L éthique du bien commun en Afrique
214 pages
Français

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L'éthique du bien commun en Afrique , livre ebook

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Description

Les traditions africaines savent ce qu'est le bien commun : la terre des ancêtres, l'hospitalité envers l'étranger, la solidarité du village... mais, entrée en ville, cette notion n'est-elle pas aussi entrée en crise ? Dans la figure moderne de l'Etat postcolonial, cette vue large du bien partagé par tous constitue-t-elle encore l'horizon de nos gouvernants ? Si chaque groupe utilise l'Etat, ou l'entreprise, à son profit, qu'est devenu ce bien qui devait rester "commun" ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 204
EAN13 9782296450165
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’É THIQUE DU BIEN
COMMUN EN A FRIQUE
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Xavier DIJON et Marcus NDONGMO, L’Éthique du bien commun en Afrique, Regards croisés, 2011.
Daniel KEUFFI, La régulation des marchés financiers dans l’espace OHADA, 2011.
Cédric ONDAYE-EBAUH, Vous avez dit développement ? , 2010.
Mahamadou ZONGO (sous dir.), Les enjeux autour de la diaspora burkinabè , 2010
Jean-Claude MBOLI, Origine des langues africaines Essai d’application de la méthode comparative aux langues africaines anciennes et modernes , 2010.
Lambert NICITIRETSE, Charge pastorale du curé et coresponsabilité dans l’église du Burundi , 2010.
Jean Maurice NOAH, Le makossa. Une musique africaine moderne , 2010.
Brice Armand DAVAKAN, Repenser les nations africaines , 2010.
René N’Guettia KOUASSI, Comment développer autrement la Côte d’Ivoire ?, Des suggestions concrètes pour soutenir la dynamique du développement de ce pays , 2010.
Jean-Pierre BODJOKO Lilembu, Développement de la radio catholique en RDC , 2010.
Auguste ILOKI, Le droit des parcelles de terrain au Congo. Tome 1 : Droits fonciers coutumiers. Acquisition des parcelles de terrain , 2010.
Abdoulay MFEWOU, Migrations, dynamiques agricoles et problèmes fonciers , 2010.
Maurice ABADIE, Afrique centrale. La colonie du Niger , 2010 (reprint de l’édition de 1927).
Sous la direction de
Xavier DIJON et Marcus NDONGMO


L’É THIQUE DU BIEN
COMMUN EN A FRIQUE


Regards croisés
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13716-5
EAN : 9782296137165

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
PRÉSENTATION DES AUTEURS
Xavier Dijon enseigne le droit du travail et le droit naturel aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (Belgique), l’éthique générale, la bioéthique et l’enseignement social de l’Eglise à l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé (Cameroun). Sa dernière publication porte sur Les droits tournés vers l’homme (Cerf, Paris, 2009).
Adresse : xavier.dijon@fundp.ac.be

Elvis Elengabeka est originaire du Congo Brazzaville. Il enseigne l’exégèse du Nouveau Testament et langues bibliques à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (Yaoundé) et à l’École Théologique Saint Cyprien (Yaoundé), dont il assure actuellement la direction. Ses articles abordent diverses questions exégétiques ; son dernier ouvrage porte sur la notion d’intertextualité. En marge des tâches strictement académiques, il se consacre saisonnièrement à l’animation des émissions bibliques sur les radios catholiques des Antilles françaises, notamment en Martinique.
Adresse : elviselengabeka@yahoo.fr

Théophile Eyada Ayissi, chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, enseigne les disciplines du management à l’Université Catholique d’Afrique Centrale, la gestion des entreprises à l’Université de Yaoundé II et les théories du management à l’Institut International du Cameroun. Sa dernière publication porte sur la microfinance, outil de financement pour l’économie sociale et informelle au Cameroun (PUCAC, Yaoundé, 2007).
Adresse : ayissite@yahoo.com

Claude-Ernest Kiamba, Docteur en Science Politique, est enseignant permanent et Chargé de Cours à la Faculté de Sciences Sociales et de Gestion de l’Université Catholique d’Afrique Centrale/Institut Catholique de Yaoundé.
Adresse : ckiamba@yahoo.fr

Ernest-Marie Mbonda est Professeur de philosophie morale, philosophie politique et philosophie du droit à l’UCAC. Il dirige le Centre d’études et de recherches sur la justice sociale et politique (CERJUSP). Ses recherches portent sur les questions de justice sociale et politique et sur les droits de l’homme et l’action humanitaire. Son dernier ouvrage est intitulé Justice ethnique. Identités ethniques, reconnaissance et représentation politique (Presses de L’université Laval, 2009).
Adresse : mbondaer@yahoo.com

Marcus Ndongmo est professeur de théologie morale et vice doyen de la Faculté de théologie de l’Université Catholique de l’Afrique Centrale / Institut Catholique de Yaoundé. Dernier ouvrage Sauver la famille africaine publié aux (Presses de l’UCAC, Yaoundé, 2008).
Adresse : ndongmo2006@yahoo.fr

Okassié Amboulou est Coordonnateur Master Gestion des Ressources Humaines, Faculté de Sciences Sociales et de Gestion de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (Yaoundé)
Adresse : okassieambolou@yahoo.fr

Thomas Bienvenu Tchoungui est Directeur des Etudes au Grand Séminaire d’Otéle (Yaoundé, Cameroun), enseignant associé à l’Institut Catholique de Yaoundé et à l’Ecole Théologique Saint Cyprien de Ngoya. Ses champs de recherches concernent l’éthique, la doctrine sociale de l’Eglise, la philosophie de l’altérité et la théologie.
Adresse : tchounguithomas@yahoo.fr
AVANT PROPOS : AFRIQUE, BIEN COMMUN, ÉTHIQUE, REGARDS CROISÉS
Pour ordonner la présentation de nos Regards croisés sur l’éthique du bien commun en Afrique , nous avons choisi d’en inverser l’intitulé. Voici donc d’abord l’Afrique, ensuite le bien commun, puis l’éthique, enfin les regards croisés.

L’Afrique
Au lendemain des indépendances des pays africains, la question lancinante posée aussi bien par les leaders du Continent noir que par les institutions internationales portait inévitablement sur le développement : comment faire pour que ces pays qui viennent à peine d’accéder à une « certaine autonomie » sortent de la « pauvreté-misère » et connaissent un état de « bien-être décent » ? Des colloques, des séminaires, des cercles de réflexion et de nombreux ouvrages ont proposé diverses stratégies de développement.
On a trouvé, aussi bien du côté occidental que du côté africain, des apports considérables et incontestés. Qu’il nous suffise, à titre illustratif, de signaler les interventions du père L.-J. Lebret qui, en 1964, du haut de la chaire des Nations Unies, soutenait déjà que le développement ne saurait se réduire à l’aspect économique : il devait, pour être humain et intégral, développer tout l’homme et tous les hommes. Intuition forte que Paul VI viendrait approfondir dans l’encyclique Populorum progressio (1967) en exposant les grands traits d’un développement humain authentique. Le pape observait que les causes du sous-développement ne sont pas d’abord d’ordre matériel. Elles sont à rechercher dans d’autres dimensions de l’homme, en premier lieu dans la volonté qui se désintéresse des devoirs de solidarité, préférant la recherche d’intérêts individuels et égoïstes ; en second lieu dans la pensée qui ne parvient pas toujours à orienter convenablement le vouloir {1} . Depuis lors, les Nations Unies ont consacré la formule : Développement humain, intégral et durable.
Pour leur part, des penseurs comme Kä Mana, Axelle Kabou, Jacques Giri ont constamment montré le lien intrinsèque à reconnaître entre développement et mentalité. Pour réellement se développer, comme le suggère fort bien le sous-titre du livre de Kä Mana, L’Afrique va-t-elle mourir ?, il faut nécessairement « bousculer l’imaginaire africain » . Dans la même perspective, Jacques Giri fait le constat suivant : « Nous avons tous cru et nous continuons à croire que parsemer le paysage africain d’usines, y tracer des routes, construire des écoles, des universités, des ministères, faire des forages dans les villages et les équiper de pompes solaires, en plus disposer quelques tracteurs dans les champs, c’était le développement. Et planificateurs et aménageurs de territoire ont dépensé beaucoup d’effort pour que tout cela soit bien harmonieusement disposé dans le paysage. Mais tout cela n’est que l’apparence du développement. Le développement, il est d’abord dans le cerveau des hommes qui s’organisent pour être plus efficaces dans leurs activités quotidiennes, qui s’organisent pour être moins vulnérables aux caprices de la nature. » {2}
Le développement pose d’abord une question de mentalité, puisqu’

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