Patrimoine culturel africain
472 pages
Français
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Description

Cet ouvrage vise à accompagner les peuples africains à s'approprier leur histoire et leur culture. Placer le patrimoine africain au coeur de la recherche, c'est poser indubitablement la question de la mémoire et de l'héritage collectif, interroger les valeurs culturelles et impulser les créations artistiques et littéraires. Comment reconstituer l'histoire de l'Afrique à travers son patrimoine culturel ? Comment préserver les traditions culturelles africaines dans un contexte de mondialisation ?

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Date de parution 01 décembre 2017
Nombre de lectures 42
EAN13 9782140053122
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

Patrimoine culturel africain
Sous la direction de Célestine Colette FOUELLEFAKKANAet Ladislas NZESSÉPatrimoine culturel africain
Matériau pour l’histoire, outil de développement Préface de Denis Bienvenu Nizésété
Des mêmes co-directeurs de publication, entre autresDe Célestine Colette Fouellefack Kana Valeurs religieuses et développement durable : une approche d’analyse des institutions des Bamiléké du Cameroun,Langaa Research and Publishing CommonInitiative Group, 2010 De Ladislas NzesséLe français en Afrique. Évaluation de sa portée patrimoniale. Hommage à Ambroise Queffélec, L’Harmattan, 2016 Le Cameroun au prisme de la littérature africaine à l'ère du pluralisme sociopolitique (1990-2006), L’Harmattan, 2006 © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-13542-7 EAN : 9782343135427
COMITÉ SCIENTIFIQUECHATUE Jacques, Professeur (Université de Dschang) KUITCHE FONKOU Gabriel, Professeur émérite (Université de Dschang) KANGE EWANE, Professeur émérite (Université de Yaoundé I) FANDIO Pierre, Professeur (Université de Buea) PRUDHOMME Claude, Professeur émérite (Université Lumière Lyon2 France) TCHOUPIE André, Professeur (Université de Dschang) FOTSING MANGOUA Robert, Professeur (Université de Dschang) KOUOSSEU Jules, Maître de Conférences (Université de Dschang) MOKAM David, Maître de Conférences (Université de Ngaoundéré) NIZÉSÉTÉ Bienvenu Denis, Maître de Conférences (Université de Ngaoundéré) PANGOP Alain Cyr, Maître de Conférences (Université de Dschang) TANDIA MOUAFO Jean-Jacques Rousseau, Maître de Conférences (Université de Dschang) NZESSÉ Ladislas, Maître de Conférences (Université de Dschang) TSOFACK Jean Benoît, Maître de Conférences (Université de Dschang) FOUELLEFAK KANA Célestine Colette,Chargée de cours (Université de Dschang)BOKAGNE Edouard, Chargé de cours (Université de Bamenda) DJIMELI T. Alexandre, Chargé de cours (Université de Dschang) SAHA Zacharie, Chargé de cours (Université de Dschang)
PRÉFACE « Le patrimoine désigne tout objet ou ensemble, naturel ou culturel, matériel ou immatériel, qu’une collectivité reconnaît pour ses valeurs de témoignage et de mémoire historique et en faisant ressortir la nécessité de le protéger, de le conserver, de se l’approprier, de le mettre en valeur et de le 1 transmettre » . Comme tout don : « ce patrimoine implique des obligations, dont celle de transmettre intact, voire bonifié, aux générations suivantes ce que l’on a reçu de la génération précédente. La symbolique du lien 2 intergénérationnel est essentielle » .: matériauPatrimoine culturel africain pour l’histoire, expressions artistique et littéraire, outil de développement, qui aujourd’hui jette un pont entre hier et demain, est étroitement solidaire de ces préoccupations de l’UNESCO et des experts sur l’objet et le devenir du patrimoine. Ceux-ci reposent sur six piliers fondamentaux que sont : l’inventaire, la protection, la conservation, la valorisation, la bonification et la transmission. La qualité et la densité des contributions scientifiques qui fondent cet ouvrage collectif le démontrent manifestement et parfaitement. Placé au carrefour des sciences de l’homme et de la société, de l’art, de la littérature, de la spiritualité, de l’économie, du droit, des technologies de l’information et de la communication, le patrimoine culturel se présente en élément englobant et fédérateur. Rien de ce qui est humain ne lui est indifférent. Pour cette raison au moins, son étude mérite la considération et l’attention des hommes dans un monde en déshumanisation et en aliénation soutenues. Héritage du passé ou témoin du monde actuel en tant que source identitaire, expression de la civilisation et témoignage de l’histoire, le patrimoine culturel est plus que jamais au centre des réflexions et des rencontres scientifiques de différents types (colloques, séminaires, ateliers, congrès, symposiums…), dont les actes plus ou moins régulièrement publiés, informent sur les défis et les enjeux. Somme de la production séculaire des savoirs et des savoir-faire, le patrimoine culturel porte et partage la mémoire, la culture et l’histoire de chaque peuple. En ce sens, il est document historique, marqueur culturel, source d’inspiration artistique et littéraire, produit économique et outil de développement. 1  Unesco, 1998, Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Comité du Patrimoine Mondial, 22è session, Kyoto, Japon, 30 novembre - 5 décembre 1998. 2 Maret Pierre (de), 2004, « Le sens de l’héritage », Communication au séminaireRegards sur le patrimoine culturel des universités. Patrimoines artistique, scientifique, ethnologique. Séminaire national interministériel. Ministère de la Culture et de la Communication / Ministère de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche. Organisé par l’Université des Sciences et Technologies de Lille, 1er et 2 avril 2004.
Ce rendu scientifique où l’art et la science s’expriment sous les plumes et les pinceaux d’une trentaine d’universitaires issus de différentes aires géographiques autant que de prestigieux centres académiques, répond-il à ces objectifs et fournit-il des repères propices à l’émergence et à la renaissance de l’Afrique ? Ces échéances cruciales souhaitées et attendues après des siècles de génocide, de déshumanisation, d’humiliations, de mensonges, de pillages et de crimes de tous ordres perpétrés par l’arrogante, cupide et barbare Europe, avec des complicités locales avérées et plus ou moins conscientes de leurs forfaits. Les vingt-quatre articles qui balisent l’ouvrage apportent de manièreindividuelle et collective, des informations inédites, connues ou méconnues sur le potentiel culturel africain. Il s’agit des productions endogènes et métissées, de facture mobilière et immobilière, matérielle et immatérielle, spirituelleet temporelle qui fondent le terreau de toute révolution. Les révolutions industrielles, technologiques, culturelles, sociales et politiques s’enracinent évidemment dans les sociétés qui les génèrent et qui les parent de leurs couleurs. L’Afrique a donc besoin de la matière grise, des bras de tous ses enfants et de ceux de ses amis pour enracineret booster son émergence. Tel est le défi de cet ouvrage dont l’enjeu est de « pratiquer le développement par la culture ». Les filles et fils de l’Afrique ont compris le message en répondant promptement à l’appel des éditeurs scientifiques, conscients que« les fondements de l’Empire, c’est l’art et la science. Enlevez-les ou dégradez-les, et l’Empire n’est plus. L’Empire suit l’art et la science et 3 non l’inverse (…) » . Tel est l’avertissement qu’entre les deux premières révolutions industrielles, le poète anglais William Blake donnait aux autorités et aux forces vives de l’Angleterre. Depuis le Canada, l’Algérie, la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Congo (Brazzaville) et le Cameroun, ils ont planché pour attester l’ancienneté, l’endogénéité et la richesse culturelle africaine. Ils ont écrit pour protester et contester l’idée d’une Afrique sauvage, anhistorique, indolente et prisonnière de l’horloge du temps. Les échos de leurs œuvres résonnent dans les quatre sections qui scandent l’ouvrage. Sans être étanches, ces fragments se rencontrent, adhèrent l’un à l’autre par des mots et des idées qui circulent d’un texte à l’autre, et se solidarisent autour des problématiques classiques du sujet, que sont l’inventaire, la protection, la valorisation, la bonification et la transmission du patrimoine. L’inventaire convoque ici les arts plastiques, les prestations ludiques et rituelles, les manifestations de la spiritualité africaine, les paysages culturels,
3 Blake William, 1794,Chants d’expérience, Paris, Bouquins.
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les archives orales, la calligraphie arabe, les monuments coloniaux, les paroles de femmes et le langage d’écoliers, les représentations des Africains dans une littérature raciale, les savoir-faire locaux à l’épreuve des influences exogènes. La question du devenir du patrimoine culturel africain intéresse la protection des productions matérielles et immatérielles. Ainsi, l’incitation de recourir aux méthodes de conservation appropriées n’abîmant, ne défigurant, ne transformant et n’aliénant point les productions initiales est encouragée dans les études qui dénoncent la dégradation, l’abandon, le pillage et le vandalisme des œuvres artistiques et littéraires.
Il ressort de cette recension que l’Afrique est le berceau de ses cultures. Les savoirs, savoir-faire et savoir-être ne sont pas arrivés en Afrique en provenance d’un ailleurs comme l’ont supputé quelques africanistes égarés. L’ambiance diffusionniste qui a gouverné les premières recherches sur les civilisations africaines est désormais périmée. Cette réalité historique doit être enseignée aux générations présentes et futures, afin de les soigner des complexes d’infériorité contractés avec la colonisation et leur redonner le sens de l’initiative. La valorisation à des fins scientifiques, économiques et ludiques des éléments inventoriés, insiste sur la méthode pédagogique qui consiste à s’adresser aux peuples cibles et à leur fournir des informations précises sur la valeur du patrimoine en tant que : « richesse collective rare et non renouvelable» et «richesse dont nous ne sommes pas les propriétaires, mais 4 uniquement les transitaires » , afin de les amener à s’intéresser à leur culture, à la protéger et à la transmettre. En dépit de plusieurs siècles de déshumanisation et d’aliénation, l’Afrique et l’Africain doivent se lancer des défis. Les défis de la renaissance, du développement durable, de la liberté et du bonheur en puisant dans les profondeurs de la culture africaine. En latin, la cultureanimi est l’équivalent spirituel de l’agricultura. C’est ce qui fait croître et achève la nature, c’est ce qui conduit à fleurir et à fructifier. Son chef-d’œuvre est l’humanité accomplie.Il est donc temps que les politiques cessent de considérer le Culturel comme un petit pourcentage du budget de l’État, un facteur secondaire de la vie nationale. Car il est en fait, le cœur et l’avenir de toutes les nations de la terre. C’est le message et la substance de cet ouvrage qui déborde l’Afrique pour embrasser l’Univers. Nizésété Bienvenu Denis Docteur de l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) Maître de Conférences en Sciences historiques et archéologiques Université de Ngaoundéré/Cameroun.
4 La déclaration de Deschambault de 1982, articles 1, 11 et 11A sur le patrimoine culturel.
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