S'évader de son corps

Agnès Richard-Pinet

Description

A 39 ans, Agnès a tout pour être heureuse. Mais cette vie promise au plus grand bonheur bascule progressivement sous l'emprise d'une maladie sournoise, l'anorexie. Pourquoi une telle détermination à s'automutiler quand on a tout pour plaire ? Peut-on sortir de cette spirale infernale et grisante quand on atteint 32 kg pour 1m72 ? Comment réagit l'entourage face à cette métamorphose impressionnante ? Agnès raconte sa descente aux enfers et sa lutte contre elle-même pour échapper à la mort et revenir à la vie auprès des siens.

Sujets

• Psychiatrie
• Médecine
• Psychologie
• Santé
• Psychanalyse
• Autobiographie
• Récit
• Témoignage

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2012
• Nombre de lectures: 38
• EAN13: 9782296483248
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 45 Mo

Extrait

S’évader de son corps

De l’angoisse à la joie…

Collection « Vivre et l’écrire » dirigée par Pierre de Givenchy (liste des titres de la collection en fin d’ouvrage)

© L'H ARMATTAN , 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-296-96593-5 EAN : 9782296965935

Agnès Pinet-Richard

S’évader de son corps

De l’angoisse à la joie…

Sommaire

Introductionp. 9 Synthèse des notions connues, questions sans réponses Ma vie en bref Anamnèse ou histoire de la maladiep. 15 Les premiers troubles : enfance, adolescence, études, ma vie jusqu’en 2004 La descentep. 33 Aggravation de la maladie sur plusieurs années La spirale infernale sur quelques mois La chute libre sur quelques semaines La prise de consciencep. 46 La remontée (à partir d’octobre 2008 à l’âge de 43 ans)p. 49 Deuxième prise de consciencep. 55 Ma thérapiep. 58

Les autres regardsp. 87 Réaction et rôle de l’entourage familial social et médical – Témoignages de quelques proches Découvertes et solutionsp.115 Quelques définitions La pyramide de Maslow Recommandations de la Haute autorité sanitaire Mes propres idées : tentatives d’approfondissement propositions thérapeutiquesp. 127 Les troubles du comportement La maladie La santé Guide du bonheur, les vraies solutionsp 145

Conclusionp. 151 Nouvelle définition de l’anorexie dans toutes ses dimensions afin de mieux la comprendre et la maîtriser

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INTRODUCTION

Pour la première fois peut-être, l’anorexie est présentée, sous forme d’une expérience vécue, d’un point de vue mé- dical, psychologique mais aussi philosophique et existentielle. Dans cet ouvrage, je raconte ma propre histoire en tant que médecin et patiente, des tous premiers troubles, remontant à l’enfance, jusqu’à l’âge de 45 ans. Les objectifs de ce livre sont multiples : améliorer la connaissance de cette af- fection, en montrer la gravité, combattre les préjugés, ouvrir de nouvelles perspectives préventives et thérapeutiques. Mon témoignage, profondément humain, est celui d’un grand voyage jusqu’à la limite de l’irréversible, suivi d’un retour vers la normalité au terme d’un long combat.

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SYNTHÈSE DES NOTIONS CONNUES QUESTIONS SANS RÉPONSES

L’anorexie vient du grecan(privatif) etorexis(appétit), ce qui signifie étymologiquement perte ou diminution d’appétit.

L’anorexie mentale, terme psychiatrique, est une conduite de restriction alimentaire volontaire dont la persistance et la sévérité contrastent avec l’absence apparente de troubles psychiatriques majeurs. Cette définition s’avère seulement descriptive tant l’étiologie reste obscure, qu’elle soit orga- nique ou fonctionnelle voire les deux à la fois. De plus en plus fréquente et tardive, cette affection touche en majorité la femme à 95 %, soit une femme pour 10 à 15 hommes. Elle débute le plus souvent à un âge compris entre 12 et 22 ans et concerne 1,5 % des personnes entre 15 et 35 ans (230 000 en France). Globalement, pour un tiers elle peut durer toute la vie ; pour un tiers, guérir ; et pour un tiers, au contraire s’aggraver progressivement, avec 20 % de mor- talité après vingt ans d'évolution (toutes causes confondues, suicides et complications somatiques). Elle est caractérisée par trois symptômes majeurs : la restric- tion volontaire ou privation, la perte de poids au moins de 25 % et une aménorrhée. Il existe toujours une dysmorphie ou incapacité à voir son corps objectivement. Une phobie du poids, une obsession pour la nourriture, et enfin une hyper- activité intellectuelle et motrice.

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