Le travail institutionnel en psychiatrie et en milieu éducatif
266 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le travail institutionnel en psychiatrie et en milieu éducatif , livre ebook

-

266 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Généré en psychiatrie sous l'impulsion de la psychothérapie institutionnelle, le travail institutionnel consiste en un système de réunions adopté aussi par le domaine de l'enfance inadaptée (et médico-social). Deux types de réunions sont à distinguer, celle de synthèse et celle de l'analyse clinique. Des vignettes cliniques illustrent le fonctionnement des réunions. Quatre types de processus sont décrits : totalisant, insuffisant, détourné, totalitaire. L'influence du pouvoir est aussi analysée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2015
Nombre de lectures 52
EAN13 9782336371467
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Psycho – logiques
Psycho – logiques
Collection fondée par Philippe Brenot et dirigée par Alain Brun

Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho – logiques.

Déjà parus

Jean Michel PÉCARD, Essai de psychologie analytique, 2014.
Sébastien PONNOU, Lacan et l’éducation. Manifeste pour une clinique lacanienne de l’éducation, 2014.
Sophia DUCCESCHI-JUDES, Portrait de folies ordinaires. Petit guide de psychopathologie pour tous , 2014.
Anna CURIR, Les processus psychologiques de la découverte scientifique, L’harmonieuse complexité du monde, 2014.
Jean-Pierre LEGROS, Stratium, Une théorie de la personne, 2014.
Aurélie CAPOBIANCO (dir.), Peut-on parler au téléphone ? Stratégies cliniques pour entendre au bout du fil, 2014.
Christel DEMEY, Stimuler le cerveau de l’enfant, 2013.
Audrey GAILLARD et Isabel URDAPILLETA, Représentations mentales et catégorisation, 2013.
Jean-Luc ALLIER, La Fragilité en pratique clinique, 2013.
Stéphane VEDEL, Nos désirs font désordre, Lire L’Anti-Œdipe, 2013.
Sliman BOUFERDA, Le symptôme en tous sens, 2012.
René SOULAYROL, La spiritualité de l’enfant. Entre l’illusion, le magique et le religieux (nouvelle édition), 2012.
Bernard GANGLOFF et Daniel PASQUIER, Décrire et évaluer la personnalité : mythes et réalité, 2011.
Mady FERNAGUT, Yolande GOVINDAMA et Christiane ROSENBLAT, Itinéraires des victimes d’agressions sexuelles, 2011.
Louise TASSE, Les oripeaux des ados, 2011.
Anick LASALMONIE, Du procès social à l’eugénisme moral, 2010.
Jean-Max FEREY, Parents à louer pour enfants fous. Récits des « Familles-Thérapeutiques », 2010.
Titre
Radu Clit









Le travail institutionnel en psychiatrie et en milieu éducatif

Le fonctionnement des réunions en vision psychanalytique
Copyright

Du même auteur :

– Cadre totalitaire et fonctionnement narcissique. Effets psychiques collectifs et individuels du pouvoir d’état communiste est-européen , Paris, L’Harmattan, 2001.
– La sexualité collective : de la révolution bolchevique à nos jours, Paris, Éditions du Cygne, 2007.













© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72157-6
PREFACE
Les pratiques institutionnelles sont, en principe, spécifiques à chaque domaine d’activité. Traiter des enfants ou des adultes qui ont des symptômes psychopathologiques, ou les accueillir pour leur offrir un cadre de vie paraît tout à fait différent. Certes, le service hospitalier classique avait par tradition cette double fonction d’accueil et de traitement. L’hôpital de jour actuel met aussi l’accent sur le traitement. Parallèlement, les institutions éducatives pour enfants, du type internat médico-éducatif, foyer de placement, etc. ont progressivement développé des préoccupations de soins, signalées par la présence en leur sein de psychiatres et de psychologues. Les différences restent et d’ailleurs, elles sont nécessaires, car enfants et adultes n’ont pas du tout la même problématique psychologique de base. L’émergence d’une troisième catégorie d’âge qui les sépare, l’adolescence, montre que les différences psychologiques peuvent être prises en compte encore mieux. En conséquence, au niveau d’une même catégorie d’âge, des différences sont à faire selon la psychopathologie, la problématique sociale, la configuration familiale ou l’organisation psychique personnelle, avec des conséquences au niveau des institutions censées assurer la prise en charge.
Malgré ces différences de profil de base, il y a un fond commun, une gamme d’activités qui se déroulent à la fois dans les institutions de soins et de l’enfance inadaptée, il s’agit du « travail institutionnel ». Le terme n’a pas une acceptation académique, ni une définition précise, il fait plutôt partie du jargon « psy ». Il désigne un système de réunions du personnel, où l’on discute notamment autour des patients, des personnes accueillies et de leurs familles, et également autour des activités réalisées avec ces personnes. Les professionnels ont aussi des échanges sur leurs relations interpersonnelles au travail et se préoccupent de l’influence de l’administration et de la direction sur leur tâche primaire. Comptent également les relations avec des partenaires extérieurs qui peuvent être d’autres institutions de soins ou d’accueil où un patient donné a été suivi, ou avec les tutelles, telle l’Aide sociale à l’enfance ou d’autres organismes de l’état ou associatifs.
Plus facile à désigner qu’à définir, le travail institutionnel n’est que rarement un thème de recherche ou d’investigation. Est-ce qu’il serait important pour le fonctionnement de tel centre médico-psychologique ou internat ? Son rôle n’est pas très clair, d’aucuns l’acceptent comme une contrainte imposée par l’institution, d’autres intervenants sont plus enthousiastes. Toujours est-il qu’une logique gestionnaire, éloignée de la clinique risque de conduire à la diminution du temps qui lui est alloué.
Ainsi, cette réflexion se propose d’éclaircir, au delà de l’apparence, ce qui est spécifique au travail institutionnel, ses activités de base, ses mécanismes d’action, ses rapport avec l’institution où il se déroule et ses processus. Le projet n’est pas de faire un état des lieux, il s’agit plutôt de tenter de dégager la spécificité et notamment l’impact de ce travail sur les tâches de l’institution, qu’elle soit de soin ou éducative. Le but n’est pas non plus de créer une sorte de mode d’emploi du travail institutionnel, ni une liste exhaustive de ses modalités. Il ne s’agit que d’un modèle de fonctionnement qui se veut éclairant, mais qui ne peut être que partiel, partial et incomplet par rapport à la diversité réelle.
Il sera ainsi question tout d’abord de comprendre le contexte historique du développement du travail institutionnel, lié à l’évolution de la psychothérapie institutionnelle. Ce courant a reconsidéré l’institution psychiatrique, qui a acquis entre temps une importance considérable, notamment son cadre. Il sera présenté par le menu, avec une hypothèse spécifique concernant sa consistance. C’est dans cette perspective que le système de réunions devient très important. Deux types de base seront proposés : la réunion de synthèse et la réunion de décryptage de la contenance. Elles assurent des fonctions différentes par rapports à des patients différents, mais leurs objectifs se rencontrent également. Par ailleurs et pour compléter l’importance du cadre institutionnel, la notion de processus institutionnel sera proposée. Elle se trouve dans une dialectique réciproque avec le travail institutionnel, ou les réunions censées l’accomplir. D’autres phénomènes collectifs, comme l’influence du pouvoir ou certains aspects de la psychothérapie institutionnelle, comme le travail en réseau, seront introduits dans l’analyse. De cette façon, il sera possible de donner plus de valeur au travail institutionnel, dont le rôle dans la réflexion clinique risque toujours d’être éludé.
Dans une autre perspective, il faut signaler que les études cliniques qui décrivent des cas suivis en institutions ne mentionnent que rarement les réunions du personnel. Elles restent une sorte de « boîte noire », pour avoir recours à la métaphore qui condense le paradigme béhaviouriste. Leur contenu, les participants, la nature des échanges ne sont le plus souvent pas du tout précisés. Parfois, les résultats de telles réunions sont éventuellement décrits : le changement de la prise en charge d’un patient, la décision de l’intéressé de participer à une nouvelle activité, etc. Or la question est que les réunions peuvent influencer beaucoup l’évolution individuelle des cas. En même temps, l’évolution individuelle porte la marque du collectif, de l’institution. Mais le fonctionne

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents