Métamorphoses des villes industrielles

Corinne Luxembourg

Description

Après la désindustrialisation, comment habite-t-on encore la ville industrielle ? Les options sont diverses allant de la revitalisation industrielle au passage à un nouveau profil économique en passant par la patrimonisalisation ou muséification. Les enjeux liés à la mémoire collective des activités de production participent à la réflexion sur la reconstruction d'un espace vécu commun.

Sujets

• Géographie
• Sociologie
• Urbanisme
• Sociologie urbaine
• Aménagement du territoire
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2014
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782336353852
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 6 Mo

Extrait

réexion sur l’habiter. Souvent réduite à des fonctions essentielles

témoin du recul du rôle structurant du travail à toutes les échelles pour l’existence d’une urbanité. La disparition des activités de productions entraînant la perte des emplois des habitants fragilise non seulement l’organisation du tissu urbain mais aussi l’identité

Après la désindustrialisation comment habite-t-on encore la ville industrielle ? Les options sont diverses allant de la revitalisation industrielle au passage à un nouveau proIl économique en passant par la patrimonisalisation ou muséiIcation. Les enjeux liés à la mémoire collective des activités de production participent à la réexion sur la reconstruction d’un espace vécu commun.

d’une réLexion sur la démocratie.

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Corinne LUXEMBOURG

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Métamorphoses des villes industrielles

ITINERAIRES GEOGRAPHIQUES Sous la direction de Colette Vallat Espace de débats scientifiques reflétant la diversité et la densité des intérêts géographiques comme la richesse méthodologique qui préside à la recherche en ce domaine, cette collection veut rassembler tous lesitinérairesmenant au territoire (géographie sociale, culturelle, quantitative, normative, aménagement…). Forum où rien de ce qui touche à l'homme n'est indifférent la collection donne aussi l'occasion d'ouvrir le dialogue avec de nombreuses sciences humaines en accueillant les textes présentant une réelle curiosité pour l'espace, les cultures et les sociétés. 1) Corinne Eychenne,Hommes et troupeaux en montagne : la question pastorale en Ariège(2005) 2) Richard Laganier (ed.),Territoires, inondation et figures du risque, la prévention au prisme de l’évaluation(2006) 3) Ugo Leone, Gilles Benest,Nouvelles politiques de l’environnement (2006) 4) Alexandre Moine,: comment observer un systèmeLe territoire complexe(2007) 5) Gabriel Dupuy, Isabelle Géneau de Lamarlière (ed.), nouvelles échelles des firmes et des réseaux, un défi pour l’aménagement (2007) 6) Yves Guermond (coord.),Rouen : la métropole oubliée(2007) 7) Hervé Rakoto (coord.),Ruralité Nord-Sud, Inégalités, conflits, innovations (2007) 8) Jean-Pierre Vallat (dir.)Mémoires de patrimoines(2007) 9) Patrice Melé, Corinne Larrue (coord.),Territoires d’action(2008) 10) Colette Vallat (dir.),Pérennité urbaine ou la ville par-delà ses métamorphose; T1Traces, T2Turbulence, T3Essence(2009) 11) Marcello Balbo (dir.),Médina 2030(2009) 12) Richard Laganier et Gilles Arnaud-Fassetta (dir.) :Les géographies de l’eau(2009) 13) Philippe Dugot, Michaël Pouzenc (dir.) :Territoires du commerce et développement durable(2010) 14) Anne Androuais (dir.) :régionalisation en Asie orientale, La dimension économique territoriale(2010) 15) Patrick Pigeon :Catastrophe et résiliences pour une géographie de l’urbanisation(2011)

CorinneL UXEMBOURG Métamorphoses des villes industrielles Vivre la ville désindustrialisée

© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris www. harmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-03981-7 EAN : 9782343039817

S OMMAIRE Première partie.p. 15 De Prométhée à Hermès : habiter, travailler, urbanité. Chapitre 1 :Travailler : mode structurant de l’habiter p. 17 Chapitre 2 :Mutation des relations ville-usine p. 27 Chapitre 3 :35Urbanité p. Deuxième partie.p. 47 Le franchissement du Styx : fin de la ville industrielle. Chapitre 4 :La fin de l’industrie p. 49 Chapitre 5 :Délocalisation des activités de production et désindustrialisation p. 61 Troisième partie.p. 69 Janus : Changement(s) d’interfaces. Chapitre 6 :p. 71Evolution des facteurs de localisation, exurbanisation, standardisation, déterritorialisation Chapitre 7 :p. 81Conserver l’industrie, réindustrialiser ? Chapitre 8 :p. 85Dynamique de reconversion Quatrième partie.p. 95 La résistance de Vulcain : patrimonialiser le cadre et l’outil. Chapitre 9 :Re/appropriation des territoires désindustrialisés p. 97 Chapitre 10 :Habiter la ville industrielle : particularité du logement p. 105 Chapitre 11 :Patrimonialiser et repenser/réinterpréter l’habiter p. 115 Chapitre 12 :Identité p. 129 Epilogue.p. 145 7

INTRODUCTION METAMORPHOSES DES VILLES INDUSTRIELLES : VIVRE LA VILLE DESINDUSTRIALISEE Corinne LUXEMBOURG 2013 restera sans doute marqué par l’annonce de l’un des plans sociaux les plus importants de l’industrie française : 75000 emplois supprimés à l’horizon 2016 dans les entreprises du constructeur automobile Renault. Vingt ans auparavant, c’était Hoover qui transférant son entreprise de Longvic (Côte- d’Or), en Ecosse, supprimait 628 emplois, provoquant colère et appel à la création d’une charte sociale européenne. Entre les deux, les années 2000 ont été, pour le territoire français métropolitain, une période d’accélération du processus de désindustrialisation dont les étapes ont été fortement médiatisées, suscitant d’autant plus d’émotions que le rapport de force paraît déséquilibré et écrasant pour les salariés concernés. Les plans sociaux de grandes et petites entreprises se sont succédé, parmi lesquelles Michelin (1880 emplois), Danone (570 emplois), Matra Automobile (1040 emplois), Facom (248 emplois), Thomé-Génot (320 emplois), Metaleurop, Alcatel-Lucent, … au point de devenir un thème récurrent de l’actualité économique, les réactions n’étant finalement plus conditionnées qu’à l’effet de taille. Le constat de la désindustrialisation en France est indéniable. Assistons-nous comme l’évoque Michel Serres