Monoparentalité, homoparentalité, transparentalité en France et en Italie
221 pages
Français

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Monoparentalité, homoparentalité, transparentalité en France et en Italie , livre ebook

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Description

Quelles sont les caractéristiques qui font d'un parent un bon parent ? Pour être une bonne mère ou un bon père, faut-il être marié ? Faut-il être hétérosexuel ? Ou faut-il être une femme ou un homme nés respectivement dans un corps féminin ou masculin ? Ce recueil d'essais décrit, à partir d'une approche comparative entre la France et l'Italie, certaines dimensions des rapports entre les générations, notamment la monoparentalité, l'homoparentalité et la transparentalité, dues à la multiplication des échanges et à l'amalgame entre l'identité de genre et l'orientation sexuelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 300
EAN13 9782296714274
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Monoparentalité, homoparentalité, transparentalité en France et en Italie
Tendances, défis et nouvelles exigences
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.
Dernières parutions
T. DJEBALI, B. RAOULX, Marginalité et politiques sociales , 2010.
Thomas MIHCAUD, La stratégie comme discours , 2010.
Thomas MICHAUD, Prospective et science-fiction, 2010.
André PETITAT (dir.), La pluralité interprétative. Aspects théoriques et empiriques , 2010.
Claude GIRAUD, De la trahison, Contribution à une sociologie de l’engagement , 2010.
Sabrina WEYMIENS, Les militants UMP du 16 e arrondissement de Paris , 2010.
Damien LAGAUZERE, Le masochisme, Du sadomasochisme au sacré , 2010.
Eric DACHEUX (dir.), Vivre ensemble aujourd’hui : Le lien social dans les démocraties pluriculturelles , 2010.
Martine ABROUS, Se réaliser. Les intermittents du R.M.I ,
entre activités, emplois, chômage et assistance , 2010.
Roland GUILLON, Harmonie, rythme et sociétés. Genèse de l’Art contemporain , 2010.
Angela XAVIER DE BRITO, L’influence française dans la socialisation des élites féminines brésiliennes , 2010.
Barbara LUCAS et Thanh-Huyen BALLMER-CAO (sous la direction de), Les Nouvelles Frontières du genre. La division public-privé en question , 2010.
Sous la direction de Elisabetta Ruspini
Monoparentalité,homoparentalité, transparentalitéen France et en Italie
Tendances, défis et nouvelles exigences
Préface de Remi Lenoir
Textes de
Martine Gross, Edwige Julliard, Laura Leprince, Marie-Thérèse Letablier, Porpora Marcasciano, Elisabetta Ruspini, Natacha Taurisson, Luca Trappolin
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13627-4
EAN : 9782296136274
Préface

Remi Lenoir
L’ensemble des contributions réunies par Elisabetta Ruspini participe très directement de l’objet qu’elles étudient : la reconnaissance, sinon légale au-moins verbale, des nouveaux modes de parentalité (homo, monoparentalité…) tels qu’ils se donnent aujourd’hui à voir, notamment aux observateurs sociaux. Élever l’objet de l’analyse au statut d’étude comparée entre la France et l’Italie, c’est en attester la dignité académique et la signification scientifique, c’est aussi rappeler que les stratégies cognitives sont toujours des stratégies politiques. Ceci n’apparaît peut-être jamais de manière aussi évidente qu’avec des objets à dimension éthique, comme la « famille », c’est-à-dire, et nécessairement, ses fondements et sa légitimité. Il aura fallu que la définition de la famille devienne explicitement un enjeu politique – au point où l’on parle en France de politique familiale – pour que les définitions de la famille apparaissent pour ce qu’elles sont : des espaces de droits et de devoirs dont le fondement et l’étendue varient selon les modes de reproduction des structures sociales et des formes de gestion des populations qui leur correspondent. Ce dont les discours sur la famille sont aujourd’hui le symptôme est la coexistence simultanée de plusieurs modes de reproduction et de gestion des populations. En témoignent les études réunies dans ce recueil où le mot « famille » apparaît presque comme une métaphore, celle d’un ordre social intégré, au-delà de tout ce qui peut le différencier : des expressions comme celles de « familles monoparentales », de « familles homoparentales », de « familles transparentales », ne sont-elles pas des oxymores associant ce qui jusque là était perçu comme antinomique ? De même, des locutions comme « mères lesbiennes » ou « pères gays » apparaissent toujours comme contradictoires au point où la spécification semble nécessaire pour définir la possibilité ou l’impossibilité morale, pour ne pas dire sociale, d’une « bi-parentalité » de même orientation sexuelle.
Il n’est guère, aujourd’hui, de secteur de la vie sociale, où l’on observe de telles contorsions linguistiques visant à s’affranchir de l’association de la parentalité et de la sexualité. Sans doute, dans les représentations officielles, hétérosexualité et parentalité ontelles longtemps été associées à la notion de famille, renvoyant « naturellement » aux deux. Lors même qu’elle est technologiquement dissociée (contraception d’un côté, procréation médicalement assistée de l’autre), la représentation du lien entre sexualité et procréation ne cesse de perdurer, puisque désormais elle peut être refondée biologiquement (test Adn). Tout se passe comme si, au fur et à mesure que les représentations de la parenté et des formes d’apparentement qui lui sont liées, tendent à se libérer des contraintes physiologiques et organiques, les technologies à base biologique concourent à en restaurer le fondement. Bref, au-delà des aléas de cette course-poursuite, l’enjeu des définitions de la « famille » est bien la filiation, c’est-àdire l’affiliation à la « famille » et à l’ordre social qui lui est associé. Car la « famille » n’est pas une structure « naturellement » fondée, quelle que soit la définition sociale de la « nature » en question, fût-elle celle qu’en donne aujourd’hui la biologie, constituée depuis plus d’un siècle comme la science du « vivant » sinon de la « vie » elle-même, elle est la forme symbolique consacrée de l’ordre social et par l’ordre social. Ce qui est désigné officiellement comme la « famille » est non seulement un mode de reproduction de la structure sociale, mais aussi et inséparablement un mode de légitimation.
L’opposition binaire entre famille « légitime » et famille « naturelle » qui avait cours en droit il y a encore quelques dizaines d’années, a fait place à une sorte de continuum de familles constituées donc comme « plurielles » et dont la pluralité est cependant construite selon les mêmes principes de hiérarchisation, la famille, sous-entendu la famille « normale », restant toujours de même forme, au sens symbolique du terme. Les contributions à cet ouvrage en offrent des exemples variés, que ce soit en France ou en Italie. C’est que les hiérarchies symboliques sont toujours des hiérarchies sociales, sociales dans leurs fondements, sociales dans leurs effets. De sorte que des unions et des parentés qui sont toujours spécifiées, c’est-à-dire spécifiques sous un rapport ou sous un autre (hier selon la classe sociale – famille « ouvrière », famille « bourgeoise », famille « paysanne » – aujourd’hui, selon l’orientation sexuelle, homosexuelle, bisexuelle…) sont, comme toutes les particularités, rapportées à un modèle général : la famille définie dans sa plénitude, dans son universalité, celui de la famille dont les parents, mariés, sont hétérosexuels. Dès lors, toute autre famille, qu’elle soit légalement reconnue ou non, est perçue comme « incomplète » (« monoparentalité ») voire comme « imparfaite » ou « inachevée », pour ne pas dire en « défaut », bref, comme « fautive ». Cette dimension symbolique qui redouble toutes les autres, notamment économiques, était importante à analyser et à souligner, ce que les auteurs de ce recueil ont fait chacun à leur manière et de leur propre point de vue, ce qui fait le grand intérêt de cet ouvrage, unique en son genre.
Introduction. Maternité et paternité plurielles

Elisabetta Ruspini
Quelles sont les caractéristiques qui font d’un parent un bon parent ? Certaines sont largement évidentes : amour, respect, patience, attention, proximité, compréhension. En revanche, sur d̵

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