L Agriculture progressive à la portée de tout le monde
117 pages
Français

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L'Agriculture progressive à la portée de tout le monde , livre ebook

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Description

I. Il m’est peut-être permis de penser que je ne serai pas tout à fait un inconnu pour quelques-uns des braves habitants de nos campagnes, auxquels ce petit livre est plus spécialement destiné. Sur les bancs ou hors des bancs, à l’école ou au sortir de l’école, certains d’entre eux peuvent avoir lu, par hasard, le modeste volume intitulé PETIT-PIERRE ou le bon Cultivateur, ouvrage de lecture courante, dont les éditions tirées à plus de dix mille exemplaires, se succèdent désormais avec une régularité constante, et où je me suis efforcé de mettre les plus indispensables notions de science agricole à la portée des plus jeunes intelligences.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346034611
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Charles Calemard de La Fayette
L'Agriculture progressive à la portée de tout le monde
AVANT-PROPOS
I
POURQUOI ET POUR QUI CE LIVRE ?
I. Il m’est peut-être permis de penser que je ne serai pas tout à fait un inconnu pour quelques-uns des braves habitants de nos campagnes, auxquels ce petit livre est plus spécialement destiné. Sur les bancs ou hors des bancs, à l’école ou au sortir de l’école, certains d’entre eux peuvent avoir lu, par hasard, le modeste volume intitulé PETIT-PIERRE ou le bon Cultivateur, ouvrage de lecture courante, dont les éditions tirées à plus de dix mille exemplaires, se succèdent désormais avec une régularité constante, et où je me suis efforcé de mettre les plus indispensables notions de science agricole à la portée des plus jeunes intelligences.
Un second ouvrage, intitulé la PRIME D’HONNEUR, a eu pour but de fournir aux lecteurs du village, adultes ou hommes faits, une lecture d’un ordre déjà plus élevé, tout en continuant la série des enseignements agricoles gradués qu’il me semble utile de propager parmi les populations rurales.

Dans les deux livres que je viens de mentionner, j’ai dû chercher, à l’aide d’un récit d’invention, de ce qu’on appelle une fiction, une fable capable d’inspirer quelque intérêt, j’ai dû chercher, d’abord, à faire accepter les leçons d’agronomie élémentaire qui pouvaient convenir à des esprits manquant de toute étude préparatoire.
Dans la troisième publication que je présente aujourd’hui aux mêmes lecteurs, je crois pouvoir m’affranchir de la précaution, sage sans doute au début, qui m’avait fait adopter le cadre du roman pour y cacher, avec plus ou moins d’art, l’aridité des premières leçons. J’arrive donc directement, cette fois, à l’enseignement technique ou professionnel. Mais je ne me dissimule pas, non plus, combien il faut encore ici avancer avec mesure. C’est par petites bouchées, si je puis m’exprimer de la sorte, c’est à petits coups qu’il faut donner au plus grand nombre le pain et le vin de la science.
Toutefois, pour que cette troisième lecture soit aussi profitable que je le désire, il sera certainement utile, sinon indispensable, que le lecteur connaisse déjà PETIT-PIERRE et la PRIME D’HONNEUR.
Je répète que ces deux premiers ouvrages sont, dans la série de mes modestes leçons agronomiques, une préparation naturelle pour arriver au résumé de petite agriculture progressive que je publie aujourd’hui. Bon nombre de préceptes ou d’explications, formulés dans PETIT-PIERRE ou la PRIME D’HONNEUR, me dispensaient d’y revenir avec détail une troisième fois ; mais, pour être ici suffisamment complet, suffisamment compréhensible surtout, j’eusse été souvent réduit à me recopier, à redire ce qui a déjà été dit, si je n’avais la ressource de renvoyer d’avance le lecteur aux deux publications qui ont logiquement précédé celle-ci.
II. Du reste, mon nouveau volume n’est lui-même encore ni un traité élémentaire ni un manuel spécial de culture. Le vrai livre de culture, le guide pratique du cultivateur eh action devrait être, dans ma pensée, le sujet d’une quatrième publication, destinée à compléter l’œuvre d’ensemble que je me suis proposé de réaliser.
Pour aujourd’hui, il s’agit d’autre chose.
Mettre à la portée du plus grand nombre un indicateur sommaire, rapide et sûr des principales améliorations qui peuvent s’exécuter pas à pas, jour par jour, dans toutes les conditions, même avec les ressources les plus limitées ; offrir à tous une sorte de memento ( memento signifie souvenez-vous ), une sorte d’agenda ( agenda veut dire : note des choses à faire), à l’usage des plus petits, des plus novices, du plus grand nombre, en un mot ; voilà le but très-humble mais digne encore d’être poursuivi, que je me suis proposé, en écrivant ces simples causeries sur les points principaux de la question agricole.
Un tel ouvrage n’aura sans doute que bien peu de choses à apprendre à ceux qui ne sont pas dépourvus de toute instruction professionnelle. Mais combien de cultivateurs en sont à ignorer encore les premiers éléments de ce qu’ils devraient savoir ! Combien n’ont jamais rien appris de ce qui les concerne si particulièrement, de ce qui touche le plus directement à leur propre métier !
C’est pour ceux-là surtout que je me suis efforcé de renfermer dans un cadre très limité un enseignement facile à comprendre et presque aussi facile à mettre en pratique.
Essayant de marquer les premières étapes dans la voie du progrès agricole, je règle la marche à la mesure des plus courtes enjambées et selon les forces de ceux qui en ont le moins.
L’agriculture du plus grand nombre est un malade encore bien chancelant ; il ne faut pas songer à lui demander des efforts trop multipliés. Qu’elle ne reste pas immobile, ce sera déjà beaucoup. Lui conseiller d’aller très-vite, ce serait perdre son temps, ses paroles et sa peine ; et, en ceci comme en bien d’autres choses, savoir s’accommoder depeu, c’est se donner la seule chance de n’être pas réduit à se contenter de rien.
III. Pour moi, à qui donc aurai-je ici plus spécialement affaire ? A qui dois-je vouloir parler de préférence ?
Cet honnête garçon, fidèle à son village et prêt, au sortir de l’école, à saisir avec une ardeur méritoire le manche de la charrue, ce fils de cultivateur sachant lire, écrire et compter, mais ne sachant guère que cela ; sachant lire, ai-je dit, mais oubliant chaque jour ce qu’il sait ; ce jeune homme qui va exercer son état, en aveugle, pour ainsi dire, avant d’en connaître le premier mot, sans se douter que l’agriculture puisse avoir des livres, des règles, des lois, et qu’elle soit par conséquent un art supérieur, une science, une véritable science.
L’ancien lui-même, longtemps esclave de la routine, ce bon paysan resté trop souvent étranger à tout enseignement théorique et dépourvu, de la sorte, lui aussi, de toute instruction professionnelle ;
Tous ceux-là ne peuvent-ils pas néanmoins un jour aspirer à mieux faire, à sortir de l’ornière, à imiter ceux qui marchent, et, dans ce louable dessein, vouloir enfin étudier quelque chose ?
Or, c’est précisement pour les hommes si dignes d’intérêt dont je parle, que je voudrais simplifier les leçons bien supérieures, mais aussi bien moins accessibles, des maîtres de l’agronomie. Je voudrais que les lecteurs, même les moins préparés, pussent acquérir, par la lecture de ce petit livre, quelques notions réellement pratiques, quelques principes incontestés et hors de toute discussion désormais, propres à devenir pour eux le premier mobile d’un effort nouveau.
A un point de vue différent, l’INSTITUTEUR lui-même, autrement apte à tirer parti de l’étude et à se laisser guider par ses lectures ;
Le propriétaire foncier qui réside, soit constamment, soit seulement de temps à autre sur ses terres ;
Le jeune homme enfin, quel qu’il soit, fraîchement sorti d’un cours quelconque, en quête peut-être d’une vocation, et que le bon conseil d’un livre sincère influencera parfois d’une manière décisive dans le choix d’un état ;
Tous ceux-là encore devraient également, (en admettant que l’auteur eût réalisé complétement sa pensée), devraient trouver dans la série des publications auxquelles se rattache l’ouvrage qu’on va lire ; un profit quelconque, une inspiration utile, quelque conseil facile à saisir et presque aussi facile à suivre, moins que cela si l’on veut, une indication opportune, moins que cela encore, une simple réminiscence de ce qu’ils savent peut-être, de ce qu’ils ont déjà lu, déjà vu, mais de ce qu’ils ont oublié.
IV. Qu’il en soit ainsi, je ne demande rien de plus. La tâche que je me suis donnée n’est pas autre et je ne vise pas au-delà.
Cette tâche est certainement secondaire ; elle ne me semble pourtant point à dédaigner. Ce qui lui donne son prix, c’est qu’elle comporte, à coup sûr, un peu de d&#

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