Une belle promenade de santé

Patrick Errard

Description

L'univers de la santé est un monde à la fois extraordinaire et complexe. A l'instar d'une galaxie, il y gravite toute une série d'étoiles et de planètes : l'innovation, le progrès numérique, l'intelligence artificielle, un modèle économique très spécifique, l'appareil d'Etat, le politique, les médias, sans oublier les soignants, les médecins et surtout les patients que nous serons tous un jour. Se passionner pour la santé, c'est se passionner pour la vie. L'auteur vous propose donc "une belle promenade de santé" dans cet univers, pour mieux en comprendre les enjeux d'aujourd'hui et de demain.

Sujets

• Santé
• Médecine

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 12 avril 2019
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782140119088
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

PatrickE RRARD

UNE BELLE P R O M E N A D E DE SANTÉ

Comprendre la santé d’aujourd’hui et de demain Postface de Luc Ferry

Une belle promenade de santé

Patrick Errard Une belle promenade de santé Comprendre la santé d’aujourd’hui et de demain Postface de Luc Ferry

© L’H ARMATTAN , 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr/ ISBN : 978-2-343-17192-0 EAN : 9782343171920

À mes parents, Et à « Pepy », Emportés trop tôt par la maladie.

CES NUITS-LÀ

J’aimais bien ces nuits-là. Il y avait, comme à chaque fois que je prenais ma garde dans cet hôpital de la banlieue nord de Paris, une sorte de Nouveau Monde qui s’ouvrait à moi. Un monde d’incertitudes, de surprises, bonnes et moins bonnes, un monde de solidarité où se côtoyaient la misère humaine et l’espoir. J’aimais bien ces nuits-là. Elles m‘invitaient au combat, me transformaient en guerrier, me donnaient du courage et m’habillaient d’une drôle d’armure de coton blanc aux poches remplies d’armes légères, mais bien utiles : stéthoscope, marteau à réflexe, réglette et stylo-bille. Je revois encore l’entrée des urgences, cachée derrière un bloc bétonné éclairé d’une lumière blafarde, et dont la double porte vitrée ne cessait de s’ouvrir et de se fermer en produisant un bruit sec très agaçant. Derrière, il y avait une grande salle d’attente, sorte de cour des miracles où s’entassaient pêle-mêle jeunes, vieux, femmes et hommes de toutes nationalités, avec ou sans papiers, des blessés, des malades, des urgences, des vraies, et puis d’autres qui ne l’étaient pas du tout. Puis un autre sas, sécurisé celui-là, et l’on entrait alors dans la lumière blanche de l’espace des soins, qui compte tenu du délai moyen d’attente portait bien mal son nom : « les urgences ». On n’y accueillait pas moins de 180 malades par garde, dont un peu plus de la moitié était faite d’urgences médicales, l’autre moitié d’urgences chirurgicales allant de la petite fracture du poignet de l’enfant jusqu’à la plaie par balle du même enfant avec juste quelques années de plus. Beaucoup de ces urgences étaient en réalité des consultations à des heures tardives pour des symptômes qui pouvaient largement attendre le lendemain, voir une semaine. C’était ainsi. Déjà, dans les années quatre-vingt, les urgences hospitalières étaient utilisées par les patients comme une espèce de maison médicalisée ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Plus pratique, pas besoin

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