Réflexions pour une thérapeutique de la violence
248 pages
Français

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Réflexions pour une thérapeutique de la violence , livre ebook

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Description

Empêcher l'autre d'advenir est une violence qui produit de la violence. Créer la dépendance permet d'assoir un pouvoir. Tant que je ne me fais pas poignarder dans le dos par mon propre fils, je suis Roi. Pourtant, à l'origine, il s'agit d'un instinct qui s'il est confronté à un cadre contenant, c'est-à-dire résistant à la pulsion destructrice, permet de prendre sa place en posant la base d'une capacité à vivre avec l'autre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2015
Nombre de lectures 57
EAN13 9782336372747
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Psycho – logiques
Collection fondée par Philippe Brenot
et dirigée par Alain Brun

Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho – logiques.

Déjà parus

Riadh BEN REJEB (dir.), Le rituel. De l’anthropologie à la clinique , 2015.
Radu CLIT, Le travail institutionnel en milieu psychiatrique et de l’enfance inadaptée , 2015.
Jean Michel PÉCARD, Essai de psychologie analytique , 2015.
Sébastien PONNOU, Lacan et l’éducation. Manifeste pour une clinique lacanienne de l’éducation , 2014.
Sophia DUCCESCHI-JUDES, Portrait de folies ordinaires. Petit guide de psychopathologie pour tous , 2014.
Anna CURIR, Les processus psychologiques de la découverte scientifique, L’harmonieuse complexité du monde , 2014.
Jean-Pierre LEGROS, Stratium, Une théorie de la personne , 2014.
Aurélie CAPOBIANCO (dir.), Peut-on parler au téléphone ? Stratégies cliniques pour entendre au bout du fil , 2014.
Christel DEMEY, Stimuler le cerveau de l’enfant , 2013.
Audrey GAILLARD et Isabel URDAPILLETA, Représentations mentales et catégorisation , 2013.
Jean-Luc ALLIER, La Fragilité en pratique clinique , 2013.
Stéphane VEDEL, Nos désirs font désordre, Lire L’Anti-Œdipe , 2013.
Sliman BOUFERDA, Le symptôme en tous sens , 2012.
René SOULAYROL, La spiritualité de l’enfant. Entre l’illusion, le magique et le religieux (nouvelle édition), 2012.
Bernard GANGLOFF et Daniel PASQUIER, Décrire et évaluer la personnalité : mythes et réalité , 2011.
Mady FERNAGUT, Yolande GOVINDAMA et Christiane ROSENBLAT, Itinéraires des victimes d’agressions sexuelles , 2011.
Titre
CÉCILE CHARRIER








Réflexions
pour une thérapeutique de la violence



Violence et Créativité
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-72285-6
Avertissement
La violence concerne chacun d’entre nous : ce sera un des piliers de cette recherche.
Dans ses démonstrations, elle concerne, pense-t-on, une frange de la population, quand elles deviennent dérangeantes, notamment pour l’ordre social, celui-ci étant le fondement de tout groupe humain.
Potentiellement, la violence peut néanmoins prendre corps de multiples façons et degrés, plus ou moins visibles, plus ou moins insidieux, mais toujours destructeurs bien que l’objet atteint ne soit pas le même.
C’est pourquoi il est temps de mettre le « normal et le pathologique » dans la même recherche, qui n’en est qu’une, parmi d’autres, en quête de solutions.
Les personnes en grande souffrance vont en chercher, des solutions : c’est une question de survie. Alors que les personnes qui parviennent à vivre avec leurs traumatismes, leurs fragilités, en gérant un quotidien pas trop bancal, ne vont pas nécessairement chercher un changement. Il faut qu’il y ait urgence, à un moment donné, de passer à autre chose.
Il y a à s’inspirer des gens qui souffrent car ce sont des chercheurs. Ils ouvrent des voies, testent, imaginent.
Un va-et-vient dans cet ouvrage nous fera naviguer de la personne en grande souffrance à un individu au quotidien plus ordinaire : l’objectif est d’essayer d’entendre, bien sûr, d’autres façons d’avancer, mais également de questionner le processus de la violence, pour en tirer quelques enseignements pour tout un chacun.
Car si nombre d’auteurs, qu’ils soient sociologues, psychothérapeutes, ou politologues, explorent la question de la violence, aujourd’hui plus que jamais, aucun consensus ne semble les relier. De ceux qui nomment une forme d’instinct violent chez l’homme à ceux qui nient qu’il y ait quoi que ce soit d’agressif dans la nature humaine, toutes les théories s’argumentent. Il n’y a pas une vérité.
L’humilité est de mise, face à une recherche qui, à partir du moment où elle touche à la psychologie humaine, ne peut se résumer à des calculs ni à des chiffres. La réflexion qui vous est proposée ici ne prétend donc à aucune vérité qui soit universelle. Il s’agit de pistes de travail issues d’une pratique thérapeutique quotidienne, avec des personnes en grande souffrance, ayant subit ou subissant la violence d’autrui, ou étant actrices elles-mêmes d’une forme de violence.
Puissent les recherches, mises bout à bout, éclairer un jour ces questions qui nous dépassent, pour permettre aux décisionnaires d’agir pour un mieux-être collectif et individuel, sans pour autant oublier que tout système théorique est, d’abord, une recherche de sens qui appartient à son ou ses auteurs.
PRÉFACE, de Pierre Lassus
La violence est omniprésente dans les sociétés : violences dans les rapports entre individus, violences d’État, violences agies par des individus contre eux-mêmes, violences de toutes formes : violences physiques, violences idéologiques, économiques, sexuelles, psychologiques et ceci depuis toujours, aussi loin que remonte la mémoire des humains. Comme il en va pour le « Mal », aussi scandaleuse qu’en soit l’idée, le fait est : la violence est permanente, au point qu’elle pourrait paraître constitutive de l’être. On évoque d’ailleurs la violence de la nature elle-même, orages, tempêtes, éruptions, cataclysmes… Mais, toujours, elle est associée à la brutalité, à la contrainte, à la négation de l’autre en tant que sujet libre et désirant, voire à sa destruction pure et simple, physique et/ou psychique. En ceci elle est, forcément, cause de souffrances, et la conscience morale, l’humanisme commun, doivent, ou devraient, conduire sinon à l’éradiquer, du moins à l’atténuer autant qu’il se peut et c’est, en effet, ce à quoi s’emploient, depuis toujours, religions, spiritualités et philosophies, sciences et politiques, du moins le prétendent-elles, ce dont il est permis de douter au regard de l’état du monde.
Certes il paraît difficile, souvent même impossible, de lutter contre la violence de la nature, contre des phénomènes qui agissent hors du champ moral, sous l’effet de logiques structurelles, qui tiennent à l’essence même des choses et sur lesquelles les humains n’ont, malgré les progrès scientifiques et techniques, que bien peu de prise, ce dont l’on serait parfois tenté de se réjouir tant, précisément, la violence, trop souvent, imprègne les actions humaines, quand bien même ils prétendent agir au nom d’un « souverain bien ». Mais si les souffrances que produit la violence, qu’elle qu’en soit la cause, sont également insupportables, l’éthique doit nous conduire à établir une distinction fondamentale liée à ses origines, selon qu’elle résulte de faits naturels, ou selon qu’elle est délibérément provoquée par les humains.
Certaines pathologies causent des souffrances intolérables aux malades. Ceux-ci ne souffrent pas moins que l’individu soumis à la torture par le bourreau et cependant l’homme doté d’une conscience morale distingue les maux : s’il déplore les uns, il condamne les autres. Le tsunami qui, en 2004, a ravagé les côtes de l’Océan Indien a, en quelques heures, provoqué la mort de 200 000 personnes, nombre semblable à celui des victimes, en une nuit de 1945, du bombardement de Dresde. Entre 1347 et 1351, on compte 25 millions de morts du fait de la « Grande peste », en quatre années également, le bilan de la « Grande Guerre », de 1914 à 1918, est de 19 millions de victimes. En 1995 on comptait 20 386 homicides au Brésil, 12 834 en Colombie, et en 2001, au Salvador, pays considéré comme le plus dangereux du monde, les morts causées par un séisme ont correspondu à un taux de mortalité de 15 pour 100 000 habitants, soit huit fois moins que les assassinats !
La quête de l’humaniste devrait s’appliquer à supprimer, à diminuer, les violences agies, consciemment ou non, volontairement ou non, par des humains. Or, devrait-on considérer, au regard de son universalité et de sa permanence, que la violence serait inscrite dans les gênes des hommes ? Sans doute la « capacité » de violence est-elle présente chez chacun en ce qu’elle permet de faire face à des dangers qui menacent notre intégrité, notre vie. En ceci elle a une utilit

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