La croissance économique par la santé
172 pages
Français

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La croissance économique par la santé , livre ebook

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Description

40% de la population mondiale n'a pas les moyens de se soigner. Si les pays "riches" apportent leur aide caritative et humanitaire, aucun financement au développement n'apparaît pertinent s'il n'est pas accompagné de celui de l'accès aux traitements et aux soins. Investir prioritairement pour la santé des populations pauvres, c'est favoriser le développement économique, stopper la souffrance endémique, développer le commerce extérieur européen, rééquilibrer les flux migratoires des populations démunies.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 230
EAN13 9782336271880
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La croissance économique par la santé
Pour un New Deal de l'accès aux soins dans le monde

Christian Beaucoup
Sommaire
Page de titre Page de Copyright AVANT-PROPOS CHAPITRE 1 - UN TERRIFIANT CONSTAT : PRES DE 3 MILLIARDS DE PERSONNES N’ONT PAS ACCES AUX SOINS
Johannesburg, mai 1998 : les multinationales pharmaceutiques portent plainte… et se retrouvent au banc des accusés Près de la moitié de la population mondiale n’a pas accès à une santé digne de ce nom Le SIDA, cet arbre qui cache la forêt La santé : droit ou privilège ?
CHAPITRE 2 - L’INQUIETANT ETAT DES LIEUX DE LA SANTE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
Le droit à la santé est loin d’en être un dans les pays émergents … Une couverture sociale quasi inexistante Une épidémiologie limitée et une éducation sanitaire et culturelle des populations insuffisante Une infrastructure géographique des soins abandonnant des pans entiers de population Quelques chiffres “no coment” pour conclure ce tristement scandaleux état des lieux…
CHAPITRE 3 - CES MULTINATIONALES QUI DOMINENT LA SANTE DANS LE MONDE
Un marché qui dépasse les 800 milliards d’euros par an Il était une fois un petit pharmacien dans son officine… L’industrie chimique prend le relais 1980 : où l’on s’aperçoit qu’il est possible de gagner beaucoup d’argent avec des médicaments… A la recherche du blockbuster…
CHAPITRE 4 - LA REVOLUTION DU MEDICAMENT
De la poudre de perlimpinpin aux molécules anti-cancer De l’importance fondamentale et du coût énorme de la recherche
CHAPITRE 5 - GOUVERNEMENTS DES PAYS PAUVRES ET MULTINATIONALES : LA GUERRE DES BREVETS
Qu’est-ce qu’un brevet et à quoi sert-il ? Pourquoi les multinationales de la santé défendent leurs brevets, bec et ongles ? Pourquoi les pays émergents ne veulent plus respecter les brevets? Août 2007 : l’exemple de l’Afrique du Sud Doit-on supprimer les brevets dans les pays pauvres ?
CHAPITRE 6 - LES VRAIES BARRIERES A LA SANTE DANS LES PAYS EMERGENTS
Soyons concrets 1 - Manque de solutions thérapeutiques ? 2 - Coût des traitements et des médicaments ? 3 - Manque d’infrastructure médicale ? 4 - Faiblesse de la communication et de l’éducation à la santé ? 5 - Absence de couverture médicale digne de ce nom ? 6 - Faiblesse de la gouvernance santé ? 7 - Absence de reconnaissance universelle du droit à la santé ?
CHAPITRE 7 - ACTIONS HUMANITAIRES ET PROGRAMMES DE DONATION: LE MYTHE DE SISYPHE
Une bonne volonté exemplaire Les ONG montent au front… Le gouvernement français lance UNITAID … Les multinationales ouvrent aussi leur porte-monnaie… Sisyphe et Saint-Martin
CHAPITRE 8 - COMMENT UN INVESTISSEMENT DECISIF DANS LA SANTE DES PAYS PAUVRES “ENRICHIRAIT” A LA FOIS LES PAYS RICHES… ET LES PAYS PAUVRES !
Comment les dépenses de santé des pays riches ont toujours boosté leur développement économique ? Comment un investissement massif dans la santé des pays émergents pourrait développer durablement leur économie ? La santé des pays en voie de développement est un des facteurs sine qua non de leur prospérité… et de celle des pays riches !
CHAPITRE 9 - POUR UN “NEW DEAL” DE LA SANTE DANS LE MONDE
Aborder de face, objectivement et ensemble l’intégralité du problème Vers des Assises Mondiales de la Santé Les différents participants des Assises Mondiales Pour une Charte Mondiale de Développement par la Santé Action !
BIBLIOGRAPHIE - NON EXHAUSTIVE
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.ft harmattan1@wanadoo.fr
9782296101456
EAN : 9782296101456
“Rester silencieux quand on devrait protester est un acte de lâcheté”
AVANT-PROPOS
Grippe aviaire, virus de Chikungunya, SIDA: le scandale du non-accès des pays pauvres aux médicaments hante de plus en plus les responsables politiques internationaux. L’inquiétude gagne l’opinion publique. Car si, en Occident, la santé, banalisée, est devenue un droit, par contre, dans le reste du monde, plus de 80% des populations n’ont pas accès aux soins élémentaires et vitaux.
Et c’est l’équilibre mondial qui va être gravement affecté par cette situation dans les toutes prochaines années.
Le SIDA, “peste noire” planétaire d’aujourd’hui est le véritable catalyseur de cette prise de conscience. Les multinationales pharmaceutiques, ne voulant pas céder sur la rentabilité de leurs brevets, sont accusées de laisser mourir des centaines de milliers de patients qui n’ont pas accès aux molécules innovantes pour des raisons économiques. Le médicament est devenu un enjeu politique et de développement et a perdu son statut de simple objet de recherche ou de produit industriel.
Face à l’ampleur du désastre et des enjeux humains, comment faire face? Comment s’organiser? Peut-on se contenter d’accuser les multinationales et de faire des donations ? La critique, la rébellion face à une telle situation, est nécessaire mais pas suffisante. Peut-on suggérer des solutions plutôt que pointer du doigt des “coupables” tout désignés ? S’il faut remettre en cause un système, assurons-nous de concevoir au préalable une nouvelle vision.
Responsable, durant quinze ans, de filiales d’un grand laboratoire au Proche-Orient, en Amérique Latine et en Afrique, j’ai côtoyé de près le non-accès économique aux soins, la réalité humaine de la maladie non traitée et les insuffisances chroniques de la santé dans cette partie du monde.
Les infrastructures hospitalières pitoyables, le manque de personnel qualifié, les pénuries de médicaments, les privilèges de soins à l’étranger pour une minorité et le non-accès aux soins pour la majorité sont l’environnement quotidien de plus de la moitié de la population de ces trois régions.
Comme tout le monde, je me suis “habitué” et j’ai assumé mes obligations professionnelles dans ce système comme s’il s’agissait d’un fait incontournable et difficilement réversible à court terme, persuadé que le non-accès aux soins était une conséquence du sous-développement économique et que la situation s’améliorerait à moyen terme avec la croissance économique et le développement social.
De retour en France, j’ai pu observer avec intérêt et respect la mobilisation générale et permanente qui a été menée ces dernières années - et qui est encore menée - contre le SIDA en Europe et dans le tiers-monde. Mais je déplore qu’on ne se mobilise que pour le SIDA. Car des millions d’hommes et de femmes dans le monde meurent de nombreuses autres pathologies, comme la malaria, la diarrhée, les infections respiratoires, etc., et ceci dans l’indifférence quasi générale, alors que les traitements existent depuis longtemps, et à un coût très bas !
Je salue l’action courageuse des associations qui dénoncent inlassablement le non-accès aux soins dans les pays en voie de développement. La plupart contribuent activement à mettre sous les projecteurs une des plus grandes inégalités de ce début de siècle : le droit à la santé. Mais je suis étonné que certaines lient uniquement la cause de la pénurie médicale mondiale aux brevets protégeant l’exploitation des produits issus de la recherche des multinationales pharmaceutiques.
A vouloir oublier que les progrès médicaux du siècle dernier sont essentiellement dus à cette même économie de la recherche, on pourrait en arriver à jeter le bébé avec l’eau du bain.
Ayant enfin réalisé que le tiers-monde se mourait, gardons-nous des discours réducteurs et des désignations de coupables tout trouvés.
La situation est complexe. Analysons le rôle joué par chacun des acteurs de la filière santé dans ces pays, (ONG, associations locales, gouvernements, multinationales pharmaceutiques, OMS, etc.) et mettons en place, ensemble, des solutions urgentes.
Les quinze années durant lesquelles j’ai travaillé dans ces pays m’ont amené à la conclusion que l’amélioration de la santé n’était pas une conséquence du développement économique, mais bien l’inverse, à savoir que l’investissement dans la santé était un préalable nécessaire au développement économique et social.
L’hôpital, au même titre que l’école, n’est pas qu

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