Une école pour l avenir
79 pages
Français

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Description

Analyses, témoignages et solutions pour la réforme de notre système éducatif en-sauvagé et à bout de souffle . La classe: nécessité de l'ouverture, la tenue scolaire et la non mixité, le métier d'enseignant: revoir les services , programmes et rythmes scolaires : lettres , sciences, théorie du gender, la collectivité : ouvrir l'école sur la société et sur le monde, L'autonomie: et le retour à l'autorité

Informations

Publié par
Date de parution 17 mai 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312010465
Langue Français

Extrait

Une école pour l’avenir

Nicole Malandain et Daniel Faivre
Une école pour l’avenir
Ou que faire de notre système éducatif à bout de souffle



LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01046-5
Deux textes d’après le site www.observatoire-laxisme-ecole.fr :

Presse People.
Connaissez-vous deux êtres aussi éloignés l’un de l’autre que Régis Debray et Florent Pagny ? Et pourtant ils disent la même chose. Notre médiologue philosophe dans le Journal du Dimanche du 14 novembre 2011 : « le nombre de francophones s’accroît dans le monde ; sauf en France ! » Notre chanteur populaire, le mardi 9 novembre à Chérie FM : »En France, il y a un moment où ton môme, il rentre à la maison et, d’un seul coup, il se met à parler rebeu ! » ; ainsi justifiait-il son installation à Miami et la scolarisation de ses enfants à l’école française.
Tollé médiatique pour cette charge jugée antimaghrébine, raciste. Obligé de s’excuser publiquement, sur RTL, une semaine après, puis au grand journal de Canal+.
Moralité : La médiasphère ne supporte que la parole filtrée par la bien -pensance multiculturelle, la novlangue de bois.
Les petits malins le savent bien et ne parlent qu’au Monde ou au Figaro. Ou, encore mieux, ne soufflent mot sur l’école de leurs enfants. Ainsi Yannick Noah style »gauchiste fond de commerce » chante la révolutionnaire Angéla Davis mais inscrit ses enfants au lycée français (privé) de New York !
Comme toujours, lorsqu’il cisèle ses paradoxes, c’est Régis Debray qui touche juste. Partout dans le monde, le français est bien enseigné. Les réformes de nos « nouveaux pédagogues » ne dépassent pas nos frontières, l’Autorité s’impose naturellement, parfois même avec le port de l’uniforme, la sélection par l’argent fait le reste…
En notre pays (je préfère le possessif sentimental au démonstratif élidé méprisant, « dans c’pays »), ne pourrait-on pas retrouver une éducation populaire –toutes races et toutes classes – mais de qualité ?
Daniel Faivre
« Incivilités »collégiennes :

Une élève à son professeur de math : « toi le gitan, dégage, tu pues ».
Administration locale « pas d’vagues ! » Hiérarchie nationale « tout va bien ». Parents d’élèves à défaut d’être parents, c’est la sarabande des victimes, élèves et professeurs. Et puis, on est à notre époque, dans ces injures, il faut faire la part du parler jeune, un peu rude, mais qui dépasse leurs pensées ! Un « ethos banlieue » (Hélène Merlin Kajman), avec son célèbre accent, estampillé Canal + et qui amuse toute la France, même dans les recoins privilégiés…
Analysons de plus près l’incident. Il révèle à l’évidence une jubilation sadique, sans doute partagée par une grande partie de la classe ; avilir, rabaisser publiquement un prof désormais désarmé ! Ce même sadisme qui pousse filles et garçons à se rassembler dans la cour lors d’un petit pont massacreur (tabassage d’un seul par tous) ou d’un « jeu » du foulard. Il faut arrêter ce Rousseauisme pudibond qui sanctifie les jeunes pour leur plus grand malheur. Comme nous, plus que nous à cet âge où le hormones explosent dans les corps, des pulsions troubles, perverses les travaillent, au sens où on le dit d’un bois…
Ce qui ne les empêche pas d’être capable d’éprouver, en leur for intérieur, une immense pitié devant l’humiliation infligée, à un adulte qui plus est ; On ne souligne pas suffisamment l’impact terrible pour un enfant d’assister à la dégradation d’un homme ou d’une femme, à son désarroi, à son impuissance, dans tous les sens du terme. Si bien que le plus grave dans ces « incivilités », c’est l’absence de réponses administratives, le vide adulte, son inertie. Sa lâcheté. Le plus déstabilisant pour l’enfant. D’où, au-delà de l’agitation, du bruit, de ce que l’on pourrait prendre pour de l’effervescence joyeuse, une impression de tristesse ; et même les rires, ricanent…
Que peut-on faire ?
Le professeur concerné, rien. C’est au responsable de l’établissement d’agir.
Une mesure d’autorité et de bon sens s’impose : l’exclusion définitive, sans réinscription automatique ailleurs.
Bénéfique pour tous.
– pour les autres élèves, rassurés par la réaction adule
– pour leur réussite pédagogique, tributaire d’une atmosphère apaisée.
– pour l’administration du collège délivrée de l’obligation d’échanger le perturbateur, ou la perturbatrice contre un (e) autre.
– Pour l’enfant lui-même à qui une nouvelle possibilité de changer de peau est offerte.
Vous avez dit « Autorité et Bon sens » ?

Daniel Faivre
Prologue
J ANVIER 2012
En 1990, je quittais mon poste d’enseignement dans un collège situé aux portes de Paris nord, poste que j’occupais depuis trois ans. Profondément désolée de cette expérience, Je crus bon d’écrire un essai portant sur la nécessité de réformer en profondeur le système éducatif et notamment le collège. Je me proposais donc, à partir de scénettes vécues très significatives, d’établir un constat et de donner, bien modestement, quelques pistes de solutions.
Retrouvant ces manuscrits 20 ans plus tard, sidérée de ma clairvoyance et atterrée de la descente généralisée vers un désastre programmé, je me sens dans l’obligation de reprendre la plume. De nouvelles expériences pédagogiques menées depuis cette époque et le site de réflexion « L’Observatoire du Laxisme à École » nous permettront d’aller encore plus loin dans l’analyse et les propositions de réforme.
Afin de montrer que le ver était déjà dans ce précieux fruit qu’est l’Éducation Nationale, il y a 20 ans (et certainement depuis beaucoup plus longtemps), je me propose de reproduire intégralement l’introduction à l’essai écrit à cette époque.
Pour ce qui est du développement, les exemples choisis en 90, comparés à ce qui se passe aujourd’hui, paraissent d’une incroyable banalité, car à cette époque, le vocabulaire des élèves était plus nuancé et les armes s’en tenaient aux simples bats de baseball.

Ce que nous disions en 1990 pour introduire notre sujet:
« La vocation de la « Classe » est d’assurer un enseignement efficace dans un climat serein. En est-il ainsi ?
La dégradation du système éducatif s’accélère. Afin de provoquer un électrochoc, j’ai décidé de montrer la classe telle qu’elle est, c’est-à-dire telle qu’on ne la raconte jamais, parce que tout ce qui s’y passe est soigneusement dissimulé. Dans ce micromilieu, isolé pendant une fraction de temps, les composantes strictement humaines vont d’emblée chercher à s’exprimer. Les rapports de force vont se faire sentir dès les premiers instants, et se manifester de manière encore plus brutale du fait de l’âge des participants. Et le professeur n’a pas d’autre choix que de prendre le pouvoir. Immédiatement. Pouvoir qui ne deviendra stable et définitif que s’il est totalement dépouillé de toute trace de tricherie démagogue. C’est une tâche particulièrement délicate que tout responsable éducatif doit assumer au mieux s’il ne veut pas compromettre irrémédiablement l’efficacité de son enseignement.
Or, on est très éloigné de cet état idéal. Le monde de l’école évolue dans un contexte profondément perturbé dans lequel toute question politique ou sociale à caractère extrémiste ou militantisme trouve un terrain favorable aux tentatives de déstabilisation.
Le poste de professeur, que j’ai assuré ces trois dernières années (donc de 87 à90) mettait particulièrement bien en évidence le caractère dénaturé de notre enseignement. Les exemples vécus dans cet établissement m’ont servis de modèles pour retracer les portraits significatifs de professeurs et d’élèves. Ayant enseigné dans d’autres établissements très différents, j’ai pu constater, par comparaison, que

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