L expérience du transfert
265 pages
Français

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L'expérience du transfert , livre ebook

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Description

Le transfert est une découverte majeure de Freud, aujourd'hui cruciale car le seul traitement psychanalytique du transfert permet de dépasser la suggestion en même temps qu'il rend compte de ses effets. Ce numéro s'interroge sur les différentes figures du transfert : espace de parole, amour, haine, savoir. Sa disparité, son caractère étrange et toujours surprenant, la temporalité autre de l'inconscient sur laquelle il ouvre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 84
EAN13 9782336270265
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'expérience du transfert

Josette Zoueïn
Che vuoi ? Nouvelle série n° 27, 2007
Revue du Cercle Freudien
Comité de rédaction : Serge Reznik, Josette Zoueïn, Fabienne Biégelmann, Danièle Lévy José Morel Cinq-Mars, Thierry de Rochegonde,
Correspondants étrangers : Argentine : Gilda Sabsay Foks Canada : Francine Belle-Isle — Anne-Elaine Cliche Danemark : Jean-Christian Delay États-Unis (New York) : Paola Mieli
Directeur de publication : Serge Reznik
Couverture : Charlotte Vimont Mise en page : Clara Kunde
Éditeur : L’Harmattan, 5-7 rue de l’École Polytechnique, 75005 Paris
Les textes proposés à la revue sont à envoyer à : Serge Reznik, 10 rue Rubens, 75013 Paris sreznik @ free.fr
À paraître : Che vuoi ? n° 28 Automne 2007 : Au-delà du narcissisme
Publié avec le concours du Centre National du Livre
© L’Harmattan 2007 5-7 rue de l’École Polytechnique ; Paris 5 e
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
9782296035577
EAN : 9782296035577
Sommaire
Page de titre Che vuoi ? Nouvelle série n° 27, 2007 Page de Copyright Éditorial La folie du transfert - Entretien avec Solal Rabinovitch Traversées
Que reste-t-il de nos transferts ? Transfert variations L’hystérie, un Witz freudien Une analyse sans transfert et des transferts hors analyse Ulysse et Télémaque, une histoire psychanalytique
Accueillir l’étranger
Souffrir l’autre La haine maternelle dans le transfert Se laisser surprendre par un transfert délirant L’acte psychanalytique et l’institution psychiatrique
Coordonnées
Hétérochronie du transfert La métaphore du geste Dissolution du déterminisme Vie et mort d’une institution psychanalytique
Écrire sa pratique
Trois femmes et un transfert N’y être pas pour rien Le transfert dévorant des boulimiques
Cabinet de lecture
Développement de la clinique de Winnicott Annie Guérineau-Jomelli, Daniel Doublier et André Jomelli - Peindre et psychanalyser Le corps dans la neurologie et dans la psychanalyse
À quoi résiste la psychanalyse ? Malaise dans la famille Vivre après la mort de son enfant Le temps des victimes Clinique de la servitude À paraître à l’automne 2007 Che vuoi ? Nouvelle série Numéros parus: BULLETIN DE COMMANDE
Che vuoi ? est depuis 1994 la revue du Cercle freudien. Revue de psychanalyse, elle contribue au travail d’élaboration indispensable à la pratique en mettant en œuvre les deux principes fondateurs de l’association : l’accueil de l’hétérogène, le risque de l’énonciation. Chaque numéro est conçu comme un ensemble visant à dégager une problématique à partir d’un thème choisi par le Comité de rédaction. Un Cabinet de lecture présente des ouvrages récemment parus.
C’est pourquoi la question de l’Autre qui revient au sujet de la place où il en attend un oracle, sous le libellé d’un : che vuoi ? que veux-tu ? est celle qui conduit le mieux au chemin de son propre désir — s’il se met, grâce au savoir-faire d’un partenaire du nom de psychanalyste, à la reprendre, fût-ce sans bien le savoir, dans le sens d’un : que me veut-il ?
J. Lacan ( Écrits )
Éditorial
Le transfert est une découverte majeure de Freud, aujourd’hui cruciale car seul le traitement psychanalytique du transfert permet de dépasser la suggestion en même temps qu’il rend compte de ses effets. Freud qualifiait sa fonction dans la cure de manière paradoxale, comme à la fois « le plus grand des obstacles et son plus puissant auxiliaire ».
Le transfert en effet conditionne la possibilité d’une adresse. Il est le moteur du mouvement de parole qui va de l’un à l’autre, bien au-delà d’une conversation. Mais ce mouvement de parole rencontre inévitablement des obstacles qui sont de l’ordre de sa réalisation.
L’analyste soutient ce dialogue de sa présence et de son corps. Il lui appartient de l’orienter vers le lieu tiers, parfois espace mythique, où se produit du sujet.
Nous interrogeons dans ce numéro les différentes figures du transfert : espace de parole, amour, haine, savoir. Sa disparité, son caractère étrange et toujours surprenant se diffracte dans le mouvement des textes et la diversité des langues proposées, langues plurielles de la clinique et de la théorie : saluons ici les contributions de nos correspondantes en Argentine et Italie.
Les analystes qui ont répondu à notre invitation, et nous les remercions de s’y être engagés, soulignent la dimension clinique de leur expérience du transfert. Parfois délirant ou dévorant, il met en jeu le corps de l’analyste, de la réceptivité sensorielle au geste.
Une place particulière a été faite au transfert fondateur de la psychanalyse, rendu plus accessible au chercheur depuis la récente publication de l’édition complète, en français, des Lettres à Wilhelm Fliess  : plusieurs textes en proposent un commentaire.
Quels enjeux se manifestent dans les associations d’analystes ? Nous abordons enfin cette question, de la réception d’Anna Freud à la Société Psychanalytique de Vienne dont elle témoigne dans sa correspondance avec Lou, jusqu’au bref destin d’une association issue de l’École Freudienne de Paris, la Convention Psychanalytique. L’horizon d’une fraternité analytique de discours, évoqué par Lacan, peut-il être dégagé de ses restes transférentiels ?
Le transfert ouvre sur la temporalité autre de l’inconscient, comme une partition à deux voix : rythme et scansions, répétition, variations sur le t’aime.
Le Comité de rédaction
La folie du transfert
Entretien avec Solal Rabinovitch
Danièle Lévy — Serge Reznik — Josette Zoueïn 1

Serge Reznik — Solal Rabinovitch, vous publiez aux éditions Érès La folie du transfert, au moment où nous préparons ce numéro. On parle communément du transfert en termes d’expérience ou de phénomène, vous avez choisi celui de folie. Ma première question portera sur le choix de ce titre. En quoi la clinique psychanalytique des psychoses permet-elle d’éclairer le transfert ? La folie serait-elle pour vous la question préliminaire à toute analyse possible ?
Solal Rabinovitch — Je n’avais pas du tout pensé à prendre les choses ainsi. Il est évident que le mot folie m’est venu à cause de la psychose, mais à vrai dire la folie est différente de la psychose. La folie existe aussi bien dans la névrose. Quand on réfléchit à ce qu’est le transfert, et à tout ce qui est redevable du phénomène ou de l’expérience du transfert, on ne peut pas ne pas dire que c’est une véritable folie. Aller voir quelqu’un très, très régulièrement et lui prêter tout ce qu’on lui prête, c’est quand même absolument extraordinaire. On y est tellement habitués qu’on n’y fait pas attention. Certains sont complètement dedans. À la fin de leur analyse, ils disent : « Ah ! bon ? Mais qu’est-ce que c’est, le transfert ? » alors qu’ils ont été pris dedans et s’en sont servi pendant tout le temps de leur cure. C’est une question intéressante. Peut-être que j’ai essayé de nommer un phénomène qui est un peu limite par rapport à la cure, disons, traditionnelle ; un phénomène pourtant central, qui touche au fait que c’est une folie pour l’analyste que de se prêter jour après jour au transfert, tout au long de sa vie. Et il peut avoir affaire soit à des cas soit à des moments de cure où le seul outil qu’il ait en main est cette folie, c’est-à-dire une matérialisation en lui-même des pensées que l’analysant n’a pas.
Josette Zoueïn — Est-ce aussi une façon de dire que les psychotiques sont... normaux ?
Solal Rabinovitch — Les psychotiques, c’est différent. Les psychotiques peuvent être de très grands fous, mais psychotique n’est pas du tout synonyme de folie. Il peut s’agir de gens chez qui les symptômes habituels, manifestes, ceux qu’on appelle productifs dans la psychose, sont absents. La psychose est quelque chose d’une grande rigueur. En reprenant le terme de Lacan dans ses conférences en Amérique, on peut dire que la psychose est vraiment un essai de rigueur.
Josette Zoueïn — Au début de votre livre, vous écrivez que le transfert tien

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