L exception culturelle, une passion française ?
282 pages
Français

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L'exception culturelle, une passion française ? , livre ebook

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Description

La place de la culture dans la société française et dans les institutions relève d'une véritable exception française, qu'éclairent la comparaison avec d'autres pays européens, mais aussi l'histoire culturelle. Progressivement s'est dégagée une doctrine originale, issue de l'éducation populaire et du théâtre citoyen, où la culture est non seulement un secteur d'activité et d'emploi en plein essor, mais aussi une des pièces importantes du rayonnement des collectivités territoriales.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 28
EAN13 9782296474574
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’exception culturelle, une passion française ?
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.
Dernières parutions
Philippe ZARIFIAN, La question écologique , 2011.
Anne LAVANCHY, Anahy GAJARDO, Fred DERVON (sous la dir.) Anthropologies de l’interculturalité , 2011.
André DUCRET et Olivier Moeschler (sous la dir. de), Nouveaux regards sur les pratiques culturelles. Contraintes collectives, logiques individuelles et transformation des modes de vie , 2011.
Frédéric MOLLÉ, Servir. Engagement, dévouement, asservissement... les ambiguïtés , 2011.
Bernard FORMOSO, L’identité reconsidérée. Des mécanismes de base de l’identité à ses formes d’expression les plus actuelles , 2011.
Hermano Roberto THIRY-CHERQUES, Survivre au travail , 2011.
Isabelle LOIODICE, Philippe PLAS, Núria RAJADELL PUIGGRÒS (sous la dir.de), Université et formation tout au long de la vie, Un partenariat européen de mobilité sur les thèmes de l’éducation des adultes , 2011.
Maxime QUIJOUX, Flaviene LANNA, Raúl MATTA, Julien REBOTIER et Gildas DE SECHELLES (sous la dir. de), Cultures et inégalités. Enquête sur les dimensions culturelles des rapports sociaux , 2011.
Nathalie GUIMARD et Juliette PETIT-GATS, Le contrat jeune majeur. Un temps négocié , 2011.
Christiana CONSTANTOPOULOU (sous la dir. de), Récits et fictions dans la société contemporaine , 2011.
Raphaële VANCON, Enseigner la musique : un défi , 2011.
Fred DERVIN, Les identités des couples interculturels. En finir vraiment avec la culture ?, 2011.
Christian GUINCHARD, Logiques du dénuement. Réflexions sociologiques sur la pauvreté et le temps , 2011.
Jérôme DUBOIS (sous la dir. de), Les usages sociaux du théâtre en dehors du théâtre , 2011.
Martine Chaudron
L’exception culturelle, une passion française ?
Éléments pour une histoire culturelle comparée
Préfaces de Jean-Claude Passeron et François de Singly
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55607-2
EAN : 9782296556072
Note des éditeurs
Ce livre fut écrit pour l’essentiel en 2003-2004. Martine Chaudron y avait rassemblé une bonne part de ses travaux de sociologie de la culture, en privilégiant comme axe essentiel d’analyse l’exception française. Il devait être publié aux PUF dans la collection « Sociologie d’aujourd’hui » dirigée par Georges Balandier, mais pour des raisons internes à cette maison d’édition, cette collection a été fortement réduite et cela n’a pas été le cas. Quelques années plus tard, Martine a été atteinte d’une grave maladie dont elle devait décéder le 22 novembre 2009, sans avoir pu le retravailler.
Nous avons décidé de le publier dans l’état, en y apportant simplement quelques corrections de forme, et en complétant un ou deux chapitres à l’aide d’articles sur le même thème ultérieurement publiés. Le lecteur voudra bien excuser le caractère inachevé de la rédaction, à laquelle nous n’avons pas cru pouvoir remédier, en l’absence de l’auteur. On y trouve de ce fait l’expression d’une pensée en mouvement, qui se cherche à travers les nombreuses références qu’elle mobilise. Il nous a semblé que l’intuition fondamentale qui guidait cet essai, celle d’une connexion étroite entre les formes artistiques, les légitimités culturelles et les modes d’appropriation des publics avec les différentes traditions nationales examinées (France, Grande-Bretagne, Italie, États-Unis), justifiait pleinement une telle publication, fût-elle imparfaite. Il s’agissait aussi de rendre justice à une chercheuse de talent, qui n’avait pas eu le temps de livrer au public une synthèse de ses travaux.
Nous avons complété cette publication par l’ajout de trois articles postérieurs, qui en prolongent l’inspiration, sur la littérature d’expression française et la francophonie, sur le cinéma d’auteur ainsi que sur la notion de patrimoine mondial de l’humanité. Anne Kupiec s’est pour sa part chargée de rédiger un bref résumé des travaux antérieurs de Martine Chaudron consacrés à l’Europe et au féminisme. On trouvera ces quatre textes en fin de volume, ainsi qu’une bibliographie aussi exhaustive que possible de l’auteur.
Nous voulons remercier ici très chaleureusement Claire Chaudron, la sœur de Martine, qui nous a largement ouvert l’accès à ses archives personnelles, Anne Foïs, qui a apporté à ce projet tout son soutien, Jean-Michel Vieillard, qui a accepté de composer gracieusement ce livre en souvenir du temps où Martine était chargée de l’édition des ouvrages du service des Études et Recherches de la BPI, l’université de Paris Diderot, qui a prêté son concours à cette édition et Bruno Péquignot, qui a bien voulu l’accueillir dans la collection qu’il dirige aux éditions L’Harmattan.
Un grand merci enfin à Jean-Claude Passeron et François de Singly qui ont l’un et l’autre immédiatement accepté de rédiger chacun un témoignage chaleureux, qui témoigne de la vive personnalité de Martine, au-delà du seul intérêt de ses travaux universitaires.
Anne KUPIEC et Joël ROMAN
Sociologie de la culture et expérience culturelle
Jean-Claude PASSERON

On me demande de préfacer le livre que Martine Chaudron terminait quand la mort a interrompu son travail. Quelques amis et collègues de cette sociologue ont à très juste titre considéré qu’il fallait mener cette édition à son terme pour rendre hommage − je dirais plus volontiers − rendre justice à ses travaux de dates plus anciennes, qu’elle voulait « revisiter » dans un livre de synthèse en sociologie des arts et de la culture, laissé pour partie inachevé. La richesse descriptive des recherches sur lesquelles s’est appuyée Martine Chaudron se voit au nombre et à la diversité de ses publications durant trente ans − articles et comptes rendus d’enquêtes, menées dans de nombreux pays européens sur les pratiques culturelles de publics multiples et essais de bilans publiés dans la plupart des revues de sciences humaines, généralistes ou spécialisées, communications à des colloques internationaux, direction de programmes coordonnés et de publications collectives, au Centre d’ethnologie française (du CNRS) ou au Service des études et des recherches du Centre Beaubourg − toutes publications qui, même lorsqu’elles répondaient à une demande éditoriale ou institutionnelle appliquée, réussissaient à nouer leurs apports autour des points les plus vivement débattus de la recherche fondamentale en sociologie des symbolismes sociaux, c’est-à-dire dans ce vaste ensemble de pratiques et de valeurs que nouent l’histoire des identités culturelles et la circulation des œuvres de civilisation.
Je l’avais constaté, en assistant à ses deux soutenances de thèses universitaires, ayant dirigé la première − c’était, je m’en souviens fort bien à l’université expérimentale de Vincennes, aussi riche en petites « exceptions » universitaires qu’en fantaisies d’époque − au tout début de sa carrière de chercheuse ; ou de « chercheure » : je ne sais comment elle eût préféré qu’on dise. Pour la seconde, récemment − moi-même retraité depuis assez longtemps, mais heureux de pouvoir examiner à la loupe la cartographie de sa longue marche d’exploratrice sur les chemins de l’histoire des cultures − j’étais dans le jury qui lui a décerné son « habilitation à diriger des recherches » en décembre 2002. Partie d’un bon pied, en 1978, avec une thèse en sociologie de l’éducation, qui portait sur le rendement social différentiel des mêmes titres

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