L empreinte familiale
292 pages
Français

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L'empreinte familiale , livre ebook

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Description

La famille par son fonctionnement et son idéologie, peut devenir le lieu d'éclosion de hautes capacités symbolisantes, mais également le lieu de production de la folie: le délire pour lequel la famille consulte a une fonction, celle de canaliser en un seul l'égarement général et permettre ainsi à la famille d'éviter le démembrement. Ce livre relate une expérience clinique de vingt ans en cure type, mais également avec des familles, des groupes, et des couples.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 49
EAN13 9782336252278
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296034686
EAN: 9782296034686
L'empreinte familiale

Jeanne Defontaine
Études Psychanalytiques
Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat
La collection Etudes Psychanalytiques veut proposer un pas de côté et non de plus, en invitant tout ceux que la praxis (théorie et pratique) pousse à écrire, ce, « hors chapelle », « hors école », dans la psychanalyse.
Jean-Tristan RICHARD, Psychanalyse et handicap, 2006.
Chantal BRUNOT, La névrose obsessionnelle, 2005.
Liliane FAINSILBER, Lettres à Nathanaël , Une invitation à la psychanalyse, 2005.
M. S. LEVY, Psychanalyse: l’invention nécessaire. Dialogue des différences, 2005.
G. RUBIN, Le déclin du modèle œdipien, 2004.
André POLARD, L’épilepsie du sujet , 2004.
Antoine APPEAU, Mort annoncée des institutions psychothérapiques, 2004.
BESSON Jean, Laura Schizophrène, 2004.
DAL-PALU Bruno, L’Enigme testamentaire de Lacan, 2003.
RICHARD Jean-Tristan, Essais d’épistémologie psychanalytique, 2003.
ARON Raymond, Jouir entre ciel et terre, 2003.
CHAPEROT Christophe, Structuralisme, clinique structurale, diagnostic différentiel, névro-psychose, 2003.
PAUMELLE Henri, Chamanisme et psychanalyse, 2003.
FUCHS Christian, De l’abject au sublime, 2003.
WEINSTEIN Micheline, Traductions de Psy . Le temps des non, 2003.
COCHET Alain, Nodologie Lacanienne , 2002.
RAOULT Patrick-Ange, Le sujet post Moderne, 2002.
FIERENS Christian, Lecture de l ’ étourdit , 2002.
VAN LYSEBETH-LEDENT Michèle, Du réel au rêve, 2002.
VARENNE Katia, Le fantasme de fin du monde, 2002.
PERICCHI Colette, Le petit moulin argenté (L’enfant et la peur de la mor t),2002.
TOTAH Monique, Freud et la guérison,2001.
RAOULT Patrick-Ange, Le sexuel et les sexualités, 2002.
BOCHER Yves, Mémoire du symptôme, 2002.
CLITT Radu, Cadre totalitaire et fonctionnement narcissique, 2001.
BOUISSON Jean, Le test de Bender , 2001.
« Qui est parvenu, ne serait-ce que dans une certaine mesure, à la liberté de la raison, ne peut rien se sentir d’autre sur terre que voyageur : pour un voyage toutefois qui ne tend pas vers un but dernier : car il n’y en a pas. »
Humain, trop humain, F. Nietzsche
A Bernard Defontuine, mon ami, mon amour, mon compagnon de route et de pensée diàparu trop tôt, sans qui ce livre n’aurait pu voir le jour. A Natacha, Ulysse, Frédéric, mes enfants si aimants et à tous mes bons amis qui m’ont soutenue et encouragée dans ce chemin difficile qu’est l’écriture d’un livre.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Études Psychanalytiques - Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat PRÉFACE INTRODUCTION
La famille, lieu d’accès ou obstacle à la culture et à l’individuation ? L’idéologie familiale La famille comme fabrique de folie
L’EMPREINTE TRANSFÉRENTIELLE
Les transferts familiaux Un type particulier de transfert : la ligature L’intertransfert dans le couple thérapeutique
L’EMPREINTE COMME TRACE DU PASSÉ : LA TRANSMISSION
Abus de pouvoir et meurtre d’âme : une figure d’antœdipe L’impact incestuel d’une transmission brute L’incarnation imagoïque dans un transfert familial
L’EMPREINTE PRÉSENTE DANS LE TRANSAGIR
Un agissant prédestiné Transagir anorectique et incestualité familiale Couple en mal de parentalité L’empreinte paradoxale transférentielle : quand on a perdu la vérité Le sacrifice et l’envie dans le couple
BIBLIOGRAPHIE
PRÉFACE
L’ouvrage de Jeanne Defontaine se fonde sur une clinique rigoureuse des liens pathologiques familiaux. Les analyses qu’elle nous propose susciteront sans doute chez le lecteur le sentiment que, dans ces familles psychotiques dont elle assure le soin, le destin du sujet n’est pas différent du destin de la famille elle-même, comme si le roc du destin biologique s’était doublé du roc de la transsubjectivité familiale. Ce sentiment douloureux entrave la capacité de penser - celrzi-là même qui accable les familles en souffrance extrême - et l’on s’en déchargerait volontiers, mais sous peine de graves erreurs d’appréciation si l’on s’en tenait à une conception simpliste et univoque de la causalité psychique dans les ensembles plurisubjectifs. Comme le montre J. Defontaine, le travail clinique de la thérapie psychanalytique de la famille exige des fondements épistémologiques beaucoup plus complexes.
R.-D. Laing et A. Esterson, parmi les premiers, avaient fait, dès le début des années soixante, cette constatation d’une co-inhérence de l’espace psychique interne et de celui de la famille : la trace laissée dans le sujet par l’empreinte familiale serait à jamais gravée, intangible, non transformable. Elle s’approfondirait au contraire dans les systèmes de « santé mentale » qui s’organisent non pour la soigner, mais pour s’en défendre. L’inspiration phénoménologique de l’anti-psychiatrie anglaise avait cet objectif de dévoiler comment les « situations » collectives : familiales et institutionnelles, fabriquent les pathologies individuelles.
Les travaux pionniers de G. Pankow et de F. Dolto, ceux de P.-C. Racamier, d’A. Ruffiot et de J.-G. Lemaire, chacun sur des bases différentes, mais toutes ancrées sur des positions référées à la psychanalyse freudienne, ont depuis confirmé cette diabolique machine à produire la souffrance et la folie que sont devenues certaines familles. Pour avoir accès à ces formes de la folie et de la souffrance, des dispositifs dérivés de la cure psychanalytique, mais conformes à ses exigences méthodologiques ont dû être inventés, souvent à la marge des institutions psychanalytiques, qui ne reconnaissaient que l’espace psychique inconscient et la subjectivité d’un sujet singulier.
J. Defontaine a entrepris, comme d’autres psychanalystes dans le monde, d’hospitaliser ces sujets en souffrance extrême dans un dispositif de travail psychanalytique approprié au traitement de ces familles. C’est son propre espace psychique interne, associé à celui de son ou ses coanalystes, qui forme le cadre, le contenant et le processus à travers lesquels la vie psychique de la famille et de ses sujets pourront se relancer et, contre les effets diaboliques des clivages et des exportations destructrices, se former les embryons de pensées et d’actes symboliques. La difficulté de l’accès à la symbolisation est précisément l’obstacle majeur au processus de subjectivation.

« L’empreinte familiale » nous confronte à relancer notre réflexion sur plusieurs grands problèmes. Parmi ceux-ci, l’un des principaux concerne la spécificité de l’organisation psychique de la famille, ou la consistance de la réalité psychique familiale, distincte de la réalité psychique du sujet individuel. Nous disposons maintenant de plusieurs théories sur cette question, mais il importe de rappeler que la réalité psychique du groupe familial repose sur trois socles. Les deux premiers, la sexualité et la procréation, sont profondément ancrés dans le biologique, étayant la différence des sexes et des générations et distinguant le couple parental et la fratrie. Le troisième est le socle proprement psychique : il prend appui simultanément sur les deux premiers et sur les données de la culture. Nous y trouvons les investissements intersubjectifs d’ordre narcissique, libidinal et létal, les espaces psychiques (oniriques, fantasmatiques, représentationnels, défensifs) partagés et communs, les systèmes d’alliances à la fois génératrices et soutiens des liens sexuels et générationnels, tous les éléments qui composent la culture familiale et les ressorts des repères identificatoires, les bénéfices et les exigences de travail psychique requis pour assurer le sentiment d’appartenance et, notamment, les mythes, les rites et les idéologies familiales.

Toutes ces formations et tous ces processus ont une fonction structurante, aucune vie psychique ne peut se former et croître sans de tels investissements, hors de tels espaces « ou le Je peut advenir », sans les alliances qui assurent la constance et la sécurité de la vie psychique. Le contrat narcissique, le contrat de renoncement mutuel à la réalisation des buts pulsionnels destructeurs (inceste, cannibalisme, meurtre du semblable), le pacte des frères contre le meurtre répétitif du Père et la mise en œuvre consécutive de la fonction paternelle symboligène, sont des alliances inconscientes, productrices d’effets inconscients, dont aucun groupe humain ne peut s’affranchir sans s’exposer à des graves troubles psychiques (et sociaux), et dont la mesure est précisément la souffrance psychique extrême d’une famille et de ses membres

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