitudes à engager sur les routes incertaines, et parfois accidentées, de la vie.
En tant que peintre, ma mise en route artistique commence par une tentative de dialogue à établir avec la toile vide, vécue comme une personne, et moi-même. Pendant des heures, voire des jours, je peux rester devant elle, jusqu’à ce qu’elle me parle. A ce moment-là nous communiquons et, doucement, cet échange mène à la création d’un œuvre signifiante. Cependant, une toile vide - qui refuse de parler - a beaucoup de choses à dire ; son silence est « peut-être » lié à sa difficulté de canaliser le flux de son discours et à réceptionner celui de mes attentes. C’est là qu’entrent en lice le temps, la patience, l’écoute, le regard, l’intérêt porté sur elle, qui finissent toujours par installer une relation entre nous. Dans l’art, comme dans la vie, l’essentiel n’est-il pas de communiquer et/ou de transmettre ?
Aujourd’hui 29 mai 2011, j’ai vu mon premier coquelicot de la saison, j’ai tout de suite pensé à ma mère décédée, il y a trois mois de cela.
Avec elle, j’ai passé de longs moments d’extase à regarder de simples champs de coquelicots. Nous étions éblouis par tant de beauté inégalable, offerte par la nature. Cette année, elle ne me rendra pas visite en France, ne verra plus de printemps et cela me rend triste. J’ai entendu que les coquelicots aiment pousser sur des terres éprouvées et que dans le passé, lors des guerres en Europe, ils repoussaient autour des cratères creusés par les bombes, autour des cicatrices et des souffrances. Repousseront-ils autour des miennes ?
Lorsque Marie-France m’a proposé de rédiger cette préface, j’étais en plein cœur de mon désespoir, je n’avais plus envie de créer. En lisant son livre, je me suis senti moins seul, ai compris que la vie, à l’instar des coquelicots, par ses cycles de mort et de germination, se reconstruit en permanence sur des sols éprouvés que l’art-thérapie propose d’amender.
A Marie-France, j’ai appris l’anglais. Dix années plus tard, elle me tend la main pour m’inviter à relancer ma créativité, après un deuil, dans la rédaction de cette préface et l’illustration de la première de couverture.
Merci.
Que ce livre puisse aider chaque lecteur à construire ou à reconstruire sa vie en faisant confiance à son potentiel créateur.
Courtney Holton
Peintre
AVANT-PROPOS
Des discours sur l’art, il y en a presque autant que d’étoiles dans le ciel… On peut imaginer…le discours branché, le discours décalé, le discours scientifique, historique, psychologique, sociologique…1 . L’art est un des mots les plus importants de notre culture. Il vient de l’accusatif latin ars, artis , nom féminin à valeur très générale, signifiant : façon d’être et façon d’agir 2. L’adjectif « thérapeutique », emprunt du grec therapeutikos voulant dire : qui prend soin de 3.
Comment l’art peut-il devenir thérapeutique ? En appliquant la meilleure façon d’être à la plus adéquate façon d’agir, la démarche semble congruente. Reste à savoir comment la mettre en place, sachant que tout élan créateur porte en lui son contraire. C’est avec cette connaissance que Paul Klee avait fondé son œuvre. Il était persuadé que l’unité d’un ensemble repose sur l’existence de deux mouvements contraires, de deux mouvements opposés, que ceux-ci composent une harmonie avec un sens caché à découvrir 4 . Quand l’unité est rompue, comment pénétrer le sens caché, et avec quel moyen ? L’art-thérapie fait partie de ces moyens.
Dans cet ouvrage, je postule que chacun porte en lui les moyens d’être artiste de sa propre vie, par un art de vivre qui consiste à trouver, en soi, dans sa relation à l’autre, le créateur et le thérapeute qui sommeillent.
Cette dynamique oscille entre vide et plein, mort et vie, tristesse et joie, dans un mouvement perpétuel qui oblige, sans cesse, à réajuster nos modes de vie en prenant modèle sur la nature qui nous a initiés.
Selon moi, vivre est une discipline artistique à mettre en œuvre dès notre naissance. D’où l’importance de la fonction parentale dans l’élaboration de ce savoir-faire à défaut de savoir vivre. L’art de vivre, à l’instar de nos cellules, requiert donc souplesse et adaptabilité, résistance aux agressions et perméabilité aux bonnes choses, par un mécanisme rétroactif à la fois simple et complexe. Une disposition empruntée à notre mode de fonctionnement cellulaire - ou unité de base de toute vie -, qu’il suffit de dupliquer. Que cet agencement porte le nom d’art-thérapie, de musicothérapie ou autres formes d’actions empruntées à la physiologie et à la biologie, le processus est le même.
Ce réemploi relève de l’écophysiologie. Pour retrouv

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