Les cent plus beaux poèmes sur les mois et les saisons
104 pages
Français

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Description

Les 100 plus beaux poèmes sur les mois et les saisons

Anthologie réalisée par Culture Commune
Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Par convention, les poèmes sont classés comme suit :

• Printemps, puis avril, mai et juin

• Été, puis juillet, août et septembre

• Automne, puis octobre, novembre et décembre.

• Hiver, puis janvier, février et mars

Enfin, dans ce cadre, par ordre chronologique de la date de naissance de leur auteur.
Retrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9782363078261
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les 100 plus beaux poèmes sur les mois et les saisons Ouvrages parus dans cette collection : • Les cent poèmes français les plus célèbres • Les cent plus beaux poèmes sur l’Amour • Les cent plus beaux poèmes sur le deuil et la mort • Les cent plus beaux poèmes sur les fleurs • Les cent plus beaux poèmes sur les mois et les saisons Par convention, les poèmes sont classés comme suit : Printemps, puis avril, mai et juin Été, puis juillet, août et septembre Automne, puis octobre, novembre et décembre. Hiver, puis janvier, février et mars Enfin, dans ce cadre, par ordre chronologique de la date de naissance de leur auteur.
Printemps
Michel d'Amboise 14??-15?? Le Printemps Au temps de Ver qu'un chacun prend plaisance À écouter la musique accordance Des oisillons qui par champs, à loisir, À gergonner prennent joie et plaisir Voyant les fleurs en verdures croissantes, Arbres vêtus de feuilles verdoyantes, Prendre Cérès sa robe jà couverte Totalement de branche ou herbe verte, Dame Nature aorner les branchettes De prunes, noix, cerises et pommettes Et d'autres biens qui servent de pâture À toute humaine et fragile facture, Le Dieu Priape, en jardins cultiveur, Donnait aux fleurs délicate saveur, Faisait herbette hors des boutons sortir, Dont mettent peine amoureux s'assortir Pour présenter à leurs dames frisquettes Quand en secret sont dedans leurs chambrettes ; Pan, le cornu, par forêt umbrifère, Commençait jà ses maisons à refaire Par froid hiver et gelée démolies, Et les avait alors tant embellies Que chose était par leur grande verdure, Consolative à toute regardure ; Les champs étaient verts comme papegay ! De quoi maint homme était joyeux et gai, Et bien souvent aucun, par sa gaieté, Lors d'amourette hantait l'aménité Faisant rondeaux, chansonnette et ballades, Dames menaient par jardins et feuillades Et leur donnaient souvent sur le pré vert Ou une œillade ou un baiser couvert Dont ils étaient résolus comme pape ; Un autre ôtait son manteau ou sa cape Pour faire sauts et pour bondir en l'air À cette fin que de lui fît parler. En ce temps-là, si propre aux amoureux, Moi qui étais pensif et douloureux Et qui n'avais du plaisir une goutte Non plus que ceux que tourmente la goutte, Vouloir me prit de ma chambre laisser
Pour un petit aller le temps passer En un vert bois qui près de moi était, Le plus souvent où personne n'était, Afin que pusse un mien deuil étranger,, Pour un petit m'ébattre et soulager. En ce vert bois doncques m'acheminai Et ci et là, seulet, me promenai Dessous rameaux et branches verdelettes ; Me promenant, pensais mille chosettes.
Du Printemps La froidure paresseuse De l'yver a fait son tems : Voici la saison joyeuse Du délicieux printems. La terre est d'herbes ornée, L'herbe de fleuretes l'est ; La fueillure retournée Fait ombre dans la forest. De grand matin la pucelle Va devancer la chaleur Pour de la rose nouvelle Cueillir l'odorante fleur ; Pour avoir meilleure grace, Soit qu'elle en pare son sein, Soit que present elle en face À son amy de sa main ; Qui de sa main l'ayant ue Pour souvenance d'amour, Ne la perdra point de vue, La baisant cent fois le jour. Mais oyez dans le bocage Le flageolet du berger, Qui agace le ramage Du rossignol bocager. Voyez l'onde clere et pure Se cresper dam les ruisseaux ; Dedans voyez la verdure De ces voisins arbrisseaux. La mer est calme et bonasse ; Le ciel est serein et cler ; La nef jusqu'aux Indes passe ; Un bon vent la fait voler. Les messageres avètes Font çà et là un doux bruit, Voletant par les fleuretes Pour cueillir ce qui leur duit.
Jean-Antoine de Baïf
1532-1589
En leur ruche elles amassent Des meilleures fleurs la fleur : C'est à fin qu'elles en facent Du miel la douce liqueur. Tout resonne des voix nettes De toutes races d'oyseaux : Par les chams des alouetes, Des cygnes dessus les eaux. Aux maisons les arondelles, Aux rossignols dans les boys, En gayes chansons nouvelles Exercent leurs belles voix. Doncques la douleur et l'aise De l'amour je chanteray, Comme sa flame ou mauvaise Ou bonne je sentiray. Et si le chanter m'agrée, N'est ce pas avec raison, Puisqu'ainsi tout se recrée Avec la gaye saison ?
Honorat de Bueil, seigneur de Racan 1589-1670 Bussy, nostre Printemps s'en va presque expiré Ode Bussy, nostre Printemps s'en va presque expiré, Il est temps de joüyr du repos asseuré, Où l'âge nous convie. Fuyons donc ces grandeurs qu'incensez nous suivons Et sans penser plus loin joüissons de la vie Tandis que nous l'avons. Donnons quelque relasche à nos travaux passez, Ta valeur et mes vers ont eu du nom assez Dans le siecle où nous sommes, Il faut aimer nostre aise et pour vivre contens Acquerir par raison ce qu'enfin tous les hommes Acquierent par le temps. Que te sert de chercher les tempestes de Mars, Pour mourir tout en vie au milieu des hazards Où la gloire te meine ? Cette mort qui promet un si digne loyer N'est tousjours que la mort qu'avecque moins de peine L'on trouve en son foyer. Que sert à ces galants ce pompeux appareil Dont ils vont dans la lice ébloüyr le Soleil Des tresors du pactole ? La gloire qui les suit après tant de travaux Se passe en moindre temps que la poudre qui vole Du pié de leurs chevaux. À quoy sert d'élever ces murs audacieux Qui de nos vanitez font voir jusques aux Cieux Les folles entreprises ? Maints chasteaux accablez dessous leur propre faix Enterrent avecque eux les noms et les devises De ceux qui les ont faits. Employons mieux le temps qui nous est limité, Quittons ce fol espoir par qui la vanité Nous en fait tant accroire : Qu'Amour soit désormais la fin de nos desirs, Car pour eux seulement les Dieux ont fait la gloire, Et pour nous les plaisirs.
Heureux qui depoüillé de toutes passions Aux lois de son païs regle ses actions Exemptes d'artifice : Et qui libre du soin qui t'est trop familier, Aimeroit mieux mourir dans les bras d'Artenice Que devant Montpelier. *** La venue du Printemps À Monsieur de Termes Ode Enfin, Termes, les ombrages Reverdissent dans les bois, L'hiver et tous ses orages Sont en prison pour neuf mois ; Enfin la neige et la glace Font à la verdure place, Enfin le beau temps reluit, Et Philomèle, assurée De la fureur de Térée, Chante aux forêts jour et nuit. Déjà les fleurs qui bourgeonnent Rajeunissent les vergers, Tous les échos ne résonnent Que de chansons de bergers, Les jeux, les ris, et la danse Sont partout en abondance, Les délices ont leur tour, La tristesse se retire, Et personne ne soupire S'il ne soupire d'amour. Les moissons dorent les plaines, Le ciel est tout de saphirs, Le murmure des fontaines S'accorde au bruit des zéphirs, Les foudres et les tempêtes Ne grondent plus sur nos têtes, Ni des vents séditieux Les insolentes colères Ne poussent plus les galères Des abîmes dans les cieux. Ces belles fleurs que Nature Dans les campagnes produit
Brillent parmi la verdure Comme des astres la nuit : L'Aurore, qui dans son âme Brûle d'une douce flamme, Laissant au lit endormi Son vieux mari, froid et pâle, Désormais est matinale Pour aller voir son ami. Termes, de qui le mérite Ne se peut trop estimer, La belle saison invite Chacun au plaisir d'aimer La jeunesse de l'année Soudain se voit terminée, Après le chaud véhément Revient l'extrême froidure, Et rien au monde ne dure Qu'un éternel changement. Leurs courses entresuivies Vont comme un flux et reflux, Mais le printemps de nos vies Passe et ne retourne plus, Tout le soin des Destinées Est de guider nos journées Pas à pas vers le tombeau, Et sans respecter personne, Le Temps de sa faux moissonne Ce que l'homme a de plus beau. Tes louanges immortelles Ni tes aimables appas Qui te font chérir des belles Ne t'en garantiront pas : Crois-moi, tant que Dieu t'octroie Cet âge comblé de joie Qui s'enfuit de jour en jour, Jouis du temps qu'il te donne, Et ne crois pas en automne Cueillir les fruits de l'amour.
Georges de Scudéry 1601-1667 Le printemps Enfin la belle Aurore, a tant versé de pleurs, Que l'aimable Printemps nous fait revoir ses charmes ; Il peint en sa faveur, les herbes et les fleurs, Et tout ce riche Émail, est l'effet de ses larmes. Cibèle que l'Hiver accablait de douleurs, Et qui souffrait des vents les insolents vacarmes ; Mêle parmi ses Tours, les plus vives couleurs, Et triomphe à la fin par ces brillantes Armes. Les Roses et les Lis, d'un merveilleux éclat, Confondent la blancheur, au beau lustre incarnat ; La Tulipe changeante, étale sa peinture : Le Narcisse agréable, à l'Anémone est joint ; Bref, tout se rajeunit ; tout change en la Nature ; Mais superbe Philis, mon sort ne change point.
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