La contenance tierce
225 pages
Français

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La contenance tierce , livre ebook

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Description

L'homme moderne est confronté à de nombreuses formes de contenance. Comment les articulations de contenances peuvent-elles être pensées ? L'auteur propose un modèle référé à la notion de contenance empruntée notamment aux psychanalystes Bion, Anzieu, Kaes... Le concept de contenance est travaillé à partir d'une base de mathématique et à l'aide d'appuis cliniques nombreux. La contenance psychique, les articulations de contenances distinctes et notamment la contenance tierce y sont questionnées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 108
EAN13 9782296700703
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA CONTENANCE TIERCE
Santé, Sociétés et Cultures
Collection dirigée par Jean Nadal

Peut-on être à l’écoute de la souffrance, en comprendre les racines et y apporter des remèdes, hors d’un champ culturel et linguistique, d’un imaginaire social, des mythes et des rituels ? Qu’en est-il alors du concept d’inconscient ? Pour répondre à ces questions, la collection Santé, Sociétés et Cultures propose documents, témoignages et analyses qui se veulent être au plus près de la recherche et de la confrontation interdisciplinaire.

Déjà parus

Michèle GUILLIN-HURLIN, L’image en art-thérapie et son au-delà. « Des photographies comme médium relationnel », 2010.
Joëlle DEDERIX, Voix et estime de soi chez des enfants ayant un vécu d’abus sexuels , 2010.
Renaud GAUCHER, La psychologie positive. Ou l’étude du meilleur de nous-mêmes , 2010.
Françoise ZANNIER, Éclectisme et intégration en psychothérapie. Intérêts et enjeux d’une profession , 2010.
Jean-Jacques WEISBUCH, Processus d’humanisation : devenir et être adulte , 2010.
Anne BLANCHARD-RÉMOND, Psychiatre : plombier de l’âme , 2010.
Nossrat PESESCHKIAN, L’utilisation d’histoires orientales dans la psychothérapie positive . Le marchand et le perroquet , 2009.
Marcelle MAUGIN, Etre psychothérapeute autrement. De l’écoute à la « rencontre », 2009.
J.-C. MEYER et M.-H. GAMBS-LAUTIER, De la psychanalyse à l’haptonomie , 2009.
Michel LOBROT, La puissance des rêves , 2009.
Pierre DALENS (Sous la dir.) L’Unité de l’Eros. Regards sur l’analyse relationnelle de la vie amoureuse , 2008.
Xavier SAINT-MARTIN, L’Appareil psychique dans la théorie de Freud. Essai de psychanalyse cognitive , 2007.
Sara PAIN, Les fondements de l’arthérapie , 2007.
Roland BRUNNER, Narcisse chez le psychanalyste , 2007.
Dominique PERROUAULT


LA CONTENANCE TIERCE
La difficulté d’être soi dans la société d’aujourd’hui


Préface d’Edith Lecourt


L’Harmattan
Du même auteur

Le tri angle, essai sur la triangulation , éditions PULIM,
Presse universitaire de Limoges et du Limousin, 2002.


© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12035-8
EAN : 9782296120358

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Préface d’introduction
Edith Lecourt
Professeur de psychologie clinique et de psychopathologie, Université Paris Descartes.


Cet ouvrage apparaît comme l’aboutissement d’années de recherches théorico-cliniques. Il est fermement enraciné dans les expériences cliniques de l’auteur en gérontologie et gériatrie comme en soins palliatifs, mais aussi dans le domaine scolaire, en classes relais, ou encore en psychiatrie ; avec des individus – enfants, adultes –, et dans des dispositifs variés : entretien individuel, groupe thérapeutique, musicothérapie, intervention institutionnelle.
Dominique Perrouault est depuis des années déjà à la recherche d’un contenant mathématique, c’est-à-dire suffisamment abstrait et généralisable, par-delà le domaine plus spécialisé de la psychologie clinique. Sur ce chemin il a eu quelques illustres prédécesseurs, comme K.Lewin ou encore J.Lacan, pour ne citer qu’eux ! Il s’inspire ici particulièrement de la théorie des ensembles de G.Cantor. Il aboutit enfin dans cet ouvrage avec un équilibre remarquable entre théorie et clinique.
Ainsi, dès l’introduction, ce qui est original, la clinique est-elle précisément mise en perspective, amenant tout de suite le lecteur au coeur des situations qui illustrent la problématique de la contenance.
Ce concept, somme toute banal, a été mis en valeur par W.R. Bion, psychiatre psychanalyste britannique, à partir des failles de la contenance, c’est-à-dire des conséquences, sur le plan psychique notamment, de manque, ou de la rupture de cette fonction fondamentale de l’environnement de l’enfant. Déjà Winnicott considérait la « mère suffisamment bonne » comme base de la première contenance du bébé. C’est l’état de totale dépendance du petit humain qui crée à la fois sa grande fragilité et la richesse de son potentiel de développement. Ce dernier dépend de la qualité de la réponse à ses besoins fondamentaux de nourrissage, de soutien physique, et de la contenance de ses états psychiques (angoisses, détresses, excitations). D.Anzieu, psychologue et psychanalyste français a développé le concept d’« enveloppe psychique » pour rendre compte de façon métaphorique d’un ensemble de fonctions indispensables au bon fonctionnement psychique. L’une d’elle, la contenance, est très importante puisqu’elle se trouve liée à la détermination de la limite entre l’individu et son entourage.
On trouvera dans cet ouvrage une étude approfondie de ce concept et une présentation des développements qu’il autorise tant sur le plan de la théorie que sur celui des applications. C’est ainsi qu’il prend sens dans le soin au patient, mais aussi dans la qualité de la relation thérapeutique (la fonction contenante du thérapeute), dans le dispositif thérapeutique lui-même (les conditions nécessaires à cette qualité de contenance). Enfin son utilité s’élargit aux familles, aux institutions et aux dimensions sociales et culturelles. Chaque individu participe de ces différents niveaux et s’en trouve donc à la fois dépendant et acteur. Car il n’y a pas une seule contenance mais généralement plusieurs et qui se trouvent souvent en décalage, opposition, conflit. Or Il ne suffit pas d’accumuler les contenances, « d’en rajouter », pour résoudre le problème posé (comme l’ajout d’un nouveau niveau hiérarchique, par ex.). D’où la nécessité d’un positionnement tiers pour contenir les oppositions, les contradictions, offrant ainsi des modalités de l’articulation, de la composition ou recomposition, de la gestion des emboîtements, de l’ouverture à de nouvelles contenances, la création d’une place laissée à l’émergence.
Au début du siècle précédent la fonction de contenance était dévolue, simplement, au Moi. C’était lui le grand chef ! Le Moi portait l’unité de la personne et sa force (Janet) était garante de l’harmonie mais aussi de la contenance. Ainsi les maladies mentales étaient elles le produit d’une faiblesse du Moi qui, dans certains cas (psychose), allait jusqu’à la désorganisation complète (l’automatisme psychologique de Janet). Le développement de la psychanalyse est venu complexifier ce modèle et défaire cette belle unité pour introduire le conflit comme fondement du fonctionnement psychique.
La théorie systémique a aussi fait son apparition dans une recherche de sortir d’une approche centrée sur l’individu seul, pour ouvrir une compréhension plus large des interactions, notamment au sein de la famille. On peut dire que le système est une forme de contenance, même si l’auteur de ce nouvel ouvrage ne s’appuie pas sur ce modèle. Parti de la notion de contenance développée par W.R.Bion, Dominique Perrouault utilise principalement les références à G.Cantor, H.Wallon, D.Anzieu, B.Gibello, R.Kaës et G.Deleuze.
La pensée de la mondialisation confronte l’individu, mais aussi les groupes et les institutions à ce nouveau contenant, le monde. Mais ce contenant est si large que, plutôt qu’une sécurité, qu’une protection, il suscite des sentiments de perte des repères, d’angoisse de dilution, de disparition. La mondialisation ne fait-elle pas resurgir des réflexes protectionnistes, nationalistes, corporatistes, communautaristes ? C’est-à-dire qu’une enveloppe trop large, qui se veut « exhaustive », même comme idéal d’une totale maîtrise du monde par l’homme, ne peut exercer efficacement les fonctions de contenance. La mondialisation introduit, en effet, et pour la première fois, une enveloppe qui n’aurait pas d’extérieur puisqu’elle englobe le monde lui-même. On ne s’étonne donc pas d’observer ces tentatives de replis dans de plus petits contenants, mais aussi de voir l’accélération des recherches sur l’existence d’autres mondes (et peut

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