Le patrimoine culturel au risque de l immatériel
148 pages
Français

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Le patrimoine culturel au risque de l'immatériel , livre ebook

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Description

En quoi l'économie de l'immatériel et le cadre juridique qui en définit les règles influencent, perturbent, modifient, facilitent les missions de protection et de valorisation classiques du patrimoine en termes de conservation, de sélection, d'accès et de diffusion ? Il est ici question des nouveaux modes de conservation du patrimoine et des bouleversements qui en découlent : en effet, le numérique peut aujourd'hui jouer un rôle en faveur de la protection, de la valorisation et du partage du patrimoine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 53
EAN13 9782336273488
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296137875
EAN : 9782296137875
Le patrimoine culturel au risque de l'immatériel

Marie Cornu
Françoise Benhamou
Collection Droit du patrimoine culturel et naturel dirigée par Marie Cornu et Jérôme Fromageau
Cette collection initiée par le Centre de recherche « Droit du patrimoine culturel et naturel » a pour but de développer et enrichir la réflexion sur les objets et modes de protection dans le domaine du patrimoine culturel et naturel. Les questions que soulèvent la conservation, la circulation, la valorisation du patrimoine sollicitent, en effet, ces deux disciplines. Le contexte d’un monument historique, son environnement, le paysage dans lequel il s’inscrit sont souvent essentiels à sa mise en valeur. Le droit de la culture et le droit de l’environnement développent cependant des concepts propres. Ils ne sont pas toujours en accord sur les méthodes et les moyens de protection, d’où l’intérêt de la confrontation et de la comparaison des ressources tirées de ces deux dispositifs.
C’est pourquoi la réflexion doit se renouveler sur les concepts fondamentaux du patrimoine, sur la délimitation des éléments qui méritent protection. Dans la compréhension des différents mécanismes et l’ouverture vers de nouveaux modèles, le droit comparé est essentiel, ainsi que le droit international.

Déjà parus
MARIE CORNU, CATHERINE CUENCA, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Les collections scientifiques, de l’outil de connaissance à l’objet de patrimoine. Aspects juridiques et pratiques professionnelles et institutionnelles , 2010.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Quel avenir pour les archives ? Enjeux juridiques et institutionnels , 2010.
JEAN-PIERRE ALLINNE, RENAUD CARRIER (sous la direction de), La culture au risque du marché. Le mécénat face à ses acteurs , 2010.
CHRISTEL DE NOBLET, Protection du patrimoine architectural aux États-Unis et au Royaume-Uni, 2009.
ANTOINETTE MAGET, Collectionnisme public et conscience patrimoniale. Les collections d’antiquités égyptiennes en Europe , 2009.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), La revendication du patrimoine écrit. Questions juridiques et pratiques institutionnelles , 2009.
CAROLINE RAINETTE, en collaboration et sous la direction scientifique de MARIE CORNU et CATHERINE WALLAERT, Guide juridique sur le patrimoine scientifique et technique , 2008.
LAURENCE MAYER-ROBITAILLE, Le statut juridique des biens et des services culturels dans les accords commerciaux internationaux , 2008.
MARIE BONNIN, Les corridors écologiques. Vers un troisième temps du droit de la conservation de la nature, 2008.
DIRECTION DES ARCHIVES DE FRANCE, CENTRE DE RECHERCHE SUR LE DROIT DU PATRIMOINE CULTUREL (sous la direction de), Archives et sciences sociales. Aspects juridiques et coopérations scientifiques , 2006.
NÉBILA MEZGHANI, JEAN-FRANÇOIS POLI (sous la direction de), Droit et protection du patrimoine culturel dans les pays méditerranéens , 2006.
BRIGITTE BASDEVANT, MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Le patrimoine culturel religieux. Enjeux juridiques et pratiques cultuelles , 2006.
MARIE CORNU, NÉBILA MEZGHANI (sous la direction de), Intérêt culturel et mondialisation , 2 tomes, 2004.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), La forêt à l’aube du XXI e siècle. Aspects politiques et juridiques , 2 tomes, 2004.
PIERRE-LAURENT FRIER (sous la direction de), Le nouveau droit de l’archéologie préventive , 2004.
CRIDEAU-CNRS, Limoges (sous la direction de), Les monuments historiques : un nouvel enjeu ?, 2 tomes, 2004.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Archives et Patrimoine , 2 tomes, 2004.
MARIE CORNU, MARIE-AGNÈS FÉRAULT, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Patrimoine architectural, urbain et paysager : enjeux juridiques et dynamiques territoriales, 2003.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Archives et Recherche , 2003. ANNIE HÉRITIER, La genèse de la notion juridique de patrimoine artistique , 2003.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Le patrimoine culturel et la mer , 2 tomes, 2002.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Genèse du droit de l’environnement , 2 tomes, 2001.
MARIE CORNU, JÉRÔME FROMAGEAU (sous la direction de), Fondation et trust dans la protection du patrimoine , 1999.
Mise en page et maquette : Marie-Laure Berthe, CNRS-CECOJI
Préface
FRANÇOISE BENHAMOU, MARIE CORNU
Coordination scientifique
L e patrimoine immatériel : un terme qui à l’heure d’Internet résonne tout à la fois comme une évidence et comme un objet mal identifié, un concept qui allie la dimension immatérielle des biens et la forme immatérielle des créations contemporaines. Le colloque organisé les 3 et 4 avril 2008 à l’Institut national du patrimoine a permis la confrontation des points de vue du conservateur, de l’historien d’art, du juriste, de l’économiste et du manager de projets. Nous remercions très chaleureusement Geneviève Gallot de nous en avoir confié la coordination scientifique. Les intervenants ont dessiné un champ considérable, traversé par des intérêts divergents, par de nouvelles préoccupations de transmission et de conservation et par une volonté d’accès qui se heurte à des dispositifs de restriction au nom de la propriété des œuvres.
Dans son introduction, Olivier Mongin questionne le territoire de l’immatériel. Partant de « l’illimitation » patrimoniale, il reprend la distinction proposée par Françoise Choay entre le monument et le monument historique, et rappelle que ce dernier court-circuite la mémoire, mettant fin au roman national. Le trop-plein patrimonial peut-il s’alléger à la faveur de l’immatériel ? Il n’est point de salut de ce côté, le virtuel ne changeant, en réalité, que le mode d’accès.
Pour Jean-Michel Leniaud, l’immatériel est tout à la fois un contexte et un ensemble de liens invisibles qui relient les choses. Il souligne les sources immatérielles de « l’émotion patrimoniale », définie comme les pensées et les affects qui s’attachent au patrimoine : racines politiques, esthétiques, historiques s’entremêlent pour concourir au « regret de l’avant », à la nostalgie qui résiste aux agressions de la consommation touristique. Le caractère immatériel du monument prend toute sa force lorsque ce dernier est détruit mais que sa puissance symbolique demeure entière. Ces cas extrêmes montrent que le matériel n’est en fait qu’au service de cet immatériel dont on aura cru à tort qu’il n’était qu’incident.
Pierre Musso énonce les caractéristiques des économies de la connaissance (notion qui a connu différentes formulations). Lui aussi s’interroge sur le rapport de Maurice Lévy et Jean-Pierre Jouyet pour critiquer les trois fatalités qui s’y déploient : fatalité technologique, fatalité de la libéralisation, et fatalité de la mondialisation. Il montre que cette approche marchande conduit à confondre le savoir, l’information, la connaissance et l’innovation.
Nathalie Heinich part d’une lecture critique du rapport que Maurice Lévy et Jean-Pierre Jouyet ont consacré à l’économie de l’immatériel (2007) pour s’interroger sur l’authenticité patrimoniale, à ce point présente dans nos sociétés qu’on finit par ne plus la voir. Elle montre ce paradoxe saisissant qui fait que l’exigence d’authenticité, qui est au cœur de la dimension immatérielle de l’œuvre, finit par altérer l’authenticité elle-même.
Françoise Benhamou et Marie Cornu déclinent les dimensions juridiques et économiques que revêt la question de l’accès. Concernant le domaine public, dont les contours sont plus flous qu’il n’y paraît, d’autres configurations sont possibles que celles qui organisent insidieusement une privatisation de l’accès. Quant à la gratuité, elle apparaît comme plus diverse qu’on ne la présente en général, et elle allie différentes logiques, au point de conduire à un renversement aux termes duquel l’accès aux biens publics devient payant tandis que le privé offre une gratuité financée indirectement (par la publicité notamment).
Catherine Grenier fonde sur le cas de la conservation et de l’exposition des œuvres de Christian Boltanski une réflexion tr

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