Manifeste contre les crimes rituels au Gabon
139 pages
Français

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Manifeste contre les crimes rituels au Gabon , livre ebook

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Description

Les investigations, les témoignages, les sondages menés par l'Association de Lutte contre les Crimes Rituels font apparaître que ces crimes sont dus à la peur, à la pauvreté et surtout à l'ignorance de la population. L'augmentation de ces maux amène cette dernière progressivement à la violence et à la justice populaire. Face au silence incompréhensible des autorités et à l'impunité des coupables, l'ALCR souhaite déclencher une véritable prise de conscience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 338
EAN13 9782296935419
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SOMMAIRE SOMMAIRE .......................................................................... 5 PRÉFACE .............................................................................. 7 AVANTPROPOS................................................................. 9 AVERTISSEMENT........................................................... 11 INTRODUCTION.............................................................. 15 I. LEMANIFESTE21............................................................. 1. Jeudi noir ....................................................................... 21 2. Le manifeste .................................................................. 24 3. Un collectif contre les assassinats ................................. 25 4. Colloque de l’UNESCO ................................................ 26 5. De l’A.F.E.M.A à l’A.L.C.R. ........................................ 28 6. Des commanditaires intouchables ................................. 31 7. Le code pénal gabonais ................................................. 34 7.1. De la sorcellerie, du charlatanisme, et des actes d’anthropophagie ................................ 34 7.2. De la participation à une transaction sur les restes ou ossements humains............................................ 35 7.3. Des pratiques de sorcellerie ou de magie ............... 35 7.4. De l’anthropophagie ............................................... 36 7.5. Des homicides volontaires...................................... 36 8. L’OCTG (Organisation des chercheurs et tradipra triciens du Gabon).......................................................... 38 9. Les sacrifices humains................................................... 39 10. Un fantôme dans la maison ......................................... 42 11. Profession de foi .......................................................... 44 12. Le crime rituel ............................................................. 50 13. Crimes rituels les plus fréquents.................................. 52 14. Recrudescence des crimes rituels ................................ 53 15. Le business des « pièces détachées »........................... 55 II. TÉMOIGNAGES.......................................................... 57 1. Les participants à la conférence du CCF ....................... 57 1.1. Makhily Gassama : les origines des crimes rituels . 57 1.2. Abbé JeanBernard Asseko Mve (conférencier)..... 73
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2. Les victimes des crimes rituels ...................................... 80 2.1. Jean Elvis Ebang Ondo (Président de l’ALCR) ..... 80 2.2. Mme Nfoume Mba (victime).................................. 82 2.3. Mlle Tapoyo, 13 ans, une rescapée (victime) ......... 85 2.4. M. Thomas MVOULA (victime)............................ 87 2.5. Père Jean Bernard Assoko Mvé (Victime) ............. 88 3. Collectif Ogivin contre les assassinats et les crimes rituels ............................................................................. 89 4. Autres preuves ............................................................... 92 4.1. Statistiques.............................................................. 92 4.2. Les photos des victimes de crimes rituels............... 94 III. LES MOYENS DE LUTTE CONTRE CE PHÉNOMÈNE ................................................................... 101 1 Déclaration de Libreville .............................................. 101 2. La conduite à tenir ....................................................... 105 2.1. La prière................................................................ 105 3. Rapport général sur la journée gabonaise contre les crimes rituels........................................................................... 123 6. Renforcer le respect de l’Etat de droit ......................... 130 CONCLUSION................................................................. 133 INDEXBIBLIOGRAPHIQUE....................................... 135 NOTRE MANIFESTE CONTRE LES CRIMES RITUELS AU GABON........................................................................ 137
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PRÉFACE Son Excellence R. BarrieWalkley Ambassadeur des ÉtatsUnis au Gabon L’ambassade des ÉtatsUnis soutient l’Association de Lutte contre les Crimes Rituels (ALCR). Nos regards se portent éers les parents des enfants Eric Edou Ebang et Ibrahim Aboubakar, tous deux élèves en CM2 à l’école Pilote du centre de Libreville dont les corps furent retrouvés mutilés sur une plage de Libreville le jeudi 3 mars 2005 en matinée. Nous ne pouvons que féliciter le courage de ces parents qui, après avoir vécu cette tragédie, ont pu trouver la force de se regrouper en collectif en vue de sensibiliser les autorités sur place et de rendre justice aux victimes de crimes rituels afin d’enrayer cette pratique. Les bourreaux qui ont tué et qui continuent d’assassiner et mutiler d’autres enfants courent toujours dans la nature. Les crimes rituels figurent parmi les innombrables violations des Droits de l’homme. Ces meurtres à l’encontre des couches les plus vulnérables de la société sont commis dans un contexte d’impunité généralisée, laissant les familles dans le désespoir et la consternation. La protection de la démocratie et des Droits de l’homme est une affirmation à laquelle les ÉtatsUnis tiennent beaucoup. En janvier 2005, le président Bush disait : « La liberté, naturellement, doit être choisie et défendue par les citoyens et maintenue par l’exercice de la loi et la protection des minorités.
L’Amérique n’imposera pas son modèle gouvernemental à ceux qui font preuve de mauvaise volonté. Notre objectif est
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plutôt d’aider les autres à trouver leur propre voie, obtenir leur propre liberté et se frayer un chemin. »
Nous félicitons les efforts menés par le Gabon dans la protection de l’enfance, l’éducation et dans la lutte contre le trafic et l’exploitation des enfants. Car donner le temps et l’opportunité aux enfants gabonais de développer leur potentiel est la plus grande garantie d’une démocratie florissante dans le respect des Droits de l’homme pour l’avenir du Gabon.
Cependant, comme je viens de le dire, la démocratie est toujours un « processus continu ». Par cela, j’entends qu’il existe toujours une possibilité de faire mieux. Aux ÉtatsUnis, comme au Gabon, il y a toujours un besoin d’améliorer le système afin de s’assurer que le gouvernement est formé pour servir le peuple. C’est pour cela qu’il est indispensable que le gouvernement, premier responsable de la sécurité des personnes, prenne les mesures légales qui s’imposent pour punir sévèrement les auteurs ou commanditaires de ces crimes rituels. Je vous remercie.
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AVANTPROPOSPaul Mba Abessole vicePremier ministrechargé des Droits de l’homme rend un vibrant hommage à Ebang Ondo Jean Elvis, président de l’ALCRLe présent ouvrage peut être considéré comme un manifeste de sensibilisation et d’information sur les crimes rituels en Afrique en général et au Gabon en particulier. Je voudrais, à cette occasion, dire à la communauté nationale et internationale, la détermination du Gabon dans sa lutte contre les crimes rituels et contre toutes atteintes à la vie. Les questions relatives à la promotion et à la défense des droits humains sont au cœur « des Actes pour le Gabon », le projet de société de son Excellence Omar Bongo Ondimba, qui croit fermement que le développement et le progrès social restent tributaire de notre capacité à créer les conditions d’émergence d’une société où la justice, la dignité et surtout l’intégrité de la personne humaine sont respectées. Or, depuis plusieurs années, l’image de notre pays est ternie par plusieurs crimes rituels, pratique abominable qui consiste à ôter la vie et à prélever les organes humains à des fins de sorcellerie et de fétichisme. Face à ce phénomène, en partenariat avec les agences du système des Nations unies, le gouvernement a organisé le premier colloque sous régional sur les « causes et moyens de prévention des crimes rituels et des conflits en Afrique centrale ». Cette rencontre fut, comme le souligne le rapport du colloque, le début de réponse publique aux préoccupations de la population gabonaise, face aux assassinats et aux mutilations d’enfants rapportés par la presse nationale et qui endeuillent les familles et répandent angoisse et insécurité dans nos villes et villages.
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Il est urgent aujourd’hui d’unir nos forces et de nous battre pour mettre fin à la loi du silence qui empêche résolument l’aboutissement des enquêtes dans notre pays. Il est inadmissible de tuer des enfants, de les arracher à l’affection de leurs parents, parce qu’on veut se maintenir où accéder à des postes de ministre ou de député. Le Gabon, par ma voix, s’engage à livrer une bataille décisive contre les crimes rituels. Le livre blanc publié par mon département ministériel est un signal fort de cette volonté soutenue entièrement par le chef de l’Etat qui demeure fondamentalement un homme de paix, respectueux de la vie humaine. Je voudrais avant de terminer mon propos, saluer le travail fourni par l’association de lutte contre les crimes rituels. Elle a su, avec peu de moyens, sensibiliser et mobiliser l’opinion publique nationale et internationale. En effet, l’organisation du colloque sousrégional, sur ce sujet, a eu, entre autres résultats de plaidoyer des organisations de la société civile. Au centre de cette mobilisation, l’association de lutte contre les crimes rituels dont le président est Jean Elvis Ebang Ondo. A ce dernier et à toute son équipe, je rends un vibrant hommage, pour la sensibilisation et la mobilisation nationale et internationale dont l’ALCR ne cesse de faire preuve. Nous devons agir ensemble pour que définitivement les enfants ne soient plus assassinés et mutilés. Nous devons mettre fin aux crimes rituels par tous les moyens. C’est ce cri de cœur que je vous adresse. Je souhaite plein succès à vos travaux. Je vous remercie.
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