Les Arts et Métiers - Les Curieux Secrets
88 pages
Français

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Les Arts et Métiers - Les Curieux Secrets , livre ebook

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Description

L’agriculture est presque aussi ancienne que le monde. Noé cultiva la terre au sortir de l’arche, et transmit à ses descendants les connaissances qu’il avait acquises. Dès les temps les plus reculés, les habitants de la Mésopotamie, de la Palestine, de l’Égypte, se sont appliqués à l’agriculture. La connaissance du labourage remontait, chez les Babyloniens, aux premiers siècles de leur histoire. Les Égyptiens faisaient honneur de cette découverte à Isis et à Osiris.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346060511
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Lavage du mineral de plomb à Huelgolt Morbihan.
Alexandre Labouche
Les Arts et Métiers
Les Curieux Secrets
PETITE PRÉFACE
L’auteur des Inventions et Découvertes ou les Curieuses Origines 1 nous semble avoir parfaitement caractérisé l’utilité de son livre, en disant que les enfants ont tous les jours sous les yeux une foule d’objets qu’il ne suffit pas à leur avide curiosité de pouvoir admirer, mais dont il importe par-dessus tout de leur expliquer l’origine et l’histoire, l’usage et les propriétés.
Ce livre, il l’a composé, dit-il, pour venir en aide aux parents dont la mémoire risquerait assez souvent de se trouver en défaut pour remonter, par leurs propres souvenirs, aux origines suffisamment précises des plus belles inventions qui honorent l’industrie humaine ; rien de plus fugitif, en effet, que la mémoire des noms propres et des dates. M. Ernest Soulange a donc produit, à notre sens, un livre aussi intéressant qu’éminemment utile.
Mais cette première et heureuse idée en appelait tout naturellement une autre, non moins féconde encore en intérêt, en actualité. Une fois initié à la connaissance de l’origine de la plupart des objets qui frappent ses regards ou qu’il touche, l’enfant ne doit-il pas être infiniment curieux ensuite d’apprendre par quelle série de procédés merveilleux toutes ces choses-là se sont trouvées insensiblement, de mieux en mieux, appropriées à l’usage et aux besoins de l’homme, comment elles sont enfin parvenues à l’état de perfection admirable où il les voit ?
Sous une forme simple, peut-être même attrayante, révéler à l’enfant les Arts et Métiers, tel était l’objet de ce second livre qu’avait projeté lui-même l’auteur des Inventions et Découvertes, mais dont il nous a dû confier bientôt l’idée, parce qu’il était, par des circonstances imprévues, dans l’impossibilité de la réaliser lui-même.
Sans doute ce petit travail, tout à fait en dehors du cercle de nos études favorites, n’avait rien en lui de bien classique pour un professeur comme nous : pourtant il nous a plu, car c’est encore se rendre utile à l’enfance que de chercher, selon l’heureuse devise de l’abbé Gaultier, à l’instruire en l’amusant : rien n’est frivole à cette double condition.
Nous aurions pu, au besoin, composer un volume considérable avec toutes les notes que nous avions pris le soin de recueillir ; mais à quoi bon ? Il ne faut aux enfants que des abrégés, des faits bien résumés, des idées primitives, élémentaires : en un mot, rien que le strict nécessaire, même en enseignements utiles, pour ne pas fatiguer imprudemment leur mémoire ; avec eux le grand art est de ne pas tout dire, de savoir s’arrêter à point. Nous nous sommes imposé cette réserve, en nous attachant exclusivement, de préférence, à l’histoire des arts et métiers les plus essentiels à l’homme.
La division de notre cadre en cinq parties distinctes était tracée tout naturellement de la manière suivante, savoir :
1° Aliments ;
2° Habitations ;
3° Vêtements ;
4° Métiers utiles ;
5° Luxe et beaux-arts.
Ainsi, tout sujet traité a son rang, sa place marquée : on l’y peut trouver tout d’abord sans confusion et sans peine.
Puissent ces quelques heures de loisir consacrées par nous à l’enfance, dans une voie surtout qui nous était étrangère, prouver de nouveau ce que peut inspirer d’abnégation personnelle le désir de se rendre utile à la jeunesse !
 
ALEX. LABOUCHE.
1 Les Inventions et Découvertes ou les Curieuses Origines, par M. Ernest Soulange ; un volume in-12, chez A. Marne et fils.
I
ALIMENTS
LE LABOUREUR
L’agriculture est presque aussi ancienne que le monde. Noé cultiva la terre au sortir de l’arche, et transmit à ses descendants les connaissances qu’il avait acquises. Dès les temps les plus reculés, les habitants de la Mésopotamie, de la Palestine, de l’Égypte, se sont appliqués à l’agriculture. La connaissance du labourage remontait, chez les Babyloniens, aux premiers siècles de leur histoire. Les Égyptiens faisaient honneur de cette découverte à Isis et à Osiris. Mais les Chinois, qui ont la prétention de disputer à tous les peuples l’ancienneté du labourage, prétendent avoir appris cet art de Chin-Noug, successeur de Fo-Hi. C’est de ces diverses contrées que l’art de cultiver les grains fut successivement transporté on différents climats.
Rien no fait, au surplus, mieux connaîtra la haute estime que professent les Chinois pour la culture des terres, que la fête qui se célèbre, tous les ans, au Tong-King. Dans ce jour solennel, l’empereur, accompagné des grands de l’État, prend une charrue et trace des sillons dans un champ. Cette fête, appelée Kanja, se termine par un festin magnifique que le prince donne à ses courtisans, et par des réjouissances publiques où tout rappelle les bienfaits du premier des arts.
Convaincus de l’importance de l’art de cultiver la terre pour les besoins de l’homme, tous les peuples en attribuèrent la découverte à leurs dieux, ou déifièrent les mortels qui leur firent un présent si utile. Les Égyptiens, avons-nous dit, rapportaient cette invention à Isis et à son époux Osiris ; les Grecs en faisaient honneur à Cérès et à Triptolème, son fils ; les Italiens, à Saturne et à Janus, leur roi, qu’ils placèrent au rang des dieux en récompense de ce bienfait. Quoique les Romains ne vissent qu’avec dédain les beaux-arts et la mécanique, entichés qu’ils étaient de l’esprit de conquête, cependant ils ne méprisèrent pas l’agriculture. Les écrits de Caton, de Varron, de Columelle, de Pline, prouvent, au contraire, tout le prix qu’ils y attachaient.
La culture des terres demande une grande expérience acquise par une longue pratique. Ce n’est pas là, tant s’en faut, un art ordinaire ; il faut, par mille épreuves comparées, avoir obtenu une parfaite connaissance du sol, de la nature la mieux appropriée des engrais, de l’opportunité, de la profondeur nécessaire des labours. Un bon laboureur est donc un artisan précieux, comme il est un homme fort honorable. Aux temps, héroïques, Ulysse et son père Laërte maniaient la charrue. Chez les anciens Romains, les dictateurs et les consuls étaient pour la plupart des laboureurs. Cincinnatus abandonna le commandement des légions romaines pour retourner à sa charrue.
LE MEUNIER
Les grains dont on se sert le plus communément en Europe pour faire du pain sont le froment, le seigle et le méteil. En Asie, en Afrique, en Amérique, on fait le pain avec de la farine de maïs.
Comme il n’est pas possible de manger le blé revêtu de son enveloppe, il a fallu chercher le moyen de le préparer. Les anciens le faisaient griller pour en séparer la pellicule ; c’est la méthode qu’emploient encore, de nos jours, les sauvages. On le pilait ensuite dans des mortiers de bois ou de pierre ; mais, comme ce procédé exigeait beaucoup de temps et de fatigue pour réduire le blé en farine, on finit par substituer au mortier deux pierres, dont l’une était fixe, et l’autre mise en mouvement à force de bras. Ce travail était aussi long que pénible. Enfin le génie de l’homme, se perfectionnant par la civilisation, imagina les moulins portatifs ; puis, à la suite des siècles, l’art admirable de faire servir los éléments aux besoins les plus impérieux de la vie : de là l’invention des moulins à cau, puis celle des moulins à vent.
Le moulin à bras paraît être de la plus haute antiquité. Moïse, on parlant des plaies d’Égypte, fait dire à Dieu : « Je sortirai sur le minuit, je parcourrai l’Égypte, et tous les premiers-nés mourront dans les terres des Égyptiens, depuis le premier-né de Pharaon qui est assis sur son trône, jusqu’au premier-né de la servante qui tourne la moule du moulin. » L’usage de ces moulins portatifs passa ensuite aux Grecs. Ce fut, dit-on, Milétas, deuxième roi de Lacédémone, qui transmit cette découverte à s

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