Petit guide scientifique du voyageur au pays du paranormal
127 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Petit guide scientifique du voyageur au pays du paranormal , livre ebook

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127 pages
Français

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Description

Bienvenue au pays du paranormal, où se côtoient mystère et énigmes !

Perceptions extrasensorielles (voyance, médiumnité, télépathie, prémonitions...), synchronicité, radiesthésie, magnétisme animal, spiritisme, fantômes et ectoplasmes, maisons hantées, poltergeists ou esprits farceurs, transcommunication, alchimie, astrologie, apparitions mariales, expériences de mort imminente, réincarnation... autant de phénomènes et de pratiques pour le moins étranges sont présentés ici et analysés.
Pour la première fois, le monde du paranormal est examiné par la science dans le but de comprendre et non de rejeter.

Depuis quarante ans, Yves Lignon travaille pour que le paranormal soit enfin pris au sérieux en France. Il décortique, dissèque, examine, étudie chaque fait à première vue « irrationnel » afin d’en saisir au moins le sens, sinon l’explication.

À vous qui avez vécu une expérience singulière ou bien, au contraire, qui rejetez ces choses-là, ce livre vous apportera des réponses dans le premier cas et des questions dans le second. Bon voyage...

Un ouvrage exhaustif sur les phénomènes intriguants du paranormal !

EXTRAIT

À toutes les époques, les faits qualifiés communément de paranormaux – ou de surnaturels –, ont servi de prétexte pour apporter des réponses aux angoisses humaines. Dans toutes les cultures, et depuis toujours, foisonnent les récits de vécus bousculant la raison, de rencontres avec des êtres suprahumains ou les descriptions d’engins impossibles à fabriquer en leur temps. Et ces histoires traversent les siècles. La Bible (Premier Livre des Rois) situe environ mille ans avant notre ère l’apparition d’un fantôme pendant la consultation d’une voyante célèbre par Saül, premier roi des Hébreux, à la veille de la bataille décisive de Gelboé. Que le grand poète Lamartine ait repris ce passage en 1820 dans son recueil Méditations en dit long sur la force avec laquelle l’attirance pour le merveilleux est inhérente à la nature humaine.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Maître de Conférences honoraire de Mathématiques à l'Université Jean Jaurès (ex-Le Mirail) de Toulouse, Yves Lignon est surtout connu pour avoir fondé le Laboratoire de Parapsychologie de Toulouse, pour ses enquêtes sur le paranormal et pour son franc-parler dans les médias.

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2018
Nombre de lectures 5
EAN13 9782366960877
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Maître de Conférences honoraire de mathématiques à l’université Jean-Jaurès (ex-Le Mirail) de Toulouse, Yves Lignon est surtout connu pour avoir fondé le Laboratoire de parapsychologie de Toulouse, pour ses enquêtes sur le paranormal et pour son franc-parler dans les médias .
Paru à La Vallée Heureuse : Chroniques du mystère , 2016.
À MCR, puisque nous regardons ensemble dans la même direction .
I NTRODUCTION – S CIENCE ET PARANORMAL
D EPUIS LEUR INVENTION par Karl Baedeker (1801-1859), les guides de voyage ne quittent pas la poche des globe-trotters et fournissent informations pratiques, culturelles ou historiques, au touriste, à l’homme d’affaires ou au routard. Le nôtre a un caractère un peu particulier puisqu’il se propose d’accompagner le voyageur dans sa découverte (ou peut-être dans sa redécouverte) d’un pays qui fascine depuis longtemps bien que ne figurant sur aucune carte. Un pays qu’on disait autrefois être celui de toutes les magies et dont la science a longtemps refusé l’existence avant d’en arriver à se dire qu’il méritait d’être exploré.
***
À toutes les époques, les faits qualifiés communément de paranormaux – ou de surnaturels –, ont servi de prétexte pour apporter des réponses aux angoisses humaines. Dans toutes les cultures, et depuis toujours, foisonnent les récits de vécus bousculant la raison, de rencontres avec des êtres suprahumains ou les descriptions d’engins impossibles à fabriquer en leur temps. Et ces histoires traversent les siècles. La Bible ( Premier Livre des Rois ) situe environ mille ans avant notre ère l’apparition d’un fantôme pendant la consultation d’une voyante célèbre par Saül, premier roi des Hébreux, à la veille de la bataille décisive de Gelboé. Que le grand poète Lamartine ait repris ce passage en 1820 dans son recueil Méditations en dit long sur la force avec laquelle l’attirance pour le merveilleux est inhérente à la nature humaine.
Et la réalité objective dans tout ça ? Année après année, génération après génération, les témoins l’assuraient indiscutable tandis que les cerveaux, se voulant rationnels, ne décelaient là qu’imaginaire, délire ou obscurantisme religieux, et pourquoi pas les trois à la fois. La donne a changé au milieu du XIX e siècle avec la naissance du spiritisme, nouvelle religion affirmant que les morts ne le sont pas vraiment puisque, devenus esprits, ils se manifestent en faisant « tourner » les tables, en déplaçant des objets, en frappant des coups dans les murs, voire en se montrant sous une apparence plus ou moins éthérée. Il revient à Charles Richet (Prix Nobel de médecine en 1913) d’avoir eu le mérite de dire clairement qu’étudier par la méthode scientifique ce qui pouvait se passer durant une séance spirite ne signifiait pas pour autant cautionner la croyance aux esprits. Autrement dit que le premier problème à résoudre était celui de l’authentification et que, une fois cet obstacle franchi, les phénomènes spirites pourraient se ranger au côté du retour des saisons, des marées et de la pluie qui tombe enfin après une longue attente. Personne ne prend la pluie pour un phénomène surnaturel. Pourtant, lorsqu’elle met fin à une longue période de sécheresse, certains remercient Dieu pendant que l’averse arrose aussi les futures récoltes des militants anticléricaux. Le constat vaut pour ce que les spirites attribuent aux esprits et, plus largement, pour la voyance, la télépathie, l’action des guérisseurs… On nomme « parapsychologie » la discipline qui étudie ces faits et a trouvé sa place dans de nombreuses universités 1 . Elle constitue l’une des provinces du pays du paranormal, bizarre contrée dont les diverses régions ont en commun de n’offrir que des énigmes au regard du voyageur. Qu’il s’agisse d’apparitions, de situations insolites ou de personnages mystérieux, partout des points d’interrogation, partout l’étrange et, pourquoi pas, le fantastique, semblent régner.
Partout des points d’interrogation… Par égard pour le reste de leur œuvre scientifique, mieux vaut taire le nom de ces savants de premier plan qui clamaient, dans les années 1900, que la science expliquait déjà « presque tout » et que le passage au « complètement tout » ne saurait tarder. Aujourd’hui, chacun sait qu’il reste, au contraire, énormément de problèmes en suspens. Parmi eux, ceux posés par le paranormal sont infiniment plus attirants que les autres, sans doute parce que – nous le rappelions plus haut – nous avons tous aimé les contes de fées. Voilà pourquoi ce guide n’a pas pour but d’apporter des réponses, mais de permettre de comprendre clairement en quoi consistent les questions sans tomber dans l’encyclopédisme et le pédantisme. Chaque partie de l’ouvrage s’appuie donc sur des travaux scientifiques dont le lecteur trouvera aisément les références grâce aux ressources bibliographiques proposées en fin de volume.
Enfin, s’il veut donner pleine satisfaction, un guide de voyage se doit d’adopter les pratiques de son cousin le guide gastronomique, qui met en avant les restaurants étoilés et dénonce vigoureusement les gargotes. De même, ici, on a pris les dispositions nécessaires pour écarter tout risque de confusion entre chat de gouttière et tigre du Bengale.

1 Pour s’en tenir à un seul exemple, aux États-Unis, le premier laboratoire d’étude de la voyance et de la télépathie a ouvert officiellement en 1935 dans l’enceinte de la Duke University (Durham, Caroline du Nord) où des programmes de recherche existaient déjà depuis 1927.
P RÉFACE – Le syndrome du lampadaire
« Douter de tout ou tout croire, sont deux solutions également commodes, qui toutes deux nous dispensent de réfléchir. » Henri Poincaré (1854-1912)
Lorsque j’ai eu, il y a quelques mois, le privilège de découvrir le nouveau livre d’Yves Lignon que vous tenez actuellement entre vos mains, cette phrase du grand mathématicien français Henri Poincaré m’est immédiatement revenue en mémoire. Elle est en effet l’illustration parfaite de la démarche de cet enseignant de statistique, ancien maître de conférence du département de mathématiques de l’université de Toulouse-Le Mirail, qui a eu, en 1974, le culot (et il en fallait !) de bousculer l’institution universitaire en créant le premier laboratoire de parapsychologie en France.
Il était parti d’une idée simple : la réalité de certains phénomènes parapsychologiques doit pouvoir être mise en évidence par la méthode expérimentale et, en particulier, grâce à la méthode statistique, sa spécialité.
Parallèlement, il devenait également un chasseur impitoyable d’escrocs qui, profitant de la frilosité de la science face aux phénomènes paranormaux, avaient le champ libre pour profiter de la crédulité humaine dans de trop nombreux domaines. La même démarche que celle de Victor Hugo au XIX e siècle. Cet autre curieux des phénomènes inexpliqués avait écrit à ce propos : « Si la science ne veut pas de ces faits, l’ignorance les prendra. »
Les turbulences qui ont accompagné l’existence du laboratoire d’Yves Lignon à l’époque illustrent bien l’attitude regrettable d’une faction de scientifiques sectaires, regroupés sous la bannière d’un scepticisme « jusqu’au-boutiste », dont le combat principal a toujours été de détruire la moindre velléité de contester les dogmes scientifiques de leur époque, avec une volonté farouche d’éviter la remise en cause de leurs certitudes, j’allais dire de leur propres croyances ! Jusqu’à refuser d’examiner les données d’un problème !
Ils sont un parfait exemple de ce qu’on appelle le « syndrome du lampadaire », que l’on peut résumer ainsi : la scène se passe la nuit, au coin d’une rue tranquille. Un promeneur aperçoit, sous un lampadaire, un homme, penché vers le sol, semblant chercher quelque chose. « Que cherchez-vous ? Est-ce que je peux vous aider ? – Oui, j’ai perdu les clés de chez moi. Mais, vous voyez bien qu’il n’y a rien. Vous êtes sûr de les avoir perdues ici ? – Non, pas du tout. Mais ici, il y a de la lumière ! ».
Cette histoire est beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît. En effet, l’attitude « irrationnellement rationnelle » du chercheur de clés montre comme il est tentant de sélectionner les problèmes qu’on veut résoudre en les for

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