Les meilleurs amis de la psychanalyse
142 pages
Français

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Les meilleurs amis de la psychanalyse , livre ebook

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Français

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Description

La psychanalyse s'est faite au milieu des guerres. Les psychanalystes se disputent avec des mots de guerre. Ils doivent aussi s'occuper de la traduction. De se traduire pour mieux se comprendre. Des débats belliqueux existent autour des traductions, avec des gloires, des vanités, des malheurs et des anathèmes. Aussi du bonheur et de la poésie. Sept analystes britanniques racontent ici leur manière de résoudre leurs conflits.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 298
EAN13 9782296698185
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les meilleurs amis de la psychanalyse

Ce que l’on en fait


Edward Glover, James Strachej, Marjorie Brierley, Anna Freud,
Melanie Klein, Ella Freeman Sharpe, Sylvia May Payne
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11750-1
EAN : 9782296117501

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Prado de Oliveira


Les meilleurs amis de la psychanalyse
Ce que l’on en fait


Edward Glover, James Strachey, Marjorie Brierley, Anna Freud,
Melanie Klein, Ella Freeman Sharpe, Sylvia May Payne


L’Harmattan
Du même auteur
www.pradodeoliveira.org

Les pires ennemis de la psychanalyse
Montréal, Liber, 2009.

Freud et Schreber, les sources écrites du délire, entre psychose et culture
Toulouse, Érès, 1997.

Organisateur
Towards a postanalytical vieux of the Schreber case
New York, SUNY, 1988.

Schreber et la paranoïa : le meurtre d’âme
Paris, L’Harmattan, 1996.

Transmission et secret
Le Coq-Héron, Toulouse, Érès, 2002.

Traducteur
Le cas Schreber, contributions psychanalytiques de langue anglaise
Paris, Presses universitaires de France, 1979.

Les Controverses entre Anna Freud et Melanie Klein
Paris, Presses universitaires de France, 1996.

Participations
« Le contre-transfert, un exemple : le débat sur la psychanalyse et la pédagogie entre Anna Freud et Melanie Klein »
L’Enfant et sa famille : entre pédagogie et psychanalyse
Toulouse, Érès, 1997.

« Sublimation et symbolisation : retrouvailles et fêtes »
La fête de famille
In Press Éditions, 1998.

« Le contre-transfert et les origines de la technique analytique »
Les femmes dans l’histoire de la psychanalyse
Le Bouscat, L’Esprit du Temps, 1999.

« On autism, schizophrenia and paranoia in children : the case of little Jeremy »
A language for psychosis : the psychoanalysis of psychotic states
Londres, Whurr Books, 2001.
Liminaire
Ce livre prend source dans la traduction des Controverses entre Anna Freud et Melanie Klein , publiée aux Presses universitaires de France, en 1996. À l’époque, leur traducteur, auteur du présent ouvrage, signalait que ce titre inadéquat recouvrait des conflits d’une autre ampleur, issus des contradictions de Freud et des premiers psychanalystes sur la formation et l’institution psychanalytiques. En effet, il est impossible de concilier « attention flottante », « précision chirurgicale », transmission et institution dans le domaine.
À partir de cette traduction des Controverses , vint au jour, Les pires ennemis de la psychanalyse : contribution à l’histoire de la critique interne , dont le titre aurait gagné à être précisément L’horreur de la psychanalyse , comme l’a suggéré notre ami, Jacques Sédat. Car la formation et l’institution psychanalytiques constituent les domaines où échoue cette libre association. Dans ce livre, l’auteur étudie de manière minutieuse les critiques faites à la transmission de la psychanalyse et à son institution dans leur histoire. Deux longs articles, dont un inédit, résument et apportent une contribution fraîche à la compréhension des Controverses . Contribution à l’histoire de la critique interne est un sous-titre qui fait référence aux luttes politiques qui ont succédé à la prise du pouvoir par le parti bolchevik en Russie.
En quelque sorte, ce titre de « pires ennemis » est un hommage posthume à Pierre Fédida. Questionné au sujet de l’existence des ennemis de la psychanalyse, notre ami de toujours a eu le courage de répondre : « Les pires ennemis de la psychanalyse se trouvent dans la maison des psychanalystes, parmi nous. »
Les pires ennemis de la psychanalyse : contribution à l’histoire de la critique interne , a connu un destin curieux, lié aux avatars des confusions entre institutions psychanalytiques et maisons d’édition. Il a été accepté dans une collection dirigée par un collègue d’une association psychanalytique de France pour une publication en 2009. À la lecture de son dernier chapitre, ce collègue a changé d’avis, communiquant son refus de poursuivre son travail éditorial à l’auteur. En même temps qu’il le faisait, il transmettait le manuscrit pour fabrication à notre maison d’édition, L’Harmattan, ce qui n’a été découvert qu’à l’occasion du livre actuel, Les meilleurs amis de la psychanalyse.
Il s’agît sans doute des suites de cette même ambivalence si présente dans certaines institutions. En effet, en 1986, lorsque j’ai présenté ma candidature en tant que membre de l’association en question, celle-ci a été retenue par six votes favorables contre trois votes défavorables. Une trentaine de personnes se sont abstenues. En démocratie, ce résultat correspond à une élection. Parfois, l’association psychanalytique a partagé un point commun avec certaines universités : celui de considérer un vote blanc ou une abstention comme vote négatif. C’est une pratique curieuse, dont le caractère démocratique est contestable. C’est une pratique sans fondement, qui rend impossible toute innovation ou transformation importante. En l’occurrence, des membres titulaires ayant participé à ce vote ont témoigné du déchaînement de violence : renversement d’une décision majoritaire à l’ombre de l’instauration d’une dynamique inamicale dans la vie institutionnelle, liée à l’ancienne ambivalence envers les analystes en formation. L’ambivalence a été signalée par un Reik ou un Balint. Les votes valent ce qu’ils expriment et rien d’autre. La correction est toujours un geste amical.
Les meilleurs amis de la psychanalyse sont certainement ceux qui la fréquentent, patients, psychanalystes, mais aussi éditeurs, libraires, bibliothécaires, centres de santé et ainsi de suite. Il est évident que, dans son existence, la psychanalyse a compté bien plus d’amis que d’ennemis. Ceux-ci, sauf exceptions nationales temporaires, n’ont jamais été bien méchants. Ceux qui crient « au loup » veulent fuir le débat d’idées ou, comme dans la fable, cherchent à attirer l’attention.
L’ami de la psychanalyse est un titre lié à Bleuler, déjà critique de l’habitude de Freud de se plaindre de persécutions imaginaires. Les meilleurs amis de la psychanalyse présente un moment important de l’histoire de cette discipline, quand des psychanalystes essaient de dépasser les traumatismes inauguraux de la psychanalyse au moyen d’échanges francs. Il gagne à être lu en parallèle aux livres déjà mentionnés, car les maux qui nous affligent, s’aggravent, en se tissant dans un langage ésotérique ou sectaire, éloigné du parler quotidien et littéraire, commun aux premiers psychanalystes. Ésotérisme et sectarisme tuent la psychanalyse au lieu de la revigorer.
Les pires ennemis ont montré les critiques dont souffre la psychanalyse. Les meilleurs amis montre comment travailler pour les surmonter nos difficultés : en décrivant nos croyances et nos manières de faire. Nous connaissons tous la prière d’Oscar Wilde : « Seigneur, protégez-moi de mes amis, car de mes ennemis je m’en occupe ! »
Traductions, philosophies, psychanalyses
Quelques uns des principaux analystes du siècle dernier témoignent ici de leur philosophie sur l’exercice de leur art et sur la formation qu’ils dispensent. Le faire, est une preuve d’amitié envers cette discipline et ce n’est pas un hasard si cela se passe en Grande-Bretagne. Ce sont :
Edward Glover, analysé par Karl Abraham, aurait dû être le successeur d’Ernest Jones et a conduit la psychanalyse anglaise pendant quelques décennies ;
James Strachey, analysé par Freud, a été l’organisateur et le traducteur principal de la Standard Edition ;
Marjorie Brierley, analysée par Glover, se démarque de lui avec finesse ;
Anna Freud, analysée par son père, héritière de son œuvre, et deuxième analyste de Winnicott ;
Melanie Klein, analysée par Sandor Ferenczi et par Karl Abraham, avant de devenir la première analyste de Winnicott, elle inspire la première révolution psychanalytique ;
Ella Freeman Sharpe, analysée par Sachs, première psychanalyste à s’intéresser &

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