Le temps existentiel en travers des mobilités

Michel Bonnet

Description

Les rythmes de vie constituent une modalité particulière des rythmes sociaux. Mais ils ne sont pas réductibles à leur seule dimension temporelle. Ils se déploient selon une dynamique dissymétrique où dominent les temps contraints, ils encadrent et conditionnent les temps libres à travers les séquences de la vie sociale. Ce quatrième essai sur le temps existentiel conduit à un éclairage renouvelé des rythmes de vie et de la mobilité.

Sujets

• Psychiatrie
• Psychanalyse
• Sociologie
• Psychologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 25 février 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140143533
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Michel Bonnet

LE TEMPS EXISTENTIEL EN TRAVERS DES MOBILITÉS

Le temps existentiel en travers des mobilités

Michel Bonnet Le temps existentiel en travers des mobilités

Du même auteur Services de proximité et vie quotidienne, direction PUF, 1998. Les territoires de la mobilité, direction PUF, 2000. La ville aux limites de la mobilité, direction PUF, 2006. Mobilités, l’ombre d’un père. Essai hybride, L’Harmattan, 2016. Des manières d’exister et de se déplacer. Les rythmes de vie des citadins, L’Harmattan, 2017. Les traces du temps, dimensions cachées des mobilités, L’Harmattan, 2018. © L’Harmattan, 2020 5-7, rue de l’École-Polytechnique‒75005 Paris www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-18860-7 EAN : 9782343188607

REMERCIEMENTS

à… – Jean Paul Rondollat, de la société Marketsoft qui conçut les trois guides d’entretiens semi-directifs, se coula sans diffi- culté dans ma problématique de recherche, dirigea les quatre vagues d’enquêtes (70 entretiens) explorant les temps quoti- diens et la mobilité de différentes catégories d’habitants. – Ghislaine Garrin-Ferraz qui m’accompagna pour la mise en forme des 3 premiers essais. – Dominique Desjeux qui sut me relancer au moment où mes énergies commençaient à se tarir. – Pierre Blanc-Gonnet, mon cousin et ami, qui me lut avec attention et par ses remarques acérées, me permit de trans- former mes intuitions en descriptions stratégiques.

AVANT-PROPOS

Ce texteLe temps existentiel en travers des mobilitésse veut la conclusion de trois essais :Mobilités l’ombre d’un père (2016), Des manières d’exister et de se déplacer (2017), Les traces du temps (2018).réflexions émises constituent des Les ensembles entrelacés. Elles expriment chacune pour leur part la combinaison de différentes lignes : autobiographique, re- cherche, témoignages, évocation de différents contextes politiques et sociétaux…. Chacun des trois premiers essais a été conçu de façon autonomesans la représentation d’une suite éventuelle mais leur écriture a induit une auto génération sou- terraine, chacun fut rapidement complété dans le souci d’une mise à jour aussi exhaustive que possible. Le premierMobilités, l’ombre d’un père, outre une partie autobiographique prééminente, met l’accent, à propos de la mobilité domicile/travail, sur la fonction symbolique fondatrice de la coupure entre affects privés familiaux/ et affects profes- sionnels liés à l’univers du travail. Le secondDes manières d’exister et de se déplacer, écrit très rapidement après le précé- dent, précise mon autobiographie et explicite certains fondements théoriques des mobilités. Enfin, dans le troisième Les traces du temps, dimensions cachées des mobilités émerge un processus plutôt qu’une dynamique : la mobilité expérien- tielle. Celui-ci met l’accent sur l’importance des expériences de vie, les contenus mémoriels des mobilités qui, s’hybridant aux fonctions primaires d’utilité, en constituent un enrichissement mais aussi parfois une perturbation/parasitage de leurs finalités fonctionnelles. Ce troisième volume explicite également le pro- cès de cette genèse qui ne fut à aucun moment anticipée.

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Mon quatrième essai point final de ce procès, porte un der- nier témoignage sur mon cursus professionnel. Comme pour les précédents, ses mots-clés sont métissages, mélanges de genres. À travers l’entrelacs de mes fonctions de chargé de mission gestionnaire d’un programme de recherche, celui de l’Action Thématique Programmée Socio-Économie des Transports (ATP Transport) de 1973 à 1979 et d’un temps partiel de chercheur à l’INRETS de 1983 à 1989 notamment dans le domaine de la mobilité, je finis d’évoquer ce double parcours, une double fonction. Étroitement interconnectée, leur proximité m’offrit des circulations d’informations et de concepts qui alimentèrent mes réflexions sur le temps existentiel. Mon intégration dans la Mission de recherche/transport m’a fait prendre conscience également de la signification stratégique de l’embauche de nou- velles catégories de contractuels pour la modernisation des interventions des pouvoirs publics. Ce processus, dans le sec- teur des Transports animait également les initiatives de la e Commission des villes du VI Plan avec le lancement de l’Action Concertée Urbanisation. Celle-ci favorisa des finance- ments de recherche dans le domaine de l’urbanisme avec la Mission de la Recherche urbaine. Les modes opératoires de cette dernière nous servirent de modèle pour la définition des procédures de programmation thématique et financière de l’ATP Transport. Ainsi se développa une recherche contrac- tuelle dans une perspective plus opérationnelle que certaines recherches académiques. En 1981, l’arrivée d’une coalition de gauche entraina une redéfinition des priorités de recherche, la montée en puissance progressive de l’évaluation universitaire en concomitance avec la fin de l’intégration des chercheurs hors statut. Revenons à la thématique centrale de cet essai. L’analyse des relations entre le temps existentiel et les mobilités, a pour origine la commande du service marketing voyageurs de la 1 2 SNCF et également du SETRA en vue de caractériser les déterminants des pointes de la demande de transport liée aux

1 Société nationale des Chemins de fer. L’équipe de recherche, côté INRETS était dirigée par un statisticien X Pont 2 Service d’Études techniques des routes et autoroutes.

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