Précarités et marginalités au quotidien
208 pages
Français

Précarités et marginalités au quotidien , livre ebook

208 pages
Français

Description

Ces textes dévoilent des configurations sociales très variées, de nouvelles formes de précarité vécues au quotidien par les franges les plus fragiles de la population, que la période de crise que nous traversons actuellement exacerbe.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 30
EAN13 9782296515727
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cet ouvrage nous propose, entre disqualiIcation et désafIliation, un tableau composite des modes de vie
Les différentes contributions rassemblées ont comme point commun de questionner le vivre-ensemble à l’épreuve notamment de la précarité, mais aussi face à un
ou sociale – la crainte de « tomber en précarité » à son
Ces textes dévoilent donc des conIgurations sociales
actuellement exacerbe.
Dossiers Sciences Humaines et Sociales Série « Séminaires RESEO »
Précarités et marginalités au quotidien
Ouvrage coordonné par Catherine Vérité et JeanPierre Texier
Précarités et marginalités
au quotidien
Collection Dossiers Sciences Humaines et Sociales Série « Séminaires RESEO » Dirigée par Isabelle Garabuau-Moussaoui RESEO (Réseau des praticiens de recherche en SHS en entreprise et organisation) a été créé à l’initiative de Sylvie Douzou et Hélène-Yvonne Meynaud (EDF), Catherine Gorgeon (La Poste) et Isabelle Laudier (CDC). Il réactive deux initiatives antérieures de fédération des entités de recherche en entreprise : la première dans les années 1980 intitulée « Rencontres Sciences Sociales », la deuxième dans les années 1990, à travers l’association « ULISSE » (association pour l’utilisation des sciences sociales dans l’entreprise). RESEO vise à fédérer l’ensemble des intervenants en sciences humaines et sociales qui sont commanditaires ou auteurs d’études portant notamment sur leur propre entreprise ou entité. Les disciplines concernées sont celles des sciences humaines et sociales : sociologie, psychologie, ergonomie, économie, droit, gestion… Ce réseau constitue une occasion pour les acteurs des structures de recherche en sciences humaines et sociales en entreprise et en organisation : - de se rencontrer et d’échanger sur leurs activités, tant sur un plan théorique et empirique (thèmes d’échange communs, problématiques de recherche communes pouvant déboucher sur un partenariat) que sur le plan des pratiques internes (politique de recherche, valorisation des résultats, supports de valorisation internes et externes, renouvellement des thématiques, des disciplines et des équipes...). Les séminaires RESEO remplissent notamment cette fonction et permettent à de jeunes chercheurs bénéficiaires d’un CIFRE ou de bourses doctorales de présenter une communication de recherche dans un cadre intermédiaire entre un séminaire académique et une restitution d’étude pour des interlocuteurs opérationnels. Ces communications restituées constituent les ouvrages RESEO ; - de développer des partenariats pour mener des recherches sur des problématiques communes. Les membres de RESEO ayant participé à cet ouvrage : Hélène ALEXANDRE, Département Etudes et Recherches, APEC MarieBENEDETTO-MEYER,LaboratoireSENSE(SociologyandEconomicsof Networks and SErvices), Orange Labs / France Telecom R&D Karine BERTHONNET, Direction Recherche et Développement, EDF Jérôme CIHUELO, Direction Recherche et Développement, EDF Hélène DELAHAYE, Direction Prospective et Recherche, La Poste Nicolas HOSSARD, coordinateur de RESEO Alexandre LARGIER, Direction générale déléguée Cohésion et Ressources Humaines, SNCF Isabelle LAUDIER, Institut CDC pour la Recherche, Caisse des Dépôts et Consignations Jean-Pierre TEXIER, Chargé de mission RSE, Direction générale, RATP Catherine VERITE, Direction des Statistiques, des Etudes et de la Recherche, CNAF
Ouvrage coordonné par
Catherine Vérité et Jean-Pierre Texier
Précarités et marginalités
au quotidien
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00921-6 EAN : 9782336009216
SOMMAIREPrésentation des auteurs 7 Introduction générale Catherine Vérité et Nicolas Hossard 9 Chapitre 1 :Perception sociale du risque, sentiment d’insécurité et comportements de vigilance dans les espaces ferroviaires Marion Guilloux 15 Chapitre 2 :Le(s) positionnement(s) stratégique(s) d’un fournisseur d’énergie historique face à la montée de la crainte de tomber en précarité Loïs Beyrière 47 Chapitre 3 :L’injonction à la décohabitation des ménages polygames : quelles conditions d’accompagnement pour pallier les risques de déstructuration familiale ? Pauline Gaullier 71 Chapitre 4 :Fragilité versus exclusion. Quand le téléphone portable permet de freiner l’exclusion Thibault Jarnigon 101
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Chapitre 5 :Se conformer ou s’exclure : les tabous de la réinsertion Séverine Mayol 125 Chapitre 6 :Les zonards, une population innommable ? Tristana Pimor 153 Apostille Jean-Pierre Texier 193
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PRESENTATION DES AUTEURS Loïs BEYRIERE est doctorant en sciences de gestion et travaille dans le cadre d’un contrat CIFRE au sein d’EDF R&D. Commencée en octobre 2008, sa thèse (dont l’article présenté en fait partie intégrante) cherche à évaluer la pertinence d’une action de la part d’EDF concernant la crainte des individus de connaître un jour une situation de précarité. Elle est dirigée par Jacques Jaussaud, directeur du Centre de Recherche et d’Etudes en Gestion (CREG) de l’université de Pau et des Pays de l’Adour. Pauline GAULLIERest doctorante au laboratoire Lab’Urba de l’Institut d’Urbanisme de Paris (université Paris-Est). Elle achève sa thèse qui porte sur l’épreuve du relogement dans le cadre des opérations de rénovation urbaine et s’intéresse plus particulièrement au cas des familles polygames en Ile-de-France. A ce titre, elle a bénéficié d’un financement de la Caisse Nationale des Allocations Familiales. Parallèlement à ses recherches universitaires elle a travaillé pendant plus de cinq ans en tant que chargée de mission chez un opérateur dédié au préfet de région Ile-de-France pour la décohabitation des familles polygames, l’accompagnement d’opérations de relogement exceptionnel et l’intermédiation locative. pauline_gaullier@yahoo.de Marion GUILLOUX est psychologue sociale, diplômée de l’université de Nantes. Elle a consacré sa thèse, dirigée par N. Roussiau et G. Fleury-Bahi, à la mesure du sentiment d’insécurité, à ses causes et à ses conséquences comportementales. Pour la mener à bien, elle a bénéficié d’une CIFRE en partenariat avec la direction de la Sûreté de la SNCF. Depuis 2011, elle s’établit comme consultante et intervient auprès du Centre International de la Prévention de la Criminalité de Montréal (CIPC), de l’Observatoire de la Délinquance dans les Transports (ONDT) et de la SNCF. marion.guilloux.22@orange.fr
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Thibault JARNIGONtitulaire d’un master 2 est d’aménagement urbain « Cité et Mobilité ». L’article qu’il présente ici est issu d’une enquête effectuée avec le soutien de la direction de la Prospective et de la Recherche du Groupe La Poste, dans le cadre d’un mémoire de recherche soutenu en septembre 2009 à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée. L’auteur a déjà publié un article dans la rubrique « Bonne feuilles de Master » du n°22 de la revueSociologies Pratiques, parue en avril 2011. thibaultjarnigon@hotmail.fr Séverine MAYOL est actuellement ATER à l’université Paris Descartes et membre du CERSES. Elle a bénéficié d’une bourse doctorale de la Caisse Nationale des Allocations Familiales pour réaliser sa thèse de doctorat en sociologie, intitulée « Devenir un bon pauvre. Analyse genrée de la prise en charge des personnes sans domicile », qu’elle a soutenue le 17 février 2012, à l’université Paris Descartes. Ses domaines de recherche concernent les identités sociales de genre, la mise en œuvre des politiques publiques, les visions du monde et les raisons d’agir. severine.mayol@free.fr Tristana PIMORdoctorante et chargée de cours en est sciences de l’éducation à l’université Bordeaux 2. En 2009, elle obtient une bourse doctorale CNAF jeunes chercheurs.Sa thèse, dirigée par E. Debardieux, s’intitule : « Zonards entre arrière-plans favorisants et opérationnalisation dans les interactions quotidiennes : monographie d’une famille de rue, La Family». Elle a récemment publié : « Violences zonardes entre barbarie et normes », inActes du Colloque Culture et Barbarie. Hommage à E. Morin, IFA, AISLF, université Panteion, Athènes (mai 2011). tristana.pimor@gmail.com
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INTRODUCTION Catherine VERITEet Nicolas HOSSARDDans le sillon creusé par les travaux de Serge PAUGAM (1991 ;2000) et Robert CASTEL(1995), entre disqualification et désaffiliation, ce cinquième volume de la série RESEO de la collection « Dossiers Sciences Humaines et Sociales » nous offre un tableau composite des modes de vie des populations les plus fragiles et les plus précaires. Les doctorants qui ont apporté leur contribution à cet ouvrage ont tous comme point commun de questionner le vivre-ensemble à l’épreuve notamment de la précarité – notion qui depuis le début des années 1980 prend de l’ampleur et s’installe dans les espaces médiatique, politique et académique –, mais aussi face à un sentiment d’insécurité physique – la « peur du crime » – ou sociale – la crainte de « tomber en précarité » à son tour, voire de devenir marginal. Car si la marginalité peut faire peur, c’est aussi parce que l’on reconnaît sa part commune d’humanité dans l’individu précaire. La norme joue ainsi son rôle de régulateur social contre la marginalisation – qui ne sera alors qu’une nouvelle norme – de pans plus nombreux de la société. C’est là souligner un fait majeur des sciences sociales, à la suite notamment desOutsidersla déviance neBecker :  d’Howard l’est que par rapport à une norme, ce qui revient à dire qu’il n’y a pas de norme sans marginalité et inversement. Les marginaux, qu’ils le soient de manièrevolontaire ou de manièrecontrainte, sont donc nécessaires à toute société et influent sur le baromètre de la norme. Mais être en marge de la société ne signifie pas vivre sans normes. Celles-ci sont tantôt des simulacres de la norme sociétale, tantôt des normes internes développées par le
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