TERRES ET JACHERE DANS LE BWAMU DE BONDOUKUY
121 pages
Français

TERRES ET JACHERE DANS LE BWAMU DE BONDOUKUY , livre ebook

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121 pages
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Description

Les auteurs, dans le cadre d'un programme international sur la jachère au Burkina Faso, ont réalisé ici une étude exploitant deux enquêtes (années 2000 et sq.) de Yézouma Coulibaly et François Sodter sur les chefs de concession de la Préfecture de Bondoukuy, au Sud-Ouest du Burkina Faso. Cette étude est centrée sur le triptyque : disponibilité des terres, migration, nouveautés agricoles.ŠA la suite de cette étude, sont fournies les données statistiques de base sur lesquelles s'est appuyée cette étude. Il s'agit autant de celles de l'enquête réalisée par François Sodter sur les chefs de concessions que celles des "Cahiers Yézouma" (Cf. dans cette collection : Yézouma Raphaël Coulibaly, "Les Cahiers Yézouma, Enquêtes 2000-2001 des 475 chefs d'exploitation de Bondoukuy, sud-ouest du Burkina Fas, L'Harmattan, 2011). Soulignons que cette information peut recevoir d'autres analyses statistiques selon d'autres points de vue scientifiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 14
EAN13 9782296474529
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Yézouma Coulibaly, Bernard Lacombe,
Sylvestre Ouédraogo, & François Sodter
Terres et jachère dans le Bwamu de BondoukuyTensions entre tradition, migration et modernitéDeux enquêtes sur les chefsd’exploitation 1999-2001 Analyse statistique et analyse de contenuavec la collaboration technique de Gabriel Sangli (saisie) et Saratta Traoré(analyse de l’information verbale et chiffrement)
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L’origine des chefs de terrede Dampan et Moukouna:(version recueillie avec Yézuma Coulibaly par Bernard Lacombe en janvier 2001) Deux frères cultivaient ensemble, et lřaîné devint lépreux. Le cadet voulut en profiter pour acquérir plus de terres en séparant celles quřil cultivait avec son frère. Alors il lui dit : « Demain, que chacun parte au chant du coq pour aller chez lřautre, là où nous nous rencontrerons sera la limite des terres de nos descendants. Lřaîné comprit le piège mais accepta le défi. Le lendemain, au premier chant du coq, le lépreux prit son bâton dřinfirme et marcha vers la maison de son aîné. Il peinait mais il marchait. Son cadet, en entendant le chant du coq, ne daigna pas se lever ! Sa femme le secoua, mais il lui répondit que son infirme de frère ne pouvait aller très loin, alors il pouvait bien encore dormir ! Le coq chanta trois fois et à la troisième enfin, le cadet se leva. Sortant de sa maison il vit son frère devant sa porte, assis sur sa petite houe, son bâton à la main. Alors, il le supplia : « Écarte-toi un peu, tu es presque dans ma chambre…» Lřaîné se leva péniblement et retourna surEncore », supplia leses pas. « cadet, et trois fois il répéta sa supplique. Mais lřaîné, lassé et épuisé, répondit : «Non, tu as perdu, je resterai ici. Par la Terre et par lřHerbe, dit-il en frappant le sol, que je meurs ici si jřai enfreint le défi que toi-même as lancé !» Et tout le monde sait quřil nřy a pas plus grand serment que de jurer par lřherbe et la terre pour un Bwaba. Et lřaîné continua, lançant sur le sol son bâton de lépreux : « Hadadé !», cřest-à-dire :Ŗceci est notre limiteŗ. Et le bâton se fit eau, puis rivière, cřest la rivière Hadadé qui sépareaujourdřhuiterres de Moukouna et de Dampan et que nul les chef de terre de lřune ou lřautre chefferie ne peut franchir sous peine de mourir, frappé par les génies tutélaires de la brousse et de lřherbe.
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Introduction
Dans le cadre du programmeJachère en Afrique Tropicale, un certain nombre dřétudes ont été engagées par les sciences sociales sur la région de Bondoukuy. Ces études ont été présentées dans : B e r n a r d L a c o m b e , F r é d é r i c O . K . P a l é , F r a n ç o i s S o d t e r e tT r a o r éS a r a t t a É t u d e s s u r l a j a c h è r e dans le Sud-Ouest du Burkina Faso contributions des sciences sociales à la définition des relations sociétés rurales avec les jachères 2 1 x 2 9 . 7 ; 2 3 1 p a g e s
Ce document fait lřobjet dřune publicationdans le cadre de cette e-collection. Certes, les études de sciences sociales ne se sont pas limitées à cette équipe à laquelle ont participé selon des périodes, variables selon les personnes :
Yézouma R. Coulibaly, agent dřagriculture, IRD-INERA Catherine Fourgeau, anthropologue, Université de Bordeaux Roméo M. Kaboré, étudiant en économie, Université de Ouagadougou Bernard Lacombe, anthropologue, IRD Saïbou Nignan, botaniste IRD Jean-Noël S. Ouédraogo, enseignant Passari Y. Oulla, cartographe IRD Frédéric K. Palé, géographe, Université de Ouagadougou Gabriel Sangli, démographe UERD François Sodter, démographe IRD Brahima Traoré, étudiant en géographie, Université de Ouagadougou Saratta Traoré, sociologue, IRD
En effet, Stéphane Dugast, anthropologue IRD, et Isabelle Nianogo, juriste, IRD-Université de Paris 1, Sigrun Helmfrid IRD-Université de Stockholm et Philippe Lemoine IRD-Université de Paris 1, travaillaient également dans ce programmeJachère en Afrique Tropicale.
Dřautres tentatives ont été réalisées en sciences sociales, dans une conception qui les fait confondre avec un journalisme qui ne respecterait pas les règles de cette profession ; le manque de compétences qui y a été démontré nous permet de ne pas les citer. On a ainsi obtenu des documents qui sont un galimatias qui ferait rire si le ridicule produisait cet effet en travail scientifique. Même lřutilisation secondaire de travaux antérieurs comme les récits de voyage (certains Ŗexplorateursŗ ayant fréquenté la zone et
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ont laissé des écrits) demandent des règles sérieuses de critique des sources, de mise en place de la nature du document, etc., toutes choses largement ignorées de ces amateurs que leur bonne volonté nřexcuse nullement des bêtises quřils ont eu la complaisance de publier. En effet,elles prouvent plus ce que disait Montaigne dans lřApologie : On couche volontiers le sens des écris d’autrui à la faveur des opinions qu’on a préjugées en soi.ESSAIS,II,XII:448(éd. Villey) quřelles ne relèvent dessciences sociales. Celles-ci, utilisant un vocabulaire courant et une langue naturelle, ne légitiment nullement les intrusions intempestives de spécialistes de sciences naturelles ou physiques quisřy frottent. Ils se sont dispensés dřacquérir les connaissances et techniques et la rigueur qui doivent unir les observations et leur analyse, toutes choses sans lesquelles ces étudesne sont quřun bavardage de cafédes et commentaires de lieux communs éculés et de préjugés. En effet, certains professionnels issus des disciplines techniques estiment que prendre connaissance de la vaste littérature en sciences de lřhomme et de la sociétéest complètement superfétatoire ; il leur paraît que leurs connaissances en chimie, statistiques légitiment un génie inné qui leur viendrait de leurs diplômes. Pourtant,les sciences de lřhomme et de la société sont des disciplines qui demandent une longue assimilation de la littérature historique, géographique, sociologique et économique (pour parler à grands traits) car leur outil principal est le comparatisme pour des informations qui malheureusement ne peuvent pas être résumées en une équation du genree = mc² ouΔ = b²-4ac,: ou une formule du genre + + Zn+Cu²Cu. Ne pouvant être que rarement synthétisées, elles demandent doncZn² + de longues heures de lecture pour être assimilées. Parallèlement à un travail anthropologique mené par Bernard Lacombe et Saratta Traoré et une enquête quantitative sur les hommes et femmes paysannes Bwaba et Mossi de Bondoukuy et les Mossi de Kaya (dont sont en grande partie originaires les Mossi de Bondoukuy) étendue ensuite à plusieurs zones du Burkina avec la collaboration de Sylvestre Ouédraogo (qui paraît dans cette e-collection sous la signature de : Bernard Lacombe, Sylvestre Ouédraogo et Saratta Traoré), François Sodter engageait une enquête sur les lieux-dits de Bondoukuy avec la collaboration de Yézouma R. Coulibaly. Cette enquête devait en fait servir de pré-enquêtedřinformations pour le montage dřune investigation quantitative sur le rapport terre/population suivant les idées exprimées par Ester Boserup (1970). Les responsabilités deson auteur nřont pas permis la seconde étape ; cependant,lřinformation a paru à tous suffisamment importante pour que nous nous prêtions main-forte et engagions en collaboration cette exploitation
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pluridisciplinaire : en effet, seule la réunion de compétences différentes en disciplines différentes (démographie, analyse de données, anthropologie et sociologie) permettait dřutiliser cette information comme un corpus. Deux enquêtes successives Une première enquête a été réalisée, dite socio-démographique, à partir dřun questionnaire établi par lřune seconde enquête sur une série de 16 questionséquipe ; simples a ensuite été réalisée qui a permis de remplir une série deCahiers, ditsCahiers Yézouma.Lřanalyse de la première enquête fournit la première partie de ce rapport; lřanalyse desCahiers Yézouma, la seconde. Pour celle-ci, nous avons procédé à une analyse de lřinformation en la chiffrant par items dichotomiques (information présente ou pas, et si présente: réponse positive ou négative). Naturellement, ce type dřanalyse pose le problème que des traits nřapparaissent que par contrecoup dans lřinformation et non pas directement, mais dans ce cas, nous avons toujours privilégié lřapparition de lřoccurrence; et que les « non » sont très peu fréquents, puisque les sujets nřontaucune raison derépondre à des questions quřils ne se posent pas.les Naturellement, Cahiers Yézouma ont subi une analyse de contenu pour ce chiffrement, laquelle est réinjectée naturellement dans les discussions qui suivront. Les auteurs ne se limitent naturellement pasà la seule explicitation de lřinformation mais sřappuient également sur tout el corpus de connaissances accumulé par plusieurs années de fréquentation des paysans de Bondoukuy. 1 Les collaborateurs du présent document sont : Yézouma Raphaël Coulibaly,enquêteur & agent d’agricultureCatherine Fourgeau,anthropologueBernard Lacombe,anthropologue & démographeGabriel Sangli,géographe & démographeSylvestre Ouédraogo, économisteSaratta Traoré,anthropologue
1 Nous suivons lřhabitude internationale pour citer les personnes de citer «au Burkina,» ; prénoms puis nom lřhabitude est de citer dřabord le nom, ensuite les prénoms.
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Plan suivi : Chapitre initial : synthèse & résumé Première partie :analyse de lřenquête socio-démographique Seconde partie : analyse quantitative et qualitative desCahiersYézoumaAnnexes : description des fichiers Précision : Le programme SPSS utilisé est celui de lřUFR de Sciences économiques de lřUniversité de Ouagadougou.
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Problématique
Chapitre initial :
Résumé & synthèse
La terre bwamu et ses déchirements :
tensions interethniques et contradictions entre tradition et modernité
Coulibaly Namité, chef de terre de Bondoukuy
Lřagriculture sur brûlis nřest rien moins queelle est hautementsophistiquée : productive et techniquement fort élaborée. Elle réclame de ceux qui la pratiquent de grandes connaissances de la nature et de lřenvironnement, mais elle est grande consommatrice dřespaces vierges, cřest-à-dire qui se sont refaits une santé au point de
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pouvoir être considérés comme disposant dřune végétation dřéquilibre diteclimax, même si nous savons le concept plus théorique quřapplicable tel quel.Entre le champ laissé à lřabandon et la réinstallation totale de la végétation originelle, se situe un laps de temps de reconstitution du milieu dit « jachère », qui était le point focal des recherches du programmeJachère en Afrique Tropicaledirigé par Roger Pontanier, puis Bernard Lacombe. La situation actuelle dans la plupart des pays dont lřagriculture est fondée sur cette technique tient à ceque la pression de la population par croît naturel (lřAfrique venant à un régime démographique de type mondial et ayant perdu ses caractéristiques « traditionnelles» telles quřon les enregistrait encore il y a 30-40 ans) et par migrations inter & intra-régionales ne peut pas être absorbée par la croissance urbaine, celle-ci nřétant pas soutenue par un développement industriel. Dans les campagnes naît donc un mouvement de surpeuplement relatif, non pas absolu :cřest un surpeuplement dû aux techniques utilisées fondées sur lřagriculture sur brûlis.Les agronomes élaborent en face de ce processus des techniques de protection des sols, des champs (clôtures) etc., toutes techniques qui répondent à un besoin théorique mais pas forcément vécu par les populations agraires, lesquelles de leur côté élaborent des techniques empiriques pour répondre aux problèmes quřelles vivent de raréfaction des terres (lřespace est fini, au sens logique du terme, et les pratiques de labour animal le rétrécissent encore plus), de leur affaiblissement à sa régénération et de lřappauvrissement des terres cultivées ; ces techniques ressemblent à certaines propositions des agronomes, du moins des bons, sans en avoir lřefficacitémalheureusement,puisquřelles ne sont pas testées et que leur amélioration est lente (par exemple, les cultivateurs veulent trouver des plantes de couverture des sols et de clôtures, mais ils ne savent lesquelles en fonction de la contrainte du bétail « qui bouffe tout »). Par ailleurs, les sociétés qui pratiquent lřagriculture sont des sociétés lignagères, liées par un lien mystique à la terre, et sont dans des États aux frontières poreuses, coupant des territoires de sociétés traditionnelles peu aptes à les accepter de par leur fonctionnement interne. Le résultat de ces situations est que certaines zones servent de déversoir à des zones en surpeuplement relatif, trop exploitées, subissant la pression urbaine ou soumises à des conflits régionaux : des tensions sociales naissent, que par une « habitude »qui nřest 2 que la forme abâtardie de la tradition, on traduit en termes ethniques . 2 Jean-Pierre Chauveau & Koffi Samuel Bobo,La situation de guerre dans lřarène villageoise, un exemple du Sud-Ouest ivoirien,inPolitique africaine, n° spécial La Côte dřIvoire en guerre, dynamiques du dedans, dynamiques du dehors, 89-2003 (Karthala, éd.) : 12-32
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La présente étude porte sur une région du Sud-Ouest du Burkina, à cent kilomètres au nord de Bobo-Dioulasso, en plein pays bwamu, le pays des Bwaba donc, qui a subi un choc de la colonisation agricole de ces trente dernières années par une arrivée massive de colons, Mossi en majorité. Cette région avait subi dans les années 1914-15 le choc de la répression lors de la fameuse révolte des Bwaba contre le colonisateur français, alors quřil sortait à peine dřune confrontation également sanglante avec la montée des royaumes peul, comme celui du Boobola (Y. Diallo, 1997). La violence duchoc social quřa connu le Bwamu durant ces évènements sanglants de la première guerre mondiale, a provoqué un effondrement démographique, lequel a créé un vide relatif face à la pression démographique des Mossi entassés à quelques cent-deux cent kilomètres sur leur plateau. Le pays bwamu est situé à la frontière entre la savane humide et la savane sèche ; il dispose, ou disposait, de forêts touffues, appelées improprement brousse, sauf sur les plateaux latéritiques; cřest la zone des néré, karité, et autrenaturels » que les fruitiers « paysannat se contente de protéger et dřépargner.
Le corpus d’informationet son exploitation
A partir de deux enquêtes, lřune par questionnaire dřune page, classique pour ses méthodes dřexploitation (près de 300 chefs de concessions) ;lřautre par interviews libres à partir de six questions posées à près de 450 chefs de concessions qui a produit un corpus de textes, ditCahiers Yézouma, du nom de lřenquêteur qui les a remplis,que nous avons analysés en posant aux textes un certain nombre de questions sur les points quřils abordaient en prenant en dichotomique oui/non, les réponses quřils pouvaient donner; en fait,il sřest avéré que les réponses négatives étaient en fréquence négligeables puisque comme dans toute interview libre, les sujets ne traitent que les points qui les intéressent et ne répondent quřaux questions qui les touchent personnellement. Donc lřanalyse sřest limitée à traiter les questions positivesvsles autres, négatives et inexistantes. Nous pensions effectuer une analyse en composantes principales pour exploiter cette information, mais nous nřavions pas nos programmes au Burkina et donc nous avons procédé dřune autre manière: pas à pas, nous avons synthétisé les paquets de variables cohérentes (au besoin une même variable intervenait dans deux variables de synthèse du niveau supérieur). Nous allons prendre deux exemples différents : Variable intensification du travail agricole, diteBOSERUP: Toutes les références des interviewés sur leurs pratiques de lutte contre lřérosion et lřappauvrissement des terres, nous les avons regroupées par agglutinations successives jusquřà construire cette variableBOSERUP, laissant de côté lřusage de «lřengrais des blancs», lřengrais chimique, et la pratique de la jachère, qui nřest pas une méthodeactive
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delutte contre lřappauvrissement. Il y a un manque: la pratique des feux qui nřa pratiquement jamais été citée et nřa pas été collectée donc dans le chiffrement.Variable interdits de la terre, diteTABOUToutes les références aux interdits de la terre (dont les deux centraux sont le meurtre et la copulation en brousse, fût-ce entre conjoints légaux) ont été successivement regroupées pour aboutir à cette variable, en excluant les « interdits positifs » : du type « aimez-vous les uns les autres ». Lřintérêt de cette pratique est de pouvoir donner un sens à ces variables composites : connaissance et respect de la tradition, connaissance et respect des logeurs (les Bwaba) par leurs logés (les immigrés), la connaissance du milieu naturel, les raisons de la migration, la disponibilité des terres, etc. Ces variables sont donc utilisées comme traceurs dřune réalité que nous nřappréhendons quřindirectement. Mais lřexploitation va se révéler dřune grande richesse et la méthode va révéler sa pertinence. Ce qui, au départ, nous permettait de débroussailler lřinformation, nous la révèle, tout en en montrant les limites. En effet, si nous nřavions utilisé cette méthode, nous aurions dû recourir à un travail de type historique, traitant lřinformation desCahierscomme un dossier dřarchives, ce qui reste possible à faire, avec des compétences dřhistorien, ce qui nřest pas notre cas. Disons que ce corpus nřa pas encore dit son dernier mot par notre analyse, mais il faut dřautres hypothèses que les nôtres pour ce faire. Enfin, une fois de plus se révèle exact cet adage des techniciens en enquête et exploitation: ced nřest que le travail est terminé quřon sait comment il aurait fallu lřengager. Mais ces regrets ne sont pas les nôtres, car noussavons cette spirale infinie du projet, de sa réalisation, de lřimperfection intrinsèque des données, des regrets que lřon corrige dans un nouveau projet et… la vis est sans fin et voilà pourquoi votre fille est muette…
Une terre bwamu La terre de Bondoukuy est au cœur du pays bwamu, cřest donc une terre entièrement dépendante du droit traditionnel bawmu, ceci implique : Dřune part une cascade de propriété entre le chef de terre, doyen du clan des chefs de terre, qui est possesseur éminent de la terre au nom de son clan, à Bondoukuy, cřest celui des Coulibaly, qui se dit venir dřune zone vers le Mali actuel, et le cultivateur sur sa parcelle. Tout demandeur de terre est obligé de passer par la « famille régnante » pour obtenir des terres de culture. Sřil estBwaba de Bondoukuy, cette terre, même sřil cesse de
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