Un chemin de langage dans le lacis de l autisme
385 pages
Français

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Un chemin de langage dans le lacis de l'autisme , livre ebook

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Description

Anne-Christine perd le langage à l'âge de trois ans et devient étrange, considérée atteinte de schizophrénie, puis d'autisme, un entrelacement de phénomènes angoissants toujours renaissants de jour et de nuit. Anne-Christine a 42 ans lorsqu'elle rencontre la communication facilitée, méthode désormais largement utilisée. Si l'autisme n'est pas pour autant vaincu, les comportements aberrants sont peu à peu explicités.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2007
Nombre de lectures 235
EAN13 9782336255323
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296045613
EAN : 9782296045613
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Pratique et Ethique médicales Dedicace Epigraphe Préface Liminaire PREMIÈRE PARTIE - D’UN PROLOGUE À L’AUTRE DEUXIÈME PARTIE - LA VIE ET LE MOUVEMENT TROISIÈME PARTIE - “QUI SAIT MÊME CE QUE C’EST QU’ÊTRE ?” DANS L’ATTENTE DE CONCLURE.
Un chemin de langage dans le lacis de l'autisme

Gilbert Pierre
Pratique et Ethique médicales
Collection dirigée par Richard Moreau et Roger Teyssou
La collection Les Acteurs de la Science , prévue pour recevoir des études sur l’épopée scientifique moderne, se dédouble pour accueillir des ouvrages consacrés spécifiquement aux questions fondamentales que la santé pose actuellement. Cette nouvelle série cherche à faire le point objectivement et en dehors des modes sur des connaissances, des hypothèses et des enjeux souvent essentiels pour la vie de l’homme. Elle reprend certains titres publiés auparavant dans Acteurs de la science .
Déjà parus
Georges DUBOUCHER, Adieu ma belle Médecine. Logique d’une métamorphose , 2007.
Aziz Charles MESBAH, Mémoires d’un pédiatre , 2007.
Bruno GREFFE, Mes gardes de nuit à l’hôpital , 2006
Georges TCHOBROUTSKY, Les limites de la médecine, 2006.
Vanina MOLLO, Catherine SAUVAGNAC, La décision médicale collective, 2006.
Jacques FRANCK, La ballade du généraliste, 2006.
Henri LAMENDIN, Petites histoires de l’art dentaire d’hier et d’aujourd’hui , 2006.
Arnault PFERSDORFF, Ethique et pédiatrie , 2006.
Claude WAGNER, L’ergothérapie , 2005.
Philippe RAULT-DOUMAX, Etablissements de soins publics et privés. Y a-t-il un avenir au partenariat hôpital-clinique , 2005.
Céline PELLETIER, Pratiques de soins parentales et négligence infantile. Des signes au sens , 2004.
Bahram MATINE, François RÉGNIER, Des maux en parole.
Conversations sur une pratique médicale multiculturelle , 2004.
Jacques LIRON, Médecin malgré tout , 2004.
Emmanuelle DHONTE-ISNARD, L’embryon surnuméraire , 2004.
Emmanuelle DHONTE-ISNARD, L’embryon humain in vitro et le droit , 2004.
Philippe RAUX-DOUMAX, Hôpitaux, cliniques, quel futur ? , 2004.
À Anne-Christine, Béatrice et Laurence,
À Elisabeth, leur maman disparue sans cesser d’espérer et d’aimer.
“ Ma fille, mon enfant, mon souci, mon trésor ”
Lamartine, Gethsemani.
Préface
Voici un ouvrage remarquable qui concerne plusieurs domaines, entre autres l’amour et les relations entre un père et sa fille, l’autisme et le handicap, mais aussi chemin faisant, la vie de notre pays lors des cinq dernières décennies, la réflexion philosophique sur le sens de notre vie. Il s’agit en effet du récit d’un père concernant sa fille, autiste, depuis la naissance de celle-ci en 1954 jusqu’à maintenant, cela au sein d’une vie familiale, professionnelle et sociale particulièrement riche et « mouvementée ».
Au cours de ce récit, témoignage en première ligne de ce qu’ont pu vivre depuis le début sa fille Anne-Christine, lui-même, Elisabeth sa femme et mère de ses trois enfants, décédée il y a maintenant 16 ans, Jacqueline, sa deuxième épouse, et beaucoup d’autres, familiers ou amis, M. Gilbert Pierre nous fait rentrer, avec beaucoup de pudeur mais aussi d’authenticité, dans sa vie de père, d’époux et de haut fonctionnaire français, énarque, ayant d’importantes fonctions dans la haute administration française, au Maroc, au temps du passage du protectorat à l’indépendance, puis à la Cour des comptes, à la Principauté de Monaco, ou bien encore dans sa vie de responsable d’une association en France ou d’associations internationales dans le domaine de l’enfance ou du handicap.
Ce qui est particulièrement instructif pour le professionnel que je suis est bien entendu tout ce concerne le domaine de la prise en charge d’Anne-Christine depuis le début, le repérage plus précis des troubles dans la deuxième année, même s’ils ne sont pas formulés en terme de diagnostic d’autisme, ce qui est bien entendu légitime à ce moment-là. Ainsi voit-on sur 50 ans toutes les tentatives qui ont été proposées ou bien sollicitées par la famille auprès des professionnels depuis la première, la plus dramatique qui a laissé beaucoup de souffrance chez lui et dans la famille, ne parlons pas de ce qu’a pu vivre Anne-Christine, à savoir le placement, et donc la séparation, dans un home thérapeutique en Suisse, à l’âge de deux ans et demi pendant six mois, puis pendant trois ans de l’âge de 6 à 9 ans, même si ses parents se sont toujours efforcés d’être présents le plus souvent possible par des allers et retours très fréquents, jusqu’aux tentatives les plus récentes, notamment la « communication facilitée », si décisive pour l’accès de ce père au monde interne de sa fille.
On voit ainsi défiler, et c’est un témoignage particulièrement utile dans le domaine de l’histoire de la psychiatrie de l’enfant, les « grands » noms de celle-ci, Georges Heuyer, Mmes Sechehaye et Françoise Dolto, Clément Launay, René Diatkine, mais aussi d’autres professionnels, Alfred Tomatis, Anne-Marguerite Vexiau et beaucoup d’autres. Ainsi voit-on le recours plus ou moins prolongé et rythmé par beaucoup d’espoir, de satisfactions et de déceptions, à de nombreux thérapeutes : médecins pédiatres ou psychiatres, psychanalystes chevronnés ou plus ou moins expérimentés, psychothérapeutes, homéopathes, nutritionniste, ostéopathe, guérisseur, spécialistes de « l’oreille électronique » (avec A. Tomatis et son équipe) et de la « communication facilitée » qui ont une place essentielle et prolongée dans la prise en charge, en même temps que de nombreuses personnes au quotidien, qui notamment lors des périodes de vie institutionnelle éducative ou thérapeutique, ou bien à la maison, avec beaucoup d’empathie et de talent parfois, vont être amenées à s’occuper d’Anne-Christine.
A ma connaissance, c’est le seul témoignage publié d’un père alors que dans la littérature spécialisée on peut se référer à une vingtaine de récits de mères d’enfants autistes, dont l’une aussi m’a fait l’honneur de préfacer son récent ouvrage. En effet, il y a lieu de dire tout ce que l’entourage familial d’un enfant, d’un adolescent ou d’un adulte autiste peut nous apprendre bien entendu dans la situation concernée, mais aussi d’un point de vue général dans l’abord de ce monde qui reste toujours « une énigme » en 2007, malgré les recherches. Ainsi cet ouvrage doit être lu avec beaucoup d’attention par les professionnels, quand il est amené à aborder ce qu’un parent peut percevoir ou ici, ne pas précisément toujours percevoir ou comprendre ce que vit son enfant privée des moyens de communication les plus habituels dont celui du langage ; mais aussi ce que peuvent vivre les parents, ici ce père, notamment dans leurs interactions et leurs relations intrafamiliales, et également avec les professionnels loin de répondre toujours aux attentes, qu’il s’agisse de moyens thérapeutiques efficaces, ou encore d’une suffisante compréhension empathique de ce qu’ils vivent. Je ne vais pas parler ici de ce que depuis quelques années peuvent aussi nous apprendre les personnes autistes elles-mêmes à travers leurs propres récits et leurs témoignages quand elles accèdent au langage parlé et écrit, mais aussi lorsqu’elles sont amenées à décrire à partir de la technique « de la communication facilitée » ce qu’elles vivent.
Le troisième et dernier chapitre rend compte précisément et remarquablement de l’approche du monde interne et de la subjectivité d’Anne-Christine, de manière plus générale des personnes autistes, à partir d’une technique de communication dont on voit tout l’intérêt chez Anne-Christine et dans sa famille, permettant notamment à son père de se représenter ce qu’elle vit non plus en termes de « forteresse vide » , mais de « lacis » difficilement mais réellement accessible.
Bien entendu, M. Gilbert Pierre n’est pas sans connaître les remarques et les réserves que d’aucuns peuvent faire sur le c

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