Le recrutement des élites politiques en Afrique subsaharienne
299 pages
Français

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Le recrutement des élites politiques en Afrique subsaharienne , livre ebook

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Description

Ce livre éclaire la question du recrutement des élites politiques et administratives à travers une analyse des liens sociaux. Il tente de comprendre pour l'Afrique subsaharienne et pour le cas Gabon en particulier la manière d'intégrer la vie politique et la haute administration. Il insiste sur la construction complexe qui combine le cercle social, le capital relationnel disponible et les liens sociaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 137
EAN13 9782336268965
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2005
9782747580809
EAN : 9782747580809
Le recrutement des élites politiques en Afrique subsaharienne
Une sociologie du pouvoir au Gabon

Axel Eric Augé
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines Dedicace Préface Avant-propos Introduction - Lien ethnique, lien social et recrutement politique des élites PARTIE I - Contextes et logiques
CHAPITRE PREMIER - Système politique et société CHAPITRE 2 - Ethnicité et politique CHAPITRE 3 - Les mises en scène de la diffusion du pouvoir Conclusion - Géo-ethnisme structurel et stabilité politique
PARTIE II - Lien ethnique et dynamiques socio-politiques
CHAPITRE 4 - La longue marche de la carrière politique : Production et recomposition sociale de la classe dirigeante CHAPITRE 5 - Jeu et enjeux autour du faible renouvellement des élites politiques CHAPITRE 6 - Lien ethnique et relations sociales
PARTIE III - Vers des solidarités transversales : les liens sociaux alternatifs
CHAPITRE 7 - Le lien « fraternel » : une alternative au lien ethnique CHAPITRE 8 - Le lien de parenté : uniplexité CHAPITRE 9 - Un autre lien : les notables locaux Conclusion de la Troisième Partie. - D’une logique sociale à l’autre : l’ancrage pluriel du recrutement politique et de la nomination administrative
Conclusion générale - Vers l’émergence de liens sociaux alternatifs ANNEXES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES BIBLIOGRAPHIE
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
Albert KALONJI, Congo 1960 — La sècession du Sud - Kasaï , 2005.
J.-M.K. MUTAMBA MAKOMBO, Patrice Lumumba correspondant de presse ( 1948 - 1956 ), 2005.
J.-R. MAZANZA KINDULU, J.-C. NLANDU-TSASA, Les nouveaux cadres congolais, 2005.
Liliane PREVOST, Isabelle de COURTILLES, Guide des croyances et symboles, 2005.
Georges TOUALY, Réflexion sur la crise ivoirienne, 2005.
Thierry de SAMIE, Essais d’Afrique en Sciences du Langage, 2004.
Philippe AMPION, Négociant, des oléagineux africains, 2004.
Lancine Gon COULIBALY, Côte - d’Ivoire 1975 - 1993 , 2004. André-Hubert ONANA MFEGE, Le Cameroun et ses
frontières. Une dynamique géopolitique complexe ; 2004.
Michel NKAYA (coord. par), Le Congo-Brazzaville à l’aube du XXI e siècle. Plaidoyer pour l’avenir, 2004.
Côme KINATA, La formation du clergé indigène au Congo français, 2004.
Julien MBAMBI, Expériences féminines à Brazzaville : Fécondité, identités sexuelles et modernité en Afrique subsaharienne, 2004.
Maurice JEANJEAN, Sékou Touré. Un totalitarisme africain, 2004
William De GASTON, Atumpani.le tam-tam parlant. Anthropologie de la communication, 2004.
Maligui SOUMAH, Guinée de Sékou Touré à Lansana Conté, 2004.
Joseph KAMANDA KIMONA-MBINGA, La stabilité du Congo-Kinshasa. Enjeux et perspectives, 2004.
Thierry VIRCOULON, L’Afrique du Sud ou la réinvention d’une nation, 2004.
Jean FONKOUE, Cheikh Anta Diop au carrefour des historiographies, 2004.
Martin KUENGIENDA, L’Afrique doit-elle avoir peur de la mondialisation ?, 2004.
A ma fille Méline Françoise,
Préface
Le travail de sociologue effectué par Axel Augé sur les élites politiques du Gabon frappe par l’originalité du sujet traité. A deux titres : par le choix même de cette thématique, alors que tant de spécialistes de l’Afrique contemporaine se consacrent soit à l’analyse de la vie gouvernementale proprement dite, soit à « la politique par le bas » et aux modes populaires de la polis africaine ; par la manière dont elle a été abordée ensuite, privilégiant des méthodes d’approches qualitatives en mettant cependant à sa juste place un quantitatif que le développement de l’informatique a remis, pour longtemps sans doute, à la mode dans les sciences humaines.
Il fallait ce courage qui devrait aussi accompagner la vie intellectuelle du chercheur tout au long de son cours, pour s’attaquer à une telle entreprise, plus délicate qu’on ne pourrait le penser au premier abord. En constatant quotidiennement l’urbanité, l’aisance verbale et jusqu’à la faconde de responsables subsahariens, particulièrement francophones, tous ceux qui insistent sur l’importance (effective) d’une certaine personnalisation, dans la vie politique du continent africain comme les relations de celui-ci avec le reste du monde, ignorent parfois sans le savoir eux-mêmes combien il est difficile de pénétrer réellement au cœur des systèmes gouvernementaux et administratifs en Afrique.
L’information y est toujours une arme. La présentation publique même de recherches de type universitaire sur ce domaine peut donc devenir pour ceux qui les contrôlent une sorte de menace, plus ou moins grande en fonction de l’audace des révélations et surtout de la conception qu’ont de leur rôle ces élites dirigeantes. Or, ces derniers temps, les milieux gouvernementaux africains étaient soumis en général à de graves accusations, soit dans la presse, soit dans des ouvrages délibérément polémiques, à la recherche de succès ou de scandales. Croisé avec un audit parfois impitoyable de leur action par les organismes d’aide au développement, au nom des conditionnalités d’octroi de cette aide et de la nouvelle notion de « bonne gouvernance », ce mode de jugement public ne pouvait que renforcer l’hostilité de ces milieux à toute procédure analytique. La montée du thème de la lutte internationale contre la corruption ne pouvait que renforcer un mouvement très préjudiciable au chercheur universitaire, naturellement isolé par sa démarche lorsqu’il ne travaille pas en équipe disposant de budgets aussi bien que d’appuis politiques importants pour soutenir leurs investigations.
Pourtant, il reste essentiel, dans le cadre même d’une bonne gouvernance dont les principes ont été proclamés eux aussi par les dirigeants de l’Afrique dans le cadre solennel du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement africain), programme adopté officiellement par l’UA (Union africaine) qui a succédé à l’OUA, de connaître avec précision, selon les méthodes de rigueur scientifique ayant cours dans l’Université, la nature et l’évolution interne de ces élites.
Le manque de référence à des travaux parallèles dans d’autres pays africains que l’on observe dans la bibliographie, pourtant très fournie, d’Axel Augé, montre assez que ce dernier s’est attaqué à une entreprise peu commune en se livrant à un tel examen dans son propre pays, le Gabon.
Il lui fallait d’abord adopter des méthodes de recueil de données qui lui permissent d’aller au-delà des statistiques. Car, sociologiquement parlant, celles-ci restaient en fin de compte assez maigres sur des élites encore étroites dont le renouvellement fut, comme on le montre ici, assez peu sensible même au cours des péripéties politiques les plus récentes et les plus animées, celles des années 1990, consécutives à l’abandon d’un système de parti unique qui remontait à la première décennie de l’indépendance. Son principal mérite d’enquêteur de terrain fut d’obtenir une cinquantaine d’entretiens biographiques individuels, grâce à un jeu d’affinités diverses (ethniques, culturelles, familiales) avec des personnes interrogées sur leur lieu de travail ou à leur domicile, dans une conjoncture politique parfois délicate. L’intérêt des citations émaillant le travail d’Axel Augé et provenant directement de ces entretiens est tel qu’il faille regretter l’impossibilité, pour des raisons évidentes, de publier dans cet ouvrage l’ensemble du verbatim, avec des indications sur l’environnement physique et moral de tels dialogues.
En effet, si le chercheur a su demeurer discret sur certains points, ce que ne critiqueront que ceux qui ignorent, délibérément ou non, la difficulté d’une telle démarche, il n’en a pas moins été pionnier en abordant de front des questions comme l’origine professionnelle des élites gouvernementales africaines, sujet en général très peu traité, les effets de l’ethnicité et de la solidarité familiale sur la vie politique et administrative gabonaise, matière délicate en soi, vue trop généralement par le biais de la polémique ou le rôle de la franc-maçonnerie à Libreville, thème dégagé souvent par simple allusion et que l’on trouve ici développé pour la première fois dans un ouvrage universitaire.
L’une des observations principales d’Axel Augé touche à ce quR

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