Pasionarias
246 pages
Français

Pasionarias , livre ebook

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246 pages
Français

Description

Dans le contexte actuel empreint de menace terroriste, Fatima Lahnait analyse l'adhésion de ces femmes à la violence. A travers douze portraits saisissants - militante d'Action Directe, "machine à tuer" nord-coréenne, Palestinienne pirate de l'air, prédicatrice du Ku Klux Klan, martyre de l'IRA, ou encore combattante yazidie dans la tourmente djihadiste - , elle évoque l'engagement de celles qui ont défié les normes sociales de leur époque pour être reconnues en tant que militantes à part entière, que ce soit pour des raisons politiques, religieuses ou sociétales. Cet ouvrage met en perspective l'engagement de ces femmes qui ont foi dans leur cause et dont pour certaines la cause est leur foi.

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Publié par
Date de parution 20 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140105883
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

Fatima Lahnait PASIONARIAS De l’engagement des femmes dans les mouvements violents et les conflits armés
PASIONARIAS De l’engagement des femmes dans les mouvements violents et les conflits armés
Fatima Lahnait
PASIONARIAS De l’engagement des femmes dans les mouvements violents et les conflits armés
Du même auteur The role of binational entrepreneurs as social and economic bridge builders between Europe and North Africa, IOS Press, 2009.© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-16083-2 EAN : 9782343160832
À tous ceux et celles qui m’ont adressé soutien et conseils, notamment BG : « Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes » (Mahatma Gandhi)
INTRODUCTION«Pardonnez-moi, mon cher papa, d’avoir disposé de mon existence sans votre permission. J’ai vengé bien d’innocentes victimes, j’ai prévenu bien d’autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d’être délivré d’un tyran. […] Adieu, mon cher papa, je vous prie de m’oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en est belle. […] N’oubliez pas ce vers de Corneille : ‘le crime fait la honte, et non pas l’échafaud’», écrivit Charlotte Corday dans sa lettre d’adieu à 1 son père, pour justifier l’assassinat de Jean-Paul Marat . Rédigée en prison, le 16 juillet 1793, et lue lors de son procès, Charlotte y donnait l’impression de rechercher l’absolution pour son geste, tel un «pardonnez-moi mon Père, parce que j’ai péché». Son geste, qui n’était pas sans rappeler celui de Judith égorgeant Holopherne, dans l’Ancien Testament, suscita l’incrédulité. «Elle [Charlotte] ne persuaderait qui que ce soit qu’une personne de son âge et de son sexe ait conçu un pareil attentat», dit d’elle le président du Tribunal révolutionnaire. Ce à quoi elle s’empressa de répondre : «C’est bien mal connaître le cœur humain. Il est plus facile d’exécuter un tel projet d’après sa propre haine que d’après celle des autres. 2 […] J’ai tué un homme pour en sauver cent mille». L’Histoire est pourtant jalonnée de ces femmes, illustres ou inconnues, convaincues qu’il était de leur devoir d’agir, qui se sont distinguées par leur engagement pour des causes nobles ou criminelles.
1 www.justice.gouv.fr 2 Ibidem. Marat avait, lui, demandé 500 têtes pour en sauver 500 000.
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