Les groupes d entraide
225 pages
Français

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Les groupes d'entraide , livre ebook

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Description

De nombreuses personnes trouvent dans les groupes d'entraide des ressources pour lutter contre leurs souffrances, se reconstruire psychologiquement et recréer du lien social. Quel est le véritable potentiel de ces groupes ? Quelles sont les origines de ces fraternités ? Quelles sont leurs valeurs ? Comment expliquer leur relative confidentialité et les résistances que ces groupes rencontrent en France ? Cet ouvrage met en lumière les polémiques qui opposent vainement la psychanalyse aux autres thérapeutiques de groupe face aux sujets addictés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 85
EAN13 9782336268545
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Psycho - logiques
Collection fondée par Philippe Brenot et dirigée par Alain Brun

Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques.
Déjà parus
Samuel GONZALES PUELL, Comprendre les déficiences intellectuelles sévères et profondes. Approche diagnostique et évolutive à l’âge adulte , 2009.
Claire METZ, Absence du père et séparations, 2009.
Charlotte MARCILHACY, Productions graphiques et clinique infantile , 2009.
Lucien TENENBAUM, La dépression, une épreuve moderne , 2009.
Luc VANDEN DRIESSCHE, L’enfant parallèle , 2009.
Serge BAIJMGARTEN, L’enfant porte-symptôme , 2008.
Pierre MANNONI, Psychopathologie de la vie collective , 2008.
Alain BRUN, L’échelle d’intelligence de Wechsler. Interprétation clinique et psychopathologique , 2008.
François PEREA et Jean MORENON, Les jeux contradictoires de la parole et du corps , 2008.
Jacques MICHELET, Handicap mental et technique du psychodrame , 2008.
Alhoussein DIA, La psychiatrie au pays des marabouts (Mauritanie), 2008.
Bernadette MATTAEUR, Procréation, IVG et maltraitance , 2007.
Jean-Curt KELLER, La méthode thérapeutique de Palo Alto, 2007.
Colette LHOMME-RIGAUD, Exils et troubles de la pensée , 2007.
Giselle HIERSE, Le féminin et la langue étrangère, 2007.
Michel DÉGRANGE, Petit livre noir des psychothérapies américaines en France , 2007.
Les groupes d'entraide

Pascal Coulon
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion,harmattan(5)wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296108448
EAN: 9782296108448
Sommaire
Psycho - logiques Page de titre Page de Copyright A mes filles , Anna et Lou Salomé Remerciements Introduction - Problématique des fraternités Chapitre I - Roman des origines et principes fondamentaux Chapitre II - Critique des fraternités Chapitre III - Approche géo philosophique des groupes de conversion Chapitre IV - Pensée et territoire CHAPITRE V - Dynamiques de groupe Chapitre VI - La spiritualité des groupes Chapitre VII - Alter thérapie Conclusion ANNEXES NOTES BIBLIOGRAPHIE
A mes filles , Anna et Lou Salomé
« Quand la ligne droite vous conduit à un mur , on apprend à faire des détours. On arrive alors où ne vont jamais ceux qui n’ont jamais connu ce genre d’obstacles ».
Michel Butor
Remerciements
Je tiens à remercier tout d’abord pour leur confiance les nombreux membres des fraternités que j’ai rencontrés tout au long de ces quinze dernières années. Ce livre est un gage de ma sympathie et de mon estime, ainsi que du respect que j’éprouve pour leur démarche.
Je remercie ensuite mon éditeur, L’Harmattan, pour la confiance qu’il accorde à ce livre.
Cet essai provient en (petite) partie du remaniement de textes qui furent autant de prises de position ou de réactions dans divers débats internes sur la question des fraternités. Je remercie particulièrement Bernard Rigaud, le Directeur de l’association ADAJE, pour nos stimulantes et enrichissantes conversations, pour son ouverture d’esprit et pour ses encouragements concernant mes activités socio culturelles (chap.VII). Je remercie également mes collègues de ce centre de soins et, plus largement, les professionnels du secteur médico-social pour leur contribution, même involontaire, ne serait-ce qu’en raison des incitations qu’on pu constituer ces discussions.
En même temps, ces écrits sont alimentés par une formation philosophique qui m’a permis de conceptualiser les intuitions qui sont à leur origine. Je voudrais donc remercier ici sincèrement tous mes professeurs de Paris X pour l’enrichissement que m’ont procuré leurs cours d’une façon générale, et dans la perspective de cet essai plus précisément. Je ne peux les mentionner tous. Mais, qu’il s’agisse d’esthétique, de politique, de morale ou de métaphysique, leur enseignement féconde cet écrit et constitue un bagage d’une richesse inestimable dans mes activités quotidiennes. Je pense cependant plus particulièrement à David Lapoujade dans la mesure où le projet de ce livre est largement redevable de ses séminaires des années 96 – 98, d’une initiation à la philosophie américaine et à la pensée de William James . Les recherches que j’ai entreprises par la suite sur James (sous la Direction de Didier Deleule, puis de Sandra Laugier) – référence importante de cet essai – sont aussi redevables des séminaires en question.
Cependant, une intuition ne vaut que si elle s’incarne, que si elle finit par se précipiter dans une écriture en l’occurrence. L’élément déclencheur de ce processus est en ce qui concerne ce livre la rencontre avec Nicolas Floury , jeune psychologue et doctorant en philosophie qui effectua son stage de Master de psychologie au sein de notre association en 2007. Son Mémoire ayant eu pour objet l’impact des activités culturelles sur les dépendants en soins, il fut plus particulièrement appelé à s’intéresser à mes propres activités (voir chap. VII, §3). C’est dans ce contexte que je fus incité à entreprendre ce projet d’écriture. Je le remercie spécialement pour cela, pour sa capacité d’attention à l’autre (qui en fera sans aucun doute un professionnel de qualité), pour sa présence par la suite dans mes moments de doutes, pour ses relectures attentives, pour nos échanges, ses critiques et ses conseils précieux.
Enfin, je ne remercierai sans doute jamais assez ma compagne et mes proches pour leur patience pendant la rédaction de ce livre.
- Le lecteur trouvera les annexes en pages 179 – 181.
- Le système de notes, chapitre par chapitre, commence à la page 185.
- Pour indiquer un renvoi, - par exemple les pages sur la genèse de la méthode , qui se situent dans le paragraphe a de la partie 2 du chapitre I -, nous le stipulons comme suit : (I, 2, §a)
Introduction
Problématique des fraternités
« De quelque façon que nous résolvions le problème, si du moins nous voyons qu’il y a là un problème, nous sommes des frères ».
William James 1

Cet essai traite de groupes fraternels . Il n’a pas pour objet La Fraternité, cette abstraction dénoncée comme une entité fictive aussi bien par les marxistes que par les empiristes sceptiques anglo-saxons. Plus empiriquement, il est question dans ce livre de fraternités avec un f minuscule et un pluriel qui les signalent comme des entités réelles, historiquement déterminées ; des groupes concrets composés d’individus « de chair et d’os », qui se soutiennent mutuellement et qui développent effectivement des relations fraternelles. Mais le f fait également signe vers la fêlure , la faille, la souffrance de quelque addiction, et une quête commune, celle de la recouvrance. C’est en effet sur les groupes d’entraide, et plus particulièrement sur ceux qui se basent sur un programme en douze étapes (que l’on appelle aussi « groupes de conversion »), que se focalise notre regard.

Pourquoi s’intéresser plus particulièrement à l’étude des groupes d’entraide, à cette approche particulière des problèmes psychosociaux ? Un regard rapide sur la problématique des substances addictives est ici nécessaire, - même s’il s’agit de choses assez bien connues : archéologie, philologie et histoire nous montrent que l’usage de ce que l’on appelle des substances psychotropes est une constante universelle, qu’il s’agisse d’alcool sous différentes formes ou de drogues diverses. Il va de soi que depuis les premiers contacts avec les « plantes magiques » jusqu’aux contextes actuels de consommation et de surconsommation, les usages se sont lentement transformés : contextes ou usages sacré, médicinal, guerrier, convivial, hédoniste, stimulant de la performance, auto thérapeutique, antidépresseur, anesthésiant ont existé, existent ou coexistent encore. D’un côté, la prise moderne de substances peut simplement être liée à une recherche de plaisir. Un nombre non négligeable de personnes parviennent en effet à maintenir une consommation qualifiée de récréative ou festive, sans incidence significative sur leur vie sociale, leur état physique et psychologique. Mais, à l’inverse, bien souvent, mal-être, souffrance, « fatigue d’être soi », ou encore besoin de se dépasser, de s’affirmer, de se faire reconnaître – en bref, toute une problématique de l’angoisse - sont au principe de ces consommations. De toute évidence, ces paramètres modifient le statut de ces produits pour le sujet. S’installent alors souvent des comportements de dépendance, des conduites addictives 2 , situations hautement problématiques aux multiples enj eux – sanitaires, sociaux, politiques.
Tout un éventail de mesures, d’alternative

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