Pied, chaussure, boiterie
244 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Pied, chaussure, boiterie , livre ebook

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244 pages
Français

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Description

La bipédie est apparue au cours de l'évolution du vivant. Le pied est devenu le support obligé du corps, toujours en train de négocier avec les 28 os aux formes bizarres qui le structurent. Les auteurs portent un regard attentif sur pied et chaussure, dans les récits mythologiques, les contes, les oeuvres littéraires, celles touchant à la spiritualité, au satanisme, et ont également souligné l'importance du pied et de son contenant dans le comportement de l'homme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 24
EAN13 9782296503496
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Madeleine SEBALD et Yvanne CERISIER






PIED, CHAUSSURE, BOITERIE

Le pied ne parle pas, et pourtant…


Préface de Robert Hoellerer
Copyright

Illustrations de Nicolas Julo – http://nicolasjulo.net



© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-98175-1
EAN : 9782296981751
Remerciements :
Nous tenons à remercier tout spécialement
Jean-Emile Cerisier pour son aide et ses conseils,
Monsieur Robert Hoellerer pour son soutien et sa participation,
Monsieur Nicolas Julo, auteur des illustrations de cet ouvrage et
Tous nos amis qui nous ont vivement encouragées dans notre entreprise.
Préface
Vous allez découvrir le passionnant ouvrage de Madeleine SEBALD et Yvanne CERISIER, anciennes scientifiques à l’Institut Pasteur. Habituées à la patience exigée par la recherche, elles savent que la connaissance est le résultat de longues années de travail. Elles ont appliqué leur méthode de réflexion et de recherche à la rédaction de ce livre.

Le pied, quelle merveille d’intelligence ! Pensez que, quel que soit le terrain sur lequel nous marchons, le pied va ressentir et décrypter la moindre information reçue par celui-ci. Le pied est donc un complément de nos yeux, notre principal informateur pour percevoir les spécificités du sol. Il transmet ces informations décelées au cerveau puis à toutes les parties du corps, lequel s’adaptera pour rééquilibrer notre corps et nous faire marcher.

Le pied, c’est 28 os, 27 articulations, 100 ligaments, 23 muscles et un système nerveux et vasculaire adapté, le tout protégé par une enveloppe qui l’entoure, la peau, que la vie de tous les jours va, par le biais de son carcan : la chaussure, malmener et traumatiser. Chaussure le plus souvent choisie pour plaire à l’œil et non pour le confort et le bien-être de notre pied. Le moindre petit mal que nous lui faisons subir va rendre notre vie quotidienne insupportable.

De ce trésor anatomique que nous abîmons, pour le soulager, j’en ai fait mon métier. Tous les jours, je suis heureux d’entendre de la bouche de mes patients et surtout de mes patientes : « Je repars de chez vous sur un nuage, je vole, je revis ! » Passionné de Podologie, j’ai voulu, en parallèle à l’exercice de mon métier, communiquer cette passion aux autres et notamment aux plus jeunes. Je suis devenu enseignant en Pédicurie-Podologie et au cours de ma carrière, je suis fier d’avoir formé plus de 4000 étudiants en France.
Nos deux auteurs vont vous faire définitivement oublier l’expression populaire « Bête comme ses pieds ». Leur travail méticuleux est impressionnant de précisions.

Cet ouvrage, auquel se rajoute tout naturellement boiterie, chaussure, nous fait voyager à travers le temps de la mythologie jusqu’à nos jours. On découvre alors le pied comme symbole dans de nombreuses religions, le pied comme objet dans diverses coutumes, les contes qui ont bien souvent guidé notre enfance.

Rien n’est oublié : vous allez trouver une mine de renseignements, des anecdotes plus ou moins cocasses et surprenantes ; vous allez rencontrer des personnages illustres qui ont marqué l’histoire de l’Humanité.

L’imposante et somptueuse bibliographie de cet ouvrage, témoigne du travail fourni de ses auteurs, elles forcent mon respect et mon admiration ; Mesdames Madeleine SEBALD et Yvanne CERISIER, je suis fier et honoré de recommander votre ouvrage « Pied, chaussure, boiterie » à tous.

Le pied ne parle pas. On parle de lui.
Le Pied souffrant parle. Il faut parler de lui.
Robert HOELLERER
Ancien Enseignant en Podologie
« Tout est dit : et l’on vient trop tard, depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes, et qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé : l’on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d’entre les modernes ».
La Bruyère , Les Caractères.
Introduction
La bipédie est apparue au cours de l’évolution du vivant. Mais si le cerveau semble en avoir été le bénéficiaire, pour le meilleur et pour le pire, le pied de l’homme en a été la victime assurément.
Les ancêtres des préhumains marchaient à quatre pattes, grimpaient aux arbres où ils trouvaient refuge et protection des grands fauves. C’était très important, vital avant la domestication du feu. Mais cela n’avait pas que des avantages de naître, de jouer, de dormir et plus... au milieu des branches d’arbres ! Et ces créatures furent tentées de s’aventurer dans la savane pour de multiples raisons : fuir les feux de forêt, varier leur nourriture ; lassées de regarder au ras des pâquerettes, elles mesurèrent l’intérêt de regarder au loin pour anticiper le danger, et celui d’exposer leur visage à la brise du soir, d’admirer les couchers de soleil et les nuits étoilées sans recevoir une branche dans les yeux…
L’adoption de la bipédie par nos ancêtres a été très lente, passant de façon un peu chaotique et déroutante pour les futurs paléo-anthropologues par différents stades : bipédie de posture dans les arbres et sur le sol, d’abord instable et temporaire, ensuite plus assurée. Ils s’adaptèrent à la marche bipède, avec retour dans les arbres, puis sans retour. Les préhumains durent, par un long apprentissage, différencier la fonction de leurs membres antérieurs et postérieurs et celle de leurs bras et mains gauches et droites...
Il est possible que, pour plus d’efficacité, quand il s’agissait de grimper aux arbres, la « main » gauche servit à s’agripper. La droite, libérée de cette fonction, put ainsi être préhensile, parfois assistée par les « pieds ». Devenu bipède, le préhumain conserva et accentua la latéralisation droite/gauche de ses mains, et ses pieds perdirent quasiment tout de leur capacité préhensile. Ses mains libérées le rendirent bricoleur. Ce fut l’aventure bipède. Et elle le conduisit à « renforcer » ses membres postérieurs, à trouver un nouvel équilibre en modifiant son oreille interne, à étendre son champ visuel, à développer son sens de l’orientation et à modifier l’empilement de ses vertèbres. La colonne vertébrale en prit un sacré coup, c’est certain, même s’il fallut que s’écoulent des millénaires avant que les secrétaires ne parlent de leur mal de dos... Mais l’homme se redressa avec une probable conséquence positive, l’augmentation du volume de sa boîte crânienne et de son contenu, et un corollaire plutôt négatif, sur le plan esthétique, le nécessaire élargissement du bassin de la femelle pour lui permettre d’enfanter.
Le grand perdant de ces processus d’hominisation et d’humanisation, ce fut le pied. Antérieurement préhensile, le voilà support obligé du corps, toujours en train de négocier avec les 28 os aux formes bizarres qui le structurent. Le pied devint ainsi écrasé à chaque pas et se trouva beaucoup plus traumatisé que le genou. Car le genou, rebelle et retors, fit longtemps de la résistance, puis il se soumit ; quant au pied, il est toujours écrasé à chaque pas, soit 6 à 10 000 fois par jour.
Et on peut supposer que les pieds de nos ancêtres devinrent particulièrement « faiblards » chez les femmes qui, avec la domestication du feu, le partage du travail, la lente sédentarisation, perdirent de la force dans les ligaments et tendons de leurs pieds. Les femmes se consolèrent de l’acquisition de la bipédie en voyant que cela redressait leurs seins et peut-être se mirent-elles à rêver de devenir des Claudia Schiffer. Ce fut un bien long processus, puisque l’une de nos plus célèbres ancêtres, Lucy ( Australopithecus aferensis ), vivant il y a 3,5 millions d’années, marchait droit, appuyée sur de courtes jambes, nous dit-on, mais en balançant ses bras démesurés. Son bassin était large et peu profond, ce qui implique qu’elle tenait sur ses jambes grâce à l’écartement des articulations des hanches. Ses pieds étaient proches de ceux d’ Homo sapiens , en ce sens qu’elle posait d’abord son talon sur le sol, puis le pied prenait appui d’arrière en avant en finissant sur le gros orteil ; apparemment les autres orteils n’étaient pas jolis, jolis... Ses pieds se posaient un peu comme ceux de Bécassine en léger valgus. Cependant, on a longtemps débattu chez Lu

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