L être et l écriture dans la psychologie jungienne
157 pages
Français

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L'être et l'écriture dans la psychologie jungienne , livre ebook

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Description

L'écriture en tant que symbole est tout indiquée pour aider à décrypter la Psychologie des Profondeurs dont Jung ouvre la voie. Sa Psychologie Complexe permet de passer du signe visible à l'interprétation de l'invisible, c'est-à-dire des signes répertoriés et utilisés par tous les graphologues à un essai de compréhension des phénomènes inconscients, se traduisant dans le comportement. Dans cet ouvrage, à chaque exposé théorique des grands concepts jungiens, succède une partie graphologique, que l'on peut comparer à l'interprétation des rêves dans la thérapie jungienne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2005
Nombre de lectures 93
EAN13 9782336267876
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Première édition © MASSON, Paris, 1990
© L’Harmattan, 2004
9782747577502
EAN 9782747577502
L'être et l'écriture dans la psychologie jungienne

Monique Genty
Sommaire
Page de Copyright Page de titre INTRODUCTION 1 - LA DYNAMIQUE DE LA PSYCHÉ : LA LIBIDO 2 - LE MOI ET L’ADAPTATION DU CONSCIENT AU MONDE EXTÉRIEUR 3 - L’ADAPTATION AU MONDE INTÉRIEUR OU L’INTÉGRATION DE L’INCONSCIENT CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE INDEX ALPHABÉTIQUE
INTRODUCTION
Cet essai est le fruit de hasards remplis de sens que Jung nomme « synchronicités » et qui, au cours de 30 années de fréquentation et d’approfondissement de cette œuvre riche mais touffue, ont suscité pour nous bon nombre d’étonnements et d’émerveillements.
Une mise en forme claire et méthodique de la pensée de Jung est difficile et la conception en fut longue de par le nombre d’approches possibles. Celle-ci est faite en fonction de notre tempérament, et c’est là la caractéristique de la pensée jungienne que de pouvoir être lue et comprise à différents niveaux selon les individus. Les auteurs d’ouvrages ou de conférences, traitant de ce sujet, prennent toujours la précaution de dire « selon mon expérience » ou « d’après ce que j’ai compris de la pensée de Jung ». Chacun fait donc apparaître une facette de l’œuvre en fonction des résonances qu’elle peut avoir en lui.
L’interprétation n’est pas universelle, mais dépend de la typologie de celui qui la commente. L’aide de tous ceux qui ont écrit sur lui a été très utile pour élargir notre propre vision, mais elle reste néanmoins subjective. De façon générale, l’art d’un bon pédagogue devrait être de savoir transmettre un message compréhensible par tous, quel que soit le mode de fonctionnement de chacun.
Le grand principe de Jung est que la vérité n’est pas absolue, mais relative, et c’est ce qui a été à l’origine de ses « Types Psychologiques ». La lecture directe de son œuvre apporte d’ailleurs plus de confusion que de réelle clarté et, de ce kaléidoscope, il a fallu faire un tout cohérent, au risque de systématiser et d’en donner une optique réductrice, celle en particulier d’une graphologue et non d’une analyste jungienne.
Mais cet ouvrage n’est en aucun cas un aboutissement. C’est plutôt une ouverture et un apport modeste à ceux qui cherchent une parcelle de vérité aidant à vivre, un fil conducteur à leur existence, non pas en fonction d’une vérité unique mais en tenant compte de la multiplicité des aspects de la nature humaine. Par son œuvre, Jung a eu l’impression « d’être l’accoucheur d’un processus intérieur naturel de réalisation de soi, qui se déroule de façon très différente suivant la diversité des individus et des destins [18] » (M.L. von Franz).
Constatant que selon les malades, il fallait employer un langage différent, Jung, dans son ouvrage « Ma Vie [12] dit avoir utilisé les méthodes de Freud et d’Adler, selon les besoins. Il rejoint, dans cet ordre d’idée, Klages qui pense que « le monde est assez grand pour que plusieurs philosophies soient vraies » [45].
Certains ont considéré qu’il n’avait pas l’esprit scientifique puisqu’il introduisait un principe de relativité peu sécurisant et qu’il n’arrêtait pas de se poser des questions, les réponses restant bien souvent en suspens. Quelques certitudes bien affirmées auraient été plus rassurantes, mais il revenait constamment sur ses intuitions et modifiait à la lumière de l’expérience la définition d’un concept, ce qui ne facilite pas une approche cartésienne de son œuvre, mais par contre ouvre considérablement l’esprit sur l’immense richesse de la nature humaine.
De sa tendance naturelle à dialoguer avec l’Inconscient dès son plus jeune âge, il avait établi ses propres concepts avant sa rencontre avec Freud. Si ce dernier n’a jamais voulu prendre en compte les notions de celui qui fût ensuite son disciple et son plus ardent défenseur — avant la rupture — Jung, en revanche situe ses recherches dans la continuité de celles de son maître, avec cependant le désir de s’en affranchir pour poursuivre sa propre route.
Il a laissé à la psychanalyse freudienne le soin de régler les problèmes de refoulement sexuel des premières années de la vie, reproche fondamental qui lui a été fait par Glover dans son virulent pamphlet « Freud ou Jung » [24]. Il prend, lui, en compte les racines du conflit contemporain : ce qui amène un individu à sombrer dans la névrose. A la démarche rétrospective et causale de Freud, il apporte un complément dynamique et finaliste. De plus, Freud étant neurologue, il n’avait guère dans sa clientèle à s’occuper que de névroses qui sont des perturbations de l’Inconscient Personnel ; Jung, en tant que psychiatre, était confronté jour après jour à la psychose, qui ouvre sur l’insondable Inconscient Collectif, mettant les malades directement aux prises avec les forces primitives et archaïques de l’instinct.
Outre la difficulté, pour un Allemand de religion juive, de comprendre un Suisse de tradition protestante, Freud ne voulait pas non plus faire la moindre concession au dogme de la théorie sexuelle. Il la considérait comme un « bastion inébranlable contre l’irruption toujours possible des flots obscurs de l’occultisme », en l’occurrence le mysticisme de Jung, avec sa théorie des Archétypes. Alors que Freud se concentrait uniquement sur le contenu matériel et biologique de l’Inconscient Personnel, Jung, sans pour autant le négliger, y ajoute la découverte d’un Inconscient Collectif, porteur des Archétypes communs a l’humanité. Conscient qu’il ne pouvait traiter les psychoses latentes sans en comprendre leur symbolique, il s’est minutieusement penché sur l’étude de la mythologie, puis de l’alchimie, ce qui l’a effectivement rendu suspect aux yeux de certains scientifiques.
Pour Jung, l’inconscient est un réservoir considérable d’énergie. L’œuvre d’une vie devrait en être la prise de conscience et l’utilisation de tout ce potentiel dans un but positif et créatif, les symptômes étant des tentatives de parvenir à de nouvelles synthèses porteuses de sens, et non pas la manifestation de forces destructrices et répressives.
Il est vrai qu’il a mené cette investigation de l’âme humaine de manière un peu désordonnée ; c’était un empiriste qui avait besoin de vérifier sur le terrain ses intuitions, aussi son œuvre abonde-t-elle en digressions et exemples de tout genre, glanés au cours de son expérience thérapeutique et de ses voyages. Il se comportait comme un explorateur, à la découverte de terres vierges, avec des allers et retours, des redites, des hypothèses plus ou moins prouvées et abandonnées en route ; il tourne autour d’un sujet comme un oiseau autour d’un arbre, et il a une démarche non pas linéaire, mais en spirale.
Il est donc nécessaire d’avoir un fil d’Ariane pour se retrouver dans la complexité de certaines notions et dans leur articulation logique, d’autant plus que son style est souvent obscur, un peu ésotérique, mais sous la gangue fibreuse apparaissent quelques lumineuses vérités. L’idée sous-jacente de toute son œuvre est l’intégration, au Conscient des contenus de l’Inconscient par l’unification des Contraires, les étapes du processus se succédant selon un ordre relativement déterminé.
C’est tout naturellement celui-ci qui sera adopté dans cet ouvrage qui essaie de clarifier les données de la psychologie jungienne ; celle-ci apporte une dimension supplémentaire à toute autre caractérologie, en ce sens qu’au-delà du Conscient, elle cherche à percevoir le rôle — le plus souvent perturbateur — de l’Inconscient. L’orientation générale sera effectivement, psychologique, puisque c’est cette dimension même que Freud et Jung ont introduite dans la psychiatrie qui était alors exclusivement symptomatique et médicale. « A la connaissance qui est scientifique, froide et objective, vient s’ajouter la compréhension qui est chaleureuse, subjective et participative » Jung (Présent et Avenir) [4].
Cette approche est destinée à des graphologues et à ceux qui veulent s’initier aux principaux grands concepts jungiens ; l’aspect analytique de l’œuvre ne sera que suggéré et ramené à une utilisat

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