Les Cultural Studies
286 pages
Français

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Les Cultural Studies , livre ebook

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Description

Le monde et les sociétés témoignent des changements qui ont été mis à jour par les Cultural Studies. En particulier, on constate que le monde est traversé par une effervescence politique qui manifeste une réelle "résistance culturelle". Les Cultural Studies ont justement tenté de comprendre les nouvelles catégories politiques qui animent cette effervescence depuis les années soixante, et d'en dégager la logique, à savoir favoriser une organisation sociale respectant l'égalité et l'autonomie des citoyens.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336388137
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Pour comprendre
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud
L’objectif de cette collection Pour Comprendre est de présenter en un nombre restreint de pages (176 à 192 pages) une question contemporaine qui relève des différents domaines de la vie sociale.
L’idée étant de donner une synthèse du sujet tout en offrant au lecteur les moyens d’aller plus loin, notamment par une bibliographie sélectionnée.
Cette collection est dirigée par un comité éditorial composé de professeurs d’université de différentes disciplines. Ils ont pour tâche de choisir les thèmes qui feront l’objet de ces publications et de solliciter les spécialistes susceptibles, dans un langage simple et clair, de faire des synthèses.
Le comité éditorial est composé de : Maguy Albet, Jean-Paul Chagnollaud, Dominique Château, Jacques Fontanel, Gérard Marcou, Pierre Muller, Bruno Péquignot, Denis Rolland.
Dernières parutions
Aimé FAY, Le Capital en quelques mots. De Platon à nos jours , 2015. Dominique JOSSE, L’avenir de l’homme postmoderne. L’urgence de retrouver nos racines , 2015.
Gérard PETITPRÉ, La Constitution du 4 octobre 1958 de A à X , 2014.
Charlotte GRÉ, Street Art et droit d’auteur. À qui appartiennent les œuvres de la rue ?, 2014 .
Patrice VIVANCOS, De la Culture en Europe. De quoi est-il question quand nous agitons ce mot « culture » ?, 2014.
Traoré MODIBO, L’économie de développement. Trajectoire, analyse et stratégie de développement , 2014.
Gilbert ANDRIEU, Hera reine du ciel. Suivi d’un essai sur le divin , 2014.
Gérard PETITPRÉ, Les années folles de la V e République (1988-2014) , 2014.
Walter AMEDZRO ST-HILAIRE, Fondements et méthodes en gestion appliquée , 2014.
Jean-Marie GILLIG, Histoire de l’école laïque en France , 2014.
Jean-Baptiste ESAÜ, Les élections présidentielles Aux États-Unis, 2014.
Gérard PETITPRÉ, Les trente Glorieuses de la V e République (1958-1988) , 2014.
Xavier BOLOT, Les Trois Réalités. Physique, perçue, représentée ici, maintenant, évolutions , 2014.
Alain DULOT, Ce que penser veut dire. Essai , 2013.
Titre
Michel B OURSE , Halime Y ÜCEL










Les Cultural Studies

Essai
Copyright
Du même auteur
Michel B OURSE
Réussir un parcours pour l’embauche : (se) former aux techniques de recherche d’emploi , Éditions Chronique Sociale, Presses Universitaires du Québec, 1998
Eloge du métissage. Pour une théorie politique de la communication , Éditions l’Harmattan, 2007
Halime Y ÜCEL
L’analyse de l’image , Éditions Ayrinti (Istanbul), 2013
Ouvrage commun
Iletisim Bilimlerinin Serüveni (L’aventure des Sciences de la communication) , Éditions Eyrinti (Istanbul), 2012






© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73824-6
Citations

« … à l’ère de la globalisation, nous devenons tous diasporiques » Stuart Hall
In Stuart Hall interviewed by Peter Osborne and Lynne Segal, traduit de l’anglais par Olivier Ruchet, Revue des Livres n 1 et 2 , 2007. « Culture and power », Stuart Hall interviewed by Peter Osborne and Lynne Segal , RP 86 , Nov/Dec 1997.
« Pour le subalterne, parler implique non pas simplement de résister à la violence du performatif hégémonique, mais surtout d’imaginer des théâtres dissidents où soit possible la production d’une autre force performative. Inventer une nouvelle scène de l’énonciation, dirait Jacques Rancière ».
Beatriz Preciado (philosophe, directrice du Programme d’études indépendantes musée d’Art contemporain de Barcelone (Macba). Libération-Chroniques du 29 août 2014
Introduction Une histoire intellectuelle singulière
Cet ouvrage se propose d’analyser et de comprendre un courant de recherches qu’on regroupe généralement autour des Cultural Studies en mettant l’accent sur son histoire et ses bases théoriques tant anglaises qu’américaines ou françaises. Il examinera aussi son impact aujourd’hui : par exemple, les questions du genre et la sexualité ou encore les questions liées à la multiculturalité des sociétés contemporaines.
La définition des Cultural Studies reste assez large ! En 1999, un portail internet 1 de l’éditeur anglais Blackwell proposait une définition très extensive : les Cultural Studies concernent la manière dont « les sujets humains sont modelés ou expérimentent leurs vies dans un contexte culturel et social ». Les Cultural Studies s’appuient sur les méthodes « de l’économie, des sciences politiques, des études sur la communication et les médias, de la sociologie, de la littérature, de l’éducation, du droit, des études sur la science et la technologie, de l’anthropologie et de l’histoire avec une attention particulière au genre, aux races, aux classes et à la sexualité dans la vie quotidienne ». En conséquence, elles représentent « la combinaison des théories textuelles et sociales, placée sous le signe de l’engagement pour le changement social. » Enfin les Cultural Studies ont pour objet « l’étude des sous-cultures, des médias populaires, de la musique, du vêtement et du sport ». Plus particulièrement, les Cultural Studies étudient la façon dont “la culture est utilisée et transformée par des groupes sociaux « ordinaires » et « marginaux »”. Dans cette optique, les Cultural Studies considèrent ces groupes sociaux « non plus simplement comme des consommateurs, mais comme des producteurs potentiels de nouvelles valeurs et de langages culturels ».
Mais ce qui caractérise principalement les Cultural Studies – et qui fera leur succès – c’est le fait qu’elles donnent un droit de cité aux formes culturelles jugées à l’époque « non-légitimes », c’est-à-dire les formes culturelles exclues de la définition traditionnelle de la culture : la culture populaire, mais aussi la culture des minorités (sociales, ethniques, de genre ou sexuelles, notamment) et la culture médiatique de la culture de masse. Cette ouverture culturelle, mise en œuvre par les premiers chercheurs anglais des études culturelles, peut s’expliquer à l’origine par des motifs politiques – le souci de promouvoir sur la scène politique et culturelle la « culture populaire » et de briser l’exclusion de la culture populaire du champ de la recherche – mais aussi par l’idée que la culture se définit moins en termes matériels qu’en termes symboliques. Cette symbolisation est créatrice et productive et donc ne reflète pas, comme l’expriment les théories marxistes traditionnelles de la culture, de simples rapports économiques. La culture est au contraire une structure relativement autonome, qui permet de façonner une certaine perception de la vie et de la société. Plus concrètement, la culture cesse ainsi d’être définie en termes d’objets » (œuvres, auteurs, événements), pour se définir en termes de « vécu » ou d’« expérience ». Ce sont les premiers théoriciens britanniques des Cultural Studies, comme Richard Hoggart et Raymond Williams, qui introduiront la notion de culture comme « manière de vivre » (« way of living »). Les pratiques populaires sont ainsi caractérisées par des attitudes, des usages, des tactiques, des positions négociées qui justement caractérisent un « style de vie » que R. Hoggart décriera dans son ouvrage sur la classe ouvrière 2 comme la « consommation nonchalante », l’« attention oblique », la « valeur accordée au collectif », ou encore la « distance pratique » qui font que « les représentations populaires s’inscrivent dans un espace d’altérité qui n’est jamais entièrement, ni celui de la soumission aveugle au pouvoir des “ autres ” – et l’intériorisation de leur légitimité – ni non plus celui de leur totale indépendance symbolique d’une culture dominée, qui rendrait concevable la pure et simple inversion de la légitimité dominante 3 ». Ces « styles de vie » définissent ainsi une même capacité à réinterpréter les messages venus des médias, à acculturer les objets et les pratiques, et donc aussi à résister aux significations dominantes. Ce tournant épistémologique, qui peut se lire aussi comme un manifeste politique, va permettre de redéfinir la culture : d’une part, la culture prend forme et sens dans des situations concrètes et d’autre part, elle est aussi le moyen dont se servent les individus pour décider de la meilleure façon de réagir et de vivre dans telle ou telle situation.
C’est dans cette perspective que les Cultural Studies

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