Traditions et modernité au Burkina-Faso
225 pages
Français

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Traditions et modernité au Burkina-Faso , livre ebook

225 pages
Français

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Description

Cet ouvrage s'intéresse aux traditions du Burkina-Faso, ainsi qu'aux problèmes posés par leur survivance, parfois leur renaissance, l'intrusion de la modernité, sa progression et son assimilation dans la société actuelle. Contradictions, confrontations, oppositions, combinaisons accompagnent un mariage commencé douloureusement au cours du XXè siècle. Où en est-on aujourd'hui ? Ni savant, ni ethnologique, cet ouvrage propose des informations claires et précises et des analyses pertinentes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2007
Nombre de lectures 344
EAN13 9782336259413
Langue Français
Poids de l'ouvrage 22 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296045309
EAN : 9782296045309
Sommaire
Page de Copyright Page de titre ... Entrons maintenant dans le vif du sujet : UN PAYS ENTRE TRADITION ET MODERNITE SURVIVANCES DU PASSE LES INFLUENCES EXTERIEURES POUR MIEUX COMPRENDRE ... les façons d’être et de penser LES GROUPES ETHNIQUES LES NOUVELLES DONNEES L’ECONOMIE POLITIQUE ET DEMOCRATIE LES MAUX NOUVEAUX DEVELOPPEMENT et MODERNITE ANNEXE I : POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS SUR ... L’HISTOIRE DE LA SOUS-REGION . Annexe II: Pour en savoir un peu plus sur ... - L’HISTOIRE CONTEMPORAINE DU BURKINA. Annexe III : l’association « les Amitiés Franco-Burkinabè »
Traditions et modernité au Burkina-Faso

Les Amitiés Franco-Burkinabè
BURKINA n.m.anc.Haute-Volta, Etat d’Afrique occidentale : 275.000 km2 ; 11.856.000 hab (Burkinabés). CAP Ouagadougou. LANGUE : français. Monnaie : franc CFA .
Le LAROUSSE 2005
Après cette première page, vous en savez autant que la plupart des Français...
... Entrons maintenant dans le vif du sujet :
Le pays s’appelle le Burkina-Faso - ce qui se prononce « B OUR KINA – FA SS O ». Dire le « Burkina » (« bour » rappelez-vous) comme nous le ferons tout au long du livre est une incorrection, commune pour tous ceux qui y vivent et y séjournent (mais validée par un dictionnaire !).
Si vous avez parmi vos amis un journaliste politique (les conférences internationales de Ouagadougou), sportif (la CAN, le tour du Burkina) ou culturel (le SIAO, le FESPACO) ou même un humanitaire, dites-le-lui : vous lui apprendrez certainement quelque chose.

Les habitants sont appelés les « Burkinabè » contrairement à ce que dit « Le Larousse » et notre correcteur d’orthographe informatique qui s’est mis au rouge. Le terme (qui est également l’adjectif : un auteur burkinabè) prend un accent grave et est invariable : pas de « e » au féminin, pas de « s » au pluriel.

Là, vous en savez beaucoup plus que la quasi-totalité des Français et des journalistes dont on parlait plus haut

Ah ! Ces populations qui ne s’inspirent pas du français (ou à la rigueur : du latin) mais du mooré, du diula, du fufuldé pour désigner leur pays, sa population et qui utilisent le système phonétique international pour le prononcer !..

Si nous n’avions pas peur de vous en apprendre trop dans une seule page nous préciserions : le français est la langue « officielle » mais elle est parlée par moins de la moitié des Burkinabè. Visiteurs, vous voilà prévenus...
Pourquoi ce livre ?
Les textes qui constituent ce livre ont été publiés au cours de ces douze dernières années dans nos bulletins associatifs : témoignages, points de vue, analyses, extraits de carnets de voyage, ils ont peu à peu contribué à faire connaître et mieux comprendre les populations du pays. Il a paru intéressant de les reprendre sous la forme de trois livres, pour un plus grand nombre de lecteurs.
Pour faciliter leur lecture, les articles - qui dans les bulletins avaient souvent un caractère d’actualité - ont été placés dans des chapitres thématiques. Nous n’avons pas opéré de sélection pour rendre compte de la pluralité des regards et des opinions. Généralement, nous n’avons pas tenté de les actualiser, en revanche nous les avons datés.
Le présent ouvrage traite des traditions au Burkina et s’intéresse aux problèmes posés par leur survivance, parfois leur renaissance, l’intrusion de la modernité, sa progression et son assimilation dans la société actuelle. Contradictions, confrontations, oppositions, combinaisons accompagnent un mariage commencé douloureusement au cours du vingtième siècle. Où en est-on aujourd’hui ?

Qui sommes-nous ?
« Les Amitiés franco-Burkinabè » (les AFB) sont une association loi 1901 en France, loi N° 10 au Burkina. Sa particularité est d’être binationale - naturellement, ses administrateurs sont indifféremment de l’une ou de l’autre nationalité. Ses adhérents français sont parfois des personnes connaissant déjà le Burkina-Faso, souvent des membres d’associations de type humanitaire, voire les associations elles-mêmes, mais aussi des gens ne connaissant pas l’Afrique, curieux et désireux de manifester leur sympathie à ses populations.
L’objectif premier est de faire se rencontrer et se comprendre des Français et des Burkinabè. A fin d’information, des bulletins très documentés sont publiés. Mais, rien ne vaut un séjour au Faso, accueilli, piloté, et quand cela est possible, hébergé par les familles des adhérents. Lorsqu’une connaissance suffisante du pays, des modes de pensée et de vivre sont acquises, des liens amicaux réels peuvent s’instaurer. La solidarité s’installe alors utilement directement entre les personnes ou les familles et se développe durablement en dehors de l’association. Néanmoins, des actions humanitaires ou de développement sont menées sur place, maintenant à partir de la « Maison de l’amitié » ouverte à Ouagadougou.
UN PAYS ENTRE TRADITION ET MODERNITE


Octobre 2006
Il n’est pas possible de comprendre les façons actuelles d’être et de vivre des amis burkinabè sans être informé précisément de l’organisation sociale de leurs sociétés traditionnelles et de leurs cultures. Même si - à l’occasion de rencontres superficielles ou lors d’une première découverte - ces amis peuvent nous apparaître parfaitement « en phase » avec les moeurs occidentales, une de leurs qualités est de nous laisser penser qu’ils sont comme nous pensons qu’ils sont : nous en avons la preuve chaque fois que nous accompagnons des visiteurs français dans leur première découverte...

Qu’est-ce qui a changé ?
En brousse (en campagne, par extension : dans les villages), la vie est restée proche de celle que connaissaient les générations antérieures. On ne parle pas ou peu le français et on ne comprend pas toujours grand-chose à la nouvelle organisation politique : on confond un peu chef et député, roi et président.
Par contre, des jeunes du village se sont rendus en ville (principalement en dehors des saisons de travaux agricoles), ont séjourné à l’étranger (en Côte d’Ivoire principalement) ou reviennent au village pour s’y marier...
L’argent est devenu nécessaire - car le troc n’a plus cours - et des besoins se sont créés: transistors, vélos et même vélomoteurs. Sur place, on a peu de raisons d’en gagner, seuls les parents partis en ville « aident » (solidarité oblige).
Comme partout, les jeunes rêvent de se rendre en ville. On leur a fait découvrir deux concepts : « argent » et « futur », mais quel avenir ont ces campagnards privés de formation ?

En ville , se côtoient ceux qui ont quitté leur village et qui ne sont guère préparés à affronter la vie « à l’européenne » et ceux qui, à l’école, à l’université, dans leur milieu familial « évolué », ont appris à apprécier les bienfaits de la « civilisation ».
Les premiers ont perdu leurs références et leur encadrement. Ils essaient, en se regroupant dans des quartiers ou des banlieues, de maintenir quelques repères ethniques. Ils ont peu accès à la technique et n’ont pas assimilé la morale du « modèle » européen.
On a fait naître chez les seconds, des besoins, des désirs, des ambitions. Mais leurs ressources et les possibilités économiques locales ne sont pas au niveau des aspirations suscitées.
Sous les « costumes-vestons » de nos amis burkinabè, d’anciennes valeurs sont à fleur de peau. Beaucoup de Français croient, parce qu’ils sont peu informés et parce que les Africains le leur ont laissé croire, qu’ils ont définitivement adopté nos valeurs et notre mode de vie.
Les adhérents français qui ont séjourné chez eux ont constaté que la réalité était un peu différente, et il faut s’en réjouir : ils sont restés Africains.
La plupart de nos plus anciens amis prennent de plus en plus d’intérêt à la Civilisation de leurs aïeux, à la Coutume, mais peut-être ont-ils, comme nous, simplement vieilli ?

Témoignage
Ouaga a chang&

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