Vivre en ville et prendre pension à Québec aux XIXème et XXème siècles
321 pages
Français

Vivre en ville et prendre pension à Québec aux XIXème et XXème siècles , livre ebook

-

321 pages
Français

Description

En Amérique du Nord, au tournant du XXè siècle, la vie en pension était solidement ancrée dans les habitudes citadines. C'était particulièrement le cas dans la ville de Québec où un ménage sur dix accueillait un ou plusieurs pensionnaires. L'importance de ce phénomène est à situer dans l'ensemble des transformations et des recompositions sociales et résidentielles qui affectent une ville en période industrielle. L'auteur restitue les lieux et l'environnement dans lesquels évoluaient les pensionnaires de Québec à la fin du XIXè siècle et au début du XXème siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 76
EAN13 9782296177260
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Valérie Laflamme
VIVRE EN VILLE ET PRENDRE PENSION
À QUÉBEC AUX XIXe ET XXe SIÈCLES
L'HarmattanHabitat et sociétés
Collection dirigée par Clire Lévy Vroelant
Les recherches sur l'habitat se sont multipliées dans le monde depuis
la Seconde Guerre mondiale, dans les sciences sociales et en
architecture, comme dans les sciences pour l'ingénieur. Cet intérêt
pour l'habitat est lié à l'augmentation des populations citadines,
d'abord dans les pays industrialisés et aujourd'hui dans les pays en
développement, à des changements dans la structure des familles, à la
montée historique de la privatisation mais aussi aux politiques sociales
de l'habitat et à l'évolution des techniques et des modalités de
construction et de conception. On doit attendre de ces recherches
qu'elles contribuent à l'élaboration de solutions techniques, sociales et
culturelles plus adaptées à la demande des habitants. Une partie
importante de travaux réalisés ou en cours cependant mal connue, peu
diffusée ou dispersée. L'objectif de cette collection est l'édition de
recherches sur l'habitat au sens large (logements, équipements,
architecture, espaces publics appropriés) et la réédition de textes
importants écrits dans les dernières années, en France et à l'étranger,
afm de constituer une collection d'ouvrages de référence pour les
étudiants, les chercheurs et les professionnels.
Dernières parutions
J.P. LEVY et F. DUREAU (eds.), L'accès à la ville, 2002.
H. RAYMOND, Paroles d'habitants: une méthode d'analyse,
2001.
N. HAUMONT, Les pavillonnaires, 2001.
M.-G. DEZES, La politique pavillonnaire, 2001.
P. LASSA VE et A. HAUMONT, Mobilités spatiales, 2001.
C. LEVY VROELANT (ed.), Logements de passage, 2000.
N. HAUMONT, L'urbain dans tous ses états, 1998.
Y. FIJALKOW, La construction des ilots insalubres, 1998.
N. B. JALOWIECKI, M. MUNRO, V. SZIRMAI,
Villes nouvelles et villes traditionnelles, une comparaison
internationale, 1998.
M.-H. BACQUE, S. FOL, Le devenir des banlieues rouges,
1997.
N. HAUMONT, J.P. LEVY, La ville éclatée quartiers et
peuplement, 1997.
N. HAUMONT (ed.), La ville: agrégation et ségrégation
sociales, 1996.Remerciements
Depuis 1998, moment où j'ai commencé des études de second
cycle, j'ai eu la chance d'être entourée de nombreuses personnes
et institutions qui, chacune à leur manière ont su m'encourager à
poursuivre des recherches et à les mener à terme. Je vois ici
l'occasion d'exprimer à tous ma reconnaissance.
D'abord, je désire remercier Alain Blum, directeur de la thèse à
l'origine de ce livre. Je le remercie pour son encadrement, sa
disponibilité et son soutien. Ses conseils, ses remarques et ses
encouragements m'ont aidée à ne pas me perdre dans les
méandres de ce travail de longue haleine. C'est dans un climat de
grande confiance et de sérénité que j'ai pu faire ma recherche. Je
l'en remercie sincèrement.
Je Catherine Bonvalet, qui m'a accueillie et a facilité mon
intégration à l'Institut national d'études démographiques (INED),et
de manière plus générale à la recherche en France.
Rapidement après mon arrivée en France, Claire Lévy-Vroelant
m'a appuyée et encouragée à poursuivre mes recherches sur le
logement précaire. Grâce à elle, j'ai pu me familiariser aux
problématiques du logement transitoire en France et en Europe.
Plusieurs chercheurs, professeurs, documentalistes et amis ont
apporté leur contribution à la forme et au contenu de cette étude.
Je remercie Richard Marcoux, pour m'avoir donné le goût dès la
maîtrise de la démographie historique et pour m'avoir permis,
avec Marc Saint-Hilaire de participer au Programme de recherche
Population et histoire sociale de la ville de Québec (PHSVQ). Les
échanges avec les membres de l'unité Histoire critique des sources
et méthodes, et de l'unité Mobilité, territoires, habitat et sociabilité
de l'INED ont largement enrichi mes questions de recherche. Je
pense particulièrement à France Guérin-Pace, Maurizio Gribaudi
et Maryse Marpsat. Les discussions au sein du groupe de travail
« Transitory HousingjLogement de passage» du European
Network on Housing Research se sont révélées très motivantes. Je
tiens à remercier également Yves Grafmeyer d'avoir accepté de
présider le jury de soutenance et de m'avoir adressé de
nombreuses remarques et encouragements.Concrètement, mes recherches doctorales ont été rendues
possibles grâce au financement du Conseil de recherche en
sciences humaines, du Fonds de recherche sur la nature et les
technologies (anciennement Fonds pour la formation des
chercheurs et l'aide à la recherche) et de l'Ambassade de France au
Canada.
Je tiens à remercier le directeur de l'INED, François Héran, pour
m'avoir accueillie au moment où je faisais mes recherches
doctorales. La qualité des conditions de recherche dans cet
institut mérite d'être soulignée. Je tiens aussi à remercier
l'ensemble du personnel qui par son attention m'a grandement
facilité la vie quotidienne. Je pense particulièrement à Dany
Faugère, Michelle Coste et Dominique Chauvel-Markman.
Le remaniement de ma thèse en livre a pu se faire dans des
conditions idéales grâce au soutien financier et logistique du
Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et
économiques (Clersé). Je remercie tout particulièrement son
directeur, Dominique Duprez, pour son appui et sa confiance. Une
bourse de recherche accordée par l'Université des sciences et
technologies de Lille est venue compléter ce financement. Bessie
Leconte a eu la gentillesse de bien vouloir lire le manuscrit afin de
signaler les erreurs qui s'y trouvaient. Celles qu'il contient encore
m'étant naturellement entièrement attribuables. Véronique
Testelin a pour sa part accepté de préparer le bon-à-tirer. Je la
remercie pour son efficacité. Bibliothèque et Archives Canada,
ainsi que Bibliothèque et archives nationales du Québec ont
gracieusement autorisé la publication de photographies,
d'illustrations et de gravures figurant dans leurs fonds.
Parents et amis, trop nombreux pour être cités ici sont à
remercier pour m'avoir accompagnée tout au long de ces années.
Éric sait à quel point ce travail existe par lui. Sans nos
discussions passionnées et sans son soutien indéfectible, il
n'aurait pas la forme qu'il prend aujourd'hui. En pointant le bout
de son nez au moment où s'achevait ma thèse, Madeleine a su par
ses sourires égailler des moments qui autrement auraient pu être
difficiles. C'est à Éric et Madeleine que revient ce livre.
2Préface
De Paris à Berlin et de New York à Québec, le logement de ceux
qui n'en avaient pas - autrement dit l'épreuve de l'hospitalité - a
toujours permis aux cultures urbaines d'exprimer leur inventivité.
Avec cette étude portant sur un mode d'habiter particulier dans la
ville canadienne au tournant du xxe siècle, c'est à un voyage
captivant que le lecteur est convié. Voyage qui nous mène dans
l'univers mouvant des pensionnaires et des logeurs, dans la
plupart des cas des logeuses, des « maîtresses de pensions»
comme on disait à l'époque. L'auteure offre ici une version
profondément allégée de sa thèse de doctorat tout en conservant
la rigueur scientifique du texte de départ.
Vers 1900 et plus tard encore, si Paris était la ville des garnis,
Québec semble avoir été le royaume des pensionnaires. Le
nouveau venu à Québec prenait aussi facilement pension chez
l'habitant que son semblable à Paris s'établissait à l'hôtel ou en
garni. Devant la même nécessité, loger le migrant, le pauvre,
l'accidenté de la vie, les cultures urbaines se déploient
différemment. Qu'est-ce donc que la pension québécoise? Dans
plus de 80% des cas, une pension privée, où le logeur partage
l'espace de sa domus avec le ou les logés. Permettant la rencontre
d'étrangers, suppléant la famille déficiente, rendant possible les
mobilités, la pension est ici révélée comme un dispositif majeur de
la dimension urbaine de Québec.
Est-ce pour cela que l

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