La construction sociale de la ménopause

Josiane Mbarga

Description

La ménopause est un phénomène biologique, mais sa représentation est sociale. Il s'agit d'une période de transition et de changements dont l'intensité varie selon les situations et les femmes. A travers des entretiens, l'auteur donne la parole à des femmes de milieux divers, du Centre-Cameroun, en milieux urbain et rural, et de Suisse romande. La comparaison met en relief l'importante variabilité de l'expérience ménopausique et de dégager quelques facteurs pouvant en influencer le vécu.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Civilisation
• Ethnologie
• Sociologie
• Anthropologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2010
• Nombre de lectures: 52
• EAN13: 9782296697775
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La construction sociale
de la ménopause
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
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O.I.F.2.D, Guide des valeurs de la Démocratie , 2010.
Marie Pascaline Josiane MBARGA


La construction sociale
de la ménopause


Vécu et perception
en Suisse et au Cameroun


L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN , 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-11695-5
EAN : 9782296116955

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
DEDICACE
A mes parents.
REMERCIEMENTS
Cet ouvrage n’aurait pas pu voir le jour sans la participation et le soutien de plusieurs personnes. J’exprime ma profonde gratitude à :
- Mme Claudine Burton-Jeangros, Enseignante à L’université de Genève, qui a bien voulu assurer la direction de mon mémoire de DEA en Sociologie et dont le souci de rigueur, de méthode et de précision m’ont permis de donner à ce travail sa forme actuelle ;
- Au regretté Professeur Séverin Cécile Abega, qui a dirigé mon mémoire de maîtrise en Sciences Sociales à l’Université Catholique d’Afrique Centrale et qui de ce fait, a aussi contribué à l’élaboration de cet ouvrage ;
- A tous les enseignants du département de Sociologie de l’Université de Yaoundé I, qui ont guidé mes premiers pas dans la recherche en sciences sociales ;
- A tous mes enseignants de l’Université Catholique d’Afrique Centrale et du DEA romand de sociologie en Suisse pour leur dévouement ;
- A son Excellence Le Ministre d’Etat Ferdinand Léopold Oyono, pour sa contribution financière et ses encouragements pour la réalisation de cet ouvrage ;
- A la famille Minsongui qui a eu l’amabilité de m’accueillir et d’assurer mon hébergement pendant mes enquêtes à Meyo ;
- A toutes les femmes soumises à l’enquête, sans qui ce travail n’aurait pu être réalisé.
PREFACE
Les discours tenus ces derniers temps sur la femme nous ont habitué à vivre des instants de revendications des femmes tant sur leur égalité vis-à-vis des hommes que sur les maux dont elles sont victimes dans la société des humains. Violences faites aux femmes, discriminations sexuelles, SOS pour la femme rurale, la femme mère, la femme mono parentale, la femme veuve, etc. les thèmes ne manquent pas pour tirer la sonnette d’alarme sur la condition sociale désastreuse de la femme.
Brisant avec cette tradition littéraire à forte coloration féministe, l’ouvrage que nous propose Marie Pascaline Josiane Mbarga, jeune sociologue moulée à l’Université de Yaoundé 1, au moment de la mise en place des nouveaux programmes de refondation des Universités d’Etat du Cameroun, nous plonge dans la réflexion sur la femme à l’âge de la ménopause.
A vrai dire, comme le souligne l’auteur dès l’entrée de jeu, ce thème n’a pas été abordé largement par les chercheurs en Afrique, en dehors des études menées par l’OMS dans le cadre des recherches sur la santé de la reproduction. Voilà pourquoi, après les enseignements fondamentaux de sociologie et d’anthropologie, Marie Pascaline Josiane Mbarga va consacrer toute sa carrière scientifique sur le phénomène de la ménopause. Elle soutient ainsi en 2001, à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC/FSSG), un mémoire de Maîtrise en Sciences Sociales intitulé « La ménopause : un critère de changement du statut social pour la femme » . Il s’agissait, en fait, d’une étude comparative menée sur les femmes ménopausées d’un milieu urbain (Yaoundé) et un milieu rural (Meyo) camerounais. En février 2005, elle soutient un autre mémoire de DEA en sociologie à l’Université de Genève sous le titre « Ménopause et contexte socioculturel des femmes » . Rien d’étonnant que, au moment de la parution du présent ouvrage, elle se trouve sur sa table de rédaction d’une thèse de Doctorat sur le même thème.
La préoccupation centrale de ce chef d’œuvre est de montrer que la ménopause est non seulement un donné qui s’impose à la femme, mais aussi et surtout, « un construit sur lequel se développent des élaborations socioculturelles, un phénomène auquel s’associent des représentations et des visions différentes » sur le corps de la femme. Il s’agit de scruter le rapport qui s’impose entre les mutations corporelles de la femme et les constructions sociales qui en découlent. Pour mettre en exergue l’influence du contexte socioculturel sur le vécu et la perception de la ménopause, l’auteur a choisi sans hésiter une approche comparative qui met ainsi, face à face, la femme ménopausée de la culture beti du Cameroun, en Afrique, à son homologue vivant dans les normes culturelles de la Suisse romande, en Occident.
En capitalisant toutes ses recherches faites sur le phénomène de la ménopause en Maîtrise, au DEA et actuellement en thèse de Doctorat, profitant de son séjour académique en Occident, Marie Pascaline Josiane Mbarga nous livre une importante moisson de connaissances sur : la ménopause en général, les considérations socioculturelles sur le corps de la femme, avant et au moment de la ménopause, les facteurs déterminants le vécu et la perception de la ménopause.
Même si, comme le reconnaît l’auteur à la fin de son ouvrage, le problème de la ménopause n’a pas été entièrement évacué, cet ouvrage a tout de même le mérite d’avoir soulevé un pan de voile sur l’éminent dossier des études sociologiques sur les populations du troisième âge au Cameroun, en particulier et en Afrique, en général. Il s’agit là d’un rappel important, fait à juste titre, à l’endroit des chercheurs pour qu’ils s’orientent décidément vers les problèmes de cette catégorie sociale ; la connaissance et surtout la résolution de ces problèmes constituent des facteurs déterminants pour l’implication des personnes du troisième âge dans la vie de leur communauté ; c’est la condition idéale pour une meilleure planification des actions de développement qui s’imposent. Si le développement des peuples africains, c’est aussi la prise en compte de l’état de santé des populations du troisième âge, la situation est pertinente dans le cas d’espèce et l’auteur a raison de conclure dans son ouvrage que :
« A. la ménopause, toutes les femmes voient leur corps se transformer et doivent s’adapter à cette nouvelle image, mais la ménopause est vécue de façons très diverses. Elle affecte à un certain degré toutes les femmes, mais son impact est beaucoup plus prononcé en l’absence de dérivatifs, de rôles alternatifs. Le rôle tenu par la femme dans la société, dans sa famille, sa profession ou auprès de ses amis semble important pour son bien-être au moment où elle atteint la ménopause. La femme se porte d’autant mieux que sa vie affective, familiale, amicale et sociale est épanouissante au moment où elle