Le Niger face au Sida: atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie
194 pages
Français

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Le Niger face au Sida: atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie , livre ebook

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Description

Ce livre donne une photographie exacte de la pandémie du VIH/Sida au Niger. A partir d'enquêtes de terrain, d'entretiens et d'observations, l'auteur rend compte des rapports au Sida de différents acteurs nigériens de la vie sociale : politiques, associations de la société civile, médias, experts et malades. Après avoir procédé à l'état des lieux de la maladie et de la mobilisation pour la contenir, il suggère quelques pistes susceptibles d'enrichir la stratégie nigérienne de lutte contre le VIH/Sida.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2008
Nombre de lectures 178
EAN13 9782336264615
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sociétés Africaines et Diaspora
Collection dirigée par Babacar SALL
Sociétés Africaines et Diaspora est une collection universitaire à vocation pluridisciplinaire orientée principalement sur l’Afrique et sa diaspora. Elle accueille également des essais et témoignages pouvant servir de matière à la recherche. Elle complète la revue du même nom et cherche à contribuer à une meilleure connaissance des réalités historiques et actuelles du continent. Elle entend également œuvrer pour une bonne visibilité de la recherche africaine tout en restant ouverte et s’appuie, de ce fait, sur des travaux individuels ou collectifs, des actes de colloque ou des thèmes qu’elle initie.
Déjà parus
Marne Marie FAYE, L’immolation par le feu de la petite-fille du président Wade, 2008.
Thierno DIOP, Marxisme et critique de la modernité en Afrique, 2007.
Jean Joseph PALMIER, La femme noire dans le cinéma contemporain, 2006.
Emmanuel EBEN-MOUSSI, L’Afrique doit se refaire une santé. Témoignage et réflexion sur 4 décennies de développement sanitaire, 2006.
Vincent FOUDA, Eglises chrétiennes et Etats-nations en Afrique, 2005.
Antoine WONGO AHANDA, La communication au Cameroun, 2005.
Issa Laye THIAW, La femme Seereer (Sénégal), 2005.
Mar FALL, Le destin des Africains noirs en France, 2005.
Claude KOUDOU, Côte d’Ivoire : pour un nouveau mode de coopération entre l’Afrique et la France , 2005.
Modibo DIAGOURAGA, Modibo Keïta un destin , 2005.
Mamadou DIA, Radioscopie d’une alternance avortée , 2005.
Mamadou DIA, Echec de l’alternance au Sénégal et crise du monde libéral , 2005.
Mody NIANG, M e Wade et l’alternance , 2005.
Dominique BANGOURA (dir.), Guinée : L’alternance politique à l’issue des élections présidentielles de décembre 2003, 2004.
Sommaire
Sociétés Africaines et Diaspora - Collection dirigée par Babacar SALL Page de titre Page de Copyright Dedicace Avant-propos INTRODUCTION GÉNÉRALE PREMIÈRE PARTIE - SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE
CHAPITRE 1 - La politique nationale de santé au Niger CHAPITRE 2 - La situation épidémiologique CHAPITRE 3 - La stratégie nigérienne de lutte contre le Sida
DEUXIÈME PARTIE - ACTEURS ET MODES DE MOBILISATION
CHAPITRE 4 - Les politiques CHAPITRE 5 - Les médias CHAPITRE 6 - Les Experts CHAPITRE 7 - Les associations
TROISIÈME PARTIE - VERS UNE NOUVELLE ORIENTATION DE LA MOBILISATION
CHAPITRE 8 - Trois modèles adaptables au Niger CHAPITRE 9 - Vers un meilleur usage des panneaux
CONCLUSION GÉNÉRALE Bibliographie INDEX Liste des sigles et abréviations
Le Niger face au Sida: atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie

Seidik Abba
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296059566
EAN : 9782296059566
A mon père et à ma mère si prématurément décédés !
Avant-propos
L’ouvrage que vous avez entre les mains présente une photographie de la pandémie du Sida au Niger à une période bien précise. Il ne constitue pas une enquête épidémiologique ou sociologique sur la maladie et son impact sur la société nigérienne. Tel n’est pas son objectif.
S’appuyant sur les instruments classiques de recherches en sciences humaines et sociales (enquêtes de terrain, entretiens, observations...), le livre étudie, explique et situe dans leur contexte les rapports des hommes politiques, des médias, des acteurs nigériens de la société civile au Sida ; le souci n’étant ni de blâmer ni de féliciter. Sans s’éloigner de cette motivation initiale, quelques pistes susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à la stratégie nigérienne de lutte contre le Sida sont, cependant, suggérées.
Cela étant, les données qui ont ici nourri la réflexion sont essentiellement tirées d’un travail de collecte effectué pendant une période très précise. Il est dès lors plus que probable que certains chiffres avancés dans l’ouvrage aient connu une évolution significative. C’est sans doute le cas du nombre de personnes contaminées, de celui des décès dus à la maladie ou même de la séroprévalence dans le pays. En outre, certains éléments d’analyse peuvent avoir évolué entre la phase de collecte des données présentées dans l’ouvrage et la période actuelle. On pense notamment à la situation de l’expertise nationale en matière de Sida ainsi qu’aux infrastructures sanitaires et aux moyens techniques de dépistage du HIV.
Plusieurs responsables de la stratégie nationale de lutte contre la pandémie, dont les noms sont ici évoqués, peuvent avoir changé, entre temps, de position professionnelle ou même de profil. Tout cela traduit une dynamique qui n’a pas non plus épargné le rapport des Nigériens à la maladie. En effet, alors même que la tendance était au début à la dissimulation totale de la maladie, de plus en plus de personnes contaminées revendiquent aujourd’hui publiquement leur statut sérologique. Une association nigérienne des malades du Sida, qui a pignon sur rue, s’est même créée. Toutes les évolutions ici soulignées prouvent que, s’agissant des problématiques liées au Sida, les réalités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui qui ne seront forcément pas celles de demain.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La position de la majorité écrasante des pays africains sur la pandémie du Sida a connu une évolution quasi-spectaculaire. En une vingtaine d’années, on est passé du refus de reconnaître la réalité de la maladie par les gouvernements nationaux à une transparence généralisée sur le continent au sujet notamment de la séroprévalence, du nombre de décès dus au Sida ainsi qu’aux soutiens financiers extérieurs reçus à ce titre.

Plusieurs facteurs concourent à expliquer cette avancée. On n’en citera que quelques-uns. Il y a d’abord le contexte national propre à chaque Etat africain marqué par le rôle de plus en plus déterminant de la société civile. L’inexistence d’une société civile forte (ONG indépendantes, médias libres, institutions d’enseignement et de recherche) avait, dans les années 80, favorisé le maintien d’une chape de plomb sur tout ce qui a rapport au Sida.
Depuis, les progrès démocratiques enregistrés ça et là sur le continent ont permis de disposer d’autres sources que les institutions publiques sur la pandémie. Si un Etat africain ne veut pas aujourd’hui communiquer sur la réalité du Sida, les ONG nationales le feront à sa place avec souvent d’ailleurs plus de crédibilité.
A cette réalité, sont venus s’ajouter des éléments du contexte international. Dès 2002, les Nations unies consacrent une session spéciale de leur Conseil de sécurité à la pandémie, permettant ainsi son inscription sur les premières places de l’agenda international. Des institutions de financement du développement dont la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAfD), l’Agence française de développement (AFD) et l’agence américaine d’aide au développement (USAID), s’engagent alors dans la dynamique, consacrant plus de crédits et de dons aux projets de lutte contre le Sida en Afrique.
Pays sahélien, situé aux confins de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et du Maghreb, le Niger présente toutes les caractéristiques continentales ci-dessus évoquées. On y a découvert le premier cas de Sida en 1987, à Arlit dans le Nord du pays, dans une relative indifférence. Vingt plus tard, le rapport au Sida a connu dans toutes les catégories sociales nigériennes un changement significatif.

Le livre tente, en trois parties, d’expliquer et d’analyser cette évolution. La première partie dresse un état des lieux du Sida au Niger, soulignant quelques statistiques en rapport avec les personnes contaminées, les décès liés au Sida. Outre ces données épidémiologiques, sont également ici évoquées la représentation sociale de la séropositivité au Niger et l’offre nationale de soins.
La première partie évoque surtout la stratégie nigérienne de lutte contre la pandémie, du Comité de surveillance du Sida installé en 1987 à la Coordination intersectorielle de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CISLS/IST) aujourd’hui. De longs développements sont par ailleurs consacrés aux mutations institutionnelles de la lutte contre la pandémie au Niger et à la mobilisation des ressources financières extérieures.
On notera enfin dans cette même partie quelques comparaisons utiles entre l’exp

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