Ma vie avec les robots
158 pages
Français

Ma vie avec les robots , livre ebook

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158 pages
Français

Description

Ceci n'est pas un livre de fiction, mais plutôt une réflexion sur la cohabitation entre les humains et les machines. Nous ne sommes pas entourés de robots humanoïdes qui nous assistent et nous remplacent aux tâches pénibles, et nous ne verrons pas cette évolution avant des dizaines d'années. Mais toutes les machines ne sont pas des robots : en attendant, l'ère des objets connectés nous attend. Présents dans tous les domaines, ils commencent déjà à nous échapper, ce qui est source de possibles passionnants et d'inquiétude. Derrière se dessine le contrôle absolu de la cybernétique. Mais ce contrôle n'est en fait dangereux que s'il se concentre entre les mains de quelques-uns.

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Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140124778
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Serge Dalla Piazza
Ma vie avec les robots
Les impliqués É d i t e u r
MA VIE AVEC LES ROBOTS
Serge DALLA PIAZZA MA VIE AVEC LES ROBOTS
Du même auteur Ces étrangers parmi nous, 2011, Éditions L’Harmattan Maladresses et dyspraxies de l’enfant, 2011, Éditions L’Harmattan Folie et santé mentale pour tous, 2015, Éditions L’Harmattan Vers une (ré)adaptation écologique, 2017, Éditions L’Harmattan © Les impliqués, 20195-7, rue de l’École-Polytechnique75005 Pariswww.lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-17927-8 EAN : 9782343179278
PROPOS LIMINAIRES Il faut croire qu’il y a longtemps que ce projet germait en moi, mais d’une façon latente, inavouée, sans que j’en sois même conscient. Ce n’était, à vrai dire, même pas une idée, même pas un sujet d’étude. Pendant de nombreuses années, j’ai eu l’occasion d’attirer le public de mes conférences sur ce sujet : comment nos enfants et petits-enfants allaient-ils cohabiter avec les robots ? Ce propos restait vague, informel, changeant au gré des informations sur le sujet. Après tout, nos ancêtres se sont bien habitués aux automobiles, aux avions, aux téléphones et smartphonesrécemment, aux aspirateurs et autres plus machines-outils robotisés. Toutes les machines que nous connaissons nous obéissent. Leur marche-arrêt et la qualité de leur travail dépendent de nous. Un point de rupture insidieux a cependant débuté avec le développement d’algorithmes sophistiqués. Certaines machines peuvent fonctionner sans nous, en tout cas jusqu’à un certain point. Nous verrons et insisterons sur les implications de ce point particulier, qui ouvre une nouvelle ère de cohabitation entre humains et machines. La cohabitation homme/machine Cette question de la cohabitation reste centrale. Si la question est posée sous cette forme, c’est qu’elle me paraît préoccupante. Notre avenir, celui de nos proches, de nos petits-enfants celui de l’humanité repose sur la notion dichotomique de la vie et de la mort. On est soit dans un état, soit dans l’autre. Cette perspective ouvre la voie à de nombreuses questions : -Un objet composé d’éléments inertes, mais animés par des rouages mécaniques peut-il s’approcher du vivant ?
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-Quelles sont les distinctions ultimes entre l’inerte et le vivant ? -L’intelligence artificielle peut-elle égaler celle de l’être humain ? -Les émotions sont-elles l’apanage de l’espèce humaine ? -Quels sens donner à la cohabitation entre le naturel et l’artificiel, entre l’humain et les robots ? -Quelles frictions pourraient en résulter ? -Les machines ouvriront-elles la voie à un futur dystopique ou utopique ? -Serviront-elles à améliorer le sort des humains ou le contraire ? -D’une manière encore plus générale, comment les êtres humains, mais aussi les animaux et les plantes vivront-ils au sein d’un monde de machines ? Il ne s’agit là que de quelques questions qui ne peuvent que nous interpeller. Ma petite-fille, à 2 ans, a eu peur du chienAibo de Sony, alors qu’elle n’avait jamais manifesté de crainte devant un chien vivant. Il y a cependant une grande différence entre les deux. Dans son environnement, elle perçoit de nombreux exemples de la race canine, ce qui n’est pas le cas des chiens robots. Cette accoutumance serait-elle une des clés de la cohabitation ? La nouvelle version du chien de Sony a bien sûr été améliorée. Son regard est plus doux et il dispose d’une intelligence artificielle qui lui permet d’évoluer au gré de ses expériences et d’une plus grande connectivité via une puce 4G (réseau mobile via la téléphonie). À 3 ans, cette même petite fille s’est extasiée devant un robot tondeur, ses trajets, sa petite maison de recharge. Elle était également un peu craintive, mais le robot était derrière une clôture. Sa question ne devrait pas nous surprendre, alors que je lui expliquais qu’il allait se recharger dans sa maison : « est-ce que son papa et sa maman sont aussi dans la maison ? », me demanda-t-elle ! La perception de la frontière entre le vivant et le non-vivant n’est manifestement pas innée.
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Ces machines qui nous échappent Il est question de cohabitation, d’habituation. Encore faut-il aussi avoir le contrôle des machines. Un ingénieur qui a construit la machine l’aura probablement longtemps, un informaticien peut en changer les lignes de code, le mécanicien ou l’électronicien des parties de sa structure, mais nous, usagers ? La machine nous échappe : savons-nous réparer un smart-télé, notre aspirateur, pouvons-nous empêcher notre smartphone de se mettre à jour, pouvons-nous empêcher l’envahissement publicitaire de nos écrans d’ordinateur ? Ne parlons pas de nos voitures dont la part de gestion électronique et informatique augmente sans cesse. Ma voiture dispose ainsi de 2 batteries : une batterie classique sert à l’allumage et une autre sauvegarde la mémoire de tout son fonctionnement informatique. La plupart d’entre nous sont dépassés par les technologies que nous utilisons. Cela concerne moins les jeunes qui osent explorer le fonctionnement de leur machine, qui en usent et en abusent et qui ne craignent pas l’obsolescence. Le propos de ce livre est de s’interroger sur la manière dont nous vivrons dans un futur rapprocher. Il ne s’agit pas de tirer des plans sur la comète, mais de faire une prospection ajustée aux éléments connus dans le présent. Par exemple, le téléphone nous fournit une première piste : -Le premier brevet est déposé en 1871 (Antonio Meucci). -On assiste à l’évolution de la partie qui reçoit la voix (Edison). -Après l’usage d’opératrices, le premier téléphone à cadran date de 1924. -Les téléphones à touches datent de 1980. -Le téléphone sans fil date de 1990. -En 1994, IBM lance le premiersmartphone, engin qui permet de téléphoner, d’envoyer des fax, d’utiliser un agenda et un traitement de textes avec un écran tactile (Simon). -Le portable tactile grand public d’Apple date de 2007. On connaît la suite.
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