Mémoires atypiques

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Description

Relier à 18 ans, seul en moto, la Laponie à l’Asie Mineure, visiter en Vélosolex les Caraïbes et faire ensuite deux fois le tour du monde ne sont que le prélude de cette « double vie » originale, que l’auteur et son épouse vous font ensuite partager. La première est professionnelle. Tandis qu’elle ouvre des magasins inédits, il lançe avec succès son cabinet de conseils et vous fait découvrir des faces cachées de multinationales et de banques. S’il enseigne seul à la fac et écrit ses bouquins, c’est ensemble qu’ils jouent au Monopoly, grandeur réelle, abordant l’immobilier autrement. Leur seconde vie, menée en parallèle, les transforme en « romanichels » à temps partiel. Parcourant le monde, au départ en camionnettes, ils vous entrainent en des aventures peu courantes. Vous découvrirez ainsi de l’« intérieur » quelques aspects inédits de pays étranges ou lointains. Des anecdotes nombreuses en éclairent des aspects humains ou insolites. Comprendre enfin ce qu’étaient leurs ancêtres, des immigrants, hors du commun eux aussi, vous fera peut être deviner d’où proviennent leurs comportements atypiques. Cette autobiographie comporte plus de 300 pages, dont 1/3 de documents ou d’illustrations.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 20 janvier 2014
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312020136
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

Mémoires atypiques
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Mémoires atypiques
Autobiographie originale
de Joëlle et Jean Claude H.
de leurs racines au début de ce siècle.












LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014 ISBN : 978-2-312-02013-6
Avant-propos
Joëlle et moi sommes ensemble depuis plus d’un demi siècle. Notre parcours n’a rien d’exceptionnel. On le dit « atypique ». Il nous a procuré joies et peines, mais aussi des rencontres, des découvertes et quelques aventures probablement rares. Jusqu’à ces dernières années, nous ne nous sommes jamais ennuyés. Cet ouvrage sans prétention a été écrit pour vous en faire partager quelques aspects inhabituels, les plus significatifs. Il reste très incomplet mais au moins certains de nos souvenirs ne seront pas perdus.

Il comprend 4 parties :

La première traite de ma jeunesse, de ma vie « avant Joëlle », celle de ces quinze ans entre la libération (j’avais 10 ans) et notre mariage (en 1960). J’ai très tôt jonglé avec un environnement insolite. Joëlle, née en 1939, menait elle une vie plus que « raisonnable » de jeune fille modèle.

La seconde évoque cette vingtaine d’années où tout était à créer ensemble, pendant lesquelles nous avons mené une double vie, professionnelle pour assurer progressivement notre indépendance, et en parallèle et à temps partiel, de semi-nomades. Cette recherche d’un mode de vie non-conventionnel nous a conduit à « surfer » sur des événements imprévisibles. Cette période est aussi celle de la naissance, malgré divers obstacles, de nos trois premiers enfants.
La troisième couvre ces années de « consolidation » qui permirent d’élargir nos horizons. La chance inespérée d’un quatrième enfant nous rajeunit

La quatrième , enfin, traite de nos racines familiales. Nous sommes tous largement conditionnés par nos origines. La vie de nos ascendants est plus qu’instructive, surtout, comme c’est le cas, quand ils sont hors du commun. Nous leur devons nos approches originales de l’existence.

Le récit s’arrête au début de ce siècle. Espérons pouvoir, plus tard, en écrire la suite…
Synthèse
1 ÈRE PARTIE : MOI, JUSQU ’ EN 1960
Né fin 1935 à Lyon, ma mère, après le décès de mon père en 1937, revient avec moi habiter à Reims chez ses propres parents. La guerre arrive. Résistante, elle me « promène » en Dordogne tout au long du conflit. Après l'armistice, elle épouse en secondes noces un veuf avec une petite fille.
Le début de ce livre se situe à ce moment là. Je cherche ma voie, pré-ado puis adolescent, dans cette nouvelle famille.
Mon « envol » date de 1953, avec la publication du récit d’un tour d’Europe en vélomoteur. Il me conduit à collaborer avec une revue spécialisée, puis à organiser le « Raid Nord Orient », balade solitaire et sponsorisée en moto entre la Laponie et l’Asie mineure. En découle un autre voyage, le « Raid des Caraïbes » en Vélo-solex, associé cette fois à mes premières activités commerciales.
Sur cette lancée, en parallèle avec des études à l’ESC Reims, mon premier tour du monde est suivi de nombreuses missions de prospection ou de développement de réseaux. Un contrat dit de « pré-situation » avec Renault préfigure logiquement un plan de carrière orienté « export », mais après vingt sept mois de service militaire et un début chez ce constructeur, tout est remis en question.
2 ÈME PARTIE : NOUS, JUSQU ’ EN 1980
1960 : un coup de foudre nous fait nous marier très vite, encore très jeunes. Nous achetons une petite maison à St. Cloud. La naissance prématurée d’un bébé interdit notre départ prévu aux antipodes. Ma démission en découle.
En 1962, c’est un nouveau poste, dans une modeste agence de marketing. Elle grandit très vite et rejoint le groupe Grey Adv. Mon avancement y est lui aussi ultra rapide. En bref, un tourbillon ascendant.
Naissance en 1964 d’un deuxième enfant, ce qui nous amène au milieu des sixties. Entre temps nous déménageons, nous installant à la Celle Saint Cloud.
Voulant alors devenir indépendants, une nouvelle démission devient incontournable, Nous créons un cabinet de conseil (SOCORA) et, pour assurer nos arrières, lançons un premier magasin pilote (JOB’s), bientôt suivi de la « Boutique Bleue » et de bien d’autres.
C’est mon ex-président qui m’envoie mon premier gros client. Un réseau construit de longue date fonctionne lui aussi, tout comme le bouche à oreilles. SOCORA « marche » donc très fort. De plus, un groupe américain, PURINA, sature mon planning et les magasins « cartonnent ».
Pourtant, tout va exploser si nous ne trouvons pas moyen d’échapper, au moins à temps partiel, à cette vie épuisante et de modifier notre mode de vie.
C’est d’autant plus indispensable qu’un troisième enfant nait en 69. Nous devenons alors de vrais « romanichels », à tiers temps.
Quelques anecdotes illustrent ces changements. Elles illustrent notre « double vie ».
3 ÈME PARTIE : CONSOLIDATION
Tout se développe bien. Comme nous ne sommes pas dépensiers, nous utilisons nos excédents de trésorerie comme apports personnels, pour emprunter au maximum afin de pouvoir acquérir puis réhabiliter de l’immobilier. Deux exemples : le Perreux et Cécyl. Il y en a d’autres. Un nouveau déménagement au Billehou s’inscrit dans cette même logique.
Bien entendu, l’activité de conseil personnalisé en marketing persiste. Elle génère des « produits dérivés » (livres sectoriels, systèmes d’aide à la décision ou enseignement) et, d’autre part, une spécialisation vers le marketing bancaire, créneau intéressant puisque alors presque vierge.
Pourtant, notre « double vie », ce partage entre vie professionnelle intense et maintien de contacts « en direct » avec le monde extérieur, nous est toujours indispensable. En témoignent une nouvelle série d’anecdotes de voyages et le développement d’une « collection de collections ».
4 ÈME PARTIE : NOS RACINES
Ce chapitre rend hommage à ceux qui nous ont précédé, ascendants ou collatéraux, en ce que chacun a apporté d’original ou de spécifique.
Ainsi mon grand père Paul Grass, né en Pologne, se marie à 18 ans par pur amour avec Eva, une gamine de 19 ans. Légalement exempté, il se porte volontaire pour se battre à Verdun en 14x18 et défendre, comme infirmier dans les tranchées, sa patrie d’adoption.
Au retour, il crée un des premiers grands magasins, et s’embourgeoise. Leur fille unique, Berthe (ma mère) fréquente les meilleurs cours privés, et apprend le chant et le piano. La tribu des Grass est sommairement évoquée dans ses nombreuses originalités.
Mon autre grand père, Albert Harrari, a lui aussi une histoire étrange. Il illustre le destin de ces émigrés, venus du moyen orient cette fois, s’intégrant intelligemment (un « beau mariage » y ayant contribué). Leur fils Jacques Henri (mon père) s’évade pourtant du cocon familial, pour créer « sa » fabrique de soieries. Il réussit, et épouse alors Berthe Grass, ma mère, jeune fille, nous venons de le voir, bien sous tous rapports. Ils ont un fils quelques années plus tard (moi).
Malheureusement, le décès de mon père en 1937 (événement exposé en partie 4) bouleverse le destin de ma mère. Jeune épouse comblée, elle devient une jolie veuve. Elle fait face, courageusement, puis retourne avec moi à Reims chez ses parents (mes grands parents maternels).
L’affaire de mon père, mal « reprise » par mon grand père Albert et son second fils Robert, périclite. L’intervention exemplaire d’un grand-oncle, Emile Skosowski, la « sauve ». Une seconde vie d’Albert en découle.
A Reims, ma mère se reconvertit et devient infirmière. La guerre venue, elle crée un réseau de résistance et se bat, avant de revenir à Reims se « reconstruire » autrement, en se remariant. (c’est là, comme déjà précisé dans l’avant propos, que commence « mon » histoire).
Les racines de Joëlle sont elles aussi décrites. Elles sont exemplaires d’une époque, mais le conte de fée initial, l’enlèvement d’une jeune