La Rénovation morale - Les grandes plaies de notre temps, les causes, les remèdes
70 pages
Français

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La Rénovation morale - Les grandes plaies de notre temps, les causes, les remèdes , livre ebook

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Description

Au point de vue physique, la race française apparaît, dans son ensemble, souple, alerte, vigoureuse, surtout dans les campagnes. Mais il est facile d’apercevoir, particulièrement dans les villes, des santés délicates. Beaucoup de personnes sont « au régime » ; le nombre des médecins et des pharmaciens a considérablement augmenté et leurs affaires prospèrent. La quatrième page de tous les journaux est remplie d’annonces de produits pharmaceutiques.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346095797
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
A. Gontier
La Rénovation morale
Les grandes plaies de notre temps, les causes, les remèdes
LETTRE DE Sa Grandeur Monseigneur BONNEFOY
Archevêque d’Aix, Arles et Embrun
 
ARCHEVÊCHÉ
D’AIX
Arles et Embrun
Aix, le I er Juillet 1919.
 
 
Mon cher Monsieur Gontier,
 
Votre livre « La Rénovation Morale », collection des articles que vous avez publiés dans notre très utile et très aimée « Croix de Provence, des Alpes et dit Littoral » peut faire du bien et beaucoup de bien. J’en approuve grandement la publication et lui désire de nombreux lecteurs.
Les misères de notre époque sont nombreuses et vous n’en avez pas épuisé la liste. Mais les consciences éclairées ne pourront méconnaître l’importance et la vérité pratique de vos considérations.
Les remèdes humains à nos plaies actuelles, tout le monde les cherche ; on en propose, qui ont une réelle utilité ; on en trouve d’autres, qui sont fatalement inutiles. Vous affirmez que, pour avoir raison de l’immoralité, de la désorganisation des familles, de la criminalité juvénile, de l’improbité et de l’égoïsme, il faut autre chose que l’intervention, souvent défaillante, de la loi et des pouvoirs publics,
Par une disposition toujours sage et mystérieuse de sa Providence, Dieu laisse le mal se produire dans l’individu et dans la société ; mais il a établi des moyens divins pour enrayer le mal et l’empêcher d’envahir le monde. Ces moyens, vous les indiquez.
Puissent les consciences, qui appellent une rénovation sociale, comprendre qu’on n’arrivera à rien de solide sans la rénovation religieuse. Les catholiques ne demandent d’autre restauration que celle de l’ordre chrétien pour voir enfin surgir, après tant de sacrifices privés et publics, une France noble, belle et forte.
Recevez, mon cher Monsieur Gontier, l’assurance de mon dévoué respect en Notre-Seigneur et Notre-Dame.
 
† FRANÇOIS, Arch. d’Aix.
AVANT-PROPOS
Tous ceux qui savent réfléchir se préoccupent non seulement du présent et des moyens d’affermir la victoire sur la barbarie teutonne, mais encore de l’avenir.
Que sera la France de demain ?
Elle sera ce que l’a faite la victoire, assurément. Elle aura les limites géographiques, la situation mondiale, les avantages économiques que lui a donnés la victoire de ses armes. Mais que sera sa vie politique, sociale, morale, religieuse ?
Grave, très grave problème.
Malgré toutes les faiblesses que signalaient ses ennemis et que déploraient les patriotes éclairés, la France tenait encore, en 1914, de tout son passé, d’admirables réserves de force, d’énergie, d’héroïsme. Elle a étonné le monde par sa résistance. Non seulement elle l’a étonné, mais encore, de l’aveu de tous ses alliés et de tous les neutres, elle l’a sauvé. Elle l’a sauvé par la miraculeuse et décisive victoire de la Marne ; elle l’a sauvé en opposant, pendant quatre ans, une barrière infranchissable aux assauts furieux des hordes germaniques, en donnant le temps aux Anglais, aux Italiens, aux Américains de se préparer, à tous les neutres d’apercevoir et de mesurer le formidable danger du pangermanisme.
Mais, tout en reconnaissant, avec le monde entier, l’incomparable grandeur du rôle joué par la France, il faut reconnaître aussi qu’elle portait en elle des germes néfastes de faiblesse et de décadence. — Ces germes morbides n’avaient pas encore atteint irrémédiablement sa merveilleuse santé morale, mais les divisions politiques, les haines sociales, la soif des jouissances matérielles,. l’irréligion grandissante, les progrès de l’immoralité, les ravages de l’alcoolisme, la diminution lamentable de la natalité, la désorganisation des familles, l’affaiblissement des notions de justice, de devoir, d’honneur dans un trop grand nombre d’âmes, la défaillance des pouvoirs publics dans la lutte contre les principes et les actes destructeurs de la société, — tout cela l’avait minée profondément.
Toutes ces causes de faiblesse et de maladie n’ont pas disparu au lendemain de la victoire militaire ; quelques-unes, on s’en aperçoit avec tristesse, se sont aggravées.
Il ne suffit pas d’avoir acquis une frontière politique plus solide, d’avoir fait tomber les armes matérielles des mains de nos ennemis, d’avoir éloigné, (pour combien de temps ?) les menaces d’une nouvelle invasion, d’avoir décrété la Société des Nations, — il ne suffit pas d’avoir fait tout cela, pour avoir assuré l’avenir de la France dans le monde. Il faut, de plus, travailler avec ardeur et avec un patriotique acharnement à guérir toutes les maladies qui menaçaient notre pays, avant la guerre, et le menacent encore aujourd’hui. Il faut y travailler avec intelligence, avec sagesse.
Il ne faut pas s’attaquer seulement à des symptômes extérieurs, mais atteindre les vraies sources du mal. Il ne faut pas perdre son temps et sa peine à de vains emplâtres et à de superficielles cautérisations, mais rechercher les vrais remèdes, à action lente, peut-être, mais profonde et durable, qui suppriment les maladies dans leurs causes.
Il faut refaire à notre pays un tempéramment sain et vigoureux. Il faut réinstaller dans les esprits la vérité, dans les consciences le sentiment du devoir, dans les familles le respect de l’autorité et les traditions d’honneur et de vertu, dans l’esprit public le sens de l’ordre et le souci de la justice, chez tous les détenteurs de l’autorité le sentiment de leur responsabilité.
Il y a un travail immense à faire, de rééducation intellectuelle, morale et sociale. Il faut remettre à leur place respective le spirituel et le matériel. Il faut faire briller aux yeux de tout ce peuple un idéal très noble et très élevé. Il faut lui faire accepter des directions de vie et des lois très fermes et très sûres ; il faut lui faire toucher du doigt le danger des rêves et des utopies, le prémunir contre le poison des mots sonores et des phrases creuses, lui apprendre la nécessité de la lutte constante, de l’effort incessant.
De même que dans cette guerre formidable ce n’est plus le gouvernement seul, avec une petite armée de métier, mais la nation entière, avec toutes ses ressources, qui a dû faire la guerre et savoir la faire, — de même c’est la nation entière, et en y déployant toutes ses énergies, qui doit lutter et savoir lutter, pendant la paix.
Comment faire pour apprendre au peuple de France à lutter pendant la paix ? Que faire pour organiser l’après- guerre ?
C’est cette grave question que nous nous proposons d’étudier en ces quelques pages.
   — Pour ne pas s’égarer en des applications de remèdes douteux, pour ne pas perdre son temps à des replâtrages de façade, pour ne pas se lancer dans des réformes hasardeuses et peut-être nuisibles, il est nécessaire de remonter jusqu’aux sources du mal et de les soumettre à une analyse exacte, à une étude serrée qui, seule, peut permettre de porter un diagnostic certain et d’appliquer des remèdes efficaces.
Il importe donc d’étudier de près l’état général de la France, l’état moral des individus isolés, des familles, des groupements professionnels, les divers rapports sociaux, l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics. Mais comme il est impossible de faire, en quelques pages, une étude complète de l’état général de la France, nous nous bornerons à étudier quelques points particuliers, à analyser quelques-uns des fléaux sociaux qui menacent l’avenir du pays et à recherch

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