Sociabilités et transmissions dans les expériences de loisir

Pascale Marcotte, Olivier Thevenin

Description

Que le loisir soit abordé par l'analyse des individus qui le pratiquent ou des communautés qui l'offrent, par les territoires qui l'accueillent ou les institutions qui le pérennisent, qu'il soit libre ou spontané, ou engageant des modèles de gouvernance particulier, pour exister, le loisir doit être transmis, partagé et organisé.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Sociologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2014
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782336697024
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Logiques sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Guillaume BRIE, Des pédophiles derrière les barreaux. Comment traiter un crime absolu ?, 2014.
Maryvonne CHARMILLOT, Marie-Noëlle SCHURMANS, Caroline DAYER (dir.), La restitution des savoirs, Un impensé des sciences sociales ? , 2014
Les « Nouveaux » clowns, Approche sociologique de l’identité, de la profession et de l’art du clown aujourd’hui , 2014.
Delphine CEZARD, Les « Nouveaux » clowns, Approche sociologique de l’identité, de la profession et de l’art du clown aujourd’hui , 2014.
Christian BERGERON, L’épreuve de la séparation et du divorce au Québec. Analyse selon la perspective du parcours de vie , 2014.
Jérôme DUBOIS et Dalie GIROUX (dir.), Les arts performatifs et spectaculaires des Premières Nations de l’est du Canada , 2014.
Frédéric COMPIN, Traité sociologique de criminalité financière, 2014.
Yolande RIOU, Etre un maire en milieu rural aujourd’hui : témoignages d’élus du Berry, 2014.
Jean-Pierre DARRE, Parcours d’un sociologue, Objectivité et parti-pris , 2014.
Dan FERRAND-BECHMANN et Yves RAIBAUD (dir.), L’engagement associatif dans le domaine de la santé , 2014.
Régis MACHART et Fred DERVIN (dir.), Les nouveaux enjeux des mobilités et migrations académiques , 2014.
Laurence FOND-HARMANT (dir.), Prévention et promotion de la santé mentale. Une alliance transfrontalière innovante , 2014.
Abdessamad DIALMY, Sociologie de la sexualité arabo-musulmane , 2014.
Chahnaz PARVANEH, La Femme Iranienne, tiraillée entre la tradition, la modernité et la postmodernité , 2014.
Fred HAILON, L’ordre idéologique, Éléments de cognition politique, 2014.
Titre
Préambule

Le réseau international de recherche en loisir a bénéficié du financement du fonds d’initiatives internationales du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Pour sa publication, cet ouvrage a reçu le soutien financier du Centre de Recherches sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) de l’Université de Haute-Alsace.
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
[e-mail]

EAN Epub : 978-2-336-69702-4
Sommaire Couverture 4e de couverture Logiques sociales Titre Préambule Copyright Sommaire Olivier THEVENIN, Pascale MARCOTTE Sylvie MIAUX Jason LUCKERHOFF, Maria Juliana VELEZ Carsten WILHELM Dominique GOLAY, Dominique MALATESTA Julie FORTIER, David LECLERC, André THIBAULT Charlotte PAUL Yannick BRUN-PICARD Dominique MALATESTA, Dominique GOLAY, Christophe JACCOUD, POSTFACES Dominique PASQUIER Gilles PRONOVOST RESUMES LES AUTEURS PROGRAMME DU COLLOQUE MEMBRES DU RESEAU INTERNATIONAL DE RECHERCHE EN LOISIR SOCIOLOGIE ET QUESTIONS DE SOCIÉTÉ AUX ÉDITIONS L’HARMATTAN Adresse
Olivier THEVENIN, Pascale MARCOTTE
Introduction
Le concept de loisir, même si sa définition est soumise à de périodiques remises en question (Thibault, 2008), correspond aux activités librement choisies et réalisées en période de « temps libre » (hors du travail et des activités obligatoires). Il s’apparente ainsi à un dénominateur commun pour les activités récréatives et sportives, les pratiques culturelles, le tourisme, les activités favorisant la santé et la qualité de vie, ainsi que celles rattachées à la vie communautaire telles que le bénévolat (Marcotte et Lavigne, 2012). Que le loisir soit abordé par l’analyse des individus qui le pratiquent ou des communautés qui l’offrent, par les territoires qui l’accueillent ou les institutions qui le pérennisent, qu’il soit libre et spontané ou engageant des modèles de gouvernance particuliers, pour exister, le loisir se doit d’être transmis, partagé, organisé.
Les contributions colligées dans cet ouvrage sont issues du colloque international « Expériences de loisir et circulation des savoirs. Dynamiques et enjeux » organisé par le réseau de recherche international en loisir dans le cadre du congrès de l’ACFAS, les 9 et 10 mai 2012, à Montréal. Celui-ci a été mis sur pied à l’initiative d’une quinzaine de chercheurs – français, suisses et québécois – qui souhaitaient favoriser la recherche en loisir, en son sens le plus large (incluant le sport, le loisir, la culture, le tourisme) et dans une approche multidisciplinaire. Les objectifs généraux du réseau étaient ainsi de créer un milieu favorable aux échanges de connaissances, de susciter des occasions de diffuser les résultats de recherches et de favoriser la mobilité professorale et étudiante par une meilleure connaissance des concepts, des programmes et des institutions. Tout en prenant acte de la fragmentation et de la diversité des études qui concernent l’étude du loisir, tout comme en reconnaissant d’emblée les contradictions inhérentes aux définitions disciplinaires et aux connotations culturelles et linguistiques des concepts étudiés, le collectif de chercheurs, par la diversité des sujets présentés et des disciplines mobilisées, répondait aux objectifs scientifiques du réseau en contribuant à élargir le champ d’application et à approfondir sa cohérence conceptuelle.
Partant de cette perspective, les travaux que nous présentons ici constituent une sélection de contributions qui centrent plus particulièrement l’attention sur les expériences de loisir à travers l’étude des formes de circulation de savoirs, de transmissions et de sociabilités. En effet, ces articles ont en commun d’aborder divers « terrains d’analyse » et d’être des lieux privilégiés pour observer la façon dont les individus participent de la médiation sociale des savoirs. Être impliqué dans une activité de circonstance, d’après Erving Goffman, « signifie y maintenir une certaine attention intellectuelle et affective, une certaine mobilisation de ses ressources psychologiques ; en un mot, cela signifie s’y engager » (Goffman, 1981, p. 270). Cette notion d’engagement qui avait préalablement servi à nourrir le débat entre les organisateurs du réseau demeure une référence en filigrane dans cette publication et renvoie à une démarche de recherche collective qui situe et contextualise des terrains d’enquête avec des visées d’observations distinctes et selon des points de vue également différents. Prenant la mesure du fait que l’étude des loisirs renvoie de nos jours à un véritable éclectisme caractérisé par de nouveaux modes de circulation des goûts et des habitudes, du rôle du vedettariat dans certains choix culturels et des rapports renouvelés en fonction des genres et des générations, ces travaux contribuent plus globalement à appréhender les transformations de la morphologie sociale en résonance notamment avec les pratiques numériques. Par ailleurs, l’un des objectifs du présent ouvrage conduit aussi à multiplier les approches sur les expériences de loisirs et la circulation des savoirs en fonction de questionnements se référant aux notions de transmission et de sociabilité au regard de travaux anglo-saxons jusque-là négligés.
L’ensemble des approches mobilisées accorde un intérêt aux relations liant l’individu au social, plutôt qu’elle ne privilégie une conception fondée sur une opposition. Cette tension propre à la pratique de la recherche en sciences sociales et dans les sciences de l’information et de la communication nécessite de faire varier les regards et de considérer qu’il existe plusieurs points de vue pour appréhender une connaissance mobile et relative à la position de l’observateur dans un champ théorique émancipé par les antagonismes idéologiques des décennies précédentes. L’influence de l’interactionnisme symbolique, de l’ethnométhodologie et des gender and cultural studies a eu pour mérite de fournir un outillage intellectuel et une