Les faces cachées de l interculturel
251 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les faces cachées de l'interculturel , livre ebook

251 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce collectif propose de croiser les regards interculturels de chercheurs et d'intervenants, d'universitaires et de praticiens du champ de l'interculturel notamment en psychologie, sociologie, éducation, pédagogie, didactique, philosophie, communication, éthique, anthropologie et travail social. Ces analyses interdisciplinaires convient les auteurs à proposer des réflexions critiques, des remises en question d'idées reçues, des modèles de communication ou de pratiques éducatives et pédagogiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 46
EAN13 9782296935556
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les faces cachées de l’interculturel
E spaces interculturels
Collection dirigée par Fabienne Rio
et Emmanuel Jovelin

La collection « Espaces Interculturels » publie régulièrement, depuis sa création en 1989, des ouvrages consacrés à des questions de la théorie et de la pratique de l’interculturel. La collection veut se faire l’écho des nouvelles recherches ouvertes dans les différentes sciences sociales sur des terrains aussi variés que ceux de l’éducation, du développement de l’enfant, des relations interethniques et interculturelles et des contacts de langue.

D éjà parus

Anne-Marie RICALDI-COQUELIN, Visages d’exclusion dans la société malgache contemporaine, 2010.
Aline Gohard-Radenkovic, Lilyane Rachédi (Dir.), Récits de vie, récits de langues et mobilités , 2009.
Mohamed BOUSNANE, Abdoul BA, Fatima SKANARI (dir.), Le vieillissement dans l’immigration. L’oubli d’une génération silencieuse, 2009.
Anne-Françoise DEQUIRÉ, La sélection des professeurs des écoles. Regard sociologique sur une pratique, 2008.
Régis PIERRET, Les filles et fils de harkis. Entre double rejet et triple appartenance, 2008.
A. GOHARD-RADENKOVIC et A. J. AKKARI (sous la dir.), Coopération internationale : entre accommodements interculturels et utopies du changement, 2008.
C. PERREGAUX, P. DASEN, Y. LEANZA et A. GORGA (sous la dir. de), L’interculturation des savoirs. Entre pratiques et théories, 2008.
Olivier MEUNIER, De la démocratisation de la société à celle des formes de connaissance, 2008.
Hédi SAÏDI, Mémoire de l’immigration et histoire coloniale, 2007.
Saeed PAIVANDI, Religion et éducation en Iran, 2006.
N. MULLER MIRZA, Psychologie culturelle d’une formation d’adulte, 2005.
Sous la direction de
Gina Thésée, Nicole Carignan, Paul R. Carr


Les faces cachées de l’interculturel

De la rencontre des porteurs de cultures


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www. librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12373-1
EAN : 9782296123739

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
REMERCIEMENTS
Nous arrivons au bout d’une longue route pavée de questionnements, de discussions et de doutes. Ce long processus n’aurait pu voir le jour sans le soutien de plusieurs personnes et institutions. Nous tenons ici à remercier chaleureusement pour leur soutien indéfectible : Joe Kincheloe de l’Université McGill (Canada), Reinaldo Fleuri de l’Université fédérale de Santa Catarina (Brésil), Lucie Sauvé de l’Université du Québec à Montréal (Canada), Isabelle Carignan de l’Université de Sherbrooke (Canada), Wes Thésée pour ses judicieux conseils prodigués au fil des ans, le Centre d’études ethniques des écoles montréalaises (CEETUM) et son pôle discrimination et insertion, le Département d’éducation et formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal (Canada) ainsi que le Département d’éducation et pédagogie de l’Université du Québec à Montréal (Canada). Nous tenons également à remercier l’Association internationale de la recherche interculturelle (ARIC). Enfin, un merci tout spécial à Annabelle Caron et à Geneviève Messier.
PRÉFACE
La diversité culturelle, linguistique et religieuse est la règle plutôt que l’exception dans la plupart des pays du monde. Qui dit différences culturelles, linguistiques ou religieuses évoque la question de l’appréciation ou du rejet de la diversité des visions du monde tel que véhiculé par les valeurs et les croyances.
Ce volume porte sur l’interculturel, un terme qui, à une certaine époque en France, au Canada comme aux États-Unis, renvoyait à la problématique de la présence des immigrants dont les cultures d’origine posaient « des difficultés » aux individus et aux institutions des sociétés d’accueil majoritaires. L’interculturel évoquait la nature et la dynamique des rapports entre les individus et les groupes porteurs de cultures différentes en situation de contacts désirés, accidentels ou non désirés. La plupart du temps, l’occasion de ces contacts interculturels était la conséquence de l’immigration ou de l’émigration, et ce, surtout dans les Amériques, en Europe et en Afrique.
Ainsi, les schèmes d’analyses savants de l’interculturel ont focalisé sur « les problèmes » des immigrés à s’intégrer culturellement, linguistiquement et socialement dans les pays d’accueil. Les problèmes d’adaptation des immigrants étaient considérés comme étant de leur propre ressort et c’étaient à eux qu’incombait la responsabilité de l’échec ou du succès de leur intégration à la société d’accueil. Cette optique partait du principe que le processus dans lequel l’immigrant était absorbé dans la société d’accueil était à sens unique.
Un principe sous-jacent à l’approche de l’interculturel contemporain énonce que les relations de pouvoir, de statut et de richesse entre la majorité d’accueil et les groupes d’immigrants sont généralement à l’avantage des classes moyennes et aisées de la majorité d’accueil. Souvent, cette réalité existe indépendamment des politiques d’intégration des pays d’établissement, qu’elles soient pluralistes, civiques, assimilationnistes, républicaines ou ethnistes. En tant que groupe numériquement minoritaire, les immigrants n’ont pas le même statut ni le même degré de contrôle institutionnel que la majorité d’accueil dominante dans l’éducation, les médias, les services sociaux, la santé, le commerce, l’industrie et dans l’administration publique.
Par conséquent, ce sont souvent les immigrants de première génération qui sentent l’obligation de faire le plus d’efforts pour s’intégrer à la culture dominante de la majorité d’accueil. Par contre, pour les immigrants de deuxième et de troisième génération qui ont déjà acquis l’ensemble des codes culturels de la majorité dominante à l’école comme au travail, l’exigence de « l’adaptation » est souvent perçue comme une manifestation des pratiques discriminatoires et ségrégationnistes des membres de la majorité dominante. Toutefois, dans l’histoire de la colonisation, il s’avère que des immigrants européens jouissant d’une supériorité technologique, militaire et même démographique ont souvent réussi à assujettir les membres des sociétés d’accueil de la planète.
Le parti pris de ce volume bouscule les anciennes prémisses du domaine de l’interculturel. Par exemple, les chapitres portant sur l’immigration rendent mieux compte de l’impact que peut avoir la présence des minorités immigrantes sur les majorités d’accueil. Comme le notaient Sayegh et Lasry en 1993, il est difficile d’imaginer une société d’accueil qui ne subisse pas de changements une fois que les immigrants sont devenus des membres à part entière des réseaux sociaux et institutionnels de cette société. D’une part, les majorités d’accueil, volontairement ou non, en viennent à modifier leurs cultures et pratiques institutionnelles afin de mieux s’adapter à la présence des immigrants. D’autre part, il s’avère que l’intégration « réussie » des minorités issues de l’immigration soit largement tributaire de l’accueil favorable ou du rejet évident ou subtil de la majorité d’accueil dominante.
Chacun à sa manière, les douze chapitres de ce volume font état des rapports de force manifestes ou cachés qui se développent en situation de contacts interculturels entre les dominants et les dominés, les valorisés et les dévalorisés, les riches et les pauvres, les minoritaires et les majoritaires, ainsi que les endogènes et les exogènes. Les disciplines, les approches épistémologiques et les niveaux d’analyse diffèrent d’un chapitre à l’autre, mais dans l’ensemble, ils se complètent et se renforcent mutuellement. La diversité des thèmes et des approches de chacun des chapitres impose un certain effort aux lecteurs qui en bout de piste sont largement récompensés par la riches

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents