La formalisation vue d en bas
352 pages
Français

La formalisation vue d'en bas , livre ebook

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Description

L'économie informelle a pendant longtemps été une boite noire faute de données disponibles et compte tenu de la diversité et de la complexité des institutions et des pratiques à l'oeuvre en son sein. Pourtant c'est la réalité du monde du travail de la grande majorité des travailleurs en Afrique. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux désireux d'en savoir plus sur le fonctionnement de l'économie informelle et sur les conditions d'une transition vers l'économie formelle.

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Informations

Publié par
Date de parution 06 mars 2019
Nombre de lectures 10
EAN13 9782806109972
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

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Extrait

9HSMIKG*baeeba+
22 ESPACE AFRIQUE
Frédéric Lapeyre etSimon Barussaud (dir.)
La formalisationvue d’en bas
Enjeux pour la transition versl’économie formelle
La formalisation vue d’en bas
Dans la même collection
1. J. KAMANDA KIMONA-MBINGA,Le défi congolais. De la dégénérescence à la renaissance, 2001. 2. Z. HABIMANA MAKAMBA (dir.),Courants actuels de la philosophie africaine, 2002. 3. Ph. DENIS et C. SAPPIA (dir.),Femmes d’Afrique dans une société en mutation, 2004. 4. P.-J. LAURENT (dir.),Décentralisation et citoyenneté au Burkina Faso, 2004. 5. M. PONCELET, G. PIROTTE, G. STANGHERLIN et E. SINDAYIHEBURA, Les ONG en villes africaines. Études de cas à Cotonou (Benin) et à Lubumbashi (RDC), 2006. 6. Ch. BECKER et Ph. DENIS (eds),L’épidémie du sida en Afrique subsaharienne. Regards historiens, 2006. 7. E. P. NGOMA-BINDA,Principes de gouvernance politique éthique… Et le Congo sera sauvé, 2009. 8. P. PETIT (dir.),Société civile et éducation. Le partenariat à l’épreuve du terrain, 2010. 9. L. VIDAL & C. KUABAN (dir.),Sida et tuberculose : la double peine ?Institutions, professionnels et société face à la coinfection au Cameroun et au Sénégal, 2010. 10. J.-P. SEGIHOBE BIGIRA,Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo et développement durable. Le droit à l’épreuve des enjeux, 2012. 11. D. MOTTIER,Une ethnographie des pentecôtismes africains en France. Le temps des prophètes, 2014. 12. M. NTUBUBA BISIMWA,Les pouvoirs politiques traditionnels dans la gouvernance démocratique en RDC, 2014. 13. J.-C. MASHINI,Gouverance en RD Congo. Regard et témoignage,2014. 14. F. LAPEYRE et A. LEMAÎTRE (dir.),Politiques publiques et pratiques informelle en Afrique subsaharienne, 2014. 15. O. KAHOLA TABU,Les ménages à Lubumbashi. Hébergement des parents et vie domestique, 2014. 16. Y. P. MANDJEM,Sortie de crise en Afrique (tome 1). Le déterminisme relatif des institutions de sortie de crise en Afrique, 2015. 17. Y. P. MANDJEM,Sortie de crise en Afrique (tome 2). Le jeu politique des acteurs, 2015. 18. V. KIMBA KAPANDA, Précarité des populations de l’ex-Katanga face à la loi de la valeur mondialisée, 2017. 19. J.-P. MPIANA TSHITENGE, L’Université à Kinshasa à l’ère du partenariat éductatif, 2017. 20. D. HIMPAN-SABATIER et B. HIMPAN,Nomades de Mauritanie, 2018. 21. S. ANDREETTA,« Saisir l’État ». Les conflits d’héritage, la justice et la place du droit à Cotonou, 2018.
Collection « ESPACE AFRIQUE » 22
LA FORMALISATION VUE D’EN BAS
Enjeux pour la transition vers l’économie formelle
FRÉDÉRICLAPEYREETSIMONBARUSSAUD(DIR.)
D/2019/4910/7
© Academia-L’Harmattan s.a. © Organisation Internationale du Travail Grand’Place, 29 B-1348 Louvain-la-Neuve
ISBN : 978-2-8061-0441-0
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Préface
En juin 2015, l’Organisation internationale du Travail adoptait une Recommandation historique (Recommandation no. 204) sur la Transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Celle-ci était suivie, en septembre 2015, de l’adoption par l’Assemblée des Nations Unies de l’Agenda 2030 du développement et ses Objectifs de développement durable qui incluent l’objectif 8.3 sur la formalisation et son indicateur (la part de l’emploi informel dans l’emploi total). L’économie informelle est la réalité du monde du travail de la grande majorité des gens des pays en développement ; en particulier en Afrique où l’emploi informel atteint près de 86 % de l’emploi total par rapport à une moyenne de 61 % à l’échelle mondiale. Si elle assure tant bien que mal, à travers ses pratiques et ses opportunités, les moyens de sécurisation des conditions de vie et de préservation du lien social, elle est aussi caractérisée par des situations de grande vulnéra-bilité et de déficits aigus de travail décent. C’est dans ce cadre que ces dernières années en Afrique, on accorde, dans le cadre des politiques publiques, une attention toujours plus grande à l’économie informelle. Cela donne lieu à la formulation de stratégies nationales de formalisa-tion (Côte d’Ivoire, Sénégal, Zimbabwe, Ghana, Algérie, Maroc, etc.) et à la constitution d’organes interministériels de mise en œuvre de ces stratégies. Toutefois, la connaissance de cette réalité a longtemps été tron-quée, carla littérature sur l’économie informelle s’est longtemps basée sur l’hypothèse implicite que le développement économique procédait par la croissance du secteur moderne formel, censé absorber progres-sivement le secteur informel composé de toutes ces petites unités de production marquées par une faible productivité et par le manque de capacités transformatrices. De ce fait, peu de recherches ont été menées sur les logiques de fonctionnement propres aux acteurs de cette économie informelle et peu d’analyses approfondies éclairent les pratiques socio-économiques développées par ce vaste ensemble d’ini-tiatives économiques au cœur des mécanismes de sécurisation des populations en Afrique.
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La formalisation vue d’en bas
C’est dans ce cadre que le l’Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé une série de recherches en Afrique subsaharienne, à partir d’une approche sectorielle, afin de faire progresser les connais-sances de la réalité de l’économie informelle et de ses possibilités de transition vers l’économie formelle. Cette publication réunit un ensemble cohérent d’études de cher-cheurs impliqués dans des programmes de recherche sur le fonctionne-ment de l’économie informelle. L’objectif est de poser les bases d’un autre regard sur les pratiques populaires au sein de l’économie infor-melle en donnant une visibilité nouvelle aux pratiques de sécurisation (individuelle et collective) et aux dynamiques associatives de ces acteurs. Les textes présentés ici ne reflètent pas nécessairement la position de l’OIT mais enrichissent nos connaissances de l’économie informelle en Afrique subsaharienne. À travers ce livre, l’OIT poursuit sa contri-bution originale aux débats académiques et politiques afin de per-mettre la formulation de politiques appropriées pour faciliter la transition vers l’économie formelle et promouvoir le travail décent pour tous.
Dramane Haidara Directeur du Bureau de l’Organisation internationale du Travailpour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo
Remerciements
Nous exprimons ici tous nos remerciements aux directeurs des bureaux de l’Organisation internationale du Travail (OIT) d’Abidjan et d’Antananarivo, Dramane Haidara et Christian Ntsay respectivement, pour avoir facilité ces études de terrain et pour leurs commentaires très constructifs. Cet ouvrage n’aurait pu être possible sans le soutien financier du projet de l’OIT d’Appui à la Promotion de l’Emploi et Réduction de la Pauvreté en Afrique (APERP) financé par le Gouvernement de la République française. Nos remerciements vont tout particulièrement à son responsable, Jean-Paul Barbier, pour ses contributions techniques et nos échanges nombreux lors de missions conjointes. Enfin, un grand merci à nos collègues et aux mandants de l’OIT qui ont accepté de consacrer du temps à une lecture critique du manuscrit et à Margot Vandenbossche et Valérie Clémens pour leur révision des textes et suggestions pertinentes afin d’assurer la qualité scientifique de cet ouvrage.
Simon Barussaud Frédéric Lapeyre
Biographie des auteurs
Sylvie Ayimpamest chercheur associé à l’Institut des mondes africains à Aix-en-Provence en France. Elle a plusieurs années d’expé-rience dans le domaine des études de développement, tant locales qu’internationales, travaillant principalement comme chercheur et parfois comme consultant tout en étant impliquée dans l’enseignement universitaire. Ses recherches se situent dans l’articulation entre la socio-économie et la socio-anthropologie. Elle possède une expertise particulière en matière d’économie informelle et des stratégies de sur-vie dans les milieux populaires urbains, domaine auquel elle a consacré plusieurs travaux. Ses autres domaines d’expertise et d’intérêt scien-tifique sont aussi variés que ses publications et portent notamment sur les conflits et les violences sociales ordinaires, l’informalité et l’entre-preneuriat en contexte migratoire, la gouvernance locale, la transition humanitaire, les modes informels de régulation sociale, etc. Son ouvrage surl’Économie de la débrouille à Kinshasaa été publié à Paris aux éditions Karthala en 2014, et elle prépare actuellement un ouvrage collectif sur les pratiques quotidiennes à la marge des lois et des règles en Afrique pour 2019. Elle a aussi publié :« La valorisation du rebut. Le recyclage commercial de la fripe en contexte de crise », Revue Techniques et Culture65-66, 2016/1-2 ; « Informal trade, Cross- no. border networks and Contraband of Asian textiles from Brazzaville to Kinshasa »,Journal of Borderlands Studies, volume 30 no. 3/2015, « De la fripe à la Sape. Migrations congolaises et modes vestimentaires » (avec Léon Tsambu),Revue Hommes et Migrationsno. 1310, avril-juin 2015 ; « Commerce transfrontalier et migration féminine entre les deux Congo »,Revue Tiers Mondeno. 217 (1/2014) ; « Commerce et contre-bande : les réseaux d’importation des textiles imprimés entre Brazzaville et Kinshasa »,Revue Espaces et sociétésno. 155, 4/2013. Simon Barussaud, chercheur franco-burkinabè, réside en Côte d’Ivoire et est titulaire d’un doctorat en socio-économie (Université de Genève) portant sur les politiques de développement du secteur privé et leur impact sur la dynamique entrepreneuriale au Burkina Faso. Il est spécialiste du développement des micros et petites entreprises (MPE), de l’économie informelle et du rôle des TIC comme vecteur
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