Passion, amour et autres cas de figure
233 pages
Français

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Passion, amour et autres cas de figure , livre ebook

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Description

Quelles sont les relations amoureuses possibles ? Que nous enseigne Platon, Xénophon, La Fontaine, Molière/Corneille, Sacher-Masoch, Sade, Freud, Winnicott, Jean-Luc Godard, Hitchcock, Agnès Varda... L'auteur entreprend une lecture inédite et souvent surprenante... En liminaire, un texte inconnu de Freud que l'auteur à exhumé, commenté et traduit.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 117
EAN13 9782336264714
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2010 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296126367
EAN : 9782296126367
Sommaire
Page de Copyright Page de titre DU MÊME AUTEUR SOUS LA DIRECTION DE L’AUTEUR Epigraphe Avant-propos Liminaire Aristophane, Socrate, Diotime, Alcibiade, Phèdre, Dionysos enfin Psyché ou le secret mal gardé Le contrat et ses liens : Sacher-Masoch La Passion selon Jean-Luc (Godard) Pause : dieux, sexe, cinéma, performance Coup de foudre, entrée en passion Quelques ardeurs (qui brûlent et qui éblouissent) Déclinaisons passionnelles singulières L’élaboration de l’absence, apanage de l’amour ? Deuils de la séparation Le creux de la paume et l’amour en infrarouge Un, deux, trois, l’amour Figures Sexualité humaine
Passion, amour et autres cas de figure

Jean-Pierre Klein
DU MÊME AUTEUR
— L’enfance malgré nous, ou : toute une éducation à refaire, Paris, Mercure de France, 1972 (avec P. Cordelier, H. Leygnac, R. et R. Millot, E.Viarmé).
— Les masques de l’argent, Paris, Robert Laffont, 1984 (préface de C. Valabrègue).
— Pour une psychiatrie de l’ellipse : les aventures du sujet en création, Paris, PUF, 1993 (préface de J. Duvignaud, postface de P. Ricœur) (avec I. Darrault-Harris).
— Métapsychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, Paris, Desclée de Brouwer / Hommes et perspectives, 1995 (avec M. Hénin).
— L’art-thérapie, Paris, PUF (Que sais-je ? n°3137), 1997, 7 e éd., 39 e mille, 2010 (trad. en japonais et en espagnol).
— Histoire contemporaine de la psychiatrie de l’enfant, Paris, puf (Que sais-je ?, n°3554), 2000 (avec G. Benoit). Traduit en japonais à paraître.
– Cinq ans d’âge, Paris, Crater, 2000 (pièce de théâtre).
– Violences sexuelles faites à enfants, Nantes, Pleins Feux, 2006.
— Petit voyage iconoclaste en psychothérapie, Grenoble, PUG, 2006 (préface de G. Lantéri-Laura)
— Rien à lui, tout à lui, suivi de Têtes perdues (théâtre sur l’autisme et la maladie d’Alzheimer) Paris, Inecat, 2007.
– Pour une psychiatrie de l’ellipse, éd. revue et augmentée, Presses Universitaires de Limoges (préface de J. Fontanille, postface de P. Ricœur) (avec I. Darrault-Harris), 2007.
– Meurtre par omission suivi de femme d’un certain âge cherche jeune homme, éditions de l’amandier, 2008 (théâtre), préface de H. Caillavet, postface de Philippe Adrien.
SOUS LA DIRECTION DE L’AUTEUR
— Le visage dévisagé : de la séduction humaine à la représentation divine, 2 tomes, Blois, éd. Art et thérapie, 1991 (avec É. Viarmé).
— Handicaps et marchés de l’art, de l’atelier à la présentation publique, Paris, éd. Fondation de France, 1992.
— Le langage en péril : pathologie du discours, Paris, Didier Érudition / CNRS, 1992 (avec I. Darrault-Harris).
— L’art en thérapie, Marseille, Hommes et perspectives, 1993.
– Dionysos, sa renaissance, Paris, éd. Art et Thérapie, 1989.
— Notre corps contemporain, tome 1, réel et irréel du corps ; tome 2, corps de souffrance et sublimation, Paris, éd. Art et Thérapie, 2000.
— L’adolescence, création éphémère, Paris, éd. Art et Thérapie, 2005.
– Cet étrange désir d’écrire du théâtre, Paris, éd. de l’Amandier, 2007.
— La creación como proceso de transformación, Barcelone, ed. Octaedro.
A paraître
Le voyage en symbolique (postface de H. Maldiney)
Remerciements à Jean-Claude Coquet
© Illustrations de Patrick Laurin
« Le monde est né de l’amour, il est soutenu par l’amour, il va vers l’amour et il entre dans l’amour »
Taittirîya Upanishad, III, 6, 1
Avant-propos
Sehr geehrter Herr !
Es ist mir ganz unmöglich, Ihren Wunsch zu erfüllen. Sie fordern wirklich zu viel. Zu einer so umfassenden Äusserung über das Wesen der Liebe hatte ich bisher nicht den Mut gefunden und meine auch, unser Wissen reicht dafür nicht aus.
Hochachtungsvoll.
Ihr FREUD

Traduction première :
Très honoré Monsieur,
Il m’est tout à fait impossible de répondre à votre désir. Vous en demandez vraiment trop. Je n’ai pas, jusqu’ici, trouvé le courage d’examiner une question aussi vaste que celle de l’Au-delà de l’Amour et je pense d’ailleurs que notre connaissance n’atteint pas jusque-là.
Respectueusement vôtre.
S. Freud, in F. Divoire (éd), Au-delà de l’amour, Paris, éd. Montaigne, 1926, pp. 77-78

Avant de nous pencher sur ces phrases de Freud, replaçons cet écrit dans le contexte : il s’agit de livres dits « Cahiers Contemporains » publiés sous la direction de Fernand Divoire qui interrogent les sommités de l’époque sur des grandes questions.
L’ouvrage dans lequel a paru cette réponse de Freud est le troisième des Cahiers. Il succède à Ce que je sais de Dieu (premier Cahier) ; et à L’Homme après la mort (deuxième Cahier) et précède : La Femme émancipée (n’oublions pas que nous sommes au temps de la garçonne) ; Les miracles de la volonté  ; et Ce que j’ai appris à la guerre (qui reste alors dans toutes les mémoires).
Pour bien comprendre l’interrogation adressée à Freud, je reproduis l’intégralité des questions adressées aux auteurs sollicités (F. Divoire écrit qu’il a « mendié auprès de plusieurs psychologues une justification de l’Amour » (remarquer la majuscule) :
« L’amour n’est-il toujours que physiologie ? N’est-il qu’un masque, qu’un déguisement du désir ? Ou bien existe-t-il une sorte d’amour métaphysique, un au-delà de l’Amour, que connaîtraient seulement quelques êtres ? Les pures passions de l’esprit et de la foi ne sont-elles qu’un travestissement et un refuge de notre émotivité physique, ou, au contraire, permettent-elles, par analogie, de concevoir l’existence de « l’Au-delà de l’Amour » auquel Platon donnait une explication, empruntée somme toute à la préhistoire des âmes ? La conviction implicite de beaucoup d’amants, ou explicite de beaucoup de philosophes, c’est en effet (sic) que l’amour met l’homme, par des moyens physiques, dans un état spécial (comme l’état de transe de certains sujets soumis à des expériences de magnétisme ou d’hypnotisme), état qui permettrait sur le plan psychique, d’avoir comme la révélation ou l’intuition des réalités supérieures. »
«Autrement dit, l’amour est-il pour les humains, la clef du surnaturel ? Permet-il d’obtenir une connaissance quelconque qui pourrait être rapprochée de ce que certains psychologues ont appelé l’expérience religieuse ? Comment expliquer que la fécondation de leur âme par un haut amour paraisse si souvent nécessaire aux grands hommes, aux saints même ? Question éternelle, mais quelles réponses la pensée contemporaine y apporte-t-elle ? »
Ce questionnement extraordinairement orienté, qui confine à l’argumentation — il faudrait analyser chaque mot choisi ainsi que la forme pseudo-interrogative — est dénié par l’auteur qui commente : « Questions un peu embrouillées et vagues, certes. A dessein. Nous nous efforçons toujours, dans ces Cahiers, de ne pas tendre à nos correspondants le piège de telle ou telle voie ouverte. Nous nous efforçons de faire miroiter, devant leurs esprits, différentes présentations du problème posé, présentations parmi lesquelles ils puissent, chacun, reconnaître leur lumière. »
Remarquons la métaphore du « faire miroiter» qui fait penser à la pratique de l’hypnotisme.
Et l’argument en 4 e de couverture du livre paru ajoute : « L’amour physique est connu de tous. Mais le geste de l’amour est-il un moyen pour l’être humain d’entrer en communication avec les réalités d’ordre supérieur, ainsi que de nombreux philosophes l’ont cru ? De même que, par l’opération de certains chocs électriques à haute fréquence, la matière paraît livrer un peu de son secret, de même l’amour est-il le mystérieux détenteur qui donne la clef du monde spirituel ? Tous les hommes vont vers l&

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