Vivre la coutume à Uvea (Wallis)
325 pages
Français

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Vivre la coutume à'Uvea (Wallis) , livre ebook

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Description

Vivre la coutume au quotidien devient de plus en plus difficile au contact de la modernité envahissante. Cet ouvrage, rédigé à la fois par une Uvéenne et une anthropologue, propose un vécu et une vision extérieure d'une culture complexe entre tradition et modernité. Cette étude développe trois grandes parties: le monde surnaturel, le monde social et la sphère familiale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2005
Nombre de lectures 418
EAN13 9782336283470
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mondes Océaniens
Collection dirigée par Paul de Deckker

Les sciences humaines ont contribué à la perception des réalités passées et présentes des communautés et des sociétés du Pacifique Sud. Le croisement des approches — sociale, culturelle, politique, historique, juridique ou économique — doit conduire à un nouvel effort théorique et méthodologique. Il permettra d’affiner l’analyse de sociétés traditionnelles de l’Océanie, confrontées aux mutations engendrées de l’extérieur ou induites de l’intérieur.
Cette collection accueille des ouvrages et des essais traitant des archipels du Grand Océan dans cette logique et cette perspective.
Déjà parus
François GARDE, Les institutions de la Nouvelle - Calédonie , 2001.
Claire LAUX, Les théocraties missionnaires en Polynésie, 2000.
Jean-Jo SCEMLA, Les cahiers Morillot ou la vie très exotique du boucher Poncelet , 1999.
Annie BAERT, Le Paradis Terrestre, un mythe espagnol en Océanie, 1999.
Jérôme CAZAUMAYOU et Thomas DE DECKKER, Gabriel Païta : témoignage Kanak, 1999.
Hamid MOKADDEM, L’échec scalaire calédonien , 1999.
Jean-Marie LAMBERT, La nouvelle politique indigène en Nouvelle-Calédonie, 1999.
Paul DE DECKKER et Laurence KUNTZ, La bataille de la coutume. Ses enjeux pour le Pacifique, 1998.
Vivre la coutume à `Uvea (Wallis)
Tradition et modernité à `Uvea - Aga `ifenua 0 `Uvea

Dominique Pechberty
Epifania Toa
© L’Harmattan, 2004
9782747575058
EAN : 9782747575058
Sommaire
Mondes Océaniens Page de titre Page de Copyright Avant-Propos Kamata‘aga Préface La naissance de ‘Uvea Introduction Chapitre I - Le monde surnaturel Chapitre II - Le monde social Chapitre III - La sphère familiale Conclusion Annexe - Quelques notions de langue uvéenne Glossaire Bibliographie
Avant-Propos
Mon souhait était de réaliser ce livre dans la perspective des sociologies phénoménologiques et ethnométhodologiqucs que m’avait enseignées le professeur Paul Ottino. Ma collaboration étroite avec Epifania Toa, institutrice, professeur de langue uvéenne et épouse de Kusi Toa, ancien Ulu‘imonua, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, m’a permis de saisir les préoccupations et intérêts de cette société un peu plus de l’intérieur. Cependant, malgré mes efforts, de nombreux passages de ce livre restent essentiellement descriptifs. Je ne prétends pas aborder ici tous les sujets. La participation d’Epifania, en tant qu’interlocutrice et correctrice, a été capitale pour ce travail. C’est pour cette raison qu’elle a bien voulu accepter de le cosigner.
Mes remerciements s’adressent à tous ceux qui, à ‘Uvea ou à Nouméa, ont collaboré à cet ouvrage en m’apportant différentes informations ; mais aussi tout particulièrement à Frédéric Angleviel qui m’a constamment encouragée et soutenue, étant donné l’intérêt majeur qu’il porte à ’Uvea et Futuna ; de même à toutes les personnes qui nous ont aidées en nous accordant souvent beaucoup de leur temps et je ne peux les citer toutes, en particulier mes élèves et mes étudiants. Je remercie également Kulitea, Atoloto Uhila, ancien Ministre de la Culture, qui m’a autorisée à écrire cet ouvrage sur ‘Uvea et qui m’a encouragée dans cette voie, ainsi que les autorités coutumières de ’Uvea d’avoir accepté la parution de ce livre.
Nous sommes très reconnaissantes à nos maris et aux membres de nos familles pour leur collaboration et leur patience et nous dédions ce livre à nos enfants et petits-enfants.
Kamata‘aga
Ne‘e au faka’amu ke au fatuaki te tohi ‘aenῑ, o mulimuli pē ki te ’ū fakahittohino mo te ‘ū ’ilo‘ilo faka-sōsiolosia ne’e au ma‘u mai te tagata faiako ko Paulo Ottino. ’Aki taku gāue fakatahi mo Epifania Toa, faiako pea ko te hoa ia o Ulu‘imonua : minisi o te ’ū gāue fakakelekelē mo te gelū, ne‘e fia ma’u mai ai ni faigamālie kehe ke mo‘oni age ai taku mahino ki te ’ū hoha mo te ‘ū amanaki o te haha‘i o te motu ko ‘Uveà. Kae logolā, e kei lahi ‘aupito pē te ‘ū kāpite o te tohi, kei tu‘u pē i te tu‘uga o te fakahāhā. E mole feala ke kātoa henῑ te me’a fuli pē e‘aoga ke talanoa’i. Ka ne‘e ma’uhiga kehe te tāpiki mai a Epǐfania ki taku fekumῑ, ko ia ne‘e ina toe tali faigafua ai pē ke kau mo ia ki tona fakamo’oni.
E momoli aku fakamālō kiā nātou fuli pē, i ‘Uvea nei pea mo Niumea, ne’e natou foaki mai ‘anatou ma’ū ki te gāue ‘aenῑ. E au ’ave henῑ he fakamālō kehe kiā Frédéric Angleviel i tama fia tokoni tu‘uma’u ai pē kiā au ‘uhi foki ko tona sia ’ilo‘ilo mo ’ofa ki ‘Uvea. E mole feala ke au lau higoa fuli nātou kātoa ne’e au faiako ki ai. E au fakamālō kiā Kulῑtea, Atoloto Uhila : minisi taupau ki te ‘ū koloa fakafenua, i te taimi ’aia, i tana fakagafua, pea ina toe fakalotomālohi‘i foki au, ke au fakahoko te gāue ’aenῑ ki ‘Uvea nei. Fakamālō mo fakafeta’i kiâ mamalu fakafenua o ‘Uvea i tanatou fakafaigamālie mai ke fakahā lā te fua o taku fekumῑ.
E hiki te tohi ‘aenῑ mo tā’ofi ke ‘aoga ki ’atatou fāna‘u mo ’otatou mokopuna.
Préface
‘Uvea et sa consœur Futuna restent les archipels les plus vrais et les plus méconnus du Pacifique français. D’une part, les différents chocs qui ont bouleversé toutes les civilisations océaniennes littorales ont épargné ces deux microcosmes isolés au milieu de cette multitude d’îles que l’on dénomme Océanie centrale. Lors du choc épidémiologique, les insulaires ont été protégés par leur isolement relatif et la protection moralisante et efficace des missionnaires de la Société de Marie. Lorsque la guerre des pavillons aidant, la France accepta en 1888, à la demande des officiers de la royale, des pères maristes et des « rois », de protéger Wallis et Futuna, l’exiguïté de ces archipels empêcha toute colonisation effective. Enfin le choc télévisuel n’a atteint les fale wallisiens qu’à partir de 1984. D’autre part, les sociétés wallisienne et futunienne n’ont pas eu l’heur d’intéresser beaucoup d’anthropologues, à l’exception notable de l’Américain E.G. Burrows.
Aussi vous irez de découvertes en découvertes au fil des pages de cet ouvrage qui se veut simple et exhaustif. Ecrit en premier lieu pour les papālagi (Européens) venus s’installer quelques années dans un monde qu’ils n’imaginaient pas la veille, il a vocation à faciliter l’inter communicabilité via une véritable compréhension de l’Autre. Les deux auteurs ont voulu aussi donner à la diaspora wallisienne, expatriée tant en Nouvelle-Calédonie (20000) qu’en Polynésie française ou en Métropole (1500), les moyens d’approfondir la connaissance de sa civilisation d’origine. Enfin, Dominique Pechberty étant docteur en ethnohistoire et Epifania Toa étant professeur de langues et cultures régionales, elles se sont attachées à nous proposer un travail d’ethnographie appliquée, sans fioriture inutile et avec une grande force d’observation pour des travaux de ce type. Il est vrai qu’il est assez rare qu’un docteur en ethnologie partage la vie du peuple particulier constituant son « terrain » durant plus de dix ans. Or, les Océaniens ont toujours eu pour habitude de jauger au fil du temps les chercheurs occidentaux, non pas pour leurs bonnes paroles, mais en fonction de leurs actes. C’est l’honnêteté de la démarche de Dominique Pechberty qu’a appréciée Epifania Toa lorsqu’elle a accepté au bout de quelques années d’être partie prenante d’une véritable équipe de recherche mixte. Et le résultat est là, des données de première main, très détaillées et très complètes, qui nous permettent d’appréhender la grande richesse de la civilisation wallisienne, à travers le prisme de la « coutume », réalité omniprésente et multiforme qui modèle la vie quotidienne des insulaires.
Nous n’oublierons pas de remarquer que ce travail a été réalisé par deux femmes, ce qui dans un monde de la recherche ethnographique encore trop souvent composé en grande majori

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