La théorie du langage dans l enseignement de Jacques Lacan
189 pages
Français

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La théorie du langage dans l'enseignement de Jacques Lacan , livre ebook

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Description

Ce livre part d'une question : que dit Jacques Lacan ? Au sein de cet ouvrage, l'auteur se consacre à la théorie du langage chez Lacan. Que faut-il donc postuler - quant à la nature du langage, la structure du sujet parlant, ou la position de l'inconscient freudien - pour entendre ce que dit Lacan ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2008
Nombre de lectures 212
EAN13 9782336274768
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sémantiques
Collection dirigée par Thierry Ponchon
Déjà parus
Julien LONGHI, Objets discursifs et doxa. Essai de sémantique discursive, 2008.
Katarzyna WOLOWSKA, Le Paradoxe en langue et en discours , 2008.
Martine ARINO, La subjectivité du chercheur en sciences humaines , 2007.
Pascal CHAMPAIN, Le roman français du XVII e siècle, un genre en question, 2007.
Boris LOBATCHEV, L’autrement-être , 2006.
Claude VANDELOISE, De la distribution à la cognition , 2006.
Jean-Pierre ARSAYE, Français-Créole/Créole-Français. De la traduction , 2004.
Carol SANDERS, Variation et francophonie , 2004.
Annie BOONE et André JOLY, Dictionnaire terminologique de la Systématique du Langage„ 2004.
François THUROT, Tableau des progrès de la science grammaticale, 2004.
Krassimir MANTCHEV, La linguistique, Œuvres de Krassimir Mantchev, Tome I , 2004.
Serge MARTIN (textes réunis et présentés par), Chercher les passages avec Daniel Delas , 2003.
J . OUZOUNOVA-MASPERO, Valéry et le langage , 2003.
André DEDET, Structure du langage et de l’inconscient, 2003.
Léonard MOUTI ALABDOU, Naissance de la folie : une approche discursive , 2003.
Thierry MEZAILLE, La blondeur, thème proustien , 2003.
Giulia CERIANI, Marketing moving, l’approche sémiotique , 2003.
Driss ABLALI, préface de Jacques Fontanille, La sémiotique du texte , 2003.
Marielle RISPAIL, pr. Jacqueline Billiez, Le francique , 2003.
La théorie du langage dans l'enseignement de Jacques Lacan

Vincent Calais
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296052093
EAN : 9782296052093
A Bernard THOMAS in memoriam et Mary-Jane in praesentia
Apprendre veut dire : faire que ce que nous, faisons et ne faisons pas soit l’écho de la révélation chaque fois de l’essentiel.
HEIDEGGER. Qu’appelle-t-on penser ? Trad. A. BECKER et G. GRANEL
Remerciements
Je suis redevable à Karine LA VIGNE, psychanalyste à Lille, d’une lecture vigilante et pleine d’empathie ; à René DAVAL, Professeur de Philosophie à l’Université de Reims, d’une critique exigeante et accueillante ; à Cyril VEKEN, linguiste, psychanalyste à Paris, d’un regard bienveillant et averti ; à Jean-Daniel NASIO, psychanalyste à Paris, d’une intelligence aigüe quant au dessein dont ce travail est la traduction.
Qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude pour leurs paroles d’encouragement et leurs idées, sans lesquelles ce texte n’aurait pu être accompli.
PREFACE
par Cyril VEKEN linguiste et psychanalyste
D’où vient Lacan ? Du côté de chez Freud, bien sûr. Mais pas seulement. Il y a eu de Clérambault et l’acuité de son regard sur la clinique des psychoses, enseignement aussitôt mis en pratique avec la patiente observation des malades mentaux, et avant tout de leurs paroles. Il y a eu la fréquentation des surréalistes, des lectures dont l’ampleur reste surprenante, et puis il y eu ce que la deuxième moitié du XXème siècle a appelé le structuralisme.
Et c’est de ce côté, dont le maître-nom reste celui de Saussure, que Vincent Calais nous invite à diriger nos pas avec le présent ouvrage qu’il consacre à la théorie du langage chez Lacan.
Mais si la place et l’importance de la pensée saussurienne dans l’élaboration de Lacan sont ici suivies à la trace avec une pertinence qui n’a rien à envier aux professionnels de la linguistique, le lecteur pourra apprécier la façon pénétrante dont il est conduit à parcourir le chemin d’un clinicien d’exception dans ce domaine qui, loin d’être connexe, est central pour l’abord de cette chose maintenant couramment admise mais toujours aussi renversante qu’est l’inconscient.
En effet, la théorie du langage de Lacan est et n’est pas de l’ordre de la linguistique. C’est d’ailleurs face à cette difficulté que Lacan, un beau jour où son ami Jakobson assistait à son séminaire, forgea le mot de linguisterie. Il donnait ainsi à entendre que tout en travaillant sur le nécessaire matériau de la parole et du langage, sa visée n’était pas de produire une science du langage. En tout cas pas au sens où ce terme a de plus en plus remplacé celui de linguistique dans le monde de l’université et de la recherche.
Avec l’ouvrage de Vincent Calais, le lecteur se trouve entraîné dans une direction où il pourra donner libre cours à la pente au « gay sçavoir » qui seule peut satisfaire et alimenter en même temps le désir d’être un peu plus au fait des questions qui nous concernent tous. Au premier rang desquelles cette vérité dont nous sommes loin d’avoir tiré les conséquences, notre condition de parlêtres, c’est à dire, pour reprendre l’expression de Charles Melman, d’ « organismes dénaturés par le langage ».
INTRODUCTION
1° - « Mes écrits sont impropres à la thèse, universitaire spécialement : antithétiques de nature, puisqu’à ce qu’ils formulent, il n’y a qu’à se prendre, ou bien à les laisser. »
Préfaçant en 1969, la thèse consacrée par Anika LEMAIRE à l’explicitatian de sa pensée, Jacques LACAN évoquait encore « l’inanité du discours du savoir, quand s’affirmant de sa clôture, il fait mentir les autres. C’est bien là l’opération du discours universitaire quand il fait thèse de cette fiction qu’il appelle un auteur, ou de l’histoire de la pensée, ou bien encore de quelque chose qui s’intitule d’un progrès ».
Cette réticence de Jacques LACAN à l’endroit du discours universitaire n’est évidemment pas de nature à encourager une démarche d’explicitation théorique de la pensée lacanienne qui ne ressortit pas de la psychanalyse...
Aussi faut-il d’emblée situer la visée de notre propos qui, comme la pièce qu’on jette en l’air pour décider du sort, comporte deux faces.
La première, mentionnée pour mémoire et qui demeurera invisible, est d’ordre subjectif, voire biographique : l’auteur de ce travail, ayant depuis bien longtemps vécu dans une familiarité sans doute excessive avec le discours de Jacques LACAN, cherche, ici comme ailleurs, à trouver à l’égard de cet enseignement une juste distance, et à échapper ce faisant à l’alternative trop simple proposée par Jacques LACAN aux lecteurs de ses Ecrits , de s’y prendre ou de les laisser ; disons qu’il s’agit plutôt de se déprendre de ce discours pour le comprendre.
L’autre face de ce mémoire est, ayant fait mémoire de ce que l’enseignement de Jacques LACAN doit à la théorie du langage, (et, inversement, des transformations que cet enseignement apporte dans cette théorie), d’avancer vers une archéologie du discours psychanalytique : tournant le dos aux débats stériles car mal engagés sur le statut scientifique de la psychanalyse , nous voudrions apporter notre concours à l’éclaircissement de questions telles que : quelle est l’incidence de la découverte freudienne sur le statut de la rationalité ? De quelle type de rationalité la psychanalyse est-elle porteuse, dès lors qu’elle ne ressortit ni au discours scientifique ni au discours philosophique ? Quel est le statut du sujet pensant et du sujet de la science après le surgissement de la psychanalyse au cœur de la raison occidentale ?
2° - Le présent travail s’inscrit dans cette perspective à long terme, mais vise immédiatement à cerner les principaux éléments de la théorie du langage dans l’enseignement de Jacques LACAN.
La définition de ce thème n’implique évidemment pas de considérer que cet enseignement se réduise à cette théorie ; elle suppose par contre que, dans cet enseignement, la théorie du langage non seulement occupe une place essentielle, mais encore constitue l’ espace où s’ordonneront les développements théoriques consacrés à d’autres thèmes tels que le désir, l’objet a, le transfert, ou l’angoisse.
L’expression «théorie du langage » volontairement générique, désigne ici tout à la fois la science linguistique (pour autant qu’on puisse encore parler d’ une science, eu égard à l’éclatement de la discipline en une multitude de discours et objets théoriques : phonologie, sémiologie, pragmatique, ...) mais encore telle ou telle pensée philosophique du langage, et surtout ce qui dans le langage est théorie , c’est-à-dire contemplation, soit le mouvement par lequel le langage se pense et se donne à penser , en une réflexivité qui n’est pas d’ordre spéculaire mais symbolique.
3° - Compte-tenu de l’ampleur du sujet choisi, nous nous proposons de circonscrire celui-ci quant au temps et quant au champ de l’enseignement lacanien ; sans négliger ce qui est en dehors de ces bornes, nous nous att

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